CHAPITRE TRENTE-HUIT
Ecrit par Pegglinsay
Chapitre Trente-huit
Kara
Franchement je ne sais quoi répondre. Je m’attendais à tout sauf à ça. Beaucoup diront que ce n’est pas assez important mais pour moi ça l’est. Vous imaginez que vous faites tout pour ne pas tomber dans la fornication mais maintenant que tu peux enfin te marier et monsieur te dit qu’il ne pourra pas te satisfaire. Hmmmmm Seigneur aide-moi à faire le bon choix !
Il est entrain de me regarder et ne dit rien, je le comprends le pauvre. Mais ce que je n’arrive pas à comprendre c’est qu’il est devenu impuissant pendant sa maladie. Cette maladie ambiguë et bizarroïde. S’il a pu être guéri de l’autre maladie alors je crois à sa guérison mais…
- Tu veux…tu veux quelque chose….(je me lève précipitamment comme si j’avais le feu aux fesses)
- Karaaaa ! Tu sais que je ne veux que toi !!!
Hmmmmm comment le mec veut que vous soyez objectif dans ton choix quand il te dit des phrases que comme celle-là. Je lui donne dos, ferme les yeux un moment puis passe une main au visage.
- Quelqu’un d’autre sait pour ton…
- Non…personne d’autre n’est au courant, lance-t-il.
Un ange passa.
- Je crois qu’il est temps que je m’en aille, me dit-il.
Je ne me tourne toujours pas mais je sens qu’il est dans mon dos et cela assez prêt. Je sens deux mains et par et d’autre au niveau de ma taille puis il les serre. Je sens sa chaleur m’envahir et je dépose ma tête sur son torse tout en ayant les yeux fermés. Je ne sais pas combien de temps on est resté ainsi tellement je me sentais bien dans ses bras. Je me suis retournée lentement et nos regards se sont accrochés. Je colle mon front au sien et murmure :
- Je t’aime tellement Djamal que je mets toute ma raison de coté et mets ma foi et mon amour pour toi devant et répondre positivement à ta demande. Oui (je prends une pause) ….oui je veux être ta femme et passer le reste de mon existence avec toi. Je veux continuer ce combat avec toi et près de toi. (il me serre encore plus, enfouis sa tête dans mon cou et je lui caresse ses cheveux coupés ras) Je suis prête à t’épauler dans ces moments difficiles et t’aider à les traverser ensemble.
- Je t’aime beaucoup Kara, chuchote-t-il avec la voix pleine d’émotion. Je me rends compte que je suis un homme bénis. Bénis de t’avoir dans ma vie. Je suis si reconnaissant que je ne sais comment me comporter ou quoi te dire pour te montrer à quel point je suis raide dingue de toi.
Il se décolle de moi et sourit.
- J’aurai bien aimé t’offrir une bague mais… disons que…
- Lol, t’inquiète mon chéri ! ce n’est pas la chose la plus nécessaire en ce moment.
Il sourit encore une fois et je fonds. Il se baisse et m’embrassa avec autant de délicatesse que possible comme s’il voulait s’imprégner du gout de mes lèvres si longtemps inaccessible Hmmmmm cela fait si longtemps que je me laisse aller toute entière dans ses bras et il m’a fallu un effort surhumain pour mettre fin à cette douce et jouissive torture. On se regarde puis on sourit.
- Je vais enfin annoncer la nouvelle à ma mère, me dit-il en me baisant la main.
- Lol, elle va être contente !
- Ce mot est bien trop faible, elle va être aux anges loll (il prend un temps sérieux) Kara je sais que c’est un grand sacrifice et que…(je dépose ma main sur ses lèvres pour l’empêcher de terminer sa phrase)
- Je prends ce risque Djamal parce je t’aime mais je sais que l’amour ne suffit pas c’est pour cela j’ai la foi en Dieu. Car il a commencé et je sais qu’il mettra fin à tout ceci.
cinq mois plus tard…
Djamal
Je regarde ma femme encore couchée au lit et je soupire. Je remonte le drap sur elle et lui donne un baiser sur le front. Elle était tellement fatiguée hier qu’elle n’a pas pu se lever ce matin pour s’occuper de nous. Il y avait une grande fête à l’église hier et elle faisait partie de ceux qui cuisinaient. Hier soir arrivée à la maison, elle était si éreintée qu’elle ne voulait que dormir.
Je prépare un petit déjeuner assez rapide et aide les jumelles à se préparer. Elles voulaient réveiller leur mère pour qu’elle puissent les coiffer mais je n’ai pas voulu. J’ai pris une brosse et j’ai fait n’importe quoi comme coiffure, les filles ont éclaté de rire. Mais bon !que faire quand maman n’est pas dispo ? quinze minutes plus tard je laisse un mot à ma chère femme sur la table de chevet et m’en vais. Je passe déposer les filles à l’école et direction mon bureau.
Cela fait deux mois qu’on est marié et tout aurait été un conte de fée s’il n’y avait pas mon problème d’érection. Certes j’essaie de la faire jouir avec mes caresses, ma langue et mes doigts mais… elle semble satisfaite, elle semble être heureuse toutefois mon cœur se serre à chaque fois qu’elle me dit qu’elle a envie de moi. J'ai même honte qu'elle me voit entierement nu.
Je continue à aller voir un médecin même si d’après tous les tests on ne sait pas ce qui me rend impuissant. Apparemment je suis en bonne santé . Dieu m’a guéri alors je sais qu’il le fera à nouveau.
- Peut être que Dieu attend que tu fasses quelque chose en retour, m’a dit Kara avant-hier.
- Que je fasses quoi par exemple ? lui demandai-je pendant qu’elle était dans mes bras et qu’on regardait la télé.
- Ben…tu ne vas que rarement à l’église Djamal ! Tu pourrais décider….qu’un jour tu…
- Ce sera malhonnête de ma part si je décidais de me convertir parce que je sais que Dieu peut me guérir. Sinon après la guérison je pourrais Le laisser tomber parce que j’aurais ce que je voulais.
- Hmmmmm je comprends. Mais bb j’aimerais que tu fasses des efforts…
- Je le ferai ma chérie….je le ferai.
Ce n’est pas que je ne suis pas reconnaissant au contraire mais pour ma mère et pour Kara (même si celle-là ne le dit pas à haute voix) je suis un brebis galleux. Je devrais être plus reconnaissant envers Dieu. Je Le remercie chaque jour d’être en vie et d’avoir une famille. Même si j’ai des désirs… comme satisfaire ma femme, la voir enceinte de moi etc… qui ne peuvent être satisfaite. Hmmmmm quelle vie !
Kara
Je me réveille difficilement et retourne sur le dos quand je remarque des rayons de soleil dans la chambre. Brusquement je m’assoies en regardant l’heure à l’horloge murale de la chambre.
- Oh mon Dieu !!! Il est déjà dix heures !!!!
Je dépose mes pieds au sol et c’est là que je remarque une feuille pliée en deux. Je la prends et la lis : « bonjour amour, je te voyais si fatiguée que je n’ai pas pu me résoudre à te réveiller. Je me suis occupé de tout alors pas la peine de paniquer (je souris). Je t’aime !
Je dépose la feuille tout en souriant et me dirige vers la salle de bain. Tout en brossant mes dents je remercie le Seigneur de m’avoir donné un mari si attentionné que Djamal. Il prend soin de moi et me gâte comme pas possible.
- C’est pour tout le temps que j’ai passé loin de toi. Tout le temps qu’on s’est perdu de vue. Je veux me rattraper, me dit-il souvent.
A part le problème de Djamal, tout va pour le mieux et je peux dire que je suis satisfaite de ma vie. Je sais que le problème d’érection de Djamal lui travaille énormément et je le comprends. C’est n’est pas que je suis insatisfaite au lit mais j’aimerais de temps en temps le savoir en moi… vous savez quand quelqu’un est aveugle, très souvent on dit que son l’ouïe est très développée alors pour Djamal ce fut ces doigt et sa langue. (je suis tout chose en parlant de cela)
Je me souviens de notre première fois…je ne sais pas si c’est parce que j’avais passé quatre ans de jachère que à chaque caresse de Djamal je fondais dans ses bras.
Flash back…
On sort enfin de la petite fête donnée après le mariage. Un mariage avec que des amis, des collègues et la famille de Djamal. On est rentré dans cette luxurieuse chambre d’hôtel que Djamal avait choisi pour notre lune de miel. J’appréhendais le moment parce que je ne savais pas comment cela allait être entre nous. Je marche difficilement en tenant ma robe.
- Djamal pourrais-tu m’aider avec la fermeture éclaire please ?
Il se met derrière moi, descend la fermeture.
- Tu devrais aller prendre un bain, me dit-il en me donnant un baiser au cou.
Dix minutes plus tard je sors enroulée d’une serviette. Mes affaires étaient dans la chambre alors je suis sortie pour laisser la place à Djamal qui s’engouffre dans la salle de bain pour en ressortir cinq minutes plus tard, une serviette qui lui ceinture le rein. J’étais entrain de ranger nos quelques vêtements dans le dressing de la chambre quand j’ai senti ses mains autour de moi. Je me retourne, on se regarde dans les yeux puis il me sourit.
- Que tu es belle madame Louis !
Je souris de toutes mes dents en l’entendant dire cela. Il s’approche encore beaucoup plus près de moi et m’embrasse. Ce fut doux, lent au commencement mais la cadence a changé quand j’ai senti sa main sous ma robe de nuit qui remontait vers mes seins. Je laisse échapper un soupir.
- Attends, me dit-il en se décollant de moi.
Il va prendre sa cravate et me la passe sur les yeux puis me tient la main pour que je puisse aller vers le lit. Il fait tomber ma robe sous laquelle j’étais nue et me dit de m’installer sur le lit . Mon cœur battait à la chamade comme si c’était ma première fois au lit avec un homme. Ben… c’était ma première fois avec Djamal, la première fois qu’il me voyait nue de plus je ne sais pas vraiment ce qui va se passe entre nous.
Je sens son souffle dans mon cou puis il croque mon oreille, descend vers mon cou où il m’inflige un suçon. Ses mains empoignent mes seins et les administrent une douce caresse. Puis j’ai senti le contact du froid de sa bouche sur mes tétons. Je tords de plaisir. Il les happe, les soupèse, les aspire. Je ne sais si c’est le fait d’avoir les yeux bandés qui me fait sentir les caresses comme double mais c’est carrément magique. Je passe une main sur sa tête et il laisse ma poitrine pour m’embrasser. Je tiens son visage en couple et réponds à son baiser. Il laisse mes lèvres et parsème mon cou de baiser et descend vers mon entre jambe et là j’ai senti son souffle sur mon minou. j’ai commencé à me liquéfier quand j’ai eu la langue de monsieur mon mari sur mes grandes lèvres.
- Ohhhhh hmmmmmmmm
- Laisse- toi aller bb, dit-il en croquant mon clito.
- Djamallllllllllllll
Je ne sais pas combien de temps a duré cette délicieuse torture mais j’ai adoreeeeeeee. Quand je fus sur le point de jouir, il introduit un doigt en moi puis deux. Il fit un va-et-vient avec ses doigts qui me fit tout oublier même mon prénom je ne pouvais le prononcer correctement tant le plaisir me faisait perdre toute notion de lucidité. Sa langue repris son travail à la place des doigts et c’est là que j’ai joui dans sa bouche. C’était comme une explosion d’étoiles dans ma tête. Je retire enfin la cravate et le regarde qui se laisse tomber près de moi et lui souris. Mais j’avais une once de culpabilité en ce moment du fait que j’ai joui, que j’ai eu du plaisir mais pas lui. Devinant mes pensées il me dit :
- Ça me fait plaisir de te faire plaisir.
- (j’ai souri) je t’aime !
- Je t’aime aussi madame LOUIS !
On s’est remis à s’embrasser et lorsque j’ai voulu descendre ma main vers son sexe, il n’a pas voulu. On s’est regardé droit dans les yeux et il m’a dit :
- Ce n’est pas la peine bb.
Je n’ai rien dit pour ne pas casser l’ambiance et s’est positionné en petite cuillère pour dormir.
C’est ainsi depuis les deux mois qu’on est marié. Mon seul espoir c’est Dieu, Lui et Lui seul.
Denise
- Mais maman tu ne penses pas qu’il est temps qu’on laisse tomber ce plan absurde.
- Tais-toi ! tu ne sais pas ce que tu dis !!
- Cela ne sert à rien de nous acharner sur eux. Tu as vu ce qui m’est arrivé et…
- Tant que je serai sur terre (elle frappe son estomac) Kara ne sera jamais en paix.
Elle laisse la maison pour aller chez son féticheur. Depuis mon accident j’ai laissé tomber ma folie d’être avec un homme qui ne m’aime pas. Un homme qui avait les yeux que pour une autre et quelqu’un de bien en plus. J’ai passé cinq mois sur une chaise roulante et ma rééducation n’a pas été facile mais maintenant je me tiens sur mes deux pieds même si je porte des séquelles au niveau des jambes mais je remercie Dieu d’être en vie. Je regrette d’avoir eu les yeux plus grands que le ventre et gâché plus d’une bonne année de la vie de Djamal et Kara. Hmmmmmm
Une heure plus tard…
Mon téléphone est entrain de sonner, je le prends et décroche.
- Allo !
- Bonsoir…vous connaissez le propriétaire de ce téléphone ?
- Mais… je..je suis sa fille et comment…
- Il y a une fusillade sur le pont Sondé et plusieurs passagers ont été victimes….
- Quoi ?
- Malheureusement…Il faut que vous veniez au plus vite pour identifier le corps de …
Je n’écoutais plus ce que disait l’homme. Non ma mère ne peut pas être morte. NON ELLE NE PEUT PASSSSSSSS !!!!!