chapitre27: malgrés moi
Ecrit par ngakomal
~~~~ sango njanè … madiba adrian~~~~~~
Une famille incroyable !! Voilà comment je les définirais. J’avais passé la nuit à méditer et à réfléchir sur l’avenir de Meh dans cet environnement. D’après ce qu’elle m’avait dit, je comprenais qu’elle venait à peine de se rendre compte de ses capacités et les métrisaient tant bien que mal. En réalité elle se débrouillait très bien pour une débutante. Mon génie me pompait encore de l’énergie et me pressait de passer une autre nuit de repos avec mon ancre. Oui c’est ainsi qu’il définissait Meh …. Mon ancre. Si je ne devais que l’écouter, il aurait fallut qu’au moins une fois par semaine, je passe la nuit avec elle. Or moi, je ne pourrais jamais passer la nuit avec elle et rester de marbre. Il suffisait que je pose les yeux sur la chute de ses reins pour que mon érection dure des heures. Elle n’était pas prête !! Pas du tout.
Je me tourne, dos sur le lit et observe mon géni flotter au dessus de moi. Il a ce regard pénétrant qui te fusille l’âme à la recherche de tes plus sombres secrets. Je ne fais pas cas de lui et prend mon téléphone sur le chevet du lit. C’est devenu mon rituel de tous les matins. Je lui écris et lui demande d’enregistrer sa voix pour moi et de me l’envoyer par whatsapp. Mon rituel matinal accomplit, je file à la douche et me prépare pour la journée. Je suis dans le séjour lorsque mon Génie apparait à nouveau.
- « Tu compte m’ignorer encore longtemps ? d’ailleurs que tu le fasse ne modifie pas l’ampleur du problème »
- Je sais Piè… mais je préfère … laisse moi respirer. Laisse-moi ne penser à rien, garder un vif plaisir à vivre ce début de romance. Tout ceci je l’ai attendu…espéré bien trop longtemps pour laisser les problèmes des profondeurs marines me submerger.
- « ce que tu refuses de comprendre. Le temps presse et ce problème concerne le monde dans son entièreté et ce tant sur le plan terrestre que sur le plan des autres mondes physiques et spirituels. »
- Mais je ne veux pas …. Tu ne veux te mettre à ma place. Tu penses que c’est un caprice où un truck de ce genre. Je sais quelles sont mes responsabilités et je ne refuse point de les assumer. Je voudrais juste cette parenthèse où je ne penserais à rien d’autre qu’à elle.
- « Raison de plus pour te rapprocher… »
- Et comment ? demandais-je exaspéré.
Je pris mes affaires et sortis de ma maison. Assis dans la voiture, Piè se glissa en moi et je reçu l’électrochoc habituel tout en serrant la mâchoire. Tout en me demandant s’il ne pouvait prendre la peine de me prévenir. Je manœuvre et sort dans la rue principale direction la Banque. Je veux voir Biboum qu’il m’explique cette histoire de prêtresse.
De ma vie, aussi longtemps que je m’en souvienne, je n’ai jamais porté attention à la couronne et à la royauté. Je ne rêvais que de la terre ferme et de ses délices ; de cette sorte de liberté. Non pas que dans les eaux je ne me sentais pas à ma place mais, il me manquait quelque chose. Le fait que je sois fils unique à ma mère et qu’elle soit première ventre n’arrangeait rien à l’affaire. Je passais de garde en servante, protecteur en précepteur. Le peu de temps que je pouvais échapper à leur surveillance, j’allais sur les rives. Voir les hommes vaquer et s’amuser. Dans les eaux il n’y avait pas l’insouciance de l’enfance. Il y avait tant de chose à apprendre pour ta survie et celle du peuple que je ne voyais que mes devoirs et jamais mes droits. Je devins alors casanier et colérique. Tous commencèrent à me craindre d’autant plus que mes colères en fonctions de leurs intensités pouvaient créer des raz de marée. A mon grand soulagement, le conseil demanda à mon père de prendre une deuxième femme. Tel que j’avais compris, « il n’était pas bon de mettre tous ses œufs dans un même panier. Les êtres vont et viennent mieux vaut être prudent ». Les fils et filles du deuxième ventre naquirent mais je me sentais toujours à l’étroit. Ma mère me fis la promesse de me faire vivre sur terre si je prenais la peine de suivre les cours qui feront de moi un grand roi des mers. A 17 ans accomplit avec brio tous mes examens de passage, les tactiques de guerres et la compréhension des mondes. Je compris que ma mère ne pouvait tenir sa promesse et entreprit de le réalisé par moi-même. J’étouffais. Il fallait que je sorte … le pourquoi et comment j’allais m’y prendre pour survivre m’indifféraient. Ils me rattrapèrent plus de six fois près de la frontière des mondes et sortant sur la plage avec ma queue de poisson. A la dernière tentative, le conseil prie la décision de me laisser partir. Ils avaient d’autres potentiels rois. Je pouvais me perdre ci cela me chantais. En réalité ils avaient peur de briser le pacte millénaire entre les mondes. Les frontières et les barrières. Mon père dans sa magnanimité me flanqua aux basque Biboum et piè. Cette fois ci j’ai l’impression qu’avec Meh cette partie de manquante prend sa place ou nait…. Je ne sais plus. Dès fois, il y est des choses qui nous dépassent. Meh me dépasse ! Dans tous les sens du terme.
Je gare dans le parking et monte dans son bureau. Je trouve sa secrétaire qu’il embrassait l’autre jour, la bouche bien amarré et le visage renfrogné. Elle me glisse un bonjour avec un sourire de façade et me fait entrée sans m’annoncer. Rare sont ceux qui savent que je le PDG de l’entreprise. Je n’aime pas être le centre de l’attention où du moins je n’aime pas ses revers. Comme Biboum aime jouer au Coq je lui laisse aisément la place. Je le trouve lui aussi accroché à son bureau à contempler ses documents. Il n’a même pas levé les yeux quand je suis entrée.
- Vraiment Biboum ! quand on ne peut pas on laisse ! pas besoin de se compliquer la vie.
Il lève vivement la tête et m’affiche aussi un sourire de circonstance.
- Haa c’est toi ? excuse moi je pensais que c’était la tête de mule là qui me sert de secrétaire.
- Et c’est la raison pour laquelle tu lui bats froid comme ça ?
- Laisse moi Njanè tu entends, ce ne sont pas tes histoires qui me créent des problèmes avec ma chérie ?
- Tes chéries tu veux dire…
- Depuis que j’ai réussis à lui parler et à l’enrouler je ne fais plus du désordre sentimentale. Elle est humm…. Difficile c’est peux dire !
- Je vois…
- Tu ne vois rien du tout Njanè rien du tout. Dit-il exaspéré tout en poussant les documents qu’il lisait loin au devant de lui. C’est sûr que ta petite de l’hôpital te voit comme Dieu sur terre. Il suffit que tu la gratifie d’un sourire pour qu’elle fonde et te tombe dans les bras … alors que depuis qu’Elle a rencontré Danielle, elle me traite de tous les mots… de nombriliste à quoi déjà…. Voleur de fesses !
- Elle c’est qui et qu’est ce que Danielle viens faire là dedans….
- C’est Estelle …. Elle c’est son petit nom. j’aime l’appelé ainsi. En fait j’ai eu la stupide idée de les présenter et depuis Estelle pense que c’est une de mes conquêtes et que je lui mens quand je dis que c’était ta fiancée.
- Toi-même a sa place est ce que tu la croirais vue ton passé ?
- Non … mais elle devrait comprendre non d’un chien ! elle doit comprendre
- Tu as répondu non et c’est le plus important. Alors met toi sa place et c’est tout.
Il reste silencieux et j’en profite pour poser le réel problème qui m’emmène.
- Je voudrais que tu m’explique une chose. Et prend la peine de me donner la bonne information. Dis-je la mine grise
- Bien maître.
Il a suffit que je change de ton et que l’inflexion de ma voix change pour qu’il comprenne que s’est sérieux et rentre dans la peau de mon protecteur. Nous nous comprenons à demi mot et malgré l’effervescence de la vie terrestre et tout ce qu’elle peut offrir, il a su rester à sa place.
- Que sais-tu de cette prêtresse que ce dénommé Joël avait évoqué dans ton salon. Et aussi y avait t-il une raison particulière qui ait fait que mon père t’envoie toi avec moi à la place d’un autre. Et enfin ai-je un rôle à y jouer.
Il s’arrange sur son siège et prends une grande inspiration. Je ne comprends pas ce qu’il y a de si compliqué dans mes questions. Je ne le quitte des yeux et me dis tout simplement ; je ne sortirais de ce bureau que lorsque j’aurais une réponse satisfaisante. Au même instant, Piè me siffle qu’il peut lire ce que je veux et me le dire où alors qu’il pourrait sonder son âmes. A quoi me servirais cette vie si la confiance n’existait pas entre mes hommes et moi. Je repoussais tout simplement l’idée.
- En ce qui concerne l’histoire de la prêtresse, je ne saurais dire en réalité ce qui en est…
- Essaie.
- Oui. Je comptais poser les questions ce soir à ton père pour parfaire ma compréhension. Mais comme tu le sais je ne suis qu’un serviteur et le roi n’a aucune obligation envers moi. Il choisira de répondre à celles qu’il voudra. La prêtresse précédente était vieille et mourante bien avant ta naissance. Il se raconte que le jour de ta naissance, elle soit venu sur ton berceaux et te murmurer des mots au creux de l’oreille. Elle était venue par sa forme physique et s’était évaporée alors qu’elle n’avait aucune marque à elle dans la maison du roi. La reine première ventre avait raconté l’histoire et l’oracle avait concordé. Il avait été alors dit que tu serais le salut et la perte des deux mondes et roi des eaux.
- Ok…
- Je pense donc que c’est de cette importance que le roi est demandé que je t’accompagne car j’étais le meilleur de ma promotion. Et enfin pour répondre à la dernière question, je pense que tu as un rôle à y jouer mais je ne sais lequel. Mais vue les circonstances, je pourrais poser des questions à ton père en ton nom.
- Il trouvera que c’est un manque de respect… de plus nos relations ne sont pas très cordiales
- Je pourrais faire passer la demande dans le cadre de l’information générale pour savoir quel ennemi combattre.
- Peut-être…
- Je ne suis qu’un sujet. Il me faudra un ordre formel…
- Tu l’as….
- Il lira en moi. Il sait que maintenant je suis plus loyal à toi qu’à lui. Donc formule l’ordre.
- Ok. Je t’ordonne de t’informer en mon nom.
- Ce sera fait maitre.
- Qu’est ce que cette prêtresse a bien pu glisser dans mon oreille ?
- Je n’en ai pas été informé lors de mon débriefing sur ta personne.
Je me détends un peu et jette un coup d’œil à la Rolex sur mon poigné. Douze heures, je suis déjà en retard à l’hôpital. Un autre prendra mes consultations. Dans les couloirs de l’édifice, se succède les infirmières et les docteurs qui n’ont sur les lèvres que le nom de la petite qui à mis la tête du docteur Madiba à l’envers. Ces commentaires m’irritent le poil mais je ne peux rien y faire. Parfois je me dis qu’ils en ont besoin pour justifier leur existence. Il m’arrive souvent de me poser la question de savoir à quoi la vie de quelqu’un importe à un autre pour qu’il lui accorde autant de temps. Je ne m’occupe majoritairement de personne qui ne soit directement lié à moi. Et même là encore c’est à peine si j’explore le domaine privée. N’ont-ils rien à faire ? N’ont-ils pas de problèmes propres à eux ? Qu’est ce qu’ils ont à me faire chier à m’enquiquiner ? Je suis devenu le centre de l’attention général depuis une semaine. Il suffit de voir les regards posés sur moi lorsque je travers le hall d’entrée le matin.
- Il faut que j’y aille… tu compte voir mon père quand ?
- Ce soir …… si ce n’est lui qui annule où qu’il n’envoie un mandataire.
- Ok je m’en vais. Dis-je en me levant.
- Comment est ce qu’elle se porte Njanè?
- Qui ? Ta secrétaire ? je fais quoi avec elle pour que tu me le demande Biboum ? vraiment ! décroche ton téléphone et parle-lui.
- Non… bien sur que non ! je parle de ta chérie dont je ne connais le nom. Souviens-toi que je n’ai pas pu lui rendre visite à l’hôpital. Je demande juste comment elle va.
- Elle est sortie et se porte bien… je parts. Tu sais où je dors et où je travail donc si tu veux des informations de moi tu me cherches.
- Je vais prendre le temps où ? quand je passe tout mon temps à chercher ton argent….
- Qui te permet de vivre à ton aise … Biboum laisse la polémique.
Il me raccompagne et nous passons son secrétariat sans qu’il ne lui parle. Je reviens sur mes pas et me pose devant elle l’obligeant ainsi à lever les yeux du clavier.
- Je n’aime pas généralement me mêler de ce qui ne me regarde pas.
- Alors ne le faites pas. Répondit-elle avec morgue. C’est qu’elle a du repondant la pétite. Exactement ce qui lui faut a Biboum
- Je pourrais…. Mais je sais que si je ne vous dis pas entre les deux yeux ce qu’il en est vraiment, vous ne lui laisseriez plus aucune chance et vous en avez cure de perdre votre emploie.
- ….
- Danielle est la femme que mes parents m’ont choisit et je n’en veux pas. Comme ils me l’on envoyé sans prévenir, et qu’elle ne se fasse de fausses idées, j’ai demandé à mon ami de me rendre service en la gardant chez lui le temps pour moi de trouver une solution.
- Humm…. Ok.
Ne voulant pas trainé, j’ai pris l’ascenseur. Dans la voiture, je compose le numéro de Meh et il sonne sans fin. Après deux où trois tentatives, je me suis dépêcher d’aller au travail.
~~~ Raoul Soh~~~
Elle est de retour. Elle est rentrée je le sais, je l’ai vue. Elle n’est pas venue me chercher. Ce fait me fait mal. J’avais pensé qu’à son retour, elle aurait cherché à me voir. Envoyer son frère, passé à la maison je ne sais pas ! Faire quelque chose pour me montrer que je compte. Même si je sais qu’elle ne veut pas de moi en tant que petit ami, est-ce comme cela que l’on se comporte en ami ? Elle est rentrée depuis plus d’une semaine si on compte cette journée. Du grenier, je l’ai vue sortir au loin pour aller acheter du pain. N’aurait-elle pas pu faire un tour par ici et avant d’y aller ? Je sais que sa famille lui mène la vie dure. Je veux juste qu’elle me montre que je compte.