chapitre7: L'éveil

Ecrit par ngakomal

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~~~~~~~ MEHOUM Reine ~~~~~~

Je sourie et m’étire. Hummm que du bon ! je n’ai jamais aussi bien dormis qu’aujourd’hui. Je me sens si bien, si reposée et légère.

-          Réveille-toi mère.

J’ouvre tout doucement les yeux. Lorsque je discerne la silhouette du vieil homme, tout me reviens en boucle. Seigneur ce ne pouvait pas être un rêve ?

-          Non. Tu ne rêve pas.

-          Arrêtez de lire en moi. Je vous l’ai déjà demandé. Dis-je me redressant en position assise. J’ai quitté ses jambes et tout a changé. Ma quiétude n’est plus aussi parfaite qu’à l’instant.

-           Je me répète. Si tu ne veux pas que j’y entre ferme-le. As-tu bien dormi ?

-          Oui merci. Mais  tu le sais déjà.

Il me répond avec un sourire. Il regarde par-dessus mon épaule et semble concentré. Je me tourne dans la même direction en me demandant ce qui peu bien attirer son attention. Je ne vois rien d’autre que le néant qui nous entoure.

-          Qu’est ce que vous observez ?

-          J’observe ce qui se passe autour de ton enveloppe corporelle.  Me répond t-il les yeux toujours fixés sur le même point derrière moi. Connais-tu cet enfant. Me demande t-il en fessant apparaitre un visage de Raoul pleurant en face de moi.

-          Oui je le connais. C’est mon ami. Celui qui allège un peu mon poids dans cette vie.

-          Il t’aime.

-          Je l’aime aussi. Je suis si émue qu’il soit si inquiet pour moi. Dis la voix enrouillé

-          Je ne suis pas sûr que nous parlions du même amour mais laissons. Tu as dormis plus longtemps que prévue et nous n’avons plus beaucoup de temps. Il faut que je t’enseigne quelques bases avant que tu ne sois obligé de te réveiller dans le monde physique.

-          Vous voulez dire dans le monde réel ?

-          Tous les deux mondes sont réels. Les simples d’esprit préfèrent croire le contraire dans le monde physique et comme ils sont plus nombreux, ceux qui côtoient les deux mondes décident de tout. Les bons protègent ceux qu’ils peuvent et les mauvais nuisent à ceux que les bons n’ont pas pu protéger. C’est équilibre que tu dois rétablir mère.

-          Et comment je fais ça ? de demande ailleurs. Je vois ses lèvres bougés et en sortir des histoires des plus irrationnelles qu’il soit humm et je ne rêve pas ? humm vraiment des histoires !!!

-          Tu es si têtue…. Pour commencer tu devras arrêter de dresser cette barrière entre nous.

-          Qu’elle barrière ? je ne dresse aucune barrière. Dis-je affolée en levant les mains en une barrière de protection. Avec ma’a sabine ça fini toujours en bastonnade quand je ni ne pas avoir fait une chose dont elle m’accuse.

-          Je ne suis pas ta mère. Je ne peux te frapper. Ici c’est un endroit qui t’appartient. Si tu savais contrôler tes pouvoirs tu pourrais chasser mon esprit. Ici est tient. Tu peux y dire et faire tout ce que tu veux. Ici c’est ton havre de paix.

Il est toujours dans la position du lotus mais fait apparaitre une chaise à dossier long pour que je mis assied. Dès que je prends place il reprend.

-          La barrière dont je parle est celle que tu mets dans ton subconscient entre toi et moi. L’homme d’une autre culture et valeur est venu et vous a imposé la leur. Dans notre culture l’autre est un frère et non un ennemi à la base. Ce sont ses actions et ses comportements qui font de lui un ennemi où un ami eternel. L’homme de l’autre contrée fait de l’autre d’abord un ennemi et ensuite comme un ami si tu le lui prouve. Or ceci est somme toute impossible à accomplir pour l’homme car on ne donne que ce que l’on reçoit. si tu ne te donne à l’inconnu de l’univers, au grand jamais l’univers ne te donnera son amour. Alors  c’est ainsi que tu me vois. Comme un ennemi. Ce que je te demande c’est de me voir comme ton ami et de mes actes tu me jugeras. Pour commencer je te demande juste de me parler comme à un frère.

-          Je vous parle comme à un père … fis-je étonnée

-          Non tu me parle comme à un ennemi. Dis-moi « « tu » ». Parle-moi comme à cet ami proche de ton cœur.

-          ….

-          Qu’aucune autre phrase ne sorte de toi en me vouvoyant. D’accord ?

-          D’accord.

-          Allonge-toi. Prend la position la plus confortable possible puis, détends-toi. Fait le vide dans ta tête. Ne pense à rien.

Je  m’allonge tel que le vieux monsieur me l’a demandé. Mais faire le vide s’est une autre affaire. Il y a trop de choses qui me préoccupent. Je suis malade et dans le coma. Est-ce que je me souviendrais de tout à mon réveil où ce ne serait qu’un mauvais rêve ? Que me ferra subir ma tante à mon réveil pour ma grossesse ? Est ce que revivre mon viol pour le lui expliqué influencera sa réaction ? Que sera ma vie après ? Serais-je assez forte pour en …. Dans ma tirade solitaire, je vois subitement le vieil homme au dessus de moi flottant comme dans les airs. Parallèle à moi et les yeux dans les yeux.

-          Je m’appelle N’zeu Tchoko mère. Où tout simplement N’zeu «  le protecteur »

-          Ok N’zeu

-          Mère prend au sérieux l’exercice que je te demande de faire nous n’avons plus assez temps. Tu as dormi plus longtemps que prévue et j’ai laissé faire car tu en avais besoin. Mais, si tu ne veux pas mourir maintenant et laisser la planète livrée à elle-même, tu dois faire tout ce que je te dis.

-          Comment ça ? je ne te suis pas. Tu as dis que je ne mourrais pas.

-          Si seulement tu veux vivre et commencer le processus de ton réveil.

-          De quoi est ce que tu parle encore ?

-          Il serait trop long d’entrer dans les détails. En plus simple je t’aiderais à libérer tes dons.et dans la vie courante du monde physique je t’enseignerais comment les maitriser et les utiliser. Regarde. Dit-il en tournant la tête vers la gauche.

Je vois au loin le néant. Le vide. Il n’y a rien au-delà. C’est lugubre et effrayant. Cet autre espace ne prend aucune teinte particulière. Elle fluctue et varie. Je ne sais en fonction de quoi. Je tourne mon regard vers lui et demande à savoir ce qui se passe. Je ne voyais pas cet endroit parce qu’il était derrière moi.

-          Cela signifie que tu t’enfonce trop où que tu t’approche de la mort définitive.

-          Je ne veux pas mourir. Murmurais-je avec conviction plus pour moi même que pour lui

-          C’est bien soit plus combative. Ferme les yeux et détend toi. Suit le son de ma voix. Inspire. Expire. Fait le de manière rythmique mais très lentement. Cherche ton propre rythme et fixe-toi dessus.  Inspire. Expire.

Il continue sa litanie encore et encore c’est presque sans fin. Que je respire change quoi à mon sort aussi tôt que cette pensée me viens  que N’zeu gronde littéralement.

-          Concentre toi Reine ce n’est pas un jeu ! je refuse de perdre toute l’œuvre de ma vie parce que j’ai à faire à une fille distraite, têtue et bornée. Je ne me répèterais pas suit le son de ma voix. Laisse-la te pénétrer et fait tout ce que je te demanderais. Ok ?

-          Ok.

-           Bien. Reprenons. Ferme les yeux et détend toi. Inspire. Expire. Fait le de manière rythmique mais très lentement. Encore plus lentement. Cherche ton propre rythme et fixe-toi dessus.  Inspire. Expire. Oublis tout ce qui t’entoure fait le vide. Inspire. Expire.

J’inspirais et expirais encore et encore pendant une vingtaine de minute lorsque j’ai sentis subitement mes muscles se lâcher et se contracter. Je ne sentais plus mon corps. Si déconnecté si légère et si frêle. On aurait dit que mon corps ne constituait plus un poids. Elle était un peu comme inexistante.

-          C’est bien. Inspire. Expire. Cherche ton centre. Ton point d’ébullition. Concentre-toi sur ton flux d’énergie elle te guidera. Inspire. Expire. Laisse toi juste aller ton corps comprendra et te guidera.

Je continue à inspirer et à expirer. Je me sens de plus en plus légère. Je perçois mon sang circulé, mes nerfs et mon énergie.

-          Oui continue. Cherche où tous conjuguent. Suit la vague, les sens. Laisse-leur te montrer. Inspire. Expire.

Je suis ses consignes. Le sang part du cœur, les nerfs de la nuque et l’énergie quelque part entre le nombril et le bas ventre.

-          Va plus loin. Ceux là sont du monde physique. Va plus loin.

Lorsque je me concentre plus et m’oublie, j’ai l’impression d’être vide, dans le vide. Alors je sens subitement mon sang bouillir et fluctuer à une vitesse fulgurante vers mon front ainsi que mon énergie et mes nerfs. J’ai reçu comme un choc. Mon corps a reçu une décharge électrique fulgurante. Elle m’a traversé en allant se logé dans mon front.

-          La douleur est imaginaire. Contrôle-la par ta respiration. Imagine juste que la douleur est irréelle et elle le sera.

Ce que je me suis pressé à faire. La douleur est partit comme par enchantement.

-          Mets toute ton énergie dans ton front. Fait-la fluctuer vers ton front. Respire plus lentement. Encore plus lentement.

Lorsque j’ai mis toute mon énergie dans mon front, je l’ai juste entendu dire « ça y est tu as ouvert ton œil » avant de me sentir partir comme si je mourrais ou volais. Je ne sais plus. Et là j’ai ouvert les yeux.

Tout était si beau. Je voyais les connexions de la terre en tant que planète. Les mers les fleuves, les océans en passant par les rivières et les lacs. Les forêts, les pleines et les savanes. Les animaux les insectes les races et les êtres que je n’en avais jamais entendu parler. Je percevais tous les liens entre eux. Comment ? Je n’en savais rien. Mais je comprenais comment chacun participait à son évolution et à celui de l’autre. Subitement, je me sens aspirée.

J’ouvre les yeux. Le vieux a disparu. Les appareils qui m’entourent sifflent en désordre. Je sens mon cœur s’affoler. A cet instant je perçois N’Zeu.

-          Ferme ton esprit. Tu sais comment faire.

Aussi tôt dit, avant que la première infirmière n’entrer dans ma chambre, j’avais déjà monté un mur plus haut et dur que le mur de Berlin.


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Par les Eléments