Malick 

Il est 23h30 quand mon vol se pose sur le tarmac de l'aéroport Paris - Charles de Gaulle. 

Je suis épuisé. Ma semaine a été très intense.

Je n'ai aucune valise à récupérer, mon baggage à main était suffisant pour la semaine que je viens de passer a New York.

Je passe la sécurité et me dirige directement vers la sortie. 

Mon chauffeur m'accueil.

Tonio : Bonsoir Monsieur, j'espère que vous avez fait un bon voyage ?

Moi : Bonsoir Tonio, oui merci, comment va ta famille ? 

Tonio : Très bien Monsieur, merci.

Je m'installe dans la voiture et nous prenons la route pour la maison. 

La circulation est fluide à cette heure ci et nous sommes en pleine semaine, les rues de Paris sont vides. 

45 minutes plus tard, Tonio me depose en bas de mon immeuble.

Moi : Merci Tonio, rentrez bien. Demain matin je n'irais pas au bureau, j'ai besoin de repos et vous aussi. 

Tonio : Très bien Monsieur, bonne nuit.

J'insère mes clés dans la serrure et pénètre dans l'appartement.

Je suis accueillie par une bonne odeur de oussoulan. Ça fait du bien d'être chez soi !

La maison est baignée dans le noir. Ma femme dort surement.

Je me dirige vers le séjour en veillant à ne pas faire trop de bruit.

La table est dréssée. J'ouvre les thermos. Une bonne odeur de sauce tomate au poulet fumé se dégage. 

Je me sert une belle assiette, que je dévore avec appétit. C'est un pur délice ! Ma femme est un vrai cordon bleu.

Faby est une très bonne femme d'intérieur. Malgré le fait qu'elle travail, la maison est toujours clean, et chaque soir j'ai le droit à un bon repas. 

Je débarrasse mon assiette, que je range dans le lave vaisselle avant de me diriger vers les escaliers pour rejoindre mon lit.

Je fait demi tour pour sortir les cadeaux que j'ai apporté à ma femme. Je depose le tout sur la table basse du salon avec un petit mot.

Faby dort à points fermés, je la contemple. 

Malgré les cernes qui entourent ses yeux je la trouve magnifique. 

Faby est une femme sensible, et même très sensible malgré ses airs de dame de fer. Ce n'est qu'une armature, au fond c'est la femme la plus douce que j'ai connu. 

Je dépose un baiser sur son front et m'allonge près d'elle. Ça faisait longtemps.

Je ne tarde pas à rejoindre les bras de Morphée.

Le lendemain ...

Faby 

Malick est rentré. 

Dans la nuit, , j'ai sentie sa presence dans le lit.

Ce matin j'ai pris mes affaires et je suis partie me préparer dans la 2e salle de bain afin de ne pas le réveiller, puisque la notre est attenante a notre chambre. 

Quand je suis prête, je descend me faire un café dans la cuisine.

Je me dirige ensuite vers le séjour pour allumer la télé. 

Chaque matin, je prend mon café au lait devant les infos. 

Je regarde BFM TV. Ça me permets de me mettre à jour sur l'actualité en quelques minutes. Et comme ça, dans ma voiture, en me rendant au cabinet, j'ecoute de la bonne musique.

Je déteste les infos. C'est à se tirer une balle dans le crâne, à croire qu'il n'y a que des malheurs dans ce monde ! 

Sur la table je vois un gros paquet avec un petit mot, que je lis " Pour toi ma princesse".

Je sourit toute seule et ouvre mon paquet.

Il contient un lot de brumes parfumées Victoria's Secret, un joli sac Micheal Kors et enfin une magnifique et imposante montre Versace dorée , comme je les aimes. 

À part pour des occasions très spéciales je ne porte que très peu de bijoux, seulement mon alliance, et des petites boucles en diamant. 

Par contre, j'adore les montres, j'en ai un tas. Je les aimes imposantes et de style masculines ( c'est mon côté garçon manqué).

J'envoie un message à Malick, il le lira à son réveil. 

" Mes cadeaux sont top, mention special pour la montre. See you on tonight, bisous". 

Il est 7h30, j'attrape les clefs de ma voiture, le devoir m'appel !

Les bouchons vont me rendre dingue ! Le cabinet est à seulement 30 min de mon domicile mais c'est sans compter sur le trafic de Paris lors des heures de pointe. 

J'ai un RDV client ce matin, à cette allure je risque d'être en retard.

Je fais un sms à Nadine, ma secrétaire pour la prévenir.

Il est 8h30 quand j'arrive au cabinet.

Moi : Hello Nadine, mon RDV est arrivé ?

Nadine : Oui, depuis cinq petites minutes. Je l'ai installé dans la salle d'attente avec un thé.

Moi : Merci Nadine, tu gères !

Je dépose mes affaires dans mon bureau et vais accueillir mon client.

Moi : Bonjour Monsieur Fosto, je vous prie de bien vouloir m'excuser pour ce léger retard. 

Mr Fosto : Aucun problème, j'ai savouré un bon thé et l'attente a été de courte durée. 

Moi : Très bien, si vous le voulez bien, allons dans mon bureau.

Me Fosto : Très bien, je vous suit.

Monsieur Fosto gère une société spécialisée dans le BTP ( bâtiment et travaux publics ). Il m'explique avoir réalisé dernièrement des travaux pour le compte d'un client et que ce dernier se plaignant de malfaçons l'a assigné en justice. Il me remet une copie de l'assignation.

Nous nous mettons d'accord sur le montant de  mes honoraires, puis je lui indique un certain nombre de documents qu'il devra m'adresser, avant de le libérer. 

Je consulte ma boite mail, elle est pleine à craquer. 

Je passe le reste de ma matinée à répondre aux mails les plus importants. 

Ce midi je n'ai pas très faim. Je descend me prendre un sandwich à la boulangerie du coin, que je mange sur le pouce, devant mon ordinateur.

L'après-midi passe très vite. Sarah et moi nous bossons sur une declaration de cessation de paiement pour le compte d'une société cliente qui va déposer le bilan. 

Je quittes le cabinet à 19h. Je suis épuisée !

Pas de prise de tête ce soir, je vais cuisiner quelque chose de simple.

À 22h, toujours pas de trace de Malick à la maison. 

Je luis envoi un sms " Coucou bb, il fait tard ou es tu ? "  

À 22h30 je n'ai toujours pas de réponse. J'en ai marre de cette situation ! Ça fait plus d'une semaine que l'on ne s'est pas vu mais ca n'a pas l'air de le déranger. 

Durant son séjour à New York, Monsieur ne m'a appelé que 2 fois. 

Chaque jour qui passe, je sens mon mari s'éloigné de moi. 

Je vais me coucher à la fois frustrée et énervée. Des larmes inondent mon visage. 

Et s'il me trompait ?