Chapitre 9: Le complot

Ecrit par Asaph

Chapitre 9 : Le complot

***** NAOMIE TABI*****

[…]

J’entends mon mari grésiller   fortement bien qu’il fait déjà tard. Je suis obligée d’aller voir ce qui se passe…

J’arrive au salon en apercevant ma fille entrain de chialer  et son père qui la menace. 

Moi : chéri ! Que se passe-t-il ? 

Deus (me toisant) : demande à ta fille d’où elle vient sinon c’est vous deux que je vais foudre dehors.

Moi (réalisant) : mais chéri. Examine d’abord la situation. Il fait tard. On peut tout arranger demain matin. A cette heure tu crois que  c’est une bonne idée de chasser ta fille ? Crois-tu qu’elle n’a pas honte d’elle ? Nous chasser arrangerait les choses ?  

Deus (se calmant) : demain vous aurez de mes nouvelles.

Il nous laisse et se dirige à la chambre…

Tabi (insinuant) : maman…

Moi (la coupant) : vas magner ma fille. Ton repas est sur la table. Demain on a parlera.

Elle se dirige dans la chambre avec des larmes aux yeux. Elle a très mal [triste] mais pas autant que moi. C’est moi qui suis fustigée par mon mari. Je ne laisserai pas ma fille s’extirper à cause d’une relation quelconque. Elle doit d’abord penser à ses études. Moi, sa mère j’ai terminé mes études en fanfare… c’est aussi mon souhait pour elle.

[…]

*****Le lendemain*****

[…]

Mon mari est sorti très tôt sans me dire un mot. Il est complètement en colère j’imagine. Je dois remettre tout en ordre dans mon foyer. Celle la prière qui est mon passeport pour pénétrer dans la présence de Dieu. Et dans sa présence il y a tout. La restauration, la vie, la résurrection, la victoire et la vie éternelle.

Je m’agenouille et prie le seigneur. Je laisse entre ses mains ma situation actuelle. Le changement de mon mari, la jeunesse de ma fille et les études de celles qui sont en France.

Je sais que mes ennemis conspirent et en veulent à ma vie surtout ne veulent pas me voir en vie. Mais je lis dans Proverbes 16 :7 où la parole de Dieu dit « Quand l’Eternel approuve les voies d’un homme, il dispose favorablement à son égard même ses ennemis ». Je sais que mes ennemis seront toujours mes marchepieds au nom de Jésus-Christ.

[…]

*****TABI BLESSING*****

Je suis toujours au lit  avec la douleur que contient mon cœur. Je n’aurais pas dû sortir avec mon petit ami le dimanche. Car maman m’a toujours conseillée de le sanctifier. Je ne suis pas fière de moi. [Triste]. Je n’ai même pas le courage de sortir de ma chambre. 

J’entends ma mère fredonner la chanson d’olivier Cheuwa ‘‘ça ira’’ j’aime bien cette chanson… 

«… même quand le ciel n’aura plus son bel éclat et que toute la joie c’en ira loin de toi, ne t’inquiète pas oh non le soleil reviendra. Il t’arrivera de te perdre tes repaires, s’installera les doutes tout au long de la course, ne t’affole pas oh non umm le soleil reviendra eh eh. Celui qui tient la voûte connait bien la route, et même dans nos pires déboires il nous donne la force de croire, ne t’inquiète pas oh non le soleil reviendra. Ça ira quand le temps fera son chemin oh oh.  Ça ira par la foi qui nous portera ahnn ahnnn ça ira car l’espoir ne faillit pas… » .

[…]

Naomi (faisant son entrée) : tu chantais avec moi ? J’écoutais une si morne voix en duo avec la mienne.

Moi : oui maman.

Naomi : et tu n’as pas pris ton petit déjeuner. Tu es toujours dans ta chambre depuis le matin.

Moi (insinuant) : j’ai honte maman.

Naomi (me fixant) : eh bien, dis-moi. Hier après le culte tu étais où ? Je ne veux que la vérité, je suis ta mère ne l’oublie pas.

Moi (timorée) : maman j’étais avec Ephraïm.

Maman : ton petit ami ?

Moi (acquiesçant par la tête) : oui. 

Naomi (d’un air patibulaire) : humm. Tu dois faire attention à toi ma fille. Tu n’es plus une ado pour que je te refuse une relation amoureuse mais tu dois étudier l’intention de ton amoureux. La plupart vienne que pour le plaisir et abandonne après…

Moi : lui, il est vrai maman.

Naomi [Ferme]: je veux lui voir. Plus question de sortir le dimanche. C’est le sabbat et tu dois l’honorer. Dieu honore ceux qui l’honorent sache-le. C’est écrit dans 1 Samuel 2 : 30 «C'est pourquoi voici ce que dit l'Éternel, le Dieu d'Israël: J'avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit l'Éternel, loin de moi! Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés. »

Moi : c’est compris maman.

Maman (ajoutant) : tes heures sont calculées dorénavant. Je ne veux plus être traitée de soliveau devant ton père.

[…]

***** NATACHA NACIMENTO******

[…]

J’entre dans son bureau, je l’aperçois ailleurs…

Moi (lui faisant revenir à la réalité) : ohé ! Tu es là ?

Deus (faiblement) : oui Natacha. Je ne t’avais pas vu. Désolé.

Moi (m’approchant) : je ne me sens pas bien Deus. Je dois aller voir le médecin, la grossesse ne me va pas. 

Deus (toujours ailleurs) :…

Moi(en colère) : donc, mes mots et ma présence ne valent rien devant toi ? 

Deus : apporte-moi mon café stp. Je ne me sens mollasse Natacha.

Moi : d’accord.

Je me précipite pour lui apporter le café. Je le sens si ailleurs encore comme si il ne ressent plus rien envers moi. C’est sans doute sa sorcière qui ne cesse de lui jeter des vilains sorts  En venant aujourd’hui j’étais passée chez un nganga (féticheur en lingala). Il m’a remis une poudre que je dois mettre dans la nourriture de mon amant pour qu’il devienne fou et amoureux de moi. Oui c’est mon premier objectif. Le rendre fou et après me débarrasser de   sa  femme. Je dois chercher comment l’atteindre. Le vieux nganga (féticheur) m’a dit que cette femme est protégée  par une puissance supérieure à la nôtre. Et que cela nécessite  un renfort de plusieurs esprits.  Je suis déterminée de l’éliminer pour garder mon homme. 

[…]

Je mets la poudre dans le café le rapporte à Deus.

[…]

Deus (impatient) : tu as trop trainé Natacha.

Moi (me défendant) : le café était froid et je devais le réchauffer avant de te le servir chéri.

Il prend son café avec passion. Je me réjouis au fond de moi  [rire]. Il est à moi.

Deus : fais-moi le rapport mensuel de tous les employés. Leurs statistiques et leurs côtes en rédaction.

Moi : volontiers.

Je le rejoins pour l’embrasser avant de sortir. Il se laisse faire et on se magne les lèvres pendant un long moment. Je m’éclipse après pour exécuter le travail de mon chef [rire]. Je prie que la poudre réussisse son effet sinon ce vieux aura affaire à moi.

***** EPHRAIM AARON NZILA******

Je me sens mal aujourd’hui. Le numéro de ma chérie  ne passe pas depuis le matin. Ça me rend faible. Je pense qu’elle a des ennuis chez elle. Je tiens vraiment à la dépuceler cette semaine. Sinon cette flamme me donnera de l’hypertension. Je n’ai jamais été patient avec une fille comme je le suis maintenant avec elle. Mais l’heure a sonné. Je dois tout faire pour réussir mon plan. Et je passerai par ce larbin d’Irène. J’ai déjà prévu le plan. Je dois faire semblant d’être malade et   la pousser de venir me rendre visite. Lorsqu’elle sera ici le tour sera joué [rire].

On toque à ma porte…

Moi (fort) : oui, entrez !

Irène (gaie) : mon chou ! Je n’ai eu pas de tes nouvelles…

Moi : assis-toi Irène. Tu es venue à un très bon moment. Hier j’étais avec ton amie mais aujourd’hui son numéro ne passe plus.

Irène (souriant) : vous l’aviez fait ?

Moi (honteux) : pas encore. Elle est très résistante.

Irène (s’approchant de moi) : et pourquoi te donner tant de mal pendant Irène est là et peut prendre bien soin de toi ?

Moi (résistant) : ce que je ressens pour elle est différent Irène. Tu dois m’aider à la mettre dans mon lit et après je te laisserai t’occuper de moi.

Irène : c’est quoi ton nouveau plan alors ?

Moi : tabi n’a jamais mis ses pieds ici. Et j’aimerais qu’elle le fasse et que je profite de la situation.

Irène (cogitant) : ça ne sera pas facile Ephra. Il me faut 50 dollars.

Moi : je suis d’accord Irène. Je vais jouer le faux malade et tu dois la convaincre de venir me voir au plus vite  que possible.

Irène : une idée très ingénieuse bébé. 

Elle me fait une bise avant de partir, cette fille est une diablesse…

[…]

******DEUS TABI*****

*****Le soir******

[…]

Je suis à table avec ma famille. Tabi a honte de me regarder depuis le tumulte d’hier.

Moi (la regardant) : tu chipotes pourquoi ? La nourriture ne te plaît pas ?

Tabi (d’une voix lugubre) : si papa. Elle est bonne.

Moi : et pourquoi tu chipotes ?

Tabi : je n’ai pas trop d’appétit papa.

Moi : ma fille tu sais que tout parent aimerait voir son enfant réussir. Ce que je fais plusieurs parents au Congo ne le vont pas. Disons même merci au nouveau président pour l’application de la gratuité de l’enseignement de base. Il y a tant des illettrés en Afrique.  Je ne veux pas que tu te retrouves avec un enfant à la main. J’ai déjà commencé les démarches pour ton voyage, dans trois mois tu voyages pour la France. Alors, je ne veux pas que tu fasses du n’importe quoi, rentrer à n’importe quelle heure ici. C’est compris ?

Tabi : oui papa. Je t’aime papa.

Naomi(en joie) : papa a parlé.

Moi ( rire) : eh bien oui !

A suivre...

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