Copines pour la Journée

Ecrit par Sandra Williams

Max 

Jeff était reparti en me laissant dix commandes de tableaux ce matin. Il joue bien son rôle d’agent et grâce à lui, je n’avais jamais la poche vide et mes commandes en ligne explosait. Normal, il avait la langue bien pendue et le verbe. Le premier virement avait été déjà fait et je pouvais me mettre au travail. C’était une très belle nouvelle pour moi. Plutôt digne d’illuminer ma journée et de me changer les idées. Ajouté à ça, la nuit fut torride avec Louise. On a fait l’amour comme des bêtes assoiffés de sexe. Je m’étais surpassé cette fois-ci. Bien évidemment, c’était pour qu’elle se sorte mon incompétence de la nuit précédente de la tête. L’argent et le sexe étaient devenus deux bonnes raisons de tout oublier au monde. Au monde peut-être mais dans ma vie personnelle, pas vraiment. Je n’ai même pas eu le courage nécessaire de confier mon manque de sagesse de la veille à Jeff. Il m’aurait surement dit,

Hé, mec ! tu es mazo ou quoi ? comment peux-tu bander sur une fille aussi gentille qu’Angela. T’exagère mon pote. 

Si seulement, il pouvait savoir que c’est justement cette gentillesse préméditée dont elle fait preuve qui me fait perdre le contrôle. Mais maintenant que j’y pense, quand ai-je eu ce déclic ? quand ai-je baissé ma garde ? je vois déjà les gros titres. Un homme de 27 ans pédophile. Un jeune artiste respectable trompe sa fiancée avec la sœur de la meilleure amie de celle-ci. Oh seigneur ! comment en suis-je arrivé à ça ? peut-être était-ce à cause de la réapparition subite de ma sœur dans ma vie. Elle s’arrange toujours pour me gâcher l’existence. C’est tellement facile pour elle. Depuis son retour, je n’ai cessé d’accumuler bêtises sur bêtises. Mais cette fois, les choses devront changer. J’entends bien remettre les pendules à l’heure. L’histoire avec Angéla devra s’arrêter là et avec ma famille je compte bien mettre fin à cette mascarade qui se prépare. Je pris alors mon téléphone puis passe un coup de fil à ma sœur pour lui confirmer notre rendez-vous de ce soir. D’ici là, fallait me trouver de quoi noyer mes chagrins et mes remords. Je me décide alors a entamé les tableaux commander par le client que m’avait déniché Jeff.

 Je sors de la boutique par la porte arrière pour tomber dans mon atelier. Un petit espace bien aménagé qui me permet de retrouver mes esprits et de me concentrer sur mes toiles. Mais aujourd’hui, tout était bien différent. J’étais littéralement distrait et partagé entre mon amour pour Louise et mon désir ardant de me faire Angéla. Ce que je trouvais franchement pervers. Quand je pense à Louise, je ne vois que son beau sourire, son bon cœur, sa douceur, sa faiblesse, sa tendresse alors que lorsque je suis piégé dans le vice d’avec Angéla, je vois ce feu ardant qui ne succombe jamais. Sa volupté, son sexe apeal, son charme débordant, son courage de guerrière, son art de la manipulation, son appel au sexe et sa recherche effranée de ce qui ne lui appartiendra jamais. Elles sont si différentes et si séduisantes. Je me secoue la tête pour arrêter de penser à elles. Je retrouve mes esprits et sortis une des toiles déjà prêtes à être peinte. Je la pose sur le trépied puis ramasse mon pinceau. Je sors mes pâtes pour opérer un mélange de couleur. Je plonge mon pinceau dans le mélange obtenu puis le pose sur la toile. Ça commençait bien. J’avais une idée précise de ce que je voulais peindre. Jeff m’avait fourni un très bon profil de mon client. Un homme plein aux as ne sachant plus quoi faire des liasses de billets qui jonchent dans sur son compte en banque. Il ouvre un casino en plein centre-ville et désire y mettre mes tableaux. 

On connait tous ce genre de personnage pour qui les passe-temps comme les voitures de luxes, les montres coûteuses, les chaussures de marques, les voyages, les femmes et l’alcool sont devenus d’un ennui incurable. Des gens qui ne savent plus comment dépenser ni dans quoi dépenser. Pourquoi pas des œuvres de charité ? c’est une option à laquelle, ils devraient songer pour ma part. Mais bof, Je n’ai pas grandes choses à dire. Tant qu’ils se dépensent sur mes tableaux, mon business se portent bien et je leur en suis reconnaissant. Mon client est un fan des voitures de course et un grand adepte des fusils de chasses traditionnelles. Mon premier tableau représentera parfaitement sa personnalité. Un homme du monde, avec de la classe et un goût très accentué pour le danger. 

Max, Max t’es là ? dit la voix de Michelle depuis le seuil de la boutique.

Je me levai pour aller lui ouvrir. Michelle, est une vieille amie à moi. Une belle métisse de père Belge et de mère béninoise. Nous nous sommes connus lors d’une des nombreuses fêtes que donnaient mon père à l’époque dans notre villa. Son père et le mien sont de grands amis. J’empoigne le poignet de la porte et l’ouvre. Elle me saute littéralement à la gorge. 

Suis venue aussitôt que j’ai eu ton coup de fil. Tu m’inquiètes Max. qu’y a-t-il ? demande-t-elle préoccupée

Il faut qu’on se parle, répondis-je

C’est pour cela que suis là. Il faut que tu me racontes tout.

Diane est venue ici, dis-je bouleversé

Mais qu’est-ce qu’elle voulait après tout ce temps ?

Je ne lui ai pas permis de me parler des raisons de sa visite

Mon pauvre chéri, j’imagine un peu comment tu as pu te sentir en voyant cette femme qui ne respecte rien.

Ce n’est pas tout Michelle. Je crois que je suis en train de laisser envahir par mes vieux démons. 

Que veux-tu dire exactement ?

Elle s’appelle Angéla et elle a 17 ans. C’est une de nos voisines et je commence…

Max, elle a 17 ans mais que vas-tu faire d’une gamine de 17 ans ? 

Elle est pareil à Stik, elles ont le même mode d’approche. Provocatrice dans chaque détail et innocente en apparence. 

Max, je te suggère de régler le problème d’avec ta sœur et tout rentrera dans l’ordre. Je pense que la revoir est en train de te faire perdre pied. 

C’est ce que j’ai pensé dans un premier temps mais je ne sais pas, quelque chose me dis que j’ai tout faut.

Max, ton histoire avec Stik s’est mal passée ne l’oublie pas.

Oui, je sais qu’elle en est morte. Tout ça me pousse à la fuir mais j’ai l’impression que ce qu’elle désire c’est de me faire la voir plus qu’une jeune ado. 

Ecoute, tu ferais mieux de te concentrer sur ta fiancée et sur vos projets. Ne joue pas à son jeu.

Michelle, elle est incroyable. Elle a tout d’un ange déchu.

Max, j’ai l’impression qu’elle te fera plus de mal que de bien si tu t’embarques dans cette histoire. Fais attention.

J’ai réussi à la fuir depuis le jour où je l’ai connu mais plus je la fuis, plus elle s’approche de moi.

Je sens mal ça ! tu es en plein délire. Il faut te ressaisir. Tu ferais mieux d’ignorer ses avances. Ce n’est qu’une gamine qui ne sait pas retenir ses pulsions. Toi par contre t’es un homme mûr et responsable alors agit comme tel.

Tu as sans doute raison Michelle.

Et cherche à savoir pourquoi Diane est réapparue dans ta vie.

Angéla

La situation avait dérapé avec ma sœur et j’avais peur de ce qui allait s’en suivre. Elle menace déjà de m’envoyer chez notre mère pour le reste de mes vacances. Que se passerait-il si elle apprenait la nature de mes sentiments pour Max ? je ne l’avais jamais vu aussi en colère. 

Je suis assise dans la boutique de vêtements où Louise faisait ses achats, partagé entre ma colère contre Max et mon inquiétude à propos de la réaction de ma sœur. Avec maman, je n’avais pas de très bonnes relations donc autant repartir en Côte d’Ivoire que d’aller rester auprès d’elle. Depuis mon arrivée, nous nous sommes vues que deux fois. Ma mère est très possessive, contrôle tout, critique mes choix et diamétralement opposée à moi. Vivre sous le même qu’elle était synonyme de suicide pour moi. 

Louise faisait son choix devant une vitrine derrière laquelle était rangée des sacs à main les unes plus belles que les autres. Je la regardais de temps en temps faire son choix. J’avais pas vraiment la tête à faire du shopping. Ce que je voulais c’était le voir. 

Angéla, s’il te plait viens. Je veux prendre quelques chemises pour Max. c’est une surprise pour lui. Tu veux bien me donner un coup de main ? me demande-t-elle gentiment. 

Oui, bien sûre ! dis-je avant de me lever pour la rejoindre. 

Les chemises étaient bien enveloppées dans des plastiques transparent et disposé d’une façon très attrayantes. 

Que penses-tu de celle-ci, demande-t-elle en pointant une chemise noire du doigt ? 

Je préfèrerais celle-là, dis-je en lui indiquant plutôt une autre chemise m’ayant tapée dans l’œil. Ton choix est très élégant mais je pense que celle-là lui ira très bien. 

Tu crois ?

Elle est magnifique ! très bon goût, dis la vendeuse en passant par derrière la boutique pour nous faire sortir le choix que j’avais opéré. 

Louise choisit une autre couleur et me demande aussitôt mon avis. Je le valide et pointe une autre du doigt. Un beau Lacoste rouge qui devrait lui aller comme un gant. La vendeuse nous emballa tous les articles choisis et Louise passa en caisse. Le taxi qu’elle avait loué pour ses courses nous attendait à l’entrée de la boutique. Le chauffeur vint nous aidés à porter les sacs jusqu’à la voiture. Une fois tout bien rangés dans le coffre, nous démarrèrent. On parcourt deux autres boutiques supplémentaires. L’une était de vente de pagne Wax et de Lessi et l’autres de meubles. J’imagine qu’elle s’apprêtait à ouvrir sa propre boutique comme elle l’avait dit. Ce fut une journée remplie de découverte pour moi. Louise m’a montré plein d’endroits merveilleux dans Cotonou. 

Notre virée s’acheva devant un grand hôtel de la ville. Je pouvais lire PARADISE HOTEL. Elle avait un rendez-vous avec un potentiel associé selon ses dires. Pour paraitre plus professionnelle, elle se changea dans la voiture. Elle enfila des escarpins gris et mit porta un veston sur sa robe. Elle se remaquille avant de descendre de la voiture et de se diriger vers l’hôtel. Je l’attendais dans le véhicule, la tête dans mon téléphone. La portière du côté o j’étais assise s’ouvrit et je vois Louise apparaître. J’ai dans un premier temps eu très peur. 

Angéla je crois que j’aurai besoin de toi encore une nouvelle fois, dit-elle sur un ton qui me plaisait bien. 

Tu veux me faire passer pour qui cette fois ? demande-je ironiquement

Tu es trop intelligente ma chérie, disons que ce rendez-vous est très important pour ma carrière et je désire faire très bonne impression. Je vais alors te prendre comme assistante d’une demi-journée. Qu’est-ce que tu en penses ?

Je serai payé combien l’heure ?

(Ricanement) je suppose que c’est un oui alors. Bon, il s’agit en fait d’un homme très influent qui s’est avéré très intéresser par mon projet. Son investissement me sera d’une grande aide et pour ce faire il faut que je lui montre mon total dévouement, me dit-elle pendant que nous entrâmes dans l’hôtel. Je ne m’empêche pas d’admirer tout ce que je voyais dans l’hôtel. C’est d’un luxe à couper le souffle. Je pouvais voir mon reflet sur le sol et partout dans l’hôtel. Il répond bien à son nom cet hôtel, c’est vraiment un paradis. Louise lança un appel pendant que l’ascenseur nous faisait monter au dixième étage. Les portes s’ouvrirent et nous tombons dans un hall qui s’étend à perte de vue. Tous les appartements sont du côté droit et tous scintillaient. Il faut en avoir dans le portemonnaie pour vivre ici décidément. Louise entre temps avait déjà raccroché son appel et nous dirige vers l’appartement 98. Aussitôt que nous nous pointions devant la porte, celle-ci s’ouvre devant nous. Je vois un homme bien foutu nous faire un sourire avant de nous laisser entrer dans l’appartement. La pièce est super vaste. L’homme avait tout d’un garde du corps (costume noire, l’air réservé et serein, peu bavard et très précis dans ses gestes).

Venez avec moi, Mr Francis vous attend sur le terrasse, marmonna-t-il rapidement avant de nous devancer. Nous le suivions et atterrissions sur la terrasse qui offrait une vue globale de la ville de Cotonou. J’eus le tournis en essayant de regarder. 

Louise, oh ! quel plaisir de te voir, dis l’homme qui semblait nous attendre.

Plaisir partagé Francis, je suis heureuse que tu es puis dégagé ton emploi du temps pour moi, dit-elle en l’embrassant.

J’ai cru comprendre que notre entrevu était très urgent, dit-il 

Absolument ! je te présente Angéla, mon assistante 

Enchanté Mlle !

C’est un plaisir Mr ! répondis-je en lui serrant la main. Sa main était tellement douce que je ne puis m’empêcher de le dévorer du regard. Il portait une alliance au doigt. Un oiseau en cage quoi. 

Je vous en prie assoyez-vous. Qu’est-ce que je vous sers à boire, demande-t-il,

Un verre d’eau pour moi, dit Louise

Pour moi aussi, il fit un geste de main à je ne sais qui. Et la conversation continue.

Tu disais t’être installé ici ? est-ce définitif ?

Mon épouse et moi venions de nous marier et on s’est décidé à s’installer à Cotonou. Raison pour laquelle j’ai accepté collaboré avec toi. Pour moi cela représente un très bon départ ici. J’ai déjà parler avec mon avocat et le contrat sera d’ici là prêt pour que tu es comme prévu le capital nécessaire. Mais en fait, comment vont les choses ? 

(Une serveuse sortit de je ne sais où nous apporte deux verres et de l’eau bien fraîche qu’elle nous serre).

Tout est fin prêt. J’ai le local, les mannequins, les créations et même le site déjà en ligne. Il ne me reste que les dernières finitions. Je pense qu’il ne faudrait plus longtemps pour que tout se fasse comme il faut. C’est qu’une question de temps. La boutique ouvrira d’ici un mois. 

Ravie de l’apprendre. Tu comptais me montrer le plan de déco que tu as prévu pour le local n’est-ce pas ? ainsi que tes créations, enfin celles que tu comptes présenter le jour de l’inauguration, dit-il plus qu’intéressé par le travail de Louise.

Exactement, j’ai tout ça sur moi. (Elle sort de son sac une tablette) voici le concept que je compte adopter. Tu peux y voir la couleur de l’enceinte, la déco choisit, les dispositions retenues, et sur celle-ci mes créations, dit-elle en lui montrant de quoi elle parle sur l’écran de la tablette. Personnellement, je trouve qu’elle a du goût et qu’elle a fait un travail de pro pour atteindre ses objectifs. Tout à l’air minutieusement travailler. Francis est conquis visiblement.

J’adore la déco et tes créations sont parfaites. S’il te plait laisse-moi savoir si tu as besoin de quoi que ce soit. Je vais te mettre en contact avec Suzanne QUENUM, c’est une très grande femme du milieu. Elle sera ravie de collaborer avec toi sur le projet.

Je connais très bien Suzanne, elle est sujet d’un de mes articles d’ailleurs. Ce sera un honneur de travailler avec elle. 

Parfait alors, faisons comme ça !

J’oubliais, mes félicitations pour ton mariage. J’espère pouvoir rencontrer très bientôt ton épouse et vous invitez un soir à dîner à la maison. 

Et à ton mariage aussi, dit-il

Absolument, tu seras d’ailleurs aux premiers rangs.

Aux premiers rangs pour te voir rejeter sans doute, me dis-je

Ce fut un plaisir Louise et j’espère que notre collaboration sera pour très longtemps.

Moi aussi, répond Louise

Mlle Angéla, ravie de vous avoir connu, dit-il en me tendant la main que je serrai, en affichant un petit sourire.

Il nous raccompagne jusqu’au seuil de l’hôtel. 

A bientôt, n’est-ce pas ? demande Francis en faisant la bise à Louise.

Oui Francis et une fois encore Merci pour ton soutien, répond Louise.

Chéri, dit une voix dans notre dos. Nous nous retournions tous dans la direction d’où venait le son.

Ma chérie, comment tu vas ? dit Francis en allant à la rencontre d’une charmante jeune femme. 

Bien, et toi ? je t’ai appelé mais tu ne décrochais pas,

J’étais en réunion avec ma nouvelle associée. Laisse-moi te présenter Louise, la célèbre auteure du blog VIV’AFRICA.

Enchanté Louise, je ne pensais pas vous rencontrez un jour en personne. J’adore ce que vous faites. 

Merci ! dit-elle en lui faisant la bise.

Louise, mon épouse Rachelle, reprit Francis

Ravie de te connaître Rachelle et mes félicitations pour votre mariage. 

Merci bien Louise,

Et voici Angéla son assistante,

Enchanté Angéla !

Enchanté Mme, repris-je ennuyer par toutes bienséances. 

Louise, je crois que mon mari est un de vos fan, il m’a beaucoup parlé de vous et de vos compétences.

J’en suis honorée, j’espère que vous partagerai son avis, dit-elle en chœur

Je partage toujours son avis, fit-elle en lui volant un baiser.

On vous laisse ! Francis, je te ferai part de l’avancer des choses. Rachelle, ce fut un plaisir. 

Pour moi également, fit Rachelle.

Merci encore Louise !

On ne tarde pas à rejoindre notre voiture. Cependant, lorsqu’on s’éloignait, j’entends Rachelle dire quelque chose à son mari.

Chéri, je vois Max ce soir. Il a accepté discuter avec moi.

Max ? quel Max ? le mien ? Non je ne pense pas. Comment serait-ce possible qu’elle connaisse Max sans connaître Louise ? je me tourne dans leur direction mais ils avaient disparu. Je monte alors avec Louise dans le taxi et le chauffeur démarre. 

Angéla Merci beaucoup de ton aide. Tu m’as vraiment été d’une grande aide, me dis Louise

Franchement, je ne vois pas pourquoi tu me remercie. Tu as été géniale tout à l’heure et je n’ai rien eu à faire à part la fermer et vous regarder parler affaire d’une façon subtile.

Merci du compliment, me dit-elle.

C’est souvent stressant de rencontrer des gens aussi influents que Francis, reprit-elle.

J’imagine bien, dis-je

Mon téléphone se mit à sonner. Je décrochai et c’était Cynthia. Je trouve bizarre qu’elle m’appelle après notre dispute. Sa voix était calme et douce. J’avais réussi à me passer d’elle depuis son commentaire déplacé sur Max mais au fond elle me manquait beaucoup. 

Oui allô ! ça va bien et toi ? (Silence) ok, oui dis-moi. (Silence) Si tu veux. Ça ne me dérange pas. Je passerai dès que possible. Actuellement, je fais des courses en ville avec une grande sœur. (Silence) d’accord on fait comme ça Cynthia, 

 

Une fois arrivée, je l’aide à monter ses sacs dans son appartement. Pendant qu’elle rangeait ses courses, je pris mon téléphone et passe un coup de fil à Eddy. C’était le seul, qui pourrait me faire sortir de ce gouffre dans lequel je me plongeais. J’essaie de l’appeler à plusieurs reprises et rien. Entre temps, Louise revient au salon avec un petit sac en main. Elle me tend le petit sachet. Je le pris et à l’intérieure, je vis un beau petit coffret. Je le pris et l’ouvris. Il y avait deux beaux colliers avec le même pendentif à l’intérieure. Ils sont magnifiques. 

Merci Louise, ils sont magnifiques !

Un pour toi et l’autre pour ta sœur. Je voudrais que tu le lui donne et que vous faites la paix. Mais avant, je souhaiterais vraiment que tu aies confiance en moi et que tu me racontes ce qui s’est passé. 

Il se passe que depuis mon arrivée ici, j’ai le béguin pour ton fiancé. Il se passe que mon obsession pour lui me pousse à coucher avec n’importe quel homme pouvant me faire croire qu’il est lui. Il se passe que chaque matin, je me cache derrière ma fenêtre pour le voir partir au boulot. Il se passe aussi que je lui ai sauvé la peau et que ces tableaux dont tout le monde veut connaître l’origine sont la preuve de sa redevance vis-à-vis de moi. Et enfin, il se passe qu’il m’a embrassé pendant que toi tu l’attendais ici en bonne fiancée. Il jouait avec moi et prenait du plaisir à essayer de me faire prendre à mon propre jeu. Voilà ce qui se passe, me dis-je en cœur. Pendant un instant je me demande ce qui allait se passer si je lui disais tout ça. Elle risque d’en mourir. Je me retiens alors de lui répondre. 

Je sais que tu es très intelligente et que tu sais que ta sœur ne veut que ton bien ma chérie.

Louise, je te remercie beaucoup pour l’effort que tu fais pour nous mais je pense que ce n’est pas nécessaire. Les choses vont s’arranger avec Gaëlle t’inquiète pas. 

D’accord, merci pour m’avoir tenu compagnie.

Je t’en prie ça m’a fait plaisir, dis-je en lui faisant une bise avant de sortir de la pièce. 


L'AMANT INTERDIT