--Agnès—

Ma fille Patricia vient de rentrer avec son mari. Je suis en train de fuir son regard. Parce que je ne voudrais pas répondre à ses questions. Quand je pense à ma vie, et que je regarde Patricia, je suis fière d’elle, de ce qu’elle est devenue. Patricia est avocate dans une grande firme ici à Londres. C’est une femme accomplie et pleine de potentielle. Finalement je l’ai élevé toute seule. Son père n’a pas su tenir sa promesse de fidélité. Je l’ai quitté trois ans après que nous soyons revenus ensemble. La fidélité n’était pas dans ses veines. Je suis retournée pour reprendre ma fille. Mais j’ai assisté à une scène en y allant qui m’en a dissuadé. Ce jour-là, elle était devant le portail en train de sourire. Le temps de me rapprocher, je l’ai vu sourire et courir dans les bras de cette dame. Elle ne cessait de la couvrir de bisous. J’ai eu le temps de voir tout cela avant que le portail ne soit refermé. J’ai décidé ce jour-là de laisser le destin décider du reste. S’il voudrait que je relie ma fille un jour, il le permettrait. Bien que j’avais son image dans ma tête, je me disais que plus jamais je ne la reverrai jusqu’à cette semaine.

Patricia : maman, je te parle.

Moi : oui ma fille tu disais ?

Patricia : tu as toujours ce regard…

Moi : lequel…

Patricia : celui que tu avais la dernière fois à l’hopital.

Moi : tu sais que je me fais vielle et que je peux me perdre dans mes pensées des fois.

Patricia : si tu le dis…au fait, des amis de Maxwell vont passer le voir tout à l’heure. Je voudrais que tu m’aides un tout petit peu avec la disposition des amuse-gueules.

Moi : ok.

--Patricia--

Une heure plutard

Je regarde ma mère et je me demande comment l’aider à faire disparaître ce chagrin dans ces yeux. Elle est la seule famille que j’ai sur cette terre. J’aurai aimé avoir une sœur ou un frère mais la vie en a décidé autrement. Mes parents se sont définitivement séparés à mes 10 ans et maman ne s’est pas remariée. Mon père par contre a eu des aventures, mais je suis le seul enfant du couple. On vient de sonner. Je crois que les amis de Maxwell viennent d’arriver. J’ouvre la porte je tombe sur trois hommes et une femme. Je connais seulement deux hommes et la femme.

Moi : bonjour, bonne arrivée ! Maxwell est au salon avancé et vous le verrai.

Au salon

Maxwell : Marvin, que fais-tu chez moi ? Ça fait combien d’années qu’on ne s’est plus vu

Edouard (l’un des amis) : on l’a aperçu dans un magasin en venant ici. On lui a expliqué la situation et il a voulu te voir avant de repartir.

Marvin : mon jumeau Max. après une accolade

Maxwell : chérie (moi) voici mon acolyte Marv,

Patricia : enchanté

Maxwell : on a fait les 400 coups avec Julien et Justin aussi.  Comment se portent-ils ?

Marvin : enchanté. Il était le seul à faire les 400 coups nous dit-il amusé. Justin et Julien vont bien, je leur dirai que je t’ai vu. Bon je dois vous laisser, j’ai ma chérie qui m’attend alors je vais partir. D’ailleurs je vais prendre ton numéro pour te faire signe après.

Maxwell : tu t’es marié ?

Marvin : pas encore, mais je suis sur la voie. Tu te rappelles de la fameuse sœur des jumeaux et ben c’est elle ma femme.

Maxwell : no way (ce n’est pas vrai). Tu n’as pas fait ça ?

Marvin : si si je l’ai fait. Bon je vais partir et je te dirai le reste au téléphone. Très ravi de t’avoir revu et  heureux que tu ailles mieux.

Le fameux Marvin reparti sur ces mots nous laissant dans une bonne ambiance. J’avoue qu’il semble être un chic type. J’ai toujours fait confiance à mon mari par rapport à ses amis. Ce sont des personnes sur lesquelles on peut toujours compter

--Sybille—

Je viens d’atterrir à Heathrow avec mon mari. Nous avons un pied-à-terre ici. On se dirige vers la sortie où nous attend notre chauffeur qui s’occupe de la maison. J’ai appelé ma fille hier, elle a confirmé qu’elle serait à la maison avec son mari aujourd’hui. J’espère que tout se passera bien.