Faire un avec toi (1)

Ecrit par Saria


***Un peu plus tard – Fidjrossè***

***Selma***

J’entends les bruits de clés dans la serrure. J'avale ma salive et j’attends anxieuse. J’entends :

« Mais qu’est ce… »

Il vient de voir les petites bougies allumées… Elles embaument la maison… Elles arrivent jusque dans la chambre.

Je porte une minuscule nuisette transparente… Il ne peut pas le voir, une partie de mon corps est caché par une pancarte en papier : « Je suis prête ». Sans hésiter, il fonce vers moi. J’ai à peine le temps de déposer ma pancarte que je me sens soulevée par les fesses. Instinctivement, je noue mes jambes autour de ses hanches. Il me colle au mur et mordille mon menton ; sa langue passe sur ma gorge. Je m’accroche à lui comme si ma vie en dépendait.

Nos bouches se trouvent, nos langues se cherchent. Tout en l’embrassant, il s'avance vers le lit et me pose délicatement. Son regard de braise me chauffe déjà, il ôte son T-shirt puis son pantalon. Lorsque sa main se pose sur un sein et qu'il en pince le téton, je me cambre. Sa bouche remplace sa main pendant que celle-ci descend plus bas. Je l’attendais impatiemment, frémissante. Il me caresse l’aine. Et moi, j'avance le bassin. Il loge sa tête entre mes cuisses… Hmm, je vois les étoiles. Au moment où le goût monte, il retire ses doigts.

Moi : Bébé !

Avant que je ne réalise, il me pénètre d'un coup sec. Il commence à bouger rapidement. Nous atteignons les cimes ensemble.

Je suis heureuse, là dans ses bras. Nous formons un, j’en suis émue. C'est mon homme, mon drapeau…

Kader (de sa belle voix chaude) : A quoi penses-tu ?

Moi : A…Nous… Je voudrais te demander une chose.

Kader : Tout ce que tu veux chérie.

Moi : Sois patient avec moi, s’il te plaît.

Kader : Ok… Je suis heureux que tu viennes… avec moi…

Moi : Chez moi, c’est partout où tu seras… Mais demain, tu repartiras seul, le temps que je m’organise un peu ici.

Kader (peu convaincu) : Selma…

Moi : Chuut ! Je veux juste rendre compte ici et préparer mon déménagement… C’est tout ! Je te demande deux semaines. S’il te plaît !

Kader : Hum… Deux semaines, sûre, sûre ?

Moi : Deux semaines, sûre, sûre !

On scelle cet engagement d’un long baiser. Je sens que la nuit va être longue ; entre nous, je ne souhaite que ça d’ailleurs.

 

***Trois semaines plus tard***

***Selma***

Une semaine que je suis à la villa Oasis. Mon déménagement n’est pas terminé, j’ai fait l’essentiel sur le plan administratif pour me retrouver ici : suspension de contrat. Ah je joue la carte de la prudence.

Pour le moment, je ne fais rien de spécial : je prends mes marques de maîtresse de maison. Aujourd’hui, je range notre chambre ou plutôt réaménage. En ouvrant un tiroir je tombe sur la photo d’une belle dame d’un certain âge. Elle a des traits fins, avec de belles nattes, certainement des ascendants peuhls. Je tourne le cadre entre mes mains, intriguée : c’est qui cette dame ? Vit-elle encore ? Pourquoi sa photo se trouve dans un tiroir au lieu d’être exposée ? C’est peut-être la grand-mère de Kader ? Hum mais non, dans le bureau il y avait une photo du grand-père et de la grand-mère !

 

***Le soir après-dîner***

***Bureau de Kader***

Je frappe et j’entre, il est concentré sur ses dossiers, je reste debout un moment hésitant à l’interrompre. Comme il me l’a expliqué à mon arrivée, le Consortium traverse une période où les activités connaissent un pic.

Otant ses lunettes, il me fait signe d’approcher. Une main dans le dos, j’avance et m’arrête à quelques pas de lui.

Kader (se frottant la nuque) : Désolé chérie de n’avoir pas pu manger avec vous. C’est chaud en ce moment.

Moi : Je comprends…

Kader : Ok… Tu veux quelque chose ?

Moi : Euh… Je ne sais pas si c’est le moment… Je pourrais repasser ou on en parle demain si tu veux.

Kader : Non, je t’écoute…

Prenant mon courage à deux mains, je montre le cadre que j’ai trouvé ce matin et que je cachais dans mon dos.

L’air se fige un instant et une expression douloureuse s’affiche sur ses traits. Je viens de créer quelque chose.

Moi : Désolée, je rangeais les affaires et je suis tombée dessus… Je suis navrée… Je…

Kader : C’est ma… mère.

Moi : Elle est décédée ?

Il lève un regard perdu vers moi… Puis ses yeux passent au-dessus de ma tête.

- Chéri ?

Kader : Euh… Non… Non.

Il me prend par la main et me mène jusqu’aux fauteuils qui sont à côté. Nous nous asseyons l’un face à l‘autre.

- C’est à cause de ma mère que j’ai perdu la mémoire et tout ce qui s’est ensuivi.

Moi (choquée) : Pardon ?!

 

PS : Donnez-moi des ailes pour m’envoler avec vous ! Likez, partagez et surtout commentez !

Un deuxième post est prévu donc s'il vous plaît profitez du chapitre et éclatons nous! Bisous là-bas!

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