**************MANDY******************** 

  Je trouve mon petit monde devant un film. Je les salue avant de me diriger vers la chambre pour mettre un petit kaba. Je veux rester dans la chambre pour me morfondre mais connaissant ces enfants ils vont vite capter que quelque chose cloche. Je me change et m’assois un instant pour ressasser les événements de cette journée avant de sortir avant que les enfants ne viennent me chercher. Je m’assois avec eux et fais semblant de suivre le film mais bien évidement le cœur n’y est pas. Quand vient l’heure du diner Anaïs s’en charge comme une grande et nous passons une soirée tranquille. N’en pouvant plus, surtout avec les appels et messages de Quentin qui arrivent à répétition et que je fais l’effort d’ignorer.  Nous faisons donc la prière et chacun va dans sa chambre où Anaïs vient me trouver peu de temps après. 

• Maman ? 

• Oui ma chérie 

• Tu dors ?  

• Petite folle, comment je fais pour te répondre si je dors ? Lui dis-je en souriant. 

• Tu vas bien ? 

• Oui  oui ça va ; juste un peu mal à la tête 

• Hummmm. Ça s’est passé comment chez tonton Quentin ? Et ne me dis surtout pas BIEN parce que je sais que ce n’est pas le cas 

• Toi tu grandis trop vite 

• Je sais. Je ne suis plus un enfant et tu le sais  

• Je sais ma puce 

• Alors si tu me racontais ce qui s’est passé. 

Je soupire avant de me lancer dans le récit de la journée et plus j’avance, plus le visage d'Anaïs se déforme de surprise et ensuite de rage. 

• Non mais je rêve ? Si elle était devant moi à cet instant j’allais lui donner un Mawashi gueri digne de ce nom. Non mais hoooo quelle est cette éducation 

• Calme-toi ma chérie,  

• Comment fais-tu pour être aussi calme maman ? 

• Que voulais tu que je fasse ? Je me suis mise à sa place et je la comprends d’une part 

• Quoi ? Comment ça tu la comprends ?Mais c’est le monde à l’envers! 

• Tu es jeune tu ne peux pas comprendre. T'inquiete, j’ai eu le temps de digerer ses mots blessants 

• Hummmm 

•  Et que vas-tu faire ? 

•  Dans quel sens ? 

• Avec tonton Quentin? 

• Honnêtement je ne sais pas. Je suis confuse. Mon cœur me demande de continuer la relation  tandis que mon cerveau me demande de mettre une croix dessus.  

• Noooon maman ne fais pas ça.  

• Et comment ne pas ?  

 - je sais que pour toi je suis encore un enfant et que je ne comprends pas ces choses. Mais crois-moi s’il y a  bien une chose dont je suis certaine à cet instant c’est que tu commettras une grosse erreur en mettant un terme à votre relation à cause des paroles d’une gamine pourrit gâté 

• Mais Nous appartenons à deux mondes différents 

• Et où est le problème ? Il le savait très bien en venant vers toi et cela ne l’a pas empêché de tomber amoureux.  

• Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de ma fille ? 

• Hahahahhah. Bon je te laisse te reposer, on dit souvent que la nuit porte conseil. Bonne nuit ma petite maman d’amour 

• Bonne nuit mon bébé 

•  Carrément ! vous les maman africaine ça ne vaut pas la peine hein 

Nous éclatons toutes les deux de rire puis elle se lève et s’en va. Je reste là à réfléchir jusqu’à ce que je tombe dans les bras de morphée. 

  ********************LEA********************************* 

Papa vient de rentrer et il est tellement furieux. Il a cogné à ma porte mais j’ai feint de ne pas comprendre vu que je m’étais enfermé dans ma chambre. 

• Je sais que tu es éveillé, tu ne perds rien pour attendre jeune fille. Tu finiras bien par sortir et me dire où tu as appris à être aussi mal éduqué. Petite Sotte ! 

•  

Il n’a qu’à vociférer comme il veut mais toujours est –il que j’ai déjà dit ce que j’avais à dire à cette crève la faim. Pffff . Je sors mon téléphone et lance l’appel vers le numéro de maman, ça sonne et ce n’est qu’à la troisième sonnerie qu’elle réponds 

• Coucou ma puce 

• Bonsoir maman, tu vas bien? Pourquoi tu respires si fort? 

• Je vais bien ma puce, j’étais entrain de faire un peu de gymnastique 

• Ah ok 

• Alors comment ça s’est passé 

Je me lance dans le récit de cette journée et par ses multiples intonations je  peux percevoir sa joie. 

• C'est très bien ma fille, si tu continues comme ça d’ici quelques mois on sera de nouveau tous réunis comme la famille que nous sommes.  

• Ah oui j’ai hâte  

Nous restons encore quelques minutes à papoter avant de nous séparer. 

Je rêvasse sur notre future réconciliation générale avant de finir par m’endormir avec le sourire. 

*********************************Six (6) mois plus tard**************** 

*********************QUENTIN******************************** 

 Nous sommes samedi et Je suis présentement au glacier moderne avec mes enfants, on passe du bon temps.  J’ai eu une discussion franche avec Léa et je lui ai expliqué à quel point son comportement avait été déplacé. Elle ne m’a montré aucun signe de remort. Je l’ai ignoré pendant un bon bout mais mon cœur de père a fini par lui pardonner. 

La vie a repris son cours avec beaucoup de difficultés mais bon il fallait que j’aille de l’avant. Après ce fameux samedi, Mandy n’a plus voulu me rencontrer. Je suis allé chez elle à trois reprises mais chaque fois les enfants m’ont dit qu’elle n’était pas là. Je l’ai appelé à mainte reprise avec mon numéro mais elle ne décrochait point et quand j’essayais avec un autre numéro elle répondait mais à peine elle se rendait compte que c’était moi de l’autre côté de la ligne elle prétextait une urgence ou une occupation et raccrochait sans attendre ma réponse. A un moment le numéro a cessé de passer et j’ai compris qu’elle avait changé de numéro. J'en ai parlé à James qui m’a dit ne pas savoir quoi me dire, apparemment Mandy aurait dit à sa femme qu’elle ne veut pas les maux de tête.  

C'était difficile mais j’ai dû me faire violence afin de passer à autre chose. Aujourd'hui je sors avec une autre femme, elle s’appelle Aline, 29 ans et occupe le poste de secrétaire de direction dans une société italienne qui fait dans la transformation du bois. Nous nous sommes rencontrés dans un supermarché. Elle était au niveau de la caisse juste devant moi et au moment de payer elle s'est rendu compte qu’elle n’avait plus son porte-monnaie, on le lui avait surement soutiré dans le taxi. La caissière a commencé à lui parler n’importe comment sans même essayer de se mettre à sa place alors que ce sont les choses qui arrivent. Alors qu’elle était sur le point de pousser son chariot sur le côté pour s’en aller je me suis proposé de payer pour elle. Elle s'est confondue en excuses avant de me remercier de ma gentillesse, me demandant de lui remettre mon numéro de téléphone afin qu'elle puisse me restituer l'argent plus tard par un orange money. J'ai refusé bien évidemment, mais elle a tellement insisté disant ne point vouloir abuser de ma gentillesse. J'ai donc payé nos 2 courses avant de lui donner mon numéro de téléphone. Le choix même, elle m'a fait un orange money afin de me rembourser mon argent tout en me remerciant de ma gentillesse. Car il était de plus en plus difficile de trouver des personnes aussi gentilles dans ce bas monde. C'est donc ainsi que nous avons commencé à échanger. Et. Quelques semaines après. Nous nous sommes rencontrés pour prendre un pot. C'est de là que tout est parti, aujourd'hui, nous sommes ensemble et tout va bien entre nous. Léa a voulu faire la même chose qu'avec Mandy, mais cette fois-ci. Aline ne s'est pas laissé faire. Et de mon côté  Je lui ai correctement tiré les oreilles, lui interdisant formellement de parler ainsi aux grandes personnes et encore moins de se mêler de mes relations, tout en insistant qu'entre sa mère et moi, c'était terminé, sans possibilité de fais marche arrière Nous finissons nos glaces et alors que nous sommes sur le point de nous en aller nous rencontrons Mandy à entrer avec ses enfants, mon cœur fait un boom dans ma poitrine, ce traitre. Elle est toujours aussi belle . 

• Bonsoir Mandy, bonsoir les enfants 

• Bonsoir tonton répondent les enfants 

• Bonsoir Quentin 

• Bonsoir Tata Mandy, tu m’as manqué tu sais ? Je t’ai attendu mais tu n’es plus revenu. J'ai demandé à papa et il m’a dit que tu avais fait un long voyage. Mais je sais que ce n’est pas vrai. C'est à cause de ce que Léa t’as dit pas vrai? 

• Coucou mon chéri, comme tu as grandi ! Bientôt tu seras plus grand que moi 

• Hahahahhahaha c’est parce que je mange des légumes et des fruits 

• Très bien, tu es un bon garçon 

Durant tout leur échange j’avais les yeux fixés sur elle. Mon cœur continu à tambouriner dans ma poitrine, me démontrant par-là que malgré, mes efforts surhumains je suis encore épris d’elle. 

• Bon maintenant que nous avons terminé avec le bas peuple on peut s’en aller ? L'air est irrespirable ici. 

• Paffff !!!!!!!!!!!!!  

C'est le son de la gifle que lui a donné Anaïs , nous faisant tressaillir. 

• Aieeeee! 

• Non mais tu es folle ou alors tu te drogues ? Si on a raté ton éducation je vais me charger de te remettre sur les rails. Non sense. 

• Anaïs , tu n’aurais pas du lever la main sur elle. Que ça ne se reproduise plus. Est-ce que je me suis fait comprendre ? 

• Oui maman, à t- elle répondu malgré elle 

• Papa tu vas laisser que cette pouilleuse me porte main sans rien dire ? 

• Assez, ferme là Léa. Tu devrais avoir honte. Est-ce l’éducation que je t’ai donnée tu me déçois énormément. Tu mérites bien plus qu’une gifle. Excusez son comportement, je ne sais vraiment pas ce qui lui prends. 

Mandy me regarde sans rien dire avant de nous traverser suivit de ses enfants. Une fois que Karl qui était le dernier de la file arrive devant moi, je peux lire la déception sur son visage 

• Tu m’as fait une promesse tonton mais tu ne l’as pas respecté, Je te faisais pourtant confiance. Il me plante là et s’en va. Je suis tellement dépassé que je ne sais quoi dire. Je prends la main de mon fils et nous dirige vers la voiture, sa sœur nous suis tête baissée. 

Alors que je conduis mon esprit me ramène à la conversation que j’ai eu avec Karl ce jour-là dans sa chambre. 

  *****************FlashBack*************** 

• Tonton désolé si je t’ai fait venir ici, mon objectif n’est pas de te manquer du respect, je suis trop bien éduqué pour faire ce genre de choses. 

• Ok je t’écouté Karl 

• Alors, je vais être bref. Nous vivons avec notre mère depuis le décès de notre père. En dehors d’elle nous n’avons plus personne si ce n’est la famille Kamogne pour qui elle travaille. Maman travaille comme une forcenée pour prendre soin de nous, je pousserais même le bouchon très loin en disant que nous sommes sa vie. La vie n’a pas toujours été facile avec elle mais je peux te jurer qu’elle ne s’est jamais plains devant nous même si nous l’avons écouté pleurer dans sa chambre à mainte reprise quand elle nous croyait endormi. C’est la première fois qu’elle nous présente quelqu’un, je suppose donc que tu es quelqu’un de bien surtout que je la sens moins stressé ces derniers temps et encore plus souriante. Maman est une femme forte mais aussi fragile OUI je sais ça peut prêter à confusion mais c’est vrai. Elle a énormément souffert dans sa vie  tu ne peux même pas savoir à quel point, raison pour laquelle je voudrais te demander de bien la traiter, elle n’a plus besoin d’un autre facteur de stress supplémentaire. Donc si tu sais que tu es dans sa vie parce que tu l’aime et pour la rendre heureuse tu es le bienvenu mais si tu veux juste jouer avec elle je te prierais de passer tiraillement ta route car elle n’en a pas besoin. 

Il reste calme et ne dit plus rien, se contentant juste de me regarder. Cet enfant n’as pas froid aux yeux pour son age. Il a grandi avant le temps à cause des difficultés de la vie mais je m’attellerais à leur faire oublier cela. 

• Je comprends parfaitement ta crainte et je peux te promettre que mes intentions sont louables, tu n’as pas à t’en faire. 

• Promis? 

• Promis Karl. Et crois-moi je ne fais jamais une promesse à la légère. Je traiterais ta mère comme une reine et jamais elle n’aura à souffrir par ma faute 

• Je lui tends la main comme pour celer ce que nous venons de nous dire et nous sortons de la chambre pour retrouver les autres au salon 

****************fin du Flashback***********************************

• - Piiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii