L'amour au rendez vous

Ecrit par R.D

SECRET DE FAMILLE



Chapitre 50 (dernier chapitre)



« Les couples les plus heureux sont ceux qui craignent Dieu »



Fatima



Ne repousse pas celui qui vient vers toi couvert de honte et de gêne. Ne repousse pas celui qui te demande pardon car même celui qui nous a créés nous pardonne.


Lorsque tu te sens déçu ou trahis, lorsque tu subis une injustice, tourne toi toujours vers Dieu. Par sa grandeur, tu t’en sortiras.


Elle m’a énormément fait du mal. J’ai coulé des larmes à cause d’elle. Mais ne lui ai-je pas montré ma grandeur en lui ouvrant ma porte ?


Qu’est ce que je gagne à lui en vouloir ? Qu’est ce que je gagne à entaché mon cœur de haine ? Ça ne sert absolument à rien.


En agissant de la sorte, je lui ai montrée tout d’abord  qu’elle et moi ne sommes pas pareilles mais par-dessus tout je lui ai montrée ce que c’est qu’une femme.


J’ai eu du mal à la calmer. Elle a pleurée sur mes épaules pendant un long moment. A vrai dire, j’ai pitié d’elle. J’ai énormément pitié de la voie qu’elle a prise.


Awa (pleurant) : comment peux-tu m’ouvrir tes bras après toutes les injures que je t’ai dites ?

Moi (souriant) : à quoi ça me servirait de t’en vouloir au lieu que tu regrettes ce que tu as fais ? Je crois que Dieu t’a déjà assez punie comme ça.

Awa : je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne voulais pas reconnaitre la vérité. Ma dignité était empiétée et je t’ai vouée une jalousie sans fondement. Après tout, s’il n’a jamais pensé à m’épouser c’est parce que je ne lui ai pas donné cette envie. Je regrette énormément.

Moi : passons l’éponge là-dessus. Je vais te conseiller comme si tu étais ma sœur. N’oublie jamais que tout est éphémère dans la vie. N’accepte pas de t’en dormir en étant fâché ou en éprouvant une haine pour quelqu’un parce que tu ne sais pas si tu te réveilleras. Notre mort est à préparé chaque jour sur terre. Même si tu rassemblais des milliers de charlatans, il ne me serai arrivée que ce que Dieu aurai voulu qu’il m’arrive. Ils n’ont aucun pouvoir face aux créateurs. Ce qui m’a sauvé de toi c’est ma foi. Lorsque toi tu courrais de gauche à droite, moi j’étalais mon tapis de prière et qui de nous deux se tient debout devant l’autre ? Ne force jamais le destin. Ne cogne pas sur une porte que Dieu à fermer. Peut être que toi tu auras envie de ce qui se trouve derrière, mais peut être que lui il voudra quelque chose de meilleur pour toi. Apprend à lâcher prise mais surtout repend toi. Il n’est jamais trop tard pour suivre le bon chemin.

Awa : merci.


Elle est restée un moment très pensive avant de se tourner vers Mounas et Ibrahim.


Awa : je vous prie de me pardonner pour ce que j’ai fais.


Les deux ont acquiescés de la tête sans dire mot.


Karim : je pense qu’on va s’en aller.

Moi : j’aimerais te parler avant.

Awa : je vais te devancer. Je suis dans la voiture.


Après qu’elle soit sortie, j’ai demandé à Ibrahim de s’approcher de nous.


Moi (m’adressant à Karim) : tu sais que tu es comme un grand frère pour moi n’est ce pas ?

Karim : Fatima moi aussi je te considère comme ma petite sœur mais ce qui ce passe entre ton mari et moi, je ne veux pas que tu t’en mêle.

Moi : et pourquoi pas ? N’êtes-vous pas deux personnes qui me sont chers ? N’est il pas de mon devoir de vous réconcilier ? Savez vous que rompre les liens est un grand péché ? Pourquoi ne cherchez vous pas à vous réconcilier ? Ibrahim est là et il peut démentir mes propos. Lorsqu’il m’a parlé de votre altercation, je lui en ai énormément voulu. Les conseils que j’ai donnés à Awa sont valables pour tous. Dis-moi ce que tu gagnes à ressentir cette colère.

Ibrahim : je te jure que je suis vraiment désolé pour mes paroles. Je regrette énormément. Karim, tu sais que tu es mon frère de lait. On est peut être pas issu de la même mère, mais je te considère comme tel. J’ai fauté sur toute la ligne. Mais je t’en supplie, pardonne moi.

Karim : tu m’as énormément déçu Ibrahim. Je ne m’attendais pas à ça venant de toi. Tes paroles continuent toujours de me hanter. Je suis même arriver à me demander, où ai-je fauté ? 

Ibrahim : la seule erreur que tu as commis c’est de me montrer l’importance que j’ai dans ta vie. Je te jure que je regrette ce que j’ai dis.

Karim : si je te disais là maintenant que je t’ai pardonné j’aurais mentis. J’ai besoin du temps. Maintenant je vais m’en aller.

Boubah : nous te demandons tous de lui pardonner. Tu as toujours été notre exemple car tu es énormément doté de sagesse. Pardonne-lui son indélicatesse et son sale comportement. Il regrette vraiment.

Karim : ok !


La douleur que je voyais dans ses yeux m’a énormément fait mal.


Moi : que Dieu allège nos souffrances et qu’il nous donne la force de pardonner comme on aimerait être pardonné.

Tous : Amine !


Après qu’il soit partis, l’ambiance n’était plus la même. On était tous dans un mutisme. C’est comme si chacun d’entre nous était entrain de penser à sa vie.


Je ne suis pas une personne parfaite, loin de là ! Mais je suis simplement une croyante qui sait que ça ne sert à rien d’en vouloir à son prochain. Dieu est et restera toujours le meilleur juge entre nous.



*****


Deux mois et demis plus tard.


Je suis actuellement dans le hall de l’hôpital à attendre Mounas qui est dans la sale d’accouchement depuis plus de cinq heures de temps.


J’ai récité toutes les invocations que je connaissais mais malgré ça j’ai énormément peur pour elle. Les sages femmes nous disent que l’enfant n’est pas encore bien descendu mais de là où je suis, j’entends ses cris de douleur.


Que Dieu lui facilite parce qu’elle souffre énormément. Ça me fait flipper de me dire que dans quelques semaines ce sera aussi mon tour. J’ai trop peur.


Ibrahim : rentre te reposer à la maison. Nous allons te tenir au courant. N’oublie pas que le médecin a dit que tu dois te reposer.

Moi : hors de question de m’en aller au lieu qu’elle est dans cet état.

Boubah : ton mari a raison. Il faut que tu rentres.

Moi : je refuse ! Il faut une femme ici.

Tantine : je me chargerais d’elle. Rentre te reposer stp.


Mais qu’ont-ils tous à me demander de rentrer au lieu que ma sœur souffre ?


Moi : maman, je dois l’aider.

Tantine : tu ne peux l’aider qu’en faisant des invocations pour elle. Tu es pratiquement à terme et tu as besoin de repos surtout que tu as la santé fragile.


C’est avec la mère de Mounas que je suis entrain de discuter actuellement.


Moi : ok maman. Mais tenez-moi au courant svp.

Tantine : ne t’inquiète pas.


J’espère vraiment que Dieu la libèrera. La pauvre, elle a déjà assez souffert comme ça.


Ibrahim m’a accompagné jusqu’au niveau du chauffeur.


Ibrahim (me baisant le front) : écris moi une fois à la maison tu as compris ? 

Moi : ok ! Je t’aime.

Ibrahim : moi aussi.


Je ne savais pas que l’accouchement pouvait être si douloureux que ça. Le stress que je ressens actuellement n’a vraiment pas de nom.



Mounas



Je n’ai jamais ressentis une telle douleur. J’ai tellement mal que j’ai l’impression que mes os sont entrain d’être broyés actuellement.


J’en ai marre de leurs touchers vaginaux. J’ai même insulté une sage femme parce qu’elle m’énervait. J’espère qu’elle me pardonnera. 


J’ai l’impression d’être dans un état second. Quand on dit qu’on ne peut jamais égaler une mère, c’est la vérité. Cette douleur qui me mitraille ne peut être décrite par des mots. Dieu que je souffre !


J’étais allongée sur mon côté gauche, lorsque la sage femme en question est revenu.


Sage femme : on va vérifier à combien de doigt vous êtes.

Moi (gémissant de douleur) : faites moi une césarienne. Je n’arrive plus à supporter cette douleur. Ça me fait trop mal.

Sage femme : vous n’en avez pas besoin.


J’ai encore laissé échapper un cri lorsqu’elle a insérée ses doigts.


Sage femme : ah ! Bientôt le bébé sera là. Vous êtes déjà à 7 doigts.


Elle se fou de moi ou quoi ?


Moi : et s’il ne vient pas ?

Sage femme : dites ya Latif et inch Allah il vous aidera.

Moi : ok !


Je suis encore resté ainsi pendant près de trois heures de temps avant qu’elle ne me demande de m’allonger sur la table d’accouchement.


Sage femme : lorsque je vous demanderai de pousser, faites le de toute vos forces.


L’accouchement à durer un bon bout de temps avant que je ne donne naissance à une fille. Dès que je l’ai vu, mes yeux se sont embués de larme. C’est comme si toute la douleur que j’ai ressentis avait disparu.


Moi (pleurant) : mon bébé.

Sage femme : elle est simplement magnifique.


On l’a posé sur ma poitrine pendant un court instant avant de l’enlever et de couper le cordon ombilical qui me liait à elle.


Vraiment Dieu est grand et je le remercie du fond du cœur de m’avoir permis d’avoir ce bébé.


Moi : allez dire à mes parents que j’ai accouché. Dites au papa que sa fille est née.


La joie que je ressens n’a pas de nom.


Sage femme (rigolant) : ne vous inquiétez pas on le fera. Il faut d’abord qu’on termine de s’occuper de vous.

Moi (impatiente) : il doit forcément être inquiet. Dites lui que j’ai accouché, je vous en supplie.


Elle n’avait d’autres choix que de sortir pour annoncer la nouvelle. Lorsque j’ai entendu maman criée de joie, des larmes ont commencés à perler sur mes joues.


******


Ça fait déjà  trois jours que je suis sortie de l’hôpital. Maman est venue vivre avec moi et elle m’aide à m’occuper de l’enfant.


Boubah à démissionner de là où il travaillait. Enfin, il n’est pas le seul vu qu’ils travaillaient tous dans l’entreprise de tonton Abdel si je dois l’appeler comme ça.


Donc il passe le quasi clair de son temps ici. Le voir si épanouie quand il tient le bébé dans ses bras me comble de joie.


Elle a tout pris de son père. Il se ressemble comme deux gouttes d’eaux. Il m’a envoyé un message tout à l’heure pour me dire qu’il est en route avec ses parents.


J’appréhende un peu la rencontre avec ma belle mère vu qu’elle ne  me portait pas dans son cœur. Les choses auraient elles changés ?


Maman : à quoi penses-tu ?

Moi : à sa mère. Elle ne m’a jamais aimée et ne l’a jamais caché non plus.

Maman : si elle doutait de la paternité de son fils, elle n’osera pas te regarder dans les yeux parce que le bébé à tout prit de son père.

Moi : j’ai peur que si on ne s’entend pas, ça me cause des problèmes avec Boubah.

Maman : et pourquoi ça ? On ne peut pas forcer une personne à nous aimer. Si elle n’est pas assez maligne pour se rendre compte d’elle-même que tu es une bonne personne, c’est qu’elle a des problèmes dans sa tête. En tout cas je te protégerais toujours ne t’inquiète pas.

Moi : et papa ? 

Maman : il a apprit que tu as accouchés.

Moi : il m’en veut toujours ?

Maman : ça lui passera je te l’ai déjà dis.


Ça me fait vraiment mal qu’il ne puisse pas me pardonner. J’aurais tant aimé le voir porter mon enfant dans ses bras.


Moi : je l’espère.


Nous avons été interrompus par la sonnerie de la maison. Mon cœur a fait un boom dans ma poitrine.


Maman : c’est eux ! Je vais ouvrir.


Comme j’étais entrain de donner le sein au bébé, j’ai profité pour la coucher avant de troquer l’habit que j’avais pour quelque chose de plus présentable.


J’entends au salon la voix de ma belle mère qui parle avec maman. Hum ! Je ne sais pas quoi penser de la suite.


Boubah : je peux ?

Moi : oui rentre lui dis je en rehaussant la fermeture de ma robe.

Boubah : comment va la plus belle ?

Moi (souriant) : depuis que tu es là, je peux dire que ça va.

Boubah : et ma princesse, elle va bien ?

Moi : ça va. Juste qu’elle pleure trop la nuit.

Boubah : t’inquiète pas, dans peu de temps on sera marié et je t’aiderais à t’occuper d’elle.

Moi : j’ai trop hâte. Au fait, et ta mère ? Je ne pensais pas qu’elle serait venue ici.

Boubah : elle sait avec qui elle fait ses choses. Papa n’a pas eu à lever la voix sur elle pour qu’elle vienne.

Moi : j’espère qu’elle finira par m’accepter.

Boubah : si je l’ai fait, c’est qu’elle le fera aussi.


Il a porté le bébé dans ses bras et je l’ai suivis jusqu’au salon.


La première personne que j’ai saluée était mon beau père.


Beau papa : je te donnerais tous les trésors du monde pour m’avoir gratifié d’une femme.

Moi (rigolant) : c’était un plaisir papa.

Beau père : sinon tu vas bien ? Tu ne souffres pas ?

Moi : je rends grâce à Dieu.

Beau papa : al Hamdoulilah ! Que Dieu lui donne une longue vie.

Moi : Amine


Le moment que je redoutais était sur le point de se produire.


Moi : bonjour maman.


Elle tenait le bébé dans ses bras. Lorsqu’elle a levé les yeux pour me regarder, j’ai distingué un petit changement dans son regard.


Belle maman : mounas comment tu vas ?

Moi : je vais bien Dieu merci j’espère que vous aussi.

Belle maman : comment ne pas aller bien avec cette princesse là ? Elle ressemble comme deux gouttes d’eau à son père. On dirait lui quand il était né.

Boubah : donc elle sera une très belle fille.

Belle maman : je suis ravie de l’avoir dans mes bras. Que Dieu vous comble.

En chœur : Amine !

Maman : mais on aurait préférée avoir un mari.

Beau papa : ce n’est pas grave. Nous allons vous embaucher comme nounou.

Boubah : vous devez être contente. Vous n’allez plus chômés.


Je suis allée à la cuisine pour nous prendre des rafraichissements. Je dois avouer que je suis assez soulagée. On dirait qu’elle ne m’en veut plus trop. J’espère seulement que par la suite on s’entendra bien et qu’elle apprendra à me connaitre réellement.


******



J’étais entrain de les servir à boire lorsque la sonnerie de la maison a retentit. Quand Boubah a ouvert, j’ai vraiment crû que j’allais m’écrouler sous l’effet de la surprise.


Mon papa était ici. Mon père était chez moi.


Papa : salame aleykoum !


Ils ont tous répondus sauf moi. J’étais toujours sous le choc pour pouvoir parler. Je n’arrivais vraiment pas à en croire mes yeux.


Maman : prend place.


Je me suis directement souvenue de la nuit durant laquelle on m’avait chassé de la maison. Nous étions tous présent sauf ma belle mère. Seulement là, au lieu qu’on soit triste, nous sommes heureux.


Maman : Mounas, tu ne salue pas ton père ?


Je suis vraiment honteuse. Tellement honteuse qu’en lui tendant la main, j’ai baissé mon regard.


Papa : comment vas-tu ?

Moi (voix faible) : je vais bien.

Beau papa : ça fait vraiment plaisir de te voir.

Papa : merci.


Papa n’est pas très bavard. Il se contente toujours de dire le strict minimum.


Beau papa : tu as vu qu’on a eu une femme ?

Papa (souriant) : oui et elle est très belle. En tout cas c’est moi le titulaire.

Beau papa : ah non ! D’ailleurs elle m’a déjà choisit.


Je les regardais parler en me demandant si c’était réellement mon père qui était assis dans le salon.


Ma belle mère et maman discutaient entre elles, idem pour les hommes. Boubah quand à lui jouait au papa gaga devant son bébé.


A croire que j’étais la seule qui n’arrivait pas à profiter de ce moment. Comme s’il avait compris mon trouble, il m’a appelé.


Papa : viens t’asseoir à côté de moi maimounatou.


C’est le seul qui m’appelle comme ça. Comme ça m’avait manquée de l’entendre prononcer mon prénom.


Lorsque j’ai pris place à côté de lui, il a posé sa main sur la mienne.


Papa : ne baisse pas les yeux devant moi. Il ne faut pas t’en vouloir. J’ai agis sous l’effet de la colère. je t’ai déjà  pardonné d’un cœur pur.


Je n’ai pas pu empêcher mes larmes de couler.


Moi : excuse-moi de t’avoir honni.

Papa : sèche tes larmes. Je ne supporte pas de te voir comme ça. Je suis sûr que tu as apprit de tes erreurs.

Moi : plus jamais je ne te ferais honte. Je te jure.

Papa (me caressant la tête) : j’ai confiance en toi. D’ailleurs je sais que tu as une belle famille qui t’aime déjà et rien que pour ça, je suis apaisé.


Après m’être calmé, je me suis sentie nettement plus à l’aise. A vrai dire je crois que la seule tâche sur le tableau c’était la honte que j’éprouvais vis-à-vis de lui. Mais maintenant que je sais qu’il m’a pardonné, je suis nettement plus sereine et je remercie Dieu pour ça.



Karim



Je suis content du changement de Awa. Elle est plus calme et passe le quasi clair de son temps dans sa chambre à prier ou lire le coran.


Elle éprouve toujours de la gêne vis-à-vis de moi et je la comprends seulement je lui ai déjà pardonné ses erreurs.


Dieu l’a simplement éprouvé pour faire d’elle une meilleure personne. Ne dit on pas que les plus grands vertueux sont ceux qui ont commis le plus d’erreur dans leurs passés ?


Elle en est la preuve vivante. J’ai envie qu’elle enterre son passé et qu’elle puisse avancer dans le dîne.


Je ne sais pas si vous vous souvenez de la fille que maman voulait que j’épouse. Hier nous sommes allés demander sa main et on nous l’a accordé.


Elle est vraiment belle et très sympa. Je me plais vraiment à la contempler. Je ne sais pas comment l’expliquer mais dès que je l’ai vu j’ai su que c’était elle.


Raison pour laquelle je n’ai pas tardé à demander sa main. Le mariage est une leçon de vie et je sais que tant que je mettrais Dieu en avant de toute chose, il m’aidera à m’en sortir.


Concernant Ibrahim, je lui ai pardonné seulement les choses ne sont plus trop comme avant. Certes on se parle, mais ça se voit qu’il  y a encore un hic.


Je reviens actuellement du baptême de Boubah. Ils ont appelés leurs filles Fatima. Nous tous dans l’assemblée on ne s’y attendait pas. J’étais énormément content que cet enfant porte son nom. Si elle devient comme elle, elle n’aura rien à craindre dans sa vie.


Niveau boulot, j’ai pu me trouver un poste dans une  firme de la place. Je peux dire que tout ce passe bien dans ma vie et comme toujours, je rends grâce à Dieu.


Veuillez désormais m’appeler Monsieur Karim le futur marié parce que je promets de toujours rendre heureuse Zeynab.



Ibrahim



Nous sommes toujours étonnés. Jamais je n’aurais crû qu’ils allaient donner le nom à Fatima. C’est vraiment un grand honneur dont ils nous ont gratifiés.


Actuellement nous sommes sur le chemin du retour et elle ne cesse de sourire bêtement.


Moi (taquinant) : à force de sourire, une mouche va rentrer dans ta bouche.

Fatima : je suis trop contente Ibrahim.

Moi : et tu le mérites. Tu mérites bien plus que ça.


Depuis l’épisode avec Awa, mon estime pour elle a été multipliée à l’infini. Je n’ai même pas de mot pour la qualifier.


C’est une perle, une perle parmi les perles. Un diamant, un trésor. C’est un joyau. Un être qu’on aimerait toujours garder à nos côtés.


Je l’aime. Je crois que je suis fou d’amour pour elle. Oui, je sais que je l’ai déjà dit, mais je ne peux pas ne pas le répéter. Je suis fou amoureux de ma femme. Je l’aime comme jamais.


J’ai hâte de prendre notre bébé dans mes bras. Hâte de construire mon futur avec elle. Hâte de contempler chaque jour son visage radieux.


Hâte de la posséder encore et encore parce que je ne me lasse jamais d’elle. C’est une vraie cochonne, chose que j’adore. Elle est tout simplement exquis.



Anta ou plutôt maman vit déjà avec nous. J’avais écouté les conseils de ma belle mère et je me suis réconcilier avec elle.


Même si ce n’est pas trop ça et que j’ai toujours du mal à m’y faire, je crois que je m’habituerai avec le temps.


Nous avons déménagés pour une plus grande maison.  J’ai ouvert ma propre entreprise et je dois dire que pour le moment tout ce passe bien.


Vous allez sûrement être étonné ou pas, mais Fatima a retiré sa plainte concernant Abdel.


Cela a créé un très gros problème entre nous parce que je ne la comprenais pas. J’ai tout fait pour lui faire entendre raison mais elle m’a dit que même si je la haïssais, elle n’allait jamais le laisser croupir en prison.


Je me rappelle que j’avais fait un mois sans lui parler. Le pire dans tout ça c’est qu’elle s’en foutait de moi. Elle m’a dit que le jour que j’allais mûrir, de revenir vers elle.


Son détachement m’énervait au plus haut point. C’est Anta qui m’a aidé à reprendre mes esprits. Si je l’appelle comme ça c’est parce que j’ai toujours du mal à l’appeler maman.


Dans tous les cas, elle m’a encore prouvé que contrairement à moi, elle est vraiment une bonne personne.


Je ne sais pas où se trouve cet homme ni ce qu’il devient. Tout ce que je sais c’est que le jour qu’il osera s’approcher de nous, je le tuerai de mes propres mains.


Quoi ? Vous pensez que je vais jouer à la gnognote ? Je refuse. Je vais m’assagir quand je serais vieux.



******


Avant de me rendre au boulot, j’ai écris ce bout de papier que j’ai laissé sur le chevet du lit. Plusieurs mots remplis de sens à ma dulcinée.  Je veux qu’elle se réveille toujours avec le sourire aux lèvres car mon cœur ne bat que pour elle.


« À tes côtés j’ai trouvé l’amour. A tes côtés j’ai trouvé mon équilibre. Tu es ma force lorsque tout va mal. Tu es ma lumière lorsque je suis dans le noir. Aucun mot ne pourra définir exactement l’amour que je ressens pour toi. Tu es une partie de moi. Quand tu vas mal, je vais mal. Quand tu es heureuse, je le suis. Tu m’aide chaque jour à devenir quelqu’un de meilleur. Même lorsque je dérape, tu me ramène sur le droit chemin. Tu ressors en moi mon beau côté et inch Allah notre amour sera jusqu’au paradis. » 


Tendrement signé par un homme amoureux.



FIN



Ps : je mettrais un épilogue à la prochaine publication et un mot de fin. J’aimerais que chacun d’entre vous me dise ce qu’il a retenu de cette histoire. J’aimerais que vous sachiez par-dessus tout que lorsque j’écris, c’est pour vous conseiller et faire ressortir le meilleur en vous. Chacun d’entre nous vit des moments difficiles. Y en a qui subissent des injustices. J’aimerais m’adresser à tous ceux qui sont dans le noir actuellement. La vie est une succession d’épreuve. Même si votre situation vous parait injuste, ne vous repliez pas sur vous. S’il le faut pleurer, mais faites le sur vos tapis de prières. Levez les mains au ciel et demander à celui qui embrasse tout par sa science de vous sortir de l’abime. Oui, je sais qu’il y a des moments pendant lesquelles ont aimerait envoyer tout bouler. Il faut vous ressaisir. Croyez moi, les cris d’une personne qui subit une injustice résonne fort au près de Dieu. Il y a d’ailleurs un hadith là-dessus qui dit « la larme de celui qui subit une injustice peut paraitre comme une simple goutte d’eau, mais au près d’Allah, elle est  la foudre qui frappe en plein milieu de la nuit ».


Soyez patient lorsque ça va mal. Je vous jure que si vous avez confiance en Dieu il ne vous laissera jamais tomber. Priez ! Priez ! Et encore priez ! Je ne cesserai jamais de vous répéter que c’est la clé du succès ici bas et dans l’au-delà ! Je vous aime très fort et n’hésitez pas à m’écrire si vous voulez parlez. Nous sommes une famille et je me ferais une joie de vous aidez ! Votre chroniqueuse, Rilou…………


Secrets de famille