Enfin la justice
Ecrit par Nellya
Papa et maman se disputaient parce que maman ne voulait plus retourner dans la maison familiale, elle était dégoûtée par ce que j'avais vécu là bas , papa lui reprochait de le séparer de sa famille il disait que maman nous laisser aller voir sa famille à elle, alors que quand il s'agissait de sa famille à lui , elle opposait un refus catégorique.
C'était la première fois que je voyais mes parents se disputer et j'ai eu un pincement de cœur.
Finalement maman a capitulé se disant que ce n'était qu'un seul jour et que ça passait tellement vite
J'en voulais à papa de m'imposer cela, je ne comprenais pas pourquoi il voulait que je retourne dans les lieux du crime, oui crime il y'avait parce que c'est un crime de s'en prendre à une fillette de dix ans , oui un crime parce que cet acte m'a changé à jamais, j'étais devenue taciturne, réservée et j'étais dégoûtée des hommes.
Le lendemain nous étions en direction de la maison familiale mon cœur battait cent à l'heure et j'avais cette boule qui me nouait la gorge prête à m'étouffer, faire un pas de plus n'était impossible maman, comprenant mes peurs m'a rassurée comme elle pouvait , ah que serais je devenue sans cette femme.
La journée se passa plutôt bien , je voyais pape mais furtivement, il cherchait toujours mon regard mais moi je le fuyais autant que je pouvais, je n'avais pas la force de le regarder et j'étais irritée de le savoir près de moi dans une même pièce
L'heure du repas est arrivée et on a mangé avec appétit , maman était encore passée par là, un vrai cordon bleu.
Je devait aller dans les toilettes pour me laver parce que l'heure pour les étrennes allait bientôt arriver , les toilettes étaient isolées du reste de la maison, j'entendais les grandes personnes converser.
J'ai pris une douche qui n'a même pas durée dix minutes parce que j'avais toujours peur que l'autre me trouve ici.
Ce que je craignais est arrivé car à ma sortie, je l'ai trouvé adossé sur le mur en face des toilettes,j'ai eu une peur bleue,j'étais en serviette et il me lançait un regard tellement pervers que j'en ai eu la chair de poule.
Il m'a arraché ma serviette et il s'est mis à m'embrasser.
Dans ma tête je faisait toutes sortes de prières.
Oh mon Dieu , ne permettez pas ça , ne le laissez pas me faire ça.
je priais dans mon fort intérieur pour que quelqu'un agisse je ne pouvais pas crier parce que personne ne m'entendait , je maudissais la personne qui a construit cette maison, je me débattait comme je pouvais , il ne fait absolument pas qu'il me souille une nouvelle fois , c'est plus que je ne pouvais supporter,mais je ne faisait pas le poids devant lui, il était beaucoup plus fort que moi.
Soudain, une personne est surgi de nul part et l'a empoigné par le col et a commencé à le tabasser , j'ai couru et je me suis mis à crier
-mamannnn
Ma Maman est accourue
- Nelly qu'est ce qui se passe?
Je hoquetais devant elle
- Oh maman, il est là, il est revenu
-de quoi tu parles, Badou viens vite?
En un rien de temps toute la maisonnette était accouru. Ma mère m'a demandé encore ce qui se passait et j'ai pointé les toilettes du doigt.
Mon père s'est dirigé la bas et était horrifié
-encore toi? Je vais te tuer une bonne fois pour toute, une première fois ne t'a pas suffit, mais j'oubliais que le tueur revenait toujours dans les lieux du crime.
Dans un excès de colère il est allé prendre un couteau voulant mettre fin à la vie de pape , mais ma mère a essayé de le convaincre chose qu'elle a réussi
- Badou ne te sali pas les mains avec ce moins que rien , il ne mérite pas la mort , ce serai trop facile et il ne mérite pas que tu croupisses en prison, laisse la justice et Dieu se charger de lui, l'essentiel c'est qu'il n'est pas arrivé à ses fins cette fois ci.
Ma mère était en larmes, mon père quant à lui, cela se voyait qu'il était gêné, il s'est accroupi devant moi et m'a dit:
- pardonne moi ma chérie , tout cela c'est de ma faute j'aurai du écouter ta mère,je suis tellement désolé.
Je lui en voulais beaucoup mais c'est mon père et en Afrique on voue un respect inébranlable à nos parents donc nos humeurs , nos états d'âme on les garde pour nous.
J'ai serré mes parents très fort dans mes bras .L'inconnu qui m'a sauvé je ne l'ai plus jamais revu, c'était la première et la dernière fois , j'aurai voulu le voir une dernière fois pour lui prouver toute ma gratitude mais personne ne le connaissait , je crois que c'est un ange que Dieu m'a envoyé, je n'oublierai jamais mon sauveur, je rends Grace à Dieu de n'avoir pas permis que je subisse encore cette injustice.
Cette fois ci mon cousin a payé pour le mal qu'il a fait , il est condamné à 10 ans de prison, c'était une vraie torture pour moi de voir tant de monde me poser des questions
Le jour où on l'a condamné,il a demandé qu'on lui accorde une minute pour s'excuser auprès de moi , j'avais peur et j'appréhendais de me retrouver à côté de lui mais les policiers m'ont rassuré et m'ont dit qu'ils allaient lui mettre des menottes.
Il m'a murmuré tout bas:
" tu ne paie rien pour attendre sale petite peste, je te ferai ta fête à dans 10 ans"
Et il m'a serré dans ces bras avant de s'en aller, quel horreur.
Je n'étais que frissons ces paroles sonnaient en boucle dans ma tête
Je n'osais plus dormir dans le noir , c'est là que ma phobie du noir s'est développée.
La vie reprenait son cours et moi la petite fille je pleurai mon malheur en silence, les autres semblaient oublier mais moi je n'y arrivais pas.
J'étais maintenant en classe de cm2 ( cfee), et on venait de terminer les épreuves il y'a trois mois, je faisais les cent pas dans notre appartement parce que mon père est allé récupérer mes résultats, je me sais bonne élève parce que sortant toujours première de ma classe, mais j'avais peur d'échouer, peur de subir les moqueries des autres, je devait faire la fierté de mes parents, maman a essayé de me rassurer comme elle pouvait.
Quelques instants plus tard, mon père est apparu et il m'a dit que j'avais réussi , j'ai couru et je me suis blottie dans les bras de ma mère . Mes parents m'ont dit qu'il était fiers de moi, et comme une traînée de poudre la nouvelle s'est répandue dans le quartier, en ce temps là le cfee (certificat de fin d'études élémentaires) signifiait beaucoup, ce n'est plus comme maintenant où même le baccalauréat est négligé. Je reçu des appels et félicitations de partout et comme vous l'avez deviné aucun signe de la part de ma famille paternelle. Je ne m'en suis pas formalisé, mes parents étaient à mes côtés et c'était l'essentiel. C'est à cette occasion que j'ai eu droit à mon premier portable, j'étais ravie.
Mon père m'a dit que je leur portais beaucoup de chance parce que juste après mon examen , il a obtenu une promotion, on a déménagé dans un appartement beaucoup plus grand.
On était une famille unie , heureuse et comblée .
Mais il y'avait toujours un élément perturbateur pour venir déranger notre quiétude.