Grandir...(fin)
Ecrit par RIIMDAMOUR
Coucou, je croyais avoir mis cette partie mais j'avais oublié de cliquer sur "publier après sa création"
Pff... J'espère que vous me pardonnerez
bonne lecture et des kiffs s'il vous plaîtMalgré toute la
méchanceté dont j'ai été témoin pendant mon adolescence, venant de
Safietou, j'ai continué à avoir foi en tout le monde.
Je pense que la méchanceté, l'envie et la cruauté n'ont jamais fait parti intégrante de ma conception des choses.
Alors je ne comprends pas.
Je n'ai jamais fait du mal à qui que ce soit, alors, pourquoi s'acharner sur moi?
Tata Aly semblait chercher ses mots après que je lui eu demandé ce que je lui avais fait.
Puis on avait sonné, je n'y ai pas prêté une grande attention.
- Tu veux que je vous foutes la paix si je comprends bien? Répondit-elle très fort. Ce qui me surpris.
- Pardon? M'écriai-je croyant avoir mal entendu.
En aucune manière je ne lui avais dit ça ?
- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton Milouda, je suis la mère de ton mari quand-même. Continua t-elle sur le même ton.
Eh bien, devenait-elle folle ou était-ce moi qui entendait mal?
J'étais perdue. De quoi parlait-elle?
- Non, je n'ai pas dit ça Tata Aly, j'ai ....
Elle ne me laissa pas continuer.
- En plus tu insinues que je mens? Elle commença à pleurer.
Mais de quoi parlait-elle à la fin ? En ce moment je devais avoir les yeux exorbités au maximum.
- Quoi? Non! Je n'ai pas...
Juste à ce moment, une silhouette se profila à la porte
- Bonsoir.
Tout ce que j’espérais en ce moment, c'était qu'il n'ait pas entendu les divagations de sa mère.
Heureusement, il n'était pas aveugle et ne se laisserait pas berner si facilement.
J'étais grandement surprise de le voir, tellement surprise que je lui répondis en bégayant.
Après tout il n'était que 17h, il ne rentrait habituellement jamais avant 20h.
Tante Aly avait gardé le silence, un coup d'œil vers elle m'aida à comprendre son silence.
Elle avait baissé la tête et s'essuyait discrètement les yeux.
C'est quoi cette merde encore? Avais-je envie de hurler.
J'avais compris ce qu'elle essayait de faire. Elle voulait créer une embrouille entre nous deux.
Mon cerveau tournait à 100 à l'heure pour éviter l'imminente catastrophe.
Mais rien, je ne trouvais rien à dire pour me disculper de la fausse accusation de ma belle-mère.
Et puis c'était trop tard.
Amine avait LE regard.
Ses yeux étaient trop sombres et ses sourcils trop froncés.
- Bonsoir mon chéri. Finit-elle par dire d'un air triste et abattu.
- Bonsoir Maman.
Il vint quand même me faire la bise.
- Assieds toi mon fils, j'ai à te parler. Ordonna t-elle.
Mon éducation, ma politesse et mon respect pour chacun d'entre eux ne me permettait pas de d’assister à une conversation privée entre eux deux. Sauf si on m'y invitait...
Bien sûr, personne ne le fit et je quittai le salon à contre cœur.
Qui sait ce qu'elle pouvait dire à son fils derrière mon dos.
Je l'attendais dans notre chambre.
J'avais un très mauvais pressentiment.
Je n'avais pas du tout réagi quelques minutes plus tôt.
J'étais juste choquée, et déçue.
Je ne pensait pas qu'elle pourrait descendre si bas, et dire que je la respectais encore...
Je m'étais habillée sexy pourtant, pour mon mari, pour notre soirée de réconciliation.

Cette robe, c'est lui qui me l'avait offerte, juste comme ça.
"Parce parce qu'elle m'a fait penser à toi . Avait-il dit.
Je souris en y repensant.
Il pouvait être le plus charmant des hommes quand il voulait.
C'est sur ces pensées qu'il entra.
Je frissonnai rien qu'en voyant son expression.
Il posa son sac à l'entrée de la chambre et se dirigea directement vers moi, j'étais près de la fenêtre.
- Comment t'as pu manquer de respect à ma mère? Attaqua t-il.
Qu'est-ce que je disais?
Un mauvais pressentiment ?
- Je n'ai pas fait ça! Répliquai-je, doucement.
- C'est ce qu'elle m'a dit, Milouda?
- Ce n'est pas ce qui s'est passé, Amine.
- Maintenant tu remets la parole de ma mère en doute?
Il n'était pas dans son état normal.
- Calmes toi chéri, s'il te plaît. Jamais je ne remettrai la parole de ta Mère en doute.
Il y avait une lueur d'incompréhension dans son regard.
- Je t'ai entendu pourtant. Je l'ai trouvé en pleurs parce que tu lui as manqué de respect.
Voilà, elle avait réussi à foutre la merde.
Bravo Tante Aly!
- Tu n'as rien entendu Amine, tu ne m'as pas entendu lui dire quoi que ce soit. Elle a insinué que je lui ai dit je ne sais quoi...
J'étais essoufflée...
- Je ne suis pas une menteuse. Tu le sais bien! Me défendis-je.
Il se tenait les tempes, la mine serrée.
- Je veux que tu descendes lui demander pardon. Ordonna t-il en pointant la porte du doigt.
J'étais à bord de l'implosion, et le pire de tout, c'est que je savais que les choses allaient se passer comme ça.
- Finalement c'est toi qui doutes de moi. Lui dis-je au bord des larmes. Je n'ai rien dit à ta mère.
On se jaugea du regard, pendant plusieurs secondes au moins.
Je n'allais pas demander pardon pour un acte que je n'avais pas commis .
Ce serait égal à m'humilier devant cette femme, exactement ce qu'elle voulait.
Amine finit par se détourner , prendre ses clefs et s'en aller.
Arrivé au niveau de la porte, il se retourna et me dit:
- Tu me déçois vraiment.
J'éclatais en sanglot.
Que venait-il de se passer ?
Je ne comprenais toujours pas.
Ma belle-mère venait de se montrer sous un nouveau jour.
Et quels que soient les problèmes entre lui et sa mère, mon mari ne pouvait que la croire, quoi qu'elle dise.
Et encore une fois, c'était moi qui perdait.
Elle venait de me tourner au ridicule, on m'a déjà accusé de tout mais pas de menteuse.
Que devais-je faire?
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Amine Aïdir.
Elle essayait de faire la conversation, mais on entendait que sa voix dans l'habitacle.
Je restai silencieux, je n'avais pas le cœur à répondre aux questions de ma mère.
Je ne pense pas avoir été autant déçu de ma vie.
Comment Milouda à t-elle pu?
Elle nie mais pourtant je l'ai entendu.
C'est ma mère, quoi qu'elle ai pût le faire par le passé, elle l'est et elle le restera.
Ma femme lui doit du respect.
- Tu devrais passer dîner avec nous ces temps ci mon chéri. Taloula te demande tout le temps.
Depuis quand est-elle comme ça ?
Je ne l'ai jamais entendu mal parler à qui que ce soit, même pas à sa folle de belle-mère.
Alors pourquoi? ...
- Tu sais, ce n'est pas parce que vous n'êtes plus ensemble que vous devez couper les ponts Taloula et toi.
J'aime ma femme, je l'aime comme un fou, je l'aime tellement que j'ai peur de l'étouffer. C'est indéniable.
Mais ça, je ne peux pas lui pardonner.
- Mohammed, chéri, tu m'écoutes.
Pff...
- Oui je t'écoute.
Ne voit-elle pas que je ne suis pas bien là ?
- Alors pourquoi tu ne me réponds pas?
- Tu vois maman, je me demandais depuis combien de temps tu es aussi proche de Taloula. Parce que si je me souviens bien, tu ne la supportais pas à l'époque. Non?
Je crois que je vais avoir du calme jusqu'à ce qu'on arrive. Elle n'aura rien à répondre à ça.
Elle est raide comme un piquet, signe que ma remarque l'a touché.
- Et je me souviens aussi qu'il n'y a pas si longtemps tu me vantais les mérites de ma femme.
Là encore, silence.
- Dis moi pourquoi ce revirement de situation maman?
- Je n'étais pas à l'aise chez toi. Finit-elle par dire.
Tiens donc...
- Dis moi ce qui n'était pas à ton goût là bas?
Là encore, silence radio.
- Est-ce que tu aimes Milouda au moins?
Elle ne me regarde toujours pas
Maman... Ma chère maman...
On est arrivés à l'adresse indiquée.
C'est donc ici qu'elle crèche avec mon ex.
Je me gare doucement et lui laisse le temps de descendre.
Mais je lui retiens le bras avant qu'elle ne ferme la porte.
- C'est ma femme maman,
et je l'aime. Je pense qu'elle est la meilleure chose qui me soit
arrivé. Je suis heureux avec elle. Alors tu devrais peut-être t'y faire.
Et arrêter de me pousser dans les bras de Tal. Ma Milou est mille fois
mieux. Je suis sûr sue tu ne voudrais pas me gâcher la vie à nouveau.
Elle ne s'attendait sans doute pas à ce que je lui dise ça.
Mais je connais ma mère, elle a de ces idées des fois. Et Taloula est tellement... Taloula.
C'est la seule raison pour laquelle je l'ai laissée.
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