Chapitre 9 : L'ultimatum

Ecrit par Verdo

LE JOURNAL D'AMINA (Roman)


****Chapitre 9 : L'ultimatum…****


« Quelque soit le temps que ça prend, la nature finit toujours par régler ses comptes à qui l’a offensé.»


Verdo Lompiol…


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      Tout allait de mal en pire dans cette maison qui m’avait été autrefois une source d’espoir et de motivation à réaliser mes rêves. À part la méchanceté de Nina face à laquelle je me débattais nuits et jours, je devais aussi supporter le brusque  changement d’attitude de Jean à mon égard. Depuis un certain temps, il avait commencé à être douce et tendre avec moi ; ce que je ne comprenais pas. Des fois il me filait de l’argent en douce et aussi m’offrait des petits cadeaux que je n’avais jamais acceptés. Il  me souriait souvent et me faisait à chaque fois des compliments. Je le trouvais étrange d’autant plus qu’il était le premier à me montrer qu’il ne m’appréciait pas. Pourquoi ce brusque changement d’attitude envers moi ? Je décidai donc de me méfier de lui. 


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      Il sonnait vingt deux heures du soir lorsque j’avais fini mes tâches ménagères habituelles. J’allai dans ma chambre où je me préparai à me doucher lorsqu’on frappa à ma porte. Jean était là lorsque j’ouvris. Il voulait me parler d’un sujet délicat pour cela, je le laissai entrer. Il alla s’asseoir sur le lit pendant que je nouais bien la serviette autour de ma poitrine. Je remarquai qu’il se mettait à me mater sans arrêt ; ce qui me mit mal à l’aise. Alors, je l’interrompis.


 ⎯ De quoi voudrais-tu me parler Jean ? Toi même tu vois qu’il est tard. Je dois me doucher et me coucher pour vite me réveiller demain. Je ne voudrais plus avoir des problèmes avec maman.


 ⎯ Ne t’inquiète pas pour elle. Si tu veux, elle ne t’embêtera plus jamais dans cette maison. Tu retrouveras la vie que tu avais avant. Il suffit juste que tu acceptes  une proposition que je vais te faire.


 ⎯ Je ne te suis pas du tout là. Quelle proposition?


 ⎯ Tu sais Amina, je ne vais pas aller par quatre chemins. Tu me plais bien. Et j’aimerais que toi et moi entretenions une relation secrète. Tu feras tout ce que je te demande de faire et en retour, je m’assurerai que tu ais une vie paisible et épanouie ici à la maison.


 ⎯ Quoi ? S’étonnai-je. Mais pour qui me prends-tu Jean ? Une fille de joie avec qui tu peux te la couler en douce quand tu veux ? Tu te rends compte de ce que tu dis ? 


 ⎯ Ecoute Amina, ce n’est pas comme si je te demandais d’aller tuer pour moi. Ma proposition est on ne peut plus honorable. Tu vivras comme une reine je te l’assure. En plus de cela, personne ne saura. Ce sera notre petit secret.


 ⎯ Proposition honorable ? Toi qui essaie de profiter de la mauvaise phase que je suis en train de traverser pour abuser de moi ?  C’est ça que tu appelles proposition honorable ? Ecoute, je ne suis pas à vendre. Toi et ta maman pouvez me malmener comme bon vous semblez, je ne me laisserai jamais à toi, mon propre frère pour que tu abuses de moi. 


 ⎯ Propre frère ? Moi ton frère ? Détrompe-toi Amina. Nous n’avons pas le même sang qui coule dans nos veines. Pour moi, tu seras toujours cette petite fille que mon père a adoptée. Je te laisse vingt quatre heures pour que tu réfléchisses bien à ma proposition. Penses-y bien avant de décider ou tu regretteras d’avoir mis tes deux pieds dans cette maison. 


 ⎯ Je n’ai pas besoin de réfléchir longuement avant de te dire non Jean. A présent sors de ma chambre ! Ou je commence à crier. 


 ⎯ Et qui va t’entendre ? Tu crois que quelqu’un peut te sauver ici ?  Dit-il en se levant subitement du lit et en s’approchant de moi. 


Il m’apostropha et me colla contre lui sauvagement.


 ⎯ Ecoute, je ne mâche jamais mes mots. Tu as vingt quatre heures pour te décider. A présent, je te laisse prendre soin de ton corps pour nos parties de jambes en l’air à venir…


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      Je ne savais pas à qui me confier depuis la nuit où Jean m’avait donné l’ultimatum. Tout le monde était contre moi et personne ne me croirait si je leur racontais. Je commençais à avoir peur vu que les vingt quatre heures s’étaient  écoulées et que je ne lui avais pas donné une réponse. Il faisait comme si de rien était. Il ne m’avait plus adressé la parole depuis cette nuit. J’essayai alors de me convaincre qu’il avait eu honte et qu’il avait passé l’éponge sur son sale comportement envers moi.


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      Quelques semaines plus tard…


      Nina m’envoya au marché faire des courses pendant qu’elle et Jean étaient partis saluer un membre de la famille malade. A mon retour, Jean se trouvait au portail. Intérieurement, j’avais cru qu’il était rentré avec Nina mais lorsque j’entrai, je me rendis compte qu’elle n’était pas là. Alors pour ne pas qu’elle vienne m’insulter et me tabasser, je me rendis à la cuisine et commençai à tout nettoyer avant qu’elle ne revienne cuisiner. J’aperçus Jean. Il vint vers moi.


 ⎯ Alors tu te crois plus maline que moi Amina ? Qui es-tu pour me repousser moi Jean, le tombeur de toutes les femmes ? 


 ⎯ Je t’en supplie Jean, j’ai déjà assez de problèmes avec maman. N’en rajoute pas s’il te plaît.


 ⎯ Eh bien, ma mère sera la dernière de tes soucis à présent. Je t’avais prévenue.


           Avant que je ne formule à nouveau une phrase, il m'asséna un coup de poing en pleine figure qui me fit perdre la boule. Je me retrouvai à terre, me tordant de douleur. Ma vision devint floue. Il déchira mes vêtements et ôta mon soutien gorge. Je sentis ensuite son lourd corps sur le mien.  Il m'attrapa les deux bras par derrière et enfonça un chiffon qu'il avait pris sur le réfrigérateur dans ma bouche pour m’empêcher de crier puis commença à palper mes petits seins. Je ne pouvais plus me débattre devant sa forte corpulence. Il m'avait totalement maitrisée. Je le laissai donc faire tout en pleurant intérieurement. Après ses tumultueux va et vient, il me serra plus fort contre lui, hurlant de plaisir pendant que des larmes s’écoulaient abondamment de mes yeux. Il se leva, m’interdit de le raconter à qui que ce soit sinon il me tuerait puis me quitta.


Je versais des larmes à chaque fois que je m'en souvenais ou des fois lorsque j'apercevais Jean. Il riait souvent lorsque nos regards se croisaient. Pour lui, je l'avais bien mérité.


À suivre...


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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