T'aimer.
Ecrit par Boboobg
.... Farah Odongo....
Pourquoi je ne lui ai pas donné une réponse acerbe comme j'en ai toujours eu l'habitude ? Pourquoi me suis je contenté de le regarder comme une demeuré me raconter sa psychologie à deux balles ? Pourquoi ça me fait aussi bizarre que ces mots m'aient touché au point où, une semaine plus tard j'y penses encore comme si cela s'était produit hier.
Il était tellement proche de moi ce soir là, que je pouvais sentir sa respiration. Il avait l'air tellement calme, tellement sûr de lui que je me suis senti intimidé au point d'en perdre l'usage de la parole.
Je ne peux pas nier qu'il y'avait une part de vérité dans ce qu'il a dit. J'ai toujours eu du mal avec cette peau, ma peau mais je ne m'étais jamais vraiment posé la question.
-la terre appelle Farah ! La terre appelle Farah !
Je lève les yeux sur Robert qui me regarde en souriant. J'avais oublié sa présence tellement j'étais perdu dans mes pensées.
Moi : excuse moi tu disais ?
Robert (souriant) : qui te tourmente à ce point ?
Moi :même pas !
Robert (taquin) : je me suis déjà fait à l'idée que notre amour est à sens unique. Donc tu peux me raconter tes problèmes de cœur mon amour !
Moi (soupirant) : ce n'est pas un problème de cœur !
Robert : d'accord je te crois, vas y je suis tout ouïe !
Je regarde autour de nous comme pour vérifier que personne n'écoute notre conversation. Nous sommes à la cantine de l'entreprise où Robert m'a traîné depuis une trentaine de minutes.
Moi (soupirant) : j'ai eu une discussion avec le père de ma fille et il a soulevé un point sur lequel je n'avais jamais vraiment fait cas mais plus je reflechi, plus j'ai l'impression qu'il n'a pas totalement tort.
Robert prend son air le plus sérieux possible avant de me demander le pourquoi de mon raisonnement.
Moi : je... Je n'ai pas connu mon père pour cause j'ai toujours eu une sorte d'aversion vis à vis de ces hommes blancs qui sortent avec les filles locales. Le père de ma fille est un expatrié, l'on s'est rencontré pendant un de mes petits boulots et il m'a fait la cour. Et j'ai toujours rejeté ses avances car dès la première fois, j' ai senti une sorte de répulsion vis à vis de lui que je n'ai jamais su expliquer.
Robert : et te connaissant, tu l'as bien envoyé se faire chié ailleurs !
Moi (souriante) : oui et pas qu'un peu. Mais il s'est passé que nous avons été malencontreusement sujet d'une mauvaise blague, et avons pris des substances illicites. Résultat je me suis retrouvé enceinte de ma fille et ce n'est que trois ans plus tard que j'ai su qui était réellement son géniteur. Tu connais la suite.
Robert : mon parrain me l'a raconté assez brièvement !
Moi : donc, on va à ce spectacle des filles où Belle la plus grande dit devant tout le monde que le papa de sa sœur m'aime beaucoup avant de chanter l'une de mes chansons préférés. Au retour je veux en discuter avec lui car je ne supporte pas l'idée qu'il donne à ma fille ce genre d'espoir ayant déjà vécu ce cas là, je veux juste qu'il comprenne que je ne veux plus de ça.
Robert :....
Moi : je lui dis cash que je ne veux pas qu'il se comporte comme s'il était son père car il ne l'est pas. Mais le monsieur au lieu de parler de l'enfant, il se met à parler de moi.
Robert : comment ?
Moi : il m'a dit que si je le détestait, ce n'est pas à cause de ce qui s'est produit entre nous mais à cause de sa peau. Il m'a démontré de manière tellement claire que le problème ce n'est pas lui mais moi.
Robert (me regardant) : il t'a simplement démontrer que tu fais un transfert sur lui par rapport à ton père. Celui ci était aussi blanc que lui, peut être même aussi riche. Et t'a abondonné !
Moi :....
Robert : tu es une des femmes les plus dures de caractère que j'ai eu à rencontrer dans ma vie. Ce n'est pas facile de te faire entendre raison ou même de te faire regarder du point de vue des autres. Tu es le genre de personne qui a tellement vu le mal qu'elle se dit que le bien n'existe plus. Et juste le fait que cet homme ai pu te faire comprendre cela, franchement je lui dit bravo !
Moi :....
Robert : je t'apprécie beaucoup et tu le sais. Je crois que tu devrais essayé de voir les choses de son côté de la mer à lui. S'il veut s'impliquer dans la vie de vos filles alors pourquoi lui en empêcher.
Moi : c'est juste que je ne veux pas qu'il leur fasse du mal.
Robert : tu ne veux pas qu'il leur fasse du mal ou qu'il te fasse du mal à toi ?
Moi :...
Robert : il a raison sur un point. Le problème mon amour, c'est toi. Essaie de prendre des décisions pas par rapport aux filles et non par rapport à toi. Je suis sûr qu'elle l'adorent ce papa !
Moi (soupirant) : elles en sont complètement gaga !
Robert : voilà. Fini ta salade s'il te plaît. On doit aller faire ce pourquoi on nous payes !
Cinq minutes plus tard, l'on se sépare chacun en direction de son bureau.
Je sors mon téléphone de ma poche et lance l'appel vers le numéro de ma sœur. Elle me répond à la sixième tonalité et je peux entendre mon neveux qui babille à côté.
Orelie : oui Mlle Odongo !
Moi : madame Mpo, bonjour. La santé ça va ? Et Gaston et sans oublie l'amour de ma vie Ore ?
Orelie : tchrrrr imbécile. De me dire ce que tu veux simplement.
Moi (ouvrant la porte de mon bureau) : j'ai besoin du numéro de Mathieu.
Orelie (ne cachant pas sa surprise) : qu'est ce qu'il a bien pu encore faire ?
Moi : ce n'est pas la bagarre, je veux juste lui parler.
Orelie (criant) : whoooooo c'est vrai qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Donc comme ça toi là, tu veux parler à Mathieu ? Mameh je vois déjà la robe blanche de loin !
Moi (entrant) : tu me l'envoi ou pas ?
Orelie : si si, je te l'envoi et je vais déjà vérifié des chaussures blanches sur internet !
Moi : je ne comprendrai jamais comment Gaston arrive à te supporter !
Orelie : en tout cas ce soir, je prends le champagne !
Tchrrrr, je raccroche amusé par sa réaction. C'est vrai que je n'aurai jamais cru que je pourrai avoir besoin de parler avec cet homme. Mais Robert a raison, je dois prendre en compte les sentiments de mes filles et cet homme, elles l'aiment beaucoup.
-qu'est ce qui te fait autant sourire ?
Je suis tellement surprise que je pousse un petit cri en découvrant Farel assit dans mon bureau. La porte était pourtant bien fermé.
Moi : comment es tu entré ?
Constant : je suis le chef ou pas ?
Moi : j'ai tendance à l'oublier oui ! (le tirant) de libérer la place au propriétaire des lieux merci.
Il se lève et passe ses mains autour de ma taille avant de me donner un petit baiser sur les lèvres.
Constant : ça va toi?
Moi : oui et toi ?
Constant : normal ! On dîne ensemble ?
Moi : heu pas possible j'ai un programme avec les filles.
Constant : hum !
Moi (roulant ses yeux) : quoi ?
Constant (me lâchant) : rien.
Je le vois alors me tourner le dos et s'éloigner.
Moi : tu t'en vas ?
Constant (s'énervant) : putain ça fait combien de temps qu'on a pas passé ne fusse que deux heures ensemble ? Une semaine où tu semble complètement ailleurs ! C'était quand la dernière fois où on a été intime ?
Moi : nous sommes au boulot Farel.
Constant : quand toi tu dois parler, il n'y a pas de problème que l'on soit au boulot mais quand il s'agit de moi tu n'as plus que ça à la bouche. On est au travail, on est au travail ! Borldel c'est moi le chef ici !
Moi (ferme) : Constant tu te calmes et tu sors de ce bureau. On parlera quand tu sera plus calme !
Constant : et à ce moment là, tu aura eu un autre programme n'es pas ?
Je vais me placer derrière mon bureau et fais semblant de ne plus le voir même si je sens son regard sur moi.
Constant : je vais finir par en avoir marre Farah, marre de toujours être le dernier auquel tu penses.
Puis j'ai entendu la porte claqué. C'est ce genre de colère que je déteste chez lui . Il ne sait pas gardé son calme et c'est tellement chiant que je préfère l'ignorer. C'est à cause de ce genre de comportement qu'il y'a déjà des bruits de couloirs sur notre relation. Et même si je fais celle qui n'entends rien, je ne suis pas prête à ça, du tout.
Mon portable vibre et c'est ma sœur qui vient de me transférer le numéro de Mathieu. C'est bizarre, depuis cette conversation, j'arrive à dire son nom sans en avoir la nausée.
Je lance directement l'appel pour ne pas que mon courage me quitte.
Il répond à la troisième tonalité.
Mat : Allo ?
Je prends une grande respiration avant d'ouvrir la bouche.
Moi : Bonjour Mathieu, c' est Farah.
Mathieu (calme) : bonjour Farah, tu vas bien ?
Moi : oui je vais bien.
Mathieu :il y'a un problème avec les filles ?
Moi : non pas vraiment. En fait je voudrai qu'on discute à propos de ce que l'on s'est dit l'autre jour.
Mathieu : et c'est au téléphone que tu comptes le faire?
Moi(prise de court) : non non, en fait oui !
Mathieu : je ne compte pas discuter de ce genre de choses au téléphone. Belle m'a dit ce matin que tu les enmenes dîner et si je m'incrustais ? On pourrai leur prendre une table enfant à elles et nous pourrions discuter calmement avant de les rejoindre !
Moi : heu okay
Mat : super. A plus tard alors.
Moi : a plus tard.
Je ne me vois pas vraiment dîner en tête à tête avec lui mais il y'aura les filles alors ça tombe bien. J'aurai préférer lui parler au téléphone parceque je ne veux pas que ce qui s'est produit l'autre jour se répète mais bref, dans un restaurant il y'a plein de personnes autour. Et il y aura les filles en plus ! Mais pourquoi je me fais tout un plat comme ça ?
.... Mathieu Denoeud....
J'avais remarqué que son regard sur moi avait changé depuis cette nuit, malgré le fait qu'il n'y a pas eu de changements considérables sur son comportement vis à vis de moi.
Qu'elle m'est ainsi appelé constitue une surprise très agréable et je peux remercier mon esprit vif d'avoir sauter sur l'occasion pour m'incruster à ce dîner.
Je compose le numéro d'Orelie.
Orelie : Allo ? Mathieu ?
Moi : bonsoir madame. Comment vas tu ?
Orelie : je vais bien et toi ? Si tu m'appelles maintenant c'est sur que tu as dû recevoir l' appel de ma sœur.
Moi (souriant) : oui et je dois avouer que j'ai été surpris !
Orelie : hum en tout cas moi j'ai déjà ouvert mon champagne. Bref que me voulez vous monsieur Denoeud ?
Moi : j'aimerai que tu gardes les filles ce soir, parceque je voudrai être en tête à tête avec madame ta sœur.
Orelie : tu es sûr qu'elle ne va pas péter un plomb ?
Moi : Si je veux quelque chose, c'est maintenant que je dois frapper parceque l'occasion ne se répètera pas.
Orelie : okay, tu peux venir me déposer les filles. Je lui dirai qu'elles n'ont pas voulu rentrer et qu'elle doive passer la nuit ici. C'est bon ?
Moi: pourquoi êtes vous dont déjà marier ?
Orelie (rire) : c'est ça oui.
On s'échange encore quelques banalités et je raccroche. Au début, Orelie non plus ne m'aimait pas vraiment mais au fur et à mesure qu'elle a appris à me connaître en étant tous le temps en contact par rapport aux enfants, elle a fini par m'apprécier. Et je peux assurer aujourd'hui que nous sommes amis et elle sait ce que je ressens pour sa sœur.
J'appelle mon assistante et lui demande de réserver une table à mon nom à la Villa Antonetti pour un dîner en amoureux. Quoi ? Je dois marquer le coup même si c'est seulement pour discuter.
Je sors plus tôt du boulot afin de passer une demi heure chez mon coiffeur préféré avant de passer cherchée les filles à la sortie de leur école. Afin de les amadouer, je les emmène dans une pâtisserie ou les deux demoiselles se goinfre plutôt Belle car Nana ne mange pas beaucoup avant d'aller les déposer chez leur tante. Ensuite je rentre chez moi afin de me rendre tout frais pour mon rendez vous de tout à l'heure.
Il est dix neuf heures quand je me gare devant le portail et demande à son gardien de lui signaler ma présence.
Elle apparaît dix minutes plus tard vêtu d'un tailleur noir qui lui va bien même si j'aurai préféré la voir en robe pour une fois.
Elle paraît embêter quand je lui ouvre la portière et me lance:
Farah : les filles m'ont fait faux bon. Je les ai eu au téléphone et elles m'ont jurer qu'elles préfèrent rester devant Disney pour suivre le nouveau film sur cendrillon plutôt que de venir avec nous. Je suis tellement embêté !
Moi (souriant) : ce n'est rien,ça nous laisse la possibilité de discuter à notre guise sans devoir les surveiller.
Je vois le visage de Farah se crisper au moment où j'ai émis le fait que nous ne serons que tous les deux. Je souri car je sens au plus profond de moi que mon heure arrive enfin. Que tout mes efforts sont sur le point de payer car la grande murail qu'elle a passé des années à construire est en train de vaciller.
Le trajet jusqu'au restaurant se passe dans le calme car ni elle ni moi ne trouvons de sujet pour l'instant.
Comme toujours l'accueil est bien chaleureuse. Nous prenons place et très vite une serveuse vient prendre nos commandes.
J'opte pour du poisson capitaine cuit au four, avec des légumes locaux et des pommes de terres pendant que Farah prend un bouillon de viande accompagné de foufou chaud. Je nous commande du vin rouge pour guider le repas.
Moi : je pensais être le seul à ne jamais prendre d'entrée au restaurant !
Farah : je préfère m'attaquer directement au plat de résistance. Je trouve que c'est une perte de temps et d'argents de prendre des entrées. Les désserts par contre, j'aime beaucoup !
Moi : tu es amusante quand tu ne joue pas à la sauvage.
Farah :je ne suis sauvage que quand il le faut.
Nos commandes prenne un peu de temps à venir alors je lui raconte quelques anecdotes sur mon enfance sur la côte sauvage. Farah est surprise d'apprendre que j'ai passé une partie de mon enfance ici.
Les plats finissent par arrivés au grand plaisir de mon ventre qui n'allaient plus tarder à crier famine.
Farah : ton ami, Karl!
Moi : nous ne sommes plus amis et au dernière nouvelle il est en congé à Paris.
Farah : je voulais te parler au sujet de ce que l'on s'est dit l'autre jour. J'ai réfléchi et écouté beaucoup de conseil pour arriver au point où je me rend compte que tu as beau m'avoir fait du mal, une partie de ce qui s'est produit n'était pas de ta faute.
Moi (levant un cil) : seulement une partie ?
Farah (soutenant mon regard) : oui une partie. Les filles t'aiment beaucoup et plus tu fera des efforts pour êtres à leurs côtés et les rendre heureuses, moins je ne voudrai te séparer d'elle. En simple, je voudrai que tu ne leur fasse pas de mal.
Moi : tu ne veux pas que je leur fasse du mal à elle ou à toi ?
Farah : comment ça a moi ? On parle de ta relation avec les filles là pas de moi.
Moi : et si je te disais que ma relation d'avec nos filles se trouve étroitement liés de notre relation à nous ?
Farah : je ne vois pas de quoi tu parles.
Moi : Farah (lui prenant la main) pourquoi cherches tu toujours à compliquer les choses ? Tu sais ce que je ressens pour toi, ta sœur, les filles, tous le monde sait combien je brûle d'amour pour toi et ce depuis le premier jour où mon regard s'est posé sur toi. Je n'ai pas eu besoin des filles ou de qui que ce soit pour avoir envie de me rapprocher de toi et je n'ai pas non plus besoin de ta permission pour être leur père car je le suis déjà. Si je suis là ce soir, c'est parceque j'ai vu là l'occasion d'être avec toi. De passer du temps avec toi, de discuter en adulte.
Farah : tu confonds les choses, je....
Moi : j'ai trente six ans Farah, je n'ai plus l'âge pour les bêtises. Tu crois vraiment que je t'aurai recherché pendant tout ce temps pour te faire du mal ? Tu crois vraiment que je m'implique autant dans l'éducation de mes enfants pour disparaître ensuite? Tu dis que je t'ai gâché la famille de tes rêves, alors laisse moi te la reconstruire. Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas ton père, ni Karl, ni les autres petits connards qui ont eu le toupet de te causer de la peine. Moi je suis là pour faire partie de ta vie et ça jusqu'à la fin.
Farah : pourquoi je te ferai confiance ? Je ne dis pas que je veuilles me mettre avec toi. Juste pourquoi ? Pourquoi je prendrai le risque de gacher mon monde parfait pour t'y inclure ? Si je vois bien, depuis que je t'ai connu rien de bien ne m'est arrivé !
Moi (souriant) : je peux te dire une chose de bien qui te soir arrivée depuis que tu me connais !
Farah (regard de défi) : vas y !
Moi (fière) : Edna Victoire Denoeud, c'est ce que je t'ai apporté de bien dans ta vie.
Farah :....
Moi : tu vois, je ne suis pas aussi porteur de malchance que ça.
Je lui prend la main à travers la table et me met à la caressée. Il y'a à peine une semaine, je n'aurai jamais cru que nous pourrions avoir ce genre de conversations ou que Farah me laisserai lui faire ainsi ouvertement la cour.
Moi : si tu as toujours été aussi méchante avec moi, c'est pour la simple raison que même sans le savoir, tu as toujours eu un faible pour ma personne.
Farah (tentant de retirer sa main) : non mais....
Moi : shuuuuuut calme toi. Je représente pour toi beaucoup de chose tu sais. (carréssant sa main) de par ta peau, cette partie blanche de toi que tu as toujours voulu effacer, ce côté mâle que tu n'as jamais pu supporter car les hommes de ta vie t'ont souvent faite souffrir. Je veux être cet épaule ou tu viendra pleurer dans les moments de détresses, ce visage joyeux que tu vera rire dans le bonheur. Je veux être à tes côtés pour ne pas seulement être ton homme mais aussi le père de nos magnifiques filles. Tu as besoin de moi comme j'ai besoin de toi. (la regardant dans les yeux) Farah, il est temps d'arrêter de te battre et de me laisser faire de toi la femme dont tu as besoin d'être.
Farah :....
Je la sens très émus. Sans lâcher sa main, je quitte ma chaise et contourne la table pour m'accroupir à sa hauteur. Ses mains toujours dans les miennes, je plongent mon regard dans le tiens, j'y vois de la souffrance, du doute mais encore plus cette barrière que je voyais souvent elle n'est plus là.
Moi (chuchotant) : laisse moi t'aimer Farah ! Laisse moi voir dans tes yeux le plus beau des paysages. Laisse moi faire avec toi le plus grand de tous les voyages ! Farah, laisse moi être ton printemps.
J'avance encore de quelques centimètres ma tête et voilà nos lèvres qui se touchent.
J'ai l'impression que mon cœur s'enflamme à l'instant où ma langue entre en contact avec les parois de sa bouche. Mes yeux se ferment d'eux même et je jure que ce baiser doit durer une éternité quand
-Farah ?
Notre instant ainsi stoppé, je regarde cet intru avec l'envie de lui mettre mon poing dans la gueule.
Lui : c'était ça ta sortie avec les filles ?
Farah (balbutiant) : Farel ce n'est pas ce que tu crois !
Je comprend a l'évocation de ce prénom qu'il s'agit là du petit ami.
Le fameux Farel semble utiliser toute sa maîtrise de sois pour ne pas me sauter dessus. Je me lève pour être à sa hauteur et bien le toiser car il n'y a de la place que pour un seul coq dans cette cour.
Lui : c'est donc ça que tu es ? Après toutes tes règles? Tes je ne partages pas ? (regard haineux) pfff tu me déçois !
Il tourne les talons et s'en va pendant que Farah se lance à sa poursuite.