ON SE FAIT DU MAL

Ecrit par Sandra Williams

Max

Il devait sonner dix-huit heures quand je pointai mon nez vers le seuil de ma porte pour me rendre compte qu’il se faisait tard et que je risquais de louper mon rendez-vous avec Rachel. Je me dépêchai de fermer boutique et de sauter dans ma voiture pour rejoindre ma sœur qui devait déjà m’attendre à son hôtel. Après une course contre la montre, j’atterris devant l’hôtel. Un somptueux immeuble à cinq étoiles qui n’accueillait que de grande personnalité et invités. Je me gare sur le côté et descendis du véhicule puis pénètre dans l’enceinte. Une des réceptionnistes m’indique chaleureusement la salle de la restauration. J’aperçois aussitôt Rachel accompagné d’un homme que je ne connais pas, attablés à moins de cent mètres de moi. Je les rejoignis.

  • Bonsoir sœurette ! dis-je à sa hauteur.

  • Bonsoir Max ! dit-elle aussitôt en se levant pour me faire la bise.

  • Comment tu vas ?

  • Maintenant que tu es là, je vais bien, dit-elle soulagée.

  • Bonsoir Max, dit l’inconnu en me tendant la main.

  • Oh, excuse-moi max ! je te présente mon époux Francis. Francis, Max mon grand frère, dit-elle avec son plus beau sourire.

  • Enchanté cher gendre, dis-je enfin soulagé de connaitre l’époux de ma petite sœur.

  • Le plaisir est pour moi Cher Beau-frère. Rachel me parle beaucoup de vous. J’avoue que j’avais hâte de coller un visage à cette image que j’ai de vous.

  • S’il te plait tutoie moi, lui dis-je avant de prendre siège.

  • Elle m’a dit que tu étais artiste peintre mais que tu as toujours été un génie des affaires, dit-il bien informé. Je lance un regard interrogatif à ma sœur.

  • Oui, je suis un artiste mais effectivement j’ai suivi des études en gestion des entreprises et j’ai quelque peu fait mes preuves.

  • Ne sois pas modeste Max, papa disait toujours que tu étais le mieux placé pour lui succéder un jour.

  • Avant de se rendre compte que Diane était en fait une déesse des affaires, tu veux dire ! dis-je ironiquement.

  • Je ne pense pas qu’il ait changé d’avis en ce qui concerne tes capacités.

  • Et pourtant on dirait que si, dis-je persuader de ce que j’avançais.

  • (Rachel ricarne un instant et se reprend) je suis contente de te voir. Je craignais que tu me poses un lapin, du doup j’ai demandé à Francis de m’accompagner.

  • Je ne voudrais pas que Francis se fasse de mauvaises idées sur moi.

  • Ne crains rien, je ne suis pas perspicace.

  • Voilà qui me soulage d’un poids. Alors Rachel, me voilà devant toi. De quoi veux-tu que l’on discute ?

  • (Un des serveurs s’approche de notre table avec une bouteille de vin rouge qu’il se mit à nous servir) Je veux que tu m’écoutes et que tu reconsidères ta position vis-à-vis de nous.

  • Je t’écoute dans ce cas.

  • J’ai discuté avec papa après qu’on ait discuté. Je lui ai demandé pourquoi Diane te mettait la pression pour que tu le revoies. Il veut te voir et ne discuter qu’avec toi seul. J’ignore ce qu’il désire te dire de si urgent mais il avait l’air de s’en vouloir. Je crois qu’il veut renouer les liens avec toi comme jadis. Il s’en veut pour t’avoir laisser partir de la maison. Je l’ai senti dans sa voix.

  • J’arrive pas à croire qu’il t’utilise pour m’amadouer.

  • Max tu fais fausse route, je ne suis plus une enfant et je connais mon père.

  • Ça, j’en doute :

  • Pourquoi essaierait-il de m’amadouer, dis-moi ?

  • Parce qu’il sait que de toute la famille, tu es la seule capable de faire changer d’avis.

  • Alors prouve lui qu’il a raison. Va le voir et écoute-le.

  • Rachel, je t’adore et je regrette tellement le fait d’avoir tant de distance entre nous mais ce que tu me demandes me dépasse.

  • Tu as largement le temps de te rattraper après tout le temps perdu grand frère. Alors commence en acceptant d’aller le voir.

  • Rachelle, je ne sais pas encore si je suis prêt à le revoir même pour te faire plaisir. Et je continue de me demander ce qui a bien pu le pousser à vouloir me revoir. Cinq ans se sont écoulés maintenant petite sœur, dis-je tout confus et mal à l’aise

  • Ecoute ma chérie, je crois qu’il faut que je vous laisse. Ceci est une question de famille. Je t’attends en haut. Fit Francis en se penchant vers son épouse pour lui laisser un baiser sur les lèvres.

  • Ok, mon amour à tout de suite ! dit-elle angoissée par ce que je venais de dire avant de répondre à son baiser.

  • Max à très bientôt ! dit Francis en me tendant la main que je serrai

  • Merci Francis, pendant que nous nous serrâmes les mains

Francis s’en alla sans regarder derrière lui. Rachelle se rapprocha de moi en tirant sur sa chaise. La conversation s’annonçait très longue. Je m’en doutais bien.

  • Alors ! dis-moi Max qu’est-ce qui t’empêche d’aller le voir ?

  • Beaucoup de chose Rachelle. Après ce qui s’est passé, je ne sais plus si je suis capable de le regarder dans les yeux et de revoir le père que j’idéalisais durant tout le long de mon enfance.

  • Tu as donc pris ta décision. Nous ne sommes plus rien à tes yeux ? Diane est atteinte d’une maladie incurable et ses capacités de gestion démunie au jour le jour et papa perd peu à peu ses capacités de chef de famille. Max, tu sais que je te soutiens beaucoup et que j’ai toujours été de ton côté. Laisse-moi te dire cette fois-ci qu’il faudrait que tu laisses de côté ton orgueil et que tu affrontes la réalité. Cette vie que tu mènes aujourd’hui n’est pas ta réalité. Il faut que tu sois sincère avec toi-même. Nous sommes tous une famille et tu as le devoir en tant que le seul fils de la famille de prendre tes responsabilités quand il le faut.

  • C’est-à-dire faire comme si de rien n’était.

  • Pas exactement grand frère, tu es loin de ce que je veux dire

  • Rachelle, il y a beaucoup de choses que tu ignores encore et je doute fort que Diane et père veuillent que tu le saches

  • Alors accepte de le voir et ensuite on en parlera toi et moi

  • Je n’ai aucune envie de le revoir et dis à Diane qu’elle n’a pas intérêt à se présenter dans ma boutique une nouvelle fois pour me narguer sinon j’oublierai qu’elle est ma sœur aînée

  • Comment en êtes-vous arrivez à ça ? Max qu’est-ce qui s’est passé entre vous pour que vous vous détestiez à ce point ?

  • Diane sera mieux placée pour tout te dire. Il commence à se faire tard.

  • Ecoute Max, je te le demande au nom de maman parce que je sais que tu l’aimais plus que tout au monde, alors au nom de notre mère s’il te plaît vient à la maison et tâchons de discuter comme une vraie famille.

  • Nous avons cessé d’être une famille depuis des années Rachelle et n’essaye pas de forcer les choses. Le mieux que papa aie à faire c’est de vendre l’entreprise et de s’acheter une belle maison loin d’ici où il attendra calmement la mort.

  • N’exagère pas Max ! je crois que tu abuses en parlant ainsi de ton propre père, dit-elle choquée par ma phrase que d’ailleurs j’assume en buvant une gorgée de vin

  • Ok, je ne vais pas te retarder de trop. Je vais te laisser tranquille avec ton mari qui d’ailleurs est un homme charmant, dis-je en me levant de ma chaise.

  • Max, je t’attendrai demain chez nous dans la soirée avec toute la famille. Réfléchis bien avant de gâcher la seule opportunité que tu as de rattraper les choses avec elle.

Je la regardai sans ajouter un seul mot. Je m’en allai sans regarder derrière moi. Tout ce que je désirais c’était de m’éloigner de là le plus tôt possible et de retrouver ma petite Louise. La seule auprès de qui je retrouve la sérénité et la stabilité dont j’ai besoin dans ma vie. Je démarrai mon véhicule sans criai gars. Au volant, pendant que je dépassais toutes les autres voitures à toute vitesse et me faisant des ennemis, je ne pensai qu’à une seule chose. Mon père… cet homme qui m’a donné la vie et qui me l’a repris en une seule soirée. Comment pourrai-je le revoir après tout le mal qu’il m’avait fait ? Pourquoi veut-il aujourd’hui me voir ? A quoi pense-t-il ? Il veut me refourguer l’entreprise familiale après m’avoir déshérité ? C’est insensé. Et Diane qui est mourante, je me demandais si Dieu ne s’était pas par pure hasard décidé de la punir après toutes ses méchancetés et mesquineries ? j’étais devenu tout à coup léger et très calme comme si soudain, je commençais à comprendre petit à petit ce qui se passait.

  • Alors ? demanda Diane à Rachelle qui était restée à sa place comme si elle attendait quelqu’un d’autre après mon départ.

  • Je ne sais pas si Max te déteste simplement ou s’il te hait ?

  • Où est la différence ? fit-elle avant de s’assoir comme si cela lui était bien égal

  • Diane que s’est-il passé ce soir-là avant le décès de maman ?

  • Pas de question pour moi ce soir. J’ai un affreux mal de crâne et c’est déjà assez pesant de courir derrière ce petit garçon qui refuse de grandir et de devoir répondre à tes interrogations, dit-elle avant de prendre une gorgée de vin

  • Plus je t’écoute parler et plus j’ai tendance à croire que c’est Max qui a raison dans cette histoire et que papa et toi vous me cachiez quelques choses.

  • Sois pas idiote petite sœur. Personne ne te cache rien ici et notre frère est un lâche c’est ça la vérité.

  • Que lui as-tu bien pu faire pour qu’il ne puisse pas te sentir à des kilomètres de ronde,

  • Je lui ai prouvé qu’il avait tort de me sous-estimer.

  • Cest-à-dire…….. ?

  • Tu ne comprendrais pas.

  • Tu sais quoi, j’en ai marre de toutes ces farces. Max ne viendra pas mais moi je serai là et papa et toi vous devriez tout me raconter, dit-elle avant de se lever et de s’en aller toute furieuse.

  • Hé ! qui va payer pour vos boissons ? cria-t-elle à tel point que les autres clients du restau se retournèrent pour la regarder. Quoi vous voulez ma photo peut-être ? Bon sang, tous des hystériques dans cette famille.

Angéla

(Chez Eddy)

Mes yeux étaient rivés au ciel, perdus dans les étoiles qui brillaient de mille feux. La lune avait une forme exceptionnelle ce soir. Elle ressemblait à mon cœur brillant de tout éclat et loin de tout comme mon cœur qui brûlait d’amour et de désir ardant mais loin de l’être désiré. J’étais couchée là sur la dalle, sur une serviette qu’avait étalé Eddy pour nous deux. J’étais là, à moitié nue n’ayant que le haut de mes vêtements sur moi pendant que Max (Eddy) avait sa tête entre mes cuisses. Je ne ressentais rien et je n’avais envie de rien. Max par contre essayait depuis des heures de me faire mouillée mais j’étais sèche de partout. Je n’avais envie ni de lui, ni d’aucun autre mâle. Je me sentais frigide et lassée de tout. Max essaya désespérément d’obtenir quelque chose de ce légume que j’étais devenue. Il redressa sa tête et me chevaucha en me fixant comme un pauvre gamin au bord des larmes à qui on avait refusé une demande. Je le remarquai heureusement et baissai mes yeux vers son entre jambe. Il était cap. Je reviens voir son visage et je remarquai la présence de toutes ses veines rebelles qui parcourraient ses longs bras musclés et imposants. Son front plissé et ses yeux rouges réclamaient une réponse de moi. Ses lèvres se tordaient l’une contre l’autre et il essayait de les calmer en les plissant puis en les mouillant par sa langue charnue et appétissante. Je revis alors le visage de Max hier soir peu avant qu’il ne s’empare de mes lèvres. Il refaisait les mêmes gestes provocateurs avec ses langues quand je sentis mon cœur s’emballé. Mes yeux en contacts avec les tiens brillèrent de désirs. Je pense que la déesse du sexe qui était tombée dans le coma depuis ce matin venait juste de se réveiller. Max se baissa un peu plus sur moi laissant uniquement son sexe caressé mon abdomen déjà soumis. Oh Dieu ! il était dur et très dur. Je me soumettais à lui petit à petit. Il se baissa plus pour atteindre mon petit pont déjà bien entrouvert laissant échappé une marre toute chaude de lave blanche. Max qui était déjà nu n’avait plus qu’à passer entre mais au lieu de ça, il préféra passer ses doigts entre, me faisant pousser un gémissement fort et douloureux.  Il me fixait toujours dans les yeux pendant que je m’étouffais de plaisir sous ses yeux luisants. Qu’est-ce qu’il m’énerve et me séduit à la fois. Je le hais et meurs d’amour pour lui. Comment est-ce possible toutes ces contradictions à la fois. Je ne sais pas si je pourrai un jour sous cette emprise presque diabolique me défaire de lui. Mais soyons honnête je n’en rêve pas. Max passa ses mains dans mes cheveux et fous son visage dans mon cou comme s’il s’y refugiais. Au contraire, il remplit mon cou de baisers dévoreurs qui amplifie cette sensation d’excitation en moi. Je plonge mon visage également dans son cou pour le soumettre à mes baisers chauds et fougueux. Un mélange de l’amour, de la haine, de la passion, de l’obsession et plus de la vengeance. Max colle son corps au mien et plonge ses mains sous mon habit mouillé comme si l’on m’avait versé un seau d’eau sur le corps. Il glisse ses mains jusqu’à ma poitrine et saisit mes seins qui se rendent sans protester à son gourou. Je n’avais pas de soutif et ça l’arrangeait bien vu la facilité qu’il eut à m’avoir. Un vent doux et glacial nous prit et je sens le corps de Max tremblé une seconde. Il se libéra de mon cou, se redressa et m’enlevai mon haut avant de s’emparer de mon téton, tout en me pénétrant comme un doux agneau cherchant refuge en moi. Je poussai un autre cri et succombai à cette douce sensation à laquelle je ne m’habituais pas vraiment. Je suis persuadée que Mon vrai Max sera bien plus doué que celui-ci mais lui aussi était pour ma part très intéressant. Nous étions là à faire l’amour à la belle étoile comme des jeunes mariés et profitant de chaque instant avant que la réalité ne nous rattrape.

Ça doit faire une heure de temps que j’ai quitté Eddy sans même qu’il ne s’en rende compte puisque le gros bébé s’était effondré après avoir livré bataille comme un dingue. Ce que j’aimais beaucoup d’ailleurs. Je le vis fermer ses yeux en emportant dans ses souvenirs mon visage tout souriant et comblé par sa besogne. Il s’endormit comme un beau bébé tout heureux et rassasié. Oui Max, je suis et je resterai celle qui te fera toujours cette sensation, me dis-je en le regardant fermer ses beaux yeux.

 J’avais marché depuis chez lui la tête dans les vapes et légère comme une plume. J’arrive alors au pied de notre immeuble et devinai quoi, le véhicule de Max aussi venait de se garer tout juste devant moi. Je l’aperçus qui me dévisageait comme s’il avait quelque à me dire. Je me ressaisis et continuai mon chemin. Il se précipita de sortir. J’imagine qu’il fut choqué par mon indifférence à son égard. Je continuai mon chemin et cerise sur le gâteau, Louise sortit de l’immeuble toute excitée comme si une mouche l’avait piqué. Elle me dépassa à vive allure et sauta au cou de son « fiancé ». J’étais écœurée, morte de jalousie et offensée. Je les regardai d’un air bizarre. Elle chercha de la bouche les lèvres de Max et l’embrassa tendrement. Max répond à son baiser tout en me fixant droit dans les yeux. Je fus mine de ne pas être gênée et j’entrai dans l’immeuble les yeux remplis de larmes et d’amertume. Je ne savais pas que les choses s’avèreront si éprouvantes pour moi. Hier encore, j’avais ces mêmes lèvres posées sur les miennes et aujourd’hui, il l’embrassait elle et juste devant moi. A quoi rime tout ceci ? J’étais persuadée d’avoir réussi et là je découvre plutôt que j’étais revenue au point de départ.

 

L'AMANT INTERDIT