TOURNURE INATTENDUE

Ecrit par Sandra Williams

Nos regards se détachaient l’un de l’autre comme si on essayait de feindre ce qui se passait. Je posai le mien sur ses lèvres étroitement entrouvertes et bavant devant mon décolté. Les siens étaient plongés dans mes seins. Il chercha des yeux mes lèvres, un peu honteux. Mes doigts se glissent entre les siens lentement et nos corps se rapprochaient davantage. Ma poitrine contre son torse me permettait de sentir son cœur battre violemment. Je relève le menton pour lui offrir mes lèvres. J’équilibre la hauteur de nos lèvres et ferme délicatement mes yeux. Une façon de l’attirer, de l’amener à satisfaire nos désirs. Max colla ses lèvres aux miennes. Je sentis son haleine mentholée et piquant. Je me fais capturer la lèvre supérieure par mon apollon. Ensuite c’est moi qui lui saisit sa lèvre inférieure. Nous nous évadions dans un baiser fougueux et excitant. Ses mains immobilisèrent ma tête et lui intensifia son baiser. 

J’ignorais comment nous étions arrivés là. Je ne l’avais pas prévu mais c’était arrivé. Je pouvais sentir tout ce que ce baiser éveillait en lui. J’avais l’impression de libérer de vieux démons refoulés en lui. Ils surgissaient chaque fois davantage. Max refoulés beaucoup de chose en lui. C’est ce mystère dont il fait preuve qui attisait ma curiosité. Il est un puzzle que je désire résoudre. Lire entre les lignes de ses yeux, de ses baisers, de ses caresses, de ses émotions. J’ouvre mes yeux pour le regarder profiter de ce moment. Ce que je vis à ce moment était un homme sevré de son lui-même. Un homme honnête. Un homme dominant et possessif. Tout le contraire de celui qui se tient aux côtés de Louise. Celui-ci était différent. Il était comme un prédateur et moi sa proie. Ses mains se resserraient autour de ma taille comme s’il voulait marquer son territoire. J’aime cet instinct animal dont il fait preuve. C’est Max lui-même, sans mensonge et sans voile. Je pris son visage dans mes mains pendant qu’on continuait de nous embraser. Nos mains étaient toujours croisées. Son corps et sa chaleur m’obsédaient. J’étais suspendue à ses lèvres et ma vie avait soudain eu un sens à mes yeux. 

Je réponds à son baiser pendant quatre minutes avant de me défaire de sa langue très appétissante. Ce soir, beaucoup de choses nous attendaient. Je voulais encore plus. Il devait me désirer bien plus que ça. Je me suce les lèvres sous son regard insatiable. Il tenta délibérement de les reprendre mais le fuis et tournant exprès mon regard. Je m’approchai des tableaux pendant qu’il me suivait des yeux. Je place devant eux pour les observer. 

Angéla, suis vraiment désolé pour ce que je viens de faire, dit-il après avoir retrouver ses esprits.

Elles sont magnifiques, dis-je en fiaxant les yeux qu’ils avaient peints, on dirait des yeux remplis de désir,

C’est comme ça que je vois tes yeux chaque Fois que tu me regardes,

Que veux-tu dire ? dis-je en me retournant vers lui

(il s’avança) tu as un regard brouillé quand tu me regardes de loin, apeuré quad suis dans le même périmètre que toi et remplit de désir quand je suis juste en face de toi, dit-il oubliant à qui il s’adressait

Comment peux-tu voir tout ça ?

Il suffit juste que je regarde tes yeux, comme en ce moment

Qu’est-ce que tu sous entends par là ? que je suis amoureuse de toi ?

A toi de me le dire. Moi je ne vois qu’une charmante jeune femme remplit de bonté et d’un tempérament à se faire damner un saint. 

Tu fais honneur à ton métier,

(Il glousse) et toi à ton nom, 

Je ne sais vraiment pas quoi te dire Max, tout ceci me prend d’un coup,

Je ne te demande pas de m’épouser ni même de t’enfuir avec moi. Je te dis juste ce que je vois lorsque je te regarde. Je me sens très redevable envers toi.

C’est la raison de baiser ?

Je pense que m’être laissé emporter par mes émotions.

Décris-moi ses émotions, stp !

Angéla, je te regarde et je vois dans tes yeux une femme accomplie. Tu n’as pas ton âge lorsque je plonge mon regard dans le tiens. Tout semble si confus, si fuguasse, si débordant. Tu représentes un mystère à mes yeux. Ce que tu as fait aujourd’hui pour moi a levé le voile de mes yeux et j’ignore si tu es sincère dans tes actes ou si tout ce que tu fais est méticuleusement calculé à l’avance. J’ai la vague impression de me faire prendre à un jeu plutôt dangereux. 

Aimes-tu le danger ?

Je me demande plutôt si tu pourras endosser les responsabilités que tout ce cirque entrainera, dit-il froidement. Je ne le reconnais pas. 

 Je veux rentrer, dis-je en me décalant de lui et en dirigeant vers la sortie.


Je regagne la voiture. Max me rejoint après avoir fermé la boutique. Je ne place plus un mot jusqu’à ce qu’il se gare devant notre immeuble. Je descends aussitôt et me dirige dans l’enceinte. Il resta un moment dans le véhicule pour faire je ne sais quoi. Mon cœur battait d’une manière inquiétante. Je regagnai notre appart sans plus tarder et me jetai sur mon lit comme une limasse. Cette première approche de Max ne me disait rien qui vaille. Je me demandais ce qu’il sous-entendait tout à l’heure à la boutique. Dans je m’embarque et à quoi joue-t-il lui ? 

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Cependant, ceci ne m’empêche pas de rêver de lui et de son baiser toute la nuit. Deux mois à attendre et enfin il me le fait délibérément ce soir. Et j’apprends en même temps qu’il avait anticipé tout ceci depuis je ne sais combien de jours. J’avais un grand sourire au visage. Je m’étire sur le lit et prend mon téléphone qui était sur ma table de nuit pour vérifier l’heure qu’il faisait. Il était presqu’huit heure. Max serait sur le point de partir. Je me place derrière la fenêtre comme d’habitude et attendit qu’il passe. Rien ! il ne se passait. Il était probablement déjà parti, me dis-je pour ne pas m’écrouler. J’entendis sonner à la porte de notre appartement. Gaëlle ouvrit et je l’entendis m’appeler. 

Angéla, Angéla il y a quelque chose pour toi

J’arrive, répondis-je surprise par ce qu’elle avait dit. Je sortis de ma chambre et gagne le salon. Je reconnus aussitôt Jeff qui avait en main deux grands trucs emballés sous des couvertures kaki.

Il dit que ces tableaux sont pour toi, dit ma sœur surprise

De la part de Mr Dine Mlle Angéla, dit Jeff qui avait l’air de ne pas me reconnaitre.

Merci, dis-je en les lui prenant. J’étais surprise que Max me les fasse ainsi parvenir.

Je vous en prie, répond Jeff avant de s’en aller

C’est qui ce Mr Dine ? Et qu’est-ce que s’est ? Que se passe-t-il ici Angéla ?

Il se passe que les hommes sont des misérables qui vous font croire des choses et qui vous brisent ensuite le cœur, dis-je furieuse contre Max. je déchire d’un coup les couvertures et les tableaux apparaissent. Je me refugie dans ma chambre avec eux et les jette sur le lit. Quel lâche ! je me collai à ma fenêtre et je vois Jeff monter dans la voiture de Max qui démarre la voiture. 

Quel lâche ! hier il était tout mielleux avec moi et aujourd’hui il joue les imbéciles.

J’étais agacée par ce jeu qui ne pouvais plus continuer. Je fais sortir de ma robe de la veille, la carte de Dine. Je compose son numéro et lui téléphone. Ça sonnait mais il ne décrochait pas. Dans un moment d'excès de colère, je jetai le téléphone contre le mur et il se brisa. Au même moment, ma sœur entre dans ma chambre. 

Non mais Angéla qu’est-ce qui te prend ?

Laisse-moi seule s’il te plait,

Non, il n’est pas question que je fasse ça. Qu’est-ce qui se passe ?

Je veux rester seule, criai-je 

Je t’ai dit que non Angéla et arrête de crier sur moi. Tu vas répondre à mes questions. Qui est-ce, ce Dine et pourquoi t’offre-t-il des tableaux ? c’était lui que tu es allée voir hier, n’est-ce pas ? surtout ne me mens pas. Je suis venue vérifier si tu étais bel et bien dans ta chambre comme tu me l’avais envoyé par texto. Je ne t’ai pas vu. J’ai appelé Cynthia qui ne t’a pas vu non plus. Alors répond sans me raconter des salades. T'étais où hier soir ? 

Tu doutes de moi ? 

Non ce n’est pas ce que je t’ai dit. Réponds juste à ma question.

Je n’ai rien à te dire. Si tu ne me crois pas alors tant pis pour toi.

Oh que si tu as quelque chose à me dire. Sinon dans le cas contraire, tu ramasses tous tes effets et tu vas chez maman. Je ne vais pas te permettre de me manquer du respect encore moins de faire ce que tu veux chez moi. 

Tu me menaces ?

Je te préviens, dit-elle coléreuse

Mais qu’est-ce qui vous arrive ? tout l’immeuble entend vos hurlements, dit Louise qui apparait au milieu de notre conversation. 

Il se passe qu’Angéla me cache des choses, vomit-elle

Comment ça ?

Regarde ce que lui offre des hommes dont je ne connais pas l’existence, dit-elle en indiquant les tableaux disposer pèle mêle sur le lit.

Qui te les a offerts Angéla ?

Réponds-lui, dit Gaëlle

C’est un cadeau de la part d’un ami à max. c’est Max qui les a peints.

C’est Max qui les a peints tu dis ?

Oui je les ai vu dans sa boutique et ça m’a plu et son ami me les a offert puisqu'ils lui étaient destinés , dit-je

Ces tableaux doivent coûter une petite fortune dans ce cas,

Si tu ne me crois pas, pose la question à Max. lui tu vas le croire.

Ecoute Gaëlle, ce n’est pas si grave tu sais. Calmez-vous toutes les deux et essayez de vous entendre. C’est juste un cadeau et fait par un ami à Max en plus. Je pense que si c’est un ami à lui, tu n’as rien à craindre.

Et pourquoi disais-tu que les hommes sont tous des misérables ? il t’a fait quelque chose ?

Parce que c’est vrai, répondis-je

Qui te fait penser une chose pareille ?

Assez de questions maintenant Gaëlle. Il faut que tu arrêtes.

Elle a raison Gaëlle, ça suffit pour l’instant. Ecoute Angéla (elle s’approche de moi) je vais faire des courses tout à l’heure. Ça te dirait de venir avec moi ?

Si cela me permettra d’être loin de cette maison, alors oui je viens avec toi mais je n’ai plus de téléphone.

Et ça restera tel si tu ne te décides pas à tout me dire, lance ma sœur avant de quitter la chambre.

T’inquiète pas, je t’en offrirai un. Apprête-toi, le temps que Gaëlle me file un numéro, dit-elle en sortant de la pièce.

L'AMANT INTERDIT