CHAPITRE IV
Ecrit par Bicht
Au réveil, je ne reconnus pas l’endroit où j’étais, avant de me souvenir de la dispute de la veille avec mon soit disant époux et la décision que j’avais prise. Je décrochai le téléphone :
- Allô bonjour, le room service svp
- Oui madame que peut-on faire pour vous ?
- J’aimerais svp un petit déjeuner
- Que voulez de préférence ?
- Un grand verre de lait, des croissants et du jus d’orange svp
- Nous avons de la chocolatine madame plus de croissant
- Bon la chocolatine alors ?
- Très bien. Dans combien de temps voulez-vous que votre petit déjeuner vous soit servi ?
- Une trentaine de minutes ?
- Très bien madame
- Merci.
Le temps que je pris pour me laver, je l’utilisai pour mieux approfondir ma réflexion sur la situation que je vis actuellement. Ce n’est pas ce que j’espérais dans la vie. Je n’espérais d’ailleurs pas quitter ma famille ainsi. Mais là, je dois faire le choix entre moi et la personne qui a toujours été comme une famille pour moi. Tout ce temps où je fus seule, tous les noëls que j’ai dus passer seule parce que mes frères ne pouvaient pas se déplacer, le nouvel an, il les a comblés par sa présence. Est-ce que je veux tout fiche en l’air pour une épouse ? Enfin une seconde épouse ? Un désir d’enfants que je ne pouvais pas assouvir ? Il a été mon monde tout ce temps, je me vois mal vivre loin lui, sans lui. Je ne pourrai pas. J’en mourrai. C’est comme si ma famille allait m’être enlevée une seconde fois, mais cette fois ci ce sera réellement de ma faute. J’accepterai sa proposition. Il est hors de question que je retrouve seule au monde une seconde fois.
Mes vêtements de la veille remis, mon petit déjeuner avalé, je mis en route pour l’appartement. On discutera ce soir, sinon je serai en retard pour le travail.
Quand je franchis la porte, il était derrière le comptoir de la cuisine, sa tasse de café en main. Je le jaugeai du regard quand il me tendit une tasse de chocolat chaud ;
- Non merci, j’ai déjà petit déjeuné. On reprendra notre discussion d’hier là où on l’a laissé ce soir.
Il me regarda sans plus sans un mot.
Direction la chambre. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir me mettre sur le dos aujourd’hui ? C’était la question que je me posais quand j’entendis la porte d’entrée claquée. Bon je suppose qu’il a accepté ma proposition. Bon revenons à la tenue : aujourd’hui je me sens maussade et le noir sera la couleur la plus appropriée. Jupe en cuir noir avec une fente sur la cuisse, croc top blanc, chaussures à talons noir. Est-ce que j’ai des rdv à l’extérieur aujourd’hui ?? Non. Tant mieux. Avec la veste pour me couvrir un peu. Petit chignon pour bien marqué mon cou. Ce n’est pas facile avec ces cheveux crépus. Ah c’est, je ne me suis pas décrite. Je suis grande de taille, j’avoisine les 1m80, je suis noire, de grands yeux noires, le nez arrondi, un magnifique sourire, j’ai une forte poitrine (98 D) pour une taille assez fine. Et mes cheveux sont crépus, mi long mi court. Ils commencent à peine à me toucher le dos alors. En priant pour n’avoir aucune réunion de dernière minute avec le boss je me prépare. Ma montre, mon collier, pas de boucles je n’aime pas trop (en plus quand c’est des plaqués ça me blesse. Je suis obligée de faire ami avec l’or. Je ne suis pas crésus alors) mon baume à lèvres. Pas de maquillage. Peau trop sensible. Je suis prête, mon sac à main, mon manteau et 15 min plus tard, j’enfourche mon vélo pour le boulot.