Ils m'échappent

Ecrit par Hübsch

Ça va bientôt faire un mois que je n'ai plus vu Carl. À chaque fois que je l'appelle pour lui donner rendez vous, il me dit ne pas avoir le temps. Si je n'étais pas sûr de mon coup j'aurais dit qu'il M'échappe mais peut-être qu'il est juste occupé par le boulot. J'ai finalement pu déménager grâce à Alhadji. Évidemment qu'il voulait quelque chose en retour mais je sais comment m'y prendre avec lui. Un peu d'alcool avec des somnifères et le tour est joué. Le lendemain je vante ses prouesses au lit et joue à celle qui est blessé parce qu'il ne se rappelle pas. Quand à Carl j'ai décidé de ne pas le laisser m'ignorer. Je vais me rendre sur son Lieu de travail. 

Une fois sur place je ne laisse pas son assistante m'annoncer que je me dirige tout droit dans son bureau. 

Monsieur j'ai voulu l'en empêcher mais elle a été plus rapide. 

C'est pas grave c'est une amie à moi. 

Je me suis retourné pour la regarder méchamment. Elle se prend pour qui même, simple secrétaire qu'elle est. 

_Bonjour Sonia comment vas tu ? 

_Bien et toi ? 

_On est là. 

_Tu es sûr que tout va bien ? J'ai l'impression que tu m'évite. 

_Oh non pas du tout. J'ai été très occupé ces temps ci. On nous met la pression. Et je n'ai aucune raison de t'éviter. 

_Si tu le dis. Je sais que je suis assez direct mais quand je veux quelque chose je ne tourne pas autour du pot et toi je te veux. Tu vas continuer par te morfondre longtemps parce que je commence par être fatiguée d'attendre. 

_Sonia on en a déjà discuté. Tu es une très belle femme mais je ne suis pas encore prêt. 

_Tout ça pour une femme qui ne te regarde même pas. Pour une femme qui ne reconnais pas ta valeur. 

_Je pense que c'est à moi de décider. 

_Elle t'a contacté ou quoi. J'ai l'impression que tu gardes encore espoir avec tout ce que je t'ai dit. 

_Non elle n'a rien à foutre de moi. D'ailleurs elle m'a bloquée mais mon cœur bat toujours pour elle. 

_J'ai de la peine pour toi Carl. Il te faut l'oublier et je sais que je peux t'aider mais pour cela il faut que tu me laisse faire. 

_Je ne pense pas que ce soit correct. Vous êtes amies toutes les deux et je ne veux pas passer pour un gigolo. 

_Comme je te l'ai dit on est pas vraiment amis et c'est notre bonheur à tous les deux qui compte. Je n'arrive pas à te sortir de ma tête. Je t'aime Carl et je ferai tout pour que tu ne manques de rien. 

_Laisse moi y penser s'il te plaît. 

_D'accord mais ne prends pas trop de temps. 

_je suis sur le point de rentrer, tu veux que je te dépose quelque part. 

_Oui à Bê je dois passer au supermarché. 

_D'accord. On y va. 

Carl m'a déposé au supermarché et est parti. J'ai profité pour lui donner un baiser sur la joue. 

**une fois au supermarché 

Je suis entrain de faire mes courses tranquillement avec classe quand je vois au loin une ancienne connaissance. Je retourne mon chariot et prends la direction opposé pour pas qu'elle me voit. Malheureusement elle m'avait déjà aperçu. Elle court et viens me toucher avec ses mains crasseuses. 

_Hey zogbonto owewan! Otroloo (c'est toi ça tu as changé loo) 

À qui celle là pense s'adresser. Je fais semblant de ne pas la reconnaître. 

_Omgbadjesima (tu ne me reconnais plus) 

_Egne laa. Adjovi. Egnesana abloni le asigame. Egnekewoena awounawo San laa (c'est moi qui vends les fripperies au grand marché. Je te prêtait des habits avant) 

Il ne fallait plus que ça qu'elle vienne m'exposer ici avec ses comportements de villageoise. 

_Madame vous vous êtes trompé de personne. 

Je pensais qu'elle allait juste abandonner et partir mais c'est sans connaître la détermination de cette fille. 

_Oh egneye olé do français koko n'a. Néné mileyewan mimgbadjenasi ameo(c'est à moi que tu parles grand français laa. C'est comme ça vous êtes, vous ne reconnaissez plus les gens. ) 

_Madame laissez moi passer en paix. Qui vous a même laissé rentrer même. Je ne vous connais pas c'est forcé. Vous me regardez laa je ressemble à une vendeuse de bouillie. Mais vraiment certaines personnes même quoi. 

_Kpo boulefounoua. Olewodoko. Nemi kpogavide Kpo evo. Mianowo sigbe yovo néné. Gnemdja biowogao siaa.Kpo zogbonto ya namda(Quitte ici. Tu te prends trop. Quand vous avez un peu d'argent vous faites comme si vous étiez des blancs. Je ne suis pas venu te demander de l'argent siaa. Regardez moi cette vendeuse de bouillie. ) 

Au moins ça a suffit pour qu'elle s'en aille. C'est une vraie pipelette cette fille. Je n'aime pas tomber sur ses genres de personnes. Ils veulent vous raconter leur vie et vous rappeler d'où vous venez. J'ai finalement pu quitter cette vie et je ne veux en aucun cas que quelqu'un vienne me le rappeler.Maintenant je suis capable de m'acheter mes propres fringues et j'en suis fière. Il fut un temps je n'avais même pas à manger et je portais les fringues des autres. J'ai fini mes courses et je suis rentrée chez moi. Cette fille m'a vraiment énervé. Je crois que je vais chercher un autre supermarché. Arrivée à la maison je prends une bonne douche et envoie une photo à Carl sur son WhatsApp. J'ai décidé d'accélérer les choses avec lui. Celui-ci n'est pas connecté. Bon il le verra après.

**

Lili

Carl est un amour, et ce qui me plaît le plus c'est qu'il n'y a pas de sujets tabous. On parle de presque tout et on est bien ensemble. On se complète en quelque sorte. On se dispute souvent sur des trucs insignifiants et on se réconcilie au lit. Je suis entrain de préparer le dîner quand je l'ai entendu arriver. Oui je lui ai donné une clé vu que ça devient sérieux entre nous. Il me rend heureux, il ne se plains pas, il comprend que mon boulot prend beaucoup de mon temps et il m'aide à me relaxer quand je suis trop fatiguée.

_Bb c'est toi

_Oui. Tu attends quelqu'un d'autre pour que je me mette en mode assassin.

_Haha très drôle. N'oublie pas de te désinfecter les mains avant de m'approcher.

_J'ai même pas droit à un baiser? Je suis blessé.

_C'est moi qui te regarde.T'inquiète je vais te donner de l'eau glacé. 

_Tu nous prépare quoi ?

_La pâte avec de la sauce d' arachide.

_Hum je salive déjà. Je vais prendre une douche. Tu viens ?

_Vas y je te rejoins. Le repas est presque prêt. Je peux pas risquer que ça brûle.

Quelques minutes plus tard.

Comme vous pouvez l'imaginez la douche a duré plus longtemps que prévu. On est directement passé à table. 

Une fois à table.

_J'ai vu ton amie aujourd'hui.

_Ah !

_Elle est venue au bureau parce que je ne la rappelais pas.

_Je vois. Elle te veut quoi?

_Elle voulait juste s'assurer que tu ne me brise pas le cœur.

_Parceque c'est ta psychologue maintenant.

_Non c'est juste une amie.

_Juste une amie hein.

_Tu sais très bien que je c'est vrai. On dirait que c'est un sujet qui fâche.

_Non pas du tout. Fais juste attention à elle c'est tout.

_D'accord. Je ne veux plus qu'on se cache. Je veux que tout le monde sache que j'ai une si belle petite amie.

_Je préfère qu'on attende encore un peu.

_Ça va faire déjà trois mois Lili. Tu penses pas que c'est assez pour savoir que je ne vais nulle part ?

_ je sais que tu ne vas nulle part. D'ailleurs t'a intérêt. C'est juste que j'ai l'impression que quand les gens sauront, ça ne sera plus la même chose.

_Hum. Comme tu veux.

_C'est pas que je veux te cacher à cause d'une raison particulière. Disons juste que les gens n'ont pas besoin de savoir. On est bien ensemble c'est tout ce qui compte.

_Si tu le dis.

Il reçoit un message WhatsApp qui le fait sourire et me lance:

_ Tu es partante pour aller en boîte ce week-end ?

_Je ne peux pas. Je suis de garde. Je serai fatiguée.

_C'est toujours la même chose avec toi.

_Je suis censée faire quoi ? Laisser mon boulot et suivre Monsieur en boîte ? On est plus des adolescents. Il faut savoir ce que tu veux dans la vie.

_ J'ai pas dit de laisser ton boulot mais tu peux faire des efforts pour moi non. Je suis un homme d'ambiance, j'aime aller en boîte, m'éclater m'amuser quoi. Mais depuis qu'on est ensemble on ne fait que rester entre ces quatres murs et moi ça commence par m'étouffer.

_Tu sais quoi, tu peux toujours aller chercher celle qui t'accompagnera H24 où tu veux. La porte est grande ouverte.

_j'ai plus d'appétit. Je rentre chez moi. Passe une bonne nuit. 

_Ouais c'est ça. Bonne nuit. 

À la fin je n'avais plus d'appétit. Je suis juste monté me coucher. 

**

Le lendemain matin. 

Sonia 

C'est aujourd'hui que je déménage dans mon nouveau appartement. Alhadji a amené des taxis bagages pour m'aider à transporter mes affaires et des garçons pour m'aider à les ranger. Une fois le réaménagement terminé je décide de le remercier en lui préparant à manger. 

Une fois le repas terminé celui ci commence par réclamer autre chose. Je lui propose de la boisson comme la dernière fois mais il refuse. Même du jus de fruits il refuse. Il me dit

_Wallai ozordui moi pas dormir. Moi voir tout, moi sentir tout.

Il ne fallait plus que ça. Qu'est ce que j'allais pouvoir faire. Je ne veux pas non plus dire Adieu au fournisseur qu'il est et à mon nouvel appartement. Je lui répond :

_Alhadji aujourd'hui c'est pas bon jour. J'ai mes périodes.

Et là il se fâche.

_Pourquoi ? Toi demandé tout moi fait. Kan moi j'ai demandé petit seulement toi période. Moi voir période aujourd'hui.

Mais le gars l'a il est sérieux ? Il veut vraiment voir mes périodes ? Je suis foutue. Qu'est ce que je vais bien pouvoir inventer. 

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Mademoiselle la pute