Coqs
Ecrit par Boboobg
.... Farel Constant Kambisi Obori....
Si je n'avais pas vu cela de mes yeux, je jure que je ne l'aurai pas cru.
J'étais deux tables derrière eux entrain de dîner avec un couple d'amis quand j'ai remarqué cette touffes de cheveux à l'avant. Je me suis d'abord dit que ce devait être une métisse quelconque, il y'en à des milliers dans cette ville.
Puis au moment où nous sortions, j'ai pu la voir de face et c'était bel et bien Farah. J'ai voulu douter de mes propres yeux avant de me souvenir du sujet de notre dispute cet après midi. J'ai alors accompagné mes amis à leur voiture avant de revenir sur mes pas afin de mettre au clair cette histoire.
J'ai eu beau regardé partout, je n'ai pas vu l'ombre de ses filles. Puis ce blanc bec s'est mis à sa hauteur et l'a embrasser. J'ai eu le cœur déchiré par ce spectacle.
C'est vrai qu'elle ne m'a jamais montré que j'étais important pour elle. Mais cette femme a toujours été vrai à sa façon et jamais je ne l'aurai cru capable d'une telle bassesse.
-Farel ! Farel! Farel s'il te plaît attend !
Je sus à mi-chemin de ma voiture quand je m'arrête et lui fais face.
Elle essaie de m'approcher mais je recule en la regardant avec dédain.
Farah : ne me regarde pas comme ça s'il te plaît. Ce... Ce n'est pas ce que tu crois.
Moi (rire nerveux) : ce n'est pas ce que je crois ? Okay dis moi alors ce que je dois croire quand tu étais entrain de manger la bouche de cet homme.
Farah : Farel s'il te plaît. Je... C'est lui qui m'a embrassé !
Moi (gueulant) : et je ne t'ai pas vu te débattre ou le giflé. Si je n'étais pas intervenu, vous serez encore là bas entrain de vous embrasser alors ne me raconte pas de conneries.
Farah : tu as raison.... Je suis désolé mais je te jure qu'il n'y a rien entre lui et moi.
Je tourne sur moi même en me grattant la tête car j'ai l'impression de devenir fou. Cette femme veut me faire croire à l'impossible.
Moi : tu me prend vraiment pour un con n'es pas ? Pour ta marionette?
Farah : Farel je...
Moi (gueulant) : tu m'as menti, tu t'es joué de moi !
Farel (se justifiant) : j'étais sencé sortir avec les filles, c'est au dernier moment qu'elles ont refusés de venir avec nous, tu dois me croire.
Moi : Merde Farah ! J'étais prêt à tout pour toi. Depuis un an je me plis en quatre pour toi ! Et c'est ça que je récolte? Tu n'es qu'une salope en fin de compte.
Farah : ce que tu as vu prête à confusion je le conçois mais ne m'insulte pas Farel. Je ne te permet pas !
Moi (en colère) : j'en ai rien à foutre que tu me le permette ou pas. Tu joues à la grande dame, la femmes aux milles principes étau final, je t'attrapes dans un restaurant entrain de lecher les lèvres d'un type ! Et tu oses ouvrir ta grande gueule pour me dire de ne pas t'insulter ? Non mais je rêves ! Un an que je te supporte ! Une putain d'année que je perds mon temps à exaucer le moindre de tes caprices et au final madame se révèle être la plus grosse pute qui soit et ça elle ne veut pas qu'on le dise.
Farah (rouge) : tu es en colère alors je te dirai de venir me voir quand tu te sera calmé et prêt à écouter.
Elle me tourne le dos et veux s'en aller mais je la retiens par la main.
Moi : en plus tu veux y retourner ? Le rejoindre ?
Farah :....
Moi (la lâchant) : j'en ai couché des salopes, des femmes aux mœurs légères mais toi Farah ! Toi tu en es la reine !
Paf !
C'est le bruit que fait sa main en s'abbatant avec force sur ma joue. Sur le coup je vois rouge. Non seulement elle me prend pour un con depuis un an mais elle ose me gifler ?
Je lui rends sa gifle avec plus de vigueur et elle tombe sur les fesses. Je la tiens par les épaules en la mettant face à moi avant de me mettre à la secouer comme une feuille.
Moi : dis moi ce que j'ai fait de mal putain ! Dis moi où j'ai gaffé ?
Farah : Lâche moi ! (en larmes) je te dis de me lâcher !
Moi ( fou) : tu n'es qu'une salope ! Une salope !
En un battement de cil je sens une force s'abattre sur ma lèvre inférieure ce qui la fait fondre en deux et en même temps me fait lâcher ma proie qui se retrouve une fois encore sur les fesses.
Je vois flou un moment avant de reprendre mes esprits et de voir qu'il s'agit du blanc bec. Pris de rage, je lui fonce dessus. Débute alors une série de coup de poing, de pieds et de coudes sous les cris de Farah.
On se cogne sérieusement, à un moment donné on se roule par terre avant que je ne prenne le dessus et lui mette trois bons coups de poing en pleine gueule mais c'est enculé semble sportif lui aussi car très vite il renverse la vapeur et se retrouve au dessus de moi. Je reçois deux coups à l'œil gauche avant qu'on ne parvienne à nous séparer.
Ils ont dû se mettre à plusieurs pour pouvoir nous éloigner à bonne distance l'un de l'autre .
Farah (en larmes) : Farel je suis tellement désolé !
Moi : va te faire foutre !
Farah : je... Je ne voulais pas ça, je te jure qu'il ne s' est rien passé.
Blanc bec : Farah !
Et elle le rejoins à l'instant comme s'il avait appuyer sur un bouton spécial. Je suis encore pris de rage et veux les rejoindre mais on me retiens.
Un homme : haaaa papa bika kaka! (haaa papa laisse seulement) les métisses là pilulent ici, tu en trouvera une autre !
Un autre : non, les filles de pointe noire sont fortes quoi ! Se faire se bagarrer deux grands gaillards comme ça !
Un jeune : et à voir leur véhicule, ils ne sont pas n'importe qui ! Kento yayi vraiment vrai tchiza quoi !
Un homme : chef pardon faut rentrer et oublier cette fille. Regarde comment elle a préféré aller chez son blanc. Faut seulement l'oublier !
J'arrange ma veste et entre dans ma voiture en laissant ces gens commenter cette altercation comme s'il avait s'agit d'un combat de coq.
Jeune : chef faut laissé les têtes sautés comme ça ! Elle ne vous mérites pas . Regardez comment vous vous êtes donner en spectacle, chance qu'il fasse nuit et que ce coin là ne soit pas beaucoup fréquentés.
Oublier ? Oublier ? Comment tu fais pour oublier une femme comme Farah ? Bien qu'elle m'ai trahi et très clairement montré que je n'étais rien pour elle, je ne peux m'empêcher d'être en colère contre moi même car je ne me vois pas sans elle.
Mon visage dans le rétroviseur est à faire peur ! Moi, Obori, je me suis roulé dans la terre pour une femme ! Une seule ! Alors qu'il y'en à une centaine qui se jetterai dans mes bras au simple son de ma voix !
Je suis vraiment tombé très bas. Farah m'a complémentaire annihilé de toute forme de respect de sois. J'en arrive même à m'en vouloir de m'etre emporté. (frappant le violon) putain de bordel !
.... Farah Odongo.....
J'ai tellement honte et tellement mal. Les gens me regardaient comme si j'étais la plus grosse pute de la terre.
Pourquoi a t'il fallu qu'il se retrouve dans ce même restaurant et surtout pourquoi à t'il fallu qu'il assiste à ce spectacle. J'aurai dû annulé cette sortie dès l'instant où les filles ont manifestés leur refus. Mais non, fallait que je veuilles coûte que coûte avoir cette discussion.
Moi même je ne m'explique pas comment j'ai pu laisser Mathieu m'embrasser de la sorte. Cet homme a le don d'enlever toute volonté en moins par la simple parole.
Je n'aurai pas dû non plus réagir face aux insultes de Farel. Mais le fait qu'il me traite de salope m'a ramené quelques années en arrière et j'ai oublié pendant l'instant que j'étais en tord.
Les événements sont allés tellement vite que j'ai l'impression d'avoir fait un horrible cauchemar.
Je prends mon téléphone, je veux lui faire un message pour lui dire que je suis désolé, que je lui expliquerai tout une fois qu'on se serai tous calmé mais Mathieu me prend le téléphone des mains et l'envoie hors de la voiture qui est en mouvement.
Son visage est tellement fermé que je n'ose même pas afficher mon mécontentement. Je serre juste le cœur en imaginant mon pauvre téléphone se faire écraser.
J'esquisse quelques regards discret vers lui. Il semble concentré sur la route. Il a une bosse sur le côté droit de son frond et un bleu sur la joue. Moi qui ai vécu toute mon enfance dans les quartiers chaud de Brazzaville, je peux jurer que c'était pour moi la première fois de voir deux hommes se cogner ainsi avec autant de haine dans les yeux.
Il gare quelques minutes plus tard dans sa villa que je reconnaîs au moment où il descend.
Mat : tu viens ?
Comme tout à l'heure, j'obeis comme une petite fille prise en faute et le suit jusqu'à l'entrée . Je me rappelle très bien de cette maison.
Il disparaît dans une des portes menant je ne sais où et je reste comme une demeuré debout au milieu du hall ne sachant si je dois sortir et le suivre.
Je suis sur le point de sortir avec l'idée d'appeler un taxi quand il apparaît avec dans sa main un seau dans laquelle se trouve de le viande congelé.
Mathieu : viens !
Il nous emmène dans une sorte de petit salon où il mee fait prendre place sur le canapé en se mettant en face de moi. Avant de prendre la viande et de la placer tout doucement sur ma joue.
Mathieu (doux) : ça va?
Je ne sais pas si c'est le fait qu'il se soit battu pour moi tout à l'heure ou si c'est le fait que je l'ai cru en colère contre moi ou encore si c'est le fait qu'il soit si imprévisible et si différent de ce que je croyais mais comme dans une mauvaise série télé je me sens tout d'un coup bête.
Bête d'avoir été aussi méchante avec lui, bête d'avoir voulu l'éloigner des filles, bête d'avoir refuser de voir qu'il n'était pas l'homme que je peignait dans ma tête...
Et comme une mauvaise actrice de série télé me voilà en train de pleurer comme une madeleine parceque au lieu de se soigner, il a préféré s'occuper de moi alors que je n'ai même plus mal à la joue. Personne n'avait jamais eu un acte aussi simple mais rempli d'amour envers moi auparavant !
Mathieu (en colère ) : il a osé de toucher ce goujat ! Tu as mal où dis moi ? Je vais lui faire regretter cet acte !
Moi (reniflant) : non je n'ai pas mal !
Mathieu (me dévisageant) : pourquoi pleures tu alors ?
Moi : tu... Tu lui as sauté dessus pour me défendre. Quand tu as lancé mon téléphone je t'ai cru en colère contre moi et là tu, tu t'occupe de moi et je me sens tellement conne !
Il passe ses deux mains de par et d'autre de mes joues et plongent son regard dans le mien.
Mathieu : on défend les gens qu'on aime, on s'occupe des gens qu'on aime. Je n'étais pas en colère contre toi mais contre moi, de ne pas avoir été assez fort pour le tuer d' un coup car il a osé te faire mal.
Moi : ce n'était pas de sa faute, il souffre et....
Mathieu : il n'y a aucune raison justifiant qu'un homme lève la main sur une femme.
On s'est mis à se regarder et une idée m'a traversé l'esprit. Qui me croira quand je dirai que ce n'était pas prémédité ?
Je n'ai pas le temps de donner suite à ce raisonnement que voilà mes yeux qui se referment car il m'embrasse.
Moi : je...
Mathieu : laisse toi faire Farah ! Laisse toi aller !
Ses mains, ses doigts, sa bouche chaque partie de son corps est comme un instrument de torture. Il m'a torturé avec ses baisers, ses paroles, ses caresses ! Il m'a tellement torturé que j'en suis arrivé à le supplier de me faire sienne là sur ce canapé, en oubliant que je viens de briser le cœur de Farel.
.... Mathieu Denoeud....
Il vous ai déjà arrivé de vouloir quelque chose tellement fort et pendant tellement longtemps que le jour où vous finissez par l'avoir, vous n'y croyez pas vos yeux?
Et pourtant, je la touche, je l'embrasse, je la goutte mais j'ai l'impression de rêver. Et je supplie en mon fort intérieur que rien ne me sorte de ce rêve tellement réel.
Et pourtant je la vois se mouvoir en dessous de moi, je sens les parois de sa caverne se contracter sous l'orgasme vaginaux qui la traverse, de même comme je sens ses ongles s'enfoncer dans ma peau.
J'entends ses gémissements, son souffle qui semble s'entrecouper par moment ! J'entends sa voix crier mon nom et surtout je vois son magnifique visage traduire le plaisir qu'elle ressent.
C'est tellement irréel que j'ai peur que ce ne soit en fin de compte qu'un rêve !
L'orgasme qui me fait me déverser en elle, me ramène à la réalité. Non je ne rêve pas. Tel un arbre coupé, je retombe sur elle emplie de joie et de tendresse.
Il est deux heures du matin sur la montre murale dans le couloir quand je la porte dans mes bras jusqu'à cette chambre où il y'a bientôt quatre ans, nous avions conçu notre Nana.
Je la dépose dans le lit avant de me coucher près d'elle en passant ma main sur sa taille afin qu'elle ne s'enfuie pas avant mon réveil. C'est le visage dans ses cheveux, le nez emplie de son odeur que je m'endors comme un enfant auquel ses parents viennent d'offrir le plus beau des présents.