Chapitre 9

Ecrit par YadRosa

                           **Maëlys**

Je sors toujours avec Kelvin. Notre relation prend de l'empleur mais jusque là, il ne m'a toujours pas fait de déclaration en tant que telle. C'est vrai qu'on s'entend bien dans tous les domaines mais..

Je suis assise dans mon bureau, perdue dans mes pensées. Kelvin entre et tire les rideaux avant de venir m'embrasser langoureusement. 


Kelvin : comment vas tu la plus belle femme au monde ? 

Moi ( faiblement) : ça va ! 

Kelvin : tu as quoi beauté ? 

Moi : rien ! 

Kelvin : humm je ne te crois pas. Je connais cette tête. Tu me boude !? J'ai fais quoi ? 

Moi : je ne suis juste pas d'humeur, c'est tout. Tu n'as rien fais.

Kelvin : chérie je ne sais pas ce qui te tracasse mais je n'aime pas te voir dans cet état. Tu veux venir manger un truc avec moi ?

Il est attentionné c'est vrai. Sûrement que j'en demande beaucoup trop mais je n'ai pas envie d'avoir de mauvaises surprises avec lui. Genre un beau jour il vient me dire " On a passé de bons moments ensemble mais, je me rend compte que je n'ai jamais ressenti de vrais sentiments pour toi.. On doit rompre "


Kelvin : ehoo !  Tu es complètement ailleurs Maë. Tu as quoi exactement ? 

Moi : rien rien. Je suis désolée. Allons manger. 


J'ai pris mon sac et nous sommes sortis. Je n'ai plus eu de nouvelles de Virginie depuis notre dernière dispute. Elle me boude et même si j'essaie de ne plus y penser, ça me fait un peu mal qu'une amitié de si longue date prenne fin à cause d'une histoire banale. 

Kelvin m'a conduit dans un restaurant près du cabinet. Nous avons commandé de quoi remplir notre estomac et nous nous sommes mis à discuter. 


Kelvin : j'ai un ami très proche que je considère comme un frère.  Il veut qu'on passe tous les deux le week-end prochain chez lui pour un dîner. 

Moi : euuuh, on sera combien ?

Kelvin : quatre, je pense. Ne t'inquiète pas il est sympa. Je veux juste que tu sois auprès de moi. 


Il me couvre d'un regard attendrissant et je me sens fondre. 


Moi : bon OK. Je serai là. 

Kevin : merci mon amour. Et le travail, ça avance de ton côté ? Monsieur Dougnon m'a dis qu'il t'a remis un dossier. Nous devons travailler dessus ensemble. 

Moi : oui oui. Une certaine madame Wilson voudrait qu'on s'occupe de la construction de sa maison. 

Kelvin : Wil quoi ? 

Moi : Wilson... 


Je viens de me rendre compte que cette femme et Kelvin ont le même nom de famille. Je n'avais pas fais le rapprochement mais à présent... Lorsque j'y pense, il ne parle jamais de sa famille et je n'ai jamais essayé de lui forcer la main pour qu'il me dise où se trouve ses parents. 


Moi :qu'est ce qui ne va pas ? Tu la connais ?

Kelvin : c'est quoi le nom complet ? 

Moi : je ne sais plus trop. Le dossier se trouve dans mon bureau. Dis moi ce qui se passe. 

Kelvin (ton grave)  : non, rien ! Ce n'est rien. 


Le serveur est revenue et il s'est tus. Je n'arrive pas à comprendre son changement brusque d'humeur. Il a la mâchoire crispée et a simplement plongé son nez dans son assiette. Humm...


                       **Daysie**

Aujourd'hui, je me rends à l'adresse qu'à indiquer Mélanie sur la feuille. Sa mort est si tragique que je continue à avoir mal. L'homme qui l'a amené à l'hôpital m'a dis qu'il a vu la scène et que ça ressemblait à un acte prémédité puisque le conducteur avait foncé droit sur elle et est partit en hâte après l'avoir renversé. Mais qui pourrait bien lui vouloir du mal ? Lui souhaiter la mort...  

Je suis avec Stéphane. Il est venue très tôt chez moi ce matin, le visage défait,  de grandes cernes sous les yeux et une barbe naissante qu'il n'a pris la peine de raser. Je le comprends. C'est un choc d'apprendre qu'on est papa du jour au lendemain et que l'enfant qui était "mort" est soit disant en vie. Moi même je n'ai pas pu fermer l'oeil de toute la nuit. Je n'arrêtais pas de me dire que c'est sûrement un plan de Prisca mais je ne suis pas vraiment convaincue que ça soit le cas.

Stéphane est au volant. Après trente minutes de trajets, nous sommes arrivés devant une petite maison belle, vue de l'extérieur. Nous sommes sortis de la voiture et j'ai pris la direction de l'entrée en premier. 


Stéphane : attends, ne sois pas pressée. Nous ne savons pas ce qui nous attend dedans. On reste côte à côte. 


J'acquiesce à contre coeur et il se rapproche de moi. Je me demande bien ce qui va se passer.. J'essaie d'ouvrir la porte mais elle est fermée à clé. 


Stéphane : laisse moi faire ! 


Il ramasse un fil de fer par terre et en deux, trois mouvements, la porte est ouverte. L'intérieur est aussi beau que l'extérieur. Pas étonnant, Mélanie a toujours apprécié tout ce qui est esthétique. 

Nous avançons lentement en regardant autour de nous. Je remarque soudain une petite table sur laquelle il y'a un grand nombre de photos cadrées. Je m'approche et je suis étonnée de voir la photo de Mélanie qui tient un petit garçon en main. Elle n'aimait pas les enfants dans le temps et elle était lesbienne. Comment se fait-il qu'elle a eu un enfant. Je regarde plus attentivement le cadre et je me rend compte qu'il y'a une note en dessous. Il y est inscrit : " Joyeux anniversaire Henri... un ans ! "

Henri ?

 Mais c'est... le nom que j'avais décidé donner à mon fils.. Serait ce..? Non non ça ne peut pas être ce que je pense. Il y'a plein d'autres photo du petit garçon, je ne sais pas comment mais mes larmes se sont mises à couler. Je les essuies rapidement pour pas que Stéphane les vois pas. 


Moi : Stéph, tu fais quoi ? 


Je me retourne et je me rend compte qu'il n'est plus près de moi. Je monte rapidement les escaliers et je le trouve dans une chambre d'enfant, un cadre en main. 

Je m'approche et je découvre la photo d'un petit enfant métissé qui sourit étant assis sur une balançoire. Je ne sais plus quoi dire. Cet enfant ressemble tant à Stéphane... ses yeux noirs, son nez, ses cheveux bouclés... bref son tout. Je suis figée sur place.

Non, ce n'est pas possible. Prisca n'aurait jamais osé me faire un truc pareil, non, je refuse de le croire ! 


Stéphane : cet enfant...

Moi : ne dis rien s'il te plaît. 

Stéphane : Flora, il est vivant. Regarde toi même très bien cette photo. C'est mon portrait craché et je ne te parle même pas du sentiment qui m'a animé lorsque je suis rentrée dans cette chambre... 


Non, je refuse d'y croire. Mon enfant est vivant... et je ne l'ai jamais su ? Les paroles de Mélanie me viennent soudain en tête.. " Prisca t'a menti, avait elle dis"

Je me laisse tomber par terre tout à fait déboussolée.

Moi : je n'arrive pas à comprendre. L'enfant que j'ai porté dans mon ventre pendant plusieurs mois m'a été enlevé et on m'a fait croire qu'il était mort ? Si tout ça est vrai, je t'assure que je vais tuer Prisca ! 

Stéphane : calmes toi. Allons y doucement. 

Je me prends la tête entre les mains. 

Moi : humm...

Stéphane essaie d'être serein mais je peux voir dans son regard qu'il est tout aussi troublé que moi. Il essaie de se lever mais il se rassied.

Moi : qu'est ce qu'il y a ? 

Stéphane : je crois que... 

Il fourre sa main derrière un oreiller et fait sortir une clé USB. 

Moi : comment as tu fais pour trouver ça ? 

Stéphane : c'était pas bien caché, un peu comme si la personne qui l'a posé là savait qu'on allait la voir. 


Seigneur ! On dirait un film policier. Je recommence par avoir mal à la tête et toutes ces photos du petit garçon ne m'arrangent pas du tout. Je sens une sensation bizarre dans le ventre et j'ai envie de vomir. 

Moi : ok. Je ne sais pas ce que c'est mais je ne peux rester d'avantage dans cet endroit. Partons s'il te plaît. Arrivés chez moi on verra de quoi il s'agit. 

Stéphane m'a aidé à me lever et nous sommes ressortis de la maison. 

Qu'allons nous découvrir sur cette clé...? 



                      **Taylor**

Ça fait des semaines que j'ai quitté Lomé. J'ai décidé de prendre un peu de recul et aussi laisser le temps à Franck de digérer ma trahison. S'il pense que je vais baisser les bras juste comme ça, il se trompe sur toute la ligne. J'aime certes passer du bon temps avec les autres hommes mais celui que j'aime éperdument, c'est Franck et je sais qu'il m'aime aussi. 

J'ai décidé encore une fois d'aller chez lui. Je me suis faite belle et j'ai mis des dessous provocants... À ma grande surprise, sa mère se trouve sous l'appatam , un magazine en main lorsque je débarque. 

Et merde ! Je n'aime pas du tout cette vieille sorcière. Elle me regarde déjà méchamment. Obligé d'aller la saluer... 

Moi : salut belle mam...

Elle : eh eh eh eh... Ne m'appelle plus jamais comme ça ! Tu me prends pour ton égal ? 

Truuuu et ça commence ! . 

Moi ( feignant le respect) : mais maman.. 

Elle : Enlève ce nom de ta sale bouche. Tu n'as pas de dignité ? Tu cherches quoi encore derrière mon fils après ce que tu lui as fais hein ? 

Moi : c'était une erreur. 

Elle s'est mise à rire comme une malade. 

Elle : une erreur hein.. C'est plutôt toi l'erreur. Tu es un parasite, un handicap pour l'humanité entière ! 

Moi ( vexée) : je ne vous permets pas de m'insulter comme ça ! 

Elle : voilà que tu montre enfin ton sale caractère. Comme si j'avais besoin de te permission pour te dire ce que je pense de toi. Petite tu as la chance que je suis de bonne humeur. Tu vas tourner lentement tes brindilles de pieds là et quitter cette maison tout de suite. 

Moi : je suis venue voir Franck. 

Elle : Franck n'est pas là et même s'il était là, tu ne verra même pas son orteil. Maintenant dégage ou je te chasse avec un pilon. 

Une femme sauvage comme ça. Elle m'énerve... Je lui lance un regard noir avant de quitter les lieux. C'est la guerre ! 




PS : pardonnez le retard mes chros. Et aussi de grâce, je ne peux pas publier le 10ème chapitre. J'ai eu un imprévu.. Toutes mes excuses. Je me rattrape demain, promis. Bonne nuit... 





Une vie de pute : To...