Deux bonheur pour le prix d'un

Ecrit par Les Chroniques de Naty

Chapitre 29

 

« … Docteur êtes-vous sûr qu’elle va mieux »

« Oui monsieur Diakité ; elle a seulement subit un choc qui aurait pu leur coûter la vie. Je ne sais vraiment pas quel genre de traumatisme elle a subit, mais dans son état et pour leur bienêtre, il vaudrait qu’elle évite un trop grand stress… »

J’entendais de loin les voix, mais je n’arrivais pas à les distinguer. J’avais super mal à la tête et surtout aux jambes, C’est comme si j’avais couru sur plusieurs kilomètre. J’ouvris difficilement les yeux.

Mais où suis-je ? Cette entêtante odeur d’éther qui me titillait l’odorat me fait réaliser que je suis dans une chambre d’hôpital. Qu’est-ce que je fais ici ? Et où est Aly ?

J’essayais de me relever, mais me recouchais aussitôt ! Cette douleur aux tempes me fait atrocement souffrir.

La porte de la chambre s’ouvrit et je vis entrer un homme d’un certain âge en blouse blanche accompagné d’une infirmière et de mon mari. Ce dernier avait l’air inquiet et semblait préoccupé.

—Bonjour madame Diakité, comment vous sentez vous ?

—J’ai mal… j’ai très mal à la tête ! Répondis-je faiblement.

—C’est normal madame, vous vous êtes évanouie et dans votre état vous deviez vraiment éviter le trop plein d’émotion. Heureusement que votre mari a été prompt et vous avez été rapidement admise pour recevoir les premiers soins. Mais comme je le disais tantôt à votre époux, il serait mieux que je vous confie à mon collègue. Monsieur Dia est l’un de nos meilleurs gynécologues, et il saura mieux s’occuper de vous jusqu’à ce que vous arriviez à terme. Je lui transmettrai votre dossier médical.

Après son monologue auquel je ne comprenais absolument rien, il sorti de la chambre et l’infirmière commença à m’ausculter. Elle prit ma tension, ma température, regarda la couleur de mes yeux. Elle notait tous ces petits détails sur une fiche jaune qui je crois doit être ma fiche médicale. Mais il ya un petit souci, c’est que je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait. J’ai besoin d’explication. Qu’est-ce que le médecin a voulu dire par mon état ? Ou encore quand je serai à terme ? Le visage qu’Aly affiche non plus n’est pas propice à la conversation. Je sais que de lui je n’obtiendrai aucune réponse. Il me regardait, son regard était pénétrant. Il n’avait plus ce regard doux et bienveillant que je lui connaissais. Il n’est plus le même, mon mari n’est plus le même homme que j’ai épousé. C’est Comme s’il avait perdu quelque chose, ou pire quelque chose s’était cassée en lui. Ses yeux n’avaient plus cet éclat, cette lueur. Cette étincelle qui illuminait son regard, son sourire moqueur et taquin a complètement disparu.

Mon dieu où est passé Aly ? Où est passée mon mari ? Qu’ais je fais de lui ? Mes larmes se mirent à couler contre ma volonté, je ne voulais pas pleurer devant lui  mais rien que de penser à tout ce qui se passe actuellement, je ne pouvais pas m’en empêcher.

Après avoir fini, l’infirmière sortie à son tour et il ne restait plus que nous deux dans la chambre. Il n’ya que le bip du moniteur qui rompait le lourd silence qui s’est installé entre nous. Je voulais lui parler, qu’on termine la conversation.

Cependant son air peu avenant me dissuada de dire quoique ce soit. C’est dans cette atmosphère tendu que le médecin nous trouva. Docteur Dia je suppose était bien plus jeune que son collègue ; il a le teint clair et ressemble plus à un peulh. Il a un sourire qui met tout de suite en confiance. Même si je ne savais pas pourquoi j’avais besoin d’un gynécologue, je me plaisais déjà en la compagnie de celui-là et quitte à être suivit par un gynécologue, je préfère de loin que ce soit lui.

—Bonjour monsieur et madame dit-il d’une voix enjouée. Parait-il que ma présence est urgemment requise ici.

—Bonjour docteur répondit Aly en lui tendant la main. En effet, il s’agit de ma femme. Elle a eu un malaise tout à heure, et je l’ai conduit ici. Votre collègue m’a dit que ce n’est rien de bien grave, mais qu’il préfère qu’un spécialiste s’en occupe. Et il m’a dit que vous êtes le meilleur de votre domaine dans cet hôpital.

Ce dernier sourit, flatté.

—Oh non il ne faut pas exagéré non plus. J’essaie juste de bien faire mon travail. Oui oui docteur Kodjo m’a fait un bref résumé de l’état d votre femme. Après avoir lu son dossier, la meilleure chose est de commencer par une consultation gynécologique. Ensuite nous ferons une échographie et à partir de ces différents résultats, nous saurons quoi faire. Ok ?

—C’est vous le spécialiste, faites ce qui est juste.

Il sortit de la pièce, et revient quelques instants plus tard suivie de la même infirmière. Je regardais silencieuse tout ce qui se passait. Personne ne demandait mon avis. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je n’ose demander de peur d’être rabrouer. Alors je me tais et prends mon mal en patience tout en priant pour que je n’aie rien de bien grave. Mon mal de tête commençait à disparaitre, et je ne sentais plus de douleurs au niveau du ventre. Mais j’ai toujours mal aux pieds, je me demande si j’arriverai à me tenir debout.

—Alors madame Diakité commença le médecin je vais vous poser quelques petites questions sur vos antécédents médicaux. Je sais que vous êtes fatiguée, mais faites l’effort de me donner des réponses exactes. J’acquiesçais et il continua. Bien dites-moi preniez-vous la pilule ?

—Oui.

Aly baissa la tête, et serra les points.

—Depuis quand avez-vous arrêtez d’en prendre ?

Je ne me souviens plus exactement de la date. Mais depuis le décès de ma sœur, ma vie a virée au cauchemar. Alors je ne saurai le dire avec exactitude.

—Disons que ça peut faire environ trois mois.

Il notait mes réponses. Les questions devenaient de plus en plus intimes et je crois qu’il l’avait remarqué et essaya de me mettre à l’aise.

—Je sais que mes questions vous incommodent. Mais de vos réponses dépendront la suite de votre traitement. Alors je vous prie de bien vouloir vous détendre et de me donner les réponses exactes.

—D’accord docteur.

—Non pour commencer appeler moi Kassim. Je serai votre médecin traitant pendant plusieurs mois, alors le mieux serait qu’on puisse sympathiser. N’est-ce pas ?

Je souriais faiblement en acquiesçant.

Il continua à poser les questions. Et lorsqu’il finit, il prit une paire de gants qu’il enfila.

—Nous passerons maintenant à la consultation à proprement dit.

J’ai toujours détestée les consultations gynécologiques. Mais là la situation oblige vraiment que je m’y plie. Aly restait en retrait. Il ne parlait pas et ne faisait qu’assister à tout ça. J’étais encore plus gêné qu’un autre homme fouille mon intimité et ce devant mon mari. Même si ce n’est pas avec une mauvaise intention ou à un dessein lubrique qu’il le fait.

Quand il eut fini, il nota encore des choses dans mon dossier. Une question trottait dans ma tête, de quoi souffrais-je au juste ?

—Docteur qu’est qui ne va pas ?

Il arrêta d’écrire et me regarda étonné.

—Comment ça vous ne savez pas ce que vous avez ? Questionna-t-il surpris.

Je fis non de la tête.

Il se tourna vers Aly, comme s’il le sondait. Mais ce dernier ne dit mot.

—Mais madame Diakité vous êtes enceinte de dix semaines.

ENCEINTE ?

Mon air surpris le mit mal à l’aise. J’écarquillais les yeux, je pense que je les ai tellement écarquillée qu’ils semblaient sortir de leur orbites.

—Vous avez dit enceinte ? Je suis enceinte ? Il ya donc un bébé dans mon ventre, dans ce ventre ? Dis-je en touchant mon ventre.

—Bien sûr que oui. Vous ne le saviez pas ?

Je ne répondis pas. Des larmes perlèrent sur mes joues ; je regardais Aly. Il me déteste jusqu’à ce point ! Jusqu’au point de ne pas m’annoncer une nouvelle aussi importante. Il a fallu que ce soit le médecin qui me le dise et de quelle façon ? Il a tellement souhaité être père et maintenant que son vœux est exaucé pourquoi n’est-il pas content ? Pourquoi ne saute-t-il pas de joie ?

Je ne vois aucune émotion sur son visage fermé. Je m’attendais à plus d’euphorie de sa part. Mais rien, il ne semble nullement inquiété de tout ce qui se passe. Il m’a l’air plutôt pressé de s’en aller, comme s’il était voulait être partout sauf ici. Mais ce qui me tracassait le plus c’est de savoir à quel moment j’ai contractée cette grossesse ? Mes menstrues viennent normalement chaque mois ; alors comment cela est-il possible ? Un enfant, j’attends un enfant ; un enfant d’Aly. Et dire que je voulais avorter si jamais je tombais enceinte ; mais comment ais je pu penser ce genre de chose et pire comment ai-je pu en parler à mon mari ? C’est peut-être pour cela qu’il n’est pas content. Il pense surement que je vais me faire avorter comme je l’avais prévue.

Après ce qui est arrivé à ma sœur, j’ai banni l’avortement de mon vocabulaire. Je n’ai jamais été d’accord avec cette pratique, je l’ai certes dit à Aly, mais je ne comptais pas le faire et à l’époque j’étais tellement obnubilée par mon soi-disant amour pour Léon. Je ne peux absolument pas faire ça. Je ne sais pour quelle raison, je ressens déjà un amour incommensurable pour ce petit être qui grandi en moi. Je touchais mon ventre, le caressais, et je me mis à sourire toute seule. Cet enfant est ma lumière, dans toute cette obscurité qu’est devenue ma vie, une petite lumière a jailli de nulle part pour venir m’éclairer.

Maman a toujours dit qu’un enfant est une bénédiction de Dieu. Il nous est donné par Dieu, et aucune richesse ne peut acheter un enfant. C’est un don, un don sans contrepartie. Car Dieu nous le donne sans rien nous demander en retour. Il le donne à qui il veut et quand il veut, sans notre avis ou notre consentement. Je m’attendais à tout sauf à avoir un enfant et surtout pas maintenant et encore moins dans ces conditions. Mais il est là, ou du moins il sera là bientôt. Sans même l’avoir même l’avoir vue, je l’aime très fort. J’espère qu’il sera le pont entre son père et moi, il viendra recoller les morceaux de mon mariage.

La voix du médecin me tira de mes pensées.

 —Bon je vois que vous n’étiez pas informée de votre état, et maintenant que vous l’êtes je vous saurai gré de prendre soin de vous. Eviter tout ce qui peut vous mettre en colère, ou qui puisse vous stresser. Parce qu’après l’examen que je viens d’effectuer, je peux dire que votre cas nécessite un suivie méticuleux. Le col de votre utérus est bien trop court cela dit vous pourriez faire une fausse couche à tout moment. Mettant ainsi votre vie et celle de votre bébé en danger. Alors pour plus de précaution je vais vous placer un cerclage.

La peur s’empara de moi et il eut vite fait de me rassurer.

—Non n’ayez pas peur. C’est juste une petite opération qui  permettra de resserrer le col de l’utérus, ainsi votre grossesse pourra se développer sans risque de fausse couche. Mais cela n’empêche pas le fait que vous devez rester prudente. Vous ne devez pas fournir de gros efforts, ne pas soulevez de lourde charges. Par ailleurs, vous pourrez bien avoir des relations sexuelles sans problèmes, seulement qu’il faudra y aller en douceur. Je vous ferai la liste des choses à faire et à ne pas faire. Ainsi vous serez mieux avertir. Maintenant je vais vous faire votre première échographie, vous pourrez voir votre enfant. Termina-t-il en souriant.

Aidée par l’infirmière, je soulevais ma robe. Je me rends compte que je suis vraiment faible et je n’ai aucune force. Le médecin me mit le gel sur le ventre et commença à faire l’échographie. Durant tout ce temps Aly est resté à l’écart. Il ne prononçait aucun mot, la conversation se faisait entre Docteur Dia et moi. La situation était vraiment bizarre parce qu’en principe il devait y prendre part vue qu’il est le père de l’enfant.

—J’ai le plaisir de vous présenter votre bébé madame Diakité me dit le médecin.

Je regardais l’écran ému, je n’avais jamais ressenti pareil émotion. Je ne croyais pas que ce que voyais sur l’écran, ce petit être d’à peine dix semaines bougeant sur l’écran soit dans mon ventre, qu’il soit mon enfant, qu’il soit à moi. Je vais être maman, MAMAN. Je vais donner la vie, je connaitrais bientôt le bonheur de donner naissance. La joie de tenir un petit être entre mes mains et qui m’appellera bientôt maman. Si je croyais rêver, et bien la voix du médecin me montrant son petit cœur qui bat est bien réelle.

Mais soudain il fixa attentivement l’écran, et appliqua un peu plus de gel sur mon ventre en descendant plus vers mon pubis. Puis un grand sourire illumina son visage.

—Qu’est ce qu’il ya Docteur ?

—Je me demande bien comment vous avez pu rester dans l’ignorance durant tout ce temps ? Vous n’avez jamais su que vous étiez enceinte ?

—Non je ne l’ai jamais su.

—Vous n’avez eu aucuns symptômes? Pas de vertiges, ni de fortes nausées matinales ? Ou encore de douleurs au niveau des seins ?

—Maintenant que vous en parler, je me rappelle que j’avais souvent de petites nausées. Mais elles ne sont pas très fréquentes, et j’étais toujours fatiguée ces derniers temps. Mon humeur était aussi beaucoup changeante. Expliquais-je au médecin. Cependant je n’ai jamais pensée que cela puisse être dû au fait que je sois enceinte. Et en plus mon ventre n’a pas pris de volume alors je ne pouvais même pas imaginer mon état.

—Je comprends mieux. Mais vous n’êtes pas seulement enceinte, vous avez eu deux au prix d’un. Vous portez une grossesse gémellaire de dix semaines et je suis assez surpris que votre corps n’ait pas réagi. Mais comme on le dit  chaque femme a son métabolisme propre à elle-même. Cela dit votre corps a peut-être voulu se maintenir en l’état, et un jour contre toute attente vous aurez pu faire une fausse couche car vue l’état de votre col, vous auriez pu perdre vos bébés.

—Mes bébés ?? Demandais-je ébahis. J’eus peur de comprendre.

—Bien sûr, une grossesse gémellaires, cela sous entends que vous attendez des jumeaux ; félicitations madame Diakité ! A vous aussi monsieur Diakité. Vous serez les heureux parents de deux magnifiques enfants dans quelques mois. Dit docteur Dia en riant. Il a l’air vraiment heureux pour nous. Si seulement il savait ce par quoi passait mon couple.

Deux enfants ? Pas un, mais DEUX ? Ma joie fit place à la peur. C’est vrai que je suis heureuse d’être maman, mais là je serai maman de deux enfants. Comment ferais-je pour m’occuper d’eux ? Serais-je une bonne mère ? Pourrais-je prendre soin d’eux comme maman l’a fait avec nous ?

Aly est autant surpris que moi, mais il se rattrapa très vite et redevient aussi muet comme il l’était depuis le début de tout ça.

Le médecin décida de me garder en observation pendant deux jours et si tout va bien il placera le cerclage au troisième jour et après ça je pourrai enfin entrer à la maison. Après le départ de docteur Dia, le silence revient à nouveau. Mais cette fois c’était un silence bien différent. Je pensais à tout ce qui venait d’être dit à l’instant, je réfléchissais à tout ce que mon état engendrait comme responsabilité. Je suis enceinte ; ENCEINTE DE DEUX BEBES !!!

—Tu dois être heureuse n’est-ce pas ? M’interpella Aly.

Je sourcillais. Pourquoi serais-je la seule à être heureuse ici ?

—Oui je suis heureuse ; mais sauf qu’il n’est pas question que de moi seule. Nous devrions être tous les deux heureux parce que ces enfants sont les nôtres.

Il sourit. Mais ce n’est pas de joie qu’il sourit au contraire.

—Les nôtres ? Tu as dit les nôtres ? demanda-t-il. De qui veux-tu te foutre ? Ces enfants ne sont pas les miens, je ne me reconnais pas dans leur conceptions. Ils sont de ton amant ; ce Léon qui t’a lâchée pour aller se marier aux États-Unis, c’est lui le père de tes enfants. Alors évite de me coller une grossesse adultérine sur le dos. Je t’ai supplié à plusieurs reprises de me faire un enfant mais tu as refusé sous prétexte que tu ne m’aimais pas et qu’en ayant des enfants avec moi, ils ne seront jamais heureux. Et tu as même ajoutée que tu te ferrais avorter si jamais tu venais à tomber enceinte de moi. Et aujourd’hui tu oses me dire que ces enfants sont les miens, non mais Ayana ton cynisme n’a donc pas de limite? Tu m’as privé de mon rêve le plus cher pour faire le bonheur d’un autre homme, alors assume !!!

Mais que raconte-t-il bon sang ? Ces enfants ne sont pas de Léon, je n’ai jamais couchée avec lui. Mon bonheur se transforma en crainte et douleur. Aly ne pouvais pas penser cela, pas maintenait que j’ai besoin de lui.

—Pourquoi me traites-tu de la sorte ? Je ne t’ai jamais trompé, et quand je te dis que ces enfants sont de toi tu dois me croire. Je ne te mens pas, que gagnerais-je à faire cela ?

—Tu m’as assez mentis comme ça. Je ne crois plus en toi ; je n’ai plus confiance en toi. Ta parole ne vaut plus rien à mes yeux. Par ailleurs tu me demande ce que tu gagnerais à me mentir, et bien que gagnais tu à rejeter constamment mon amour ? Qu’as-tu gagné quand tu as osé envoyer ton amant sous mon toit ? Qu’est-ce que ça t’a apporté de me voler au profit de ton amant ? Réponds-moi !!!

Mes larmes furent la seule réponse à toutes ses questions. Que dire ?

— S’il te plait épargne-moi tes larmes de crocodiles. Tu n’es qu’une manipulatrice et sache que ça ne prend plus avec moi. Je t’ai aimé Ayana, je t’ai offert mon cœur sur un plateau d’or et tu me l’as ramené bousillé. Tu as brisé mon cœur en mille morceaux. Et maintenait tu veux que je te crois quand tu me dis que je suis le père de tes enfants, et bien faut pas abuser non plus. Il se tut un moment puis repris. Mais je suis bon perdant, et vue que tu ne m’aime pas et que tu as toujours voulu que je te libère de ce mariage que tu as toi-même jugé ridicule, je vais exaucer ton vœux. Je passerai voir qui de droit afin de mettre un terme à ce mariage. Je te laisse en paix, je te laisse à celui que tu as toujours aimé, celui que tu as préféré à moi. Le vrai père de tes enfants. Parce que moi je suis tout sauf leur père. Je suis peut-être l’idiot qui a aimé leur mère, l’imbécile qui a tout fait pour elle ; le fou utopique qui a pensé changer la haine en amour ; Ou encore l’aveugle qui s’est mis à dos tout le monde pour elle ; je suis tout ça et bien plus encore, mais je ne suis pas leur père et je ne le serais jamais.

Sur ce-il sorti de la chambre. Me laissant toute seule, plus seule que je ne le suis déjà. Plus malheureuse que je ne le suis… c’est fini, j’ai perdu Aly, je l’ai perdu. J’ai perdu le seul homme qui m’ait aimé… et que j’aime aussi…

Esclave de mon cœur