****Chapitre 7 : Tentative échouée****

                             ****Tanti****

Je profitai de l'absence de Patrick pour sortir la voiture et filer en douce. S'il était là, il allait me harceler avec ses questions  bidons. Genre où tu vas? Pour faire quoi? Des fois il m'énerve celui la. En tout cas, ce n’est pas lui oh. C'est Eric. S'il avait chassé sa femme, je ne serai pas encore ici pour supporter ne serait ce qu'une petite minute Patrick. Des fois je me demande si vraiment il le fera car cela fait un bon moment qu'il ne cesse de me le promettre. Je dois me dépêcher pour aller le retrouver avant que Patrick et les enfants ne rentrent. Il est dans un restaurant pas très loin de chez moi en train de prendre un café. Je garai la voiture sur le parking et je le rejoignis.

Eric : Dis-donc tu as pris beaucoup de temps pour venir.

Moi : Oui, je faisais quelque chose. Donc je ne pouvais pas venir à cette heure là.

Eric : Okay ce n'est pas grave. Prends place s'il te plait.

Moi : Mais qu'est ce que tu as aujourd'hui ? Tu ne me tires même pas la chaise pour que je m’asseye? Où est passé ta galanterie ?

Eric : Je n'ai pas assez de temps, s'il te plaît assois toi. 

Moi : D'accord. Comme tu veux. (Je tire une chaise et je m'assois.)

Eric : Bon dis-moi, de quoi voudrais-tu me parler?

Moi : Hum, tu sais que la domestique qui a entre temps travaillé chez moi, c'est elle ML entreprises? 

Eric : C'est quoi ML?

Moi : Toi aussi Eric. On dirait que tu n'es pas dans cette ville. Les supermarchés ML. C'est elle la PDG.

Eric : Haha, PDG? Tu te fous de moi ou quoi? Comment cette pauvre fille peut être proprio de tout ça dans un si bref délai?

Moi : c'est ce que je me demande chaque jour. Comme elle a pu s'enrichir ? 

Eric : Dis, en quoi cela me concerne? Ne me dit pas que tu m'as fait venir pour me raconter la vie de ton ancienne domestique.

Moi : Non ce n'est pas ça. Le pire c'est que Patrick aussi est au courant et il veut lui parler pour qu'elle lui explique la raison brusque de son départ de la maison. Si elle lui racontait pour moi et toi, je crois que nous sommes foutus.

Eric : Comment çà nous sommes foutus? Dis plutôt que tu es foutue. C'est toi qui seras dans de sales draps si ton mari parvient à le savoir. Tu m'avais pourtant promis que tu avais la situation sous contrôle. Mais je me rends compte que tu ne contrôle rien. Tu es plus bête que je le pensais.

Moi : Comment peux tu me parler comme ça Eric? C’est moi que tu traites de bête? Tu agis comme un irresponsable. Je te signale que les trois enfants là je ne les ai pas fait toute seule. Tu m'as promis que tu quitterais ta sorcière blanche pour moi et mes fils mais depuis là. Tu n’as pas levé le pouce. Depuis tout ce temps, c’est juste des promesses en l’air. Tu ne t’es même jamais occupée des enfants, ni même chercher à les voir. Tout ce qui t’intéresse, c’est de m’écarter les jambes.  Tu penses que Patrick mérite tout ce qu’on lui  fait ? Je me suis sacrifiée pour toi. J’ai même prévue de le quitter et c’est comme ça tu me parles ?

Eric : Arrête d'être pathétique. Les trois enfants tu ne les a pas fait seule.  Et puis après? Tu ne le savais pas avant de m'écarter tes jambes? Quelle est cette femme mariée qui trompe son mari jusqu'à lui faire des enfants dans son dos? Et tu veux que moi je te prenne comme épouse pour que tu te tapes d'autres mecs lorsque je serai absent? Non tu es très bête Tanti. Je suis juste venu ici pour te dire que je pars en Europe avec ma femme. J'ai été affecté dans une nouvelle filiale de ma banque nouvellement construit a Paris. On part dans deux semaines. Tu as été bête d'imaginer que je quitterai ma femme pour toi. Jamais je ne ferai cela.  Arrange-toi pour régler les choses avec ton mari. Ne cherche plus à me voir ni me contacter. Je ne suis pas le père de tes enfants. Ce n’était qu’une partie de plaisir. On s’est juste entraidé toi et moi.

Moi : (les larmes commencent à couler sur mes joues) Ah bon Eric. C'est ce que tu me dis maintenant ?  Lorsque tu me sautais, ce n’est pas ce que tu me disais pourtant. Maintenant ta femme n’est plus cette vieille qui ne sait rien faire au lit. Tu t’es servi de moi et tu as joué avec mes sentiments depuis tout ce temps là. Quelle genre d'homme es tu? Celui qui n’assume pas ses responsabilités? Eric tu m'as blessé du plus profond de mon âme. Donc pour toi j'étais une parmi d'autre comme les autres. Et nos enfants? Que deviendront-ils?

Eric : Nos enfants ? Tsrou. Qu'est ce qui prouve que ce sont les miens ? Madame va chercher le père de tes enfants ailleurs. Et arrête de m'encombrer le cerveau. Je suis un homme marié et ce qui s'est passé entre nous était une erreur. J'ai honte de moi et je tiens à ma femme. Je ne laisserai pas ces parties de jambes à l'air entre toi et moi détruire ce que j'ai construit plusieurs années avec ma femme. Tu devrais en faire pareil. Au revoir Tanti.

Moi : Je ne permettrai pas que tu me laisses pour cette poufiasse de femme blanche !

Eric : Arrête de traiter ma femme de poufiasse sinon tu risques de fort le regretter. Entre toi et elle, qui est la poufiasse ? Toi qui étant marié couche avec n’importe qui sous prétexte que ton mari ne te satisfait pas ! Trouves quelqu’un d’autre pour assouvir ta libido illimitée. Espèce de pétasse.

Il se leva et partit. Je suis là assise sur la chaise le regardant partir les larmes aux yeux. Je suis blessée au plus profond de mon âme.

Moi : Eric, reviens, où tu vas ? Reviens s'il te plaît…(en pleurs)

                   ****Moi****

Comment puis-je être assez stupide et bête de croire qu'il allait laisser sa femme pour moi? Je l'ai laissé profiter jusqu'à mettre trois gosses en moi. Les hommes sont vraiment méchants. Qu'ai je fais de mal si je suis tombée follement amoureuse de lui? Et mon mari? Que vais-je lui dire? Que je l'ai trompé avec un autre et que ses trois enfants ne sont pas de lui? Humm. J'oubliai même que je suis dans un restaurant. Je pensai à haute voix que toute l'attention s'attira sur moi. Tous les regards se tournèrent vers moi. C'est à ce moment que je me rendis compte qu'ils écoutaient tout ce que je disais. La honte m'envahit. Le serveur s'approcha de moi et me fila un bout de papier. C'était la facture. Regardez! Il n'a même pas réglé la note. Un irresponsable comme ça! Je mis la main dans mon porte feuille et je Luis tendis un billet neuf de dix mille francs et lui demandai de garder la monnaie. La lourdeur envahit mes pieds. J'avais de la peine à marcher. Je suis complètement désemparée. Je me rendis compte que j'ai merdé et ça commence à tomber sur ma tête. Tous ces gonflements pour Eric juste pour rien. A cause de lui j'ai mis Mélanie à la porte et voilà ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Je ne mérite pas Patrick, vu tout ce que je lui ai fait mais je crois qu'il est le seul espoir qui me reste. Je ferai en sorte qu'il ne soit jamais au courant de ce que j'ai fait sinon s'il aussi me tournait le dos, je me retrouverai à la rue.

                  ****Johny****

Il est dix neuf heures. J'appelle Linda mais elle n'apparait pas. Qu'est ce qui se passe. J'essaie une fois encore mais pas de réponse. Qu'est ce qu'elle a?  Lui est il arrivée quelque chose? Je pris la bague pour la mettre au doigt et soudain je la trouve dans mes bras avec un sourire un peu plus amoureux que d'habitude. 

Linda : Quoi, tu as peur que je ne vienne pas ?

Moi : Bien sûr que oui. Tu m'as fichu une de ces trouilles. Je commençais à me poser des questions.

Linda : Haha chérie. J'ai voulu juste te faire une surprise voir comment tu réagirais. 

Moi : Hum, mais ne me fais plus ce genre de surprises chérie. Comme tu m'as manqué.

Linda : Ah ouais je t'ai manqué?

Moi : Si.

Linda : Tu sais ce que je veux ce soir?

Moi : Non. Dis-moi.

Linda : Qu'on fasse une balade ensemble.

Moi : (l'air surpris) une balade? 

Linda : Tu es étonnée?

Moi : oui, je croyais que tu détestais ça. 

Linda : mais j'ai changé d'avis. Juste pour te faire plaisir. Je sais combien de fois tu aimerais te balader et faire des courses avec toi. Alors j'ai jugé bon que ça te  plaise.

Moi : D'accord. Tu as raison. Ça le plaît bien. Il est minuit. Les gens du village me trouveront bizarre.

Linda : Ne t'inquiète pas. Personne ne s'aura rien. En plus ils ne me verront pas. Ils te verront seulement toi. 

Moi : C'est une bonne idée. Laisse-moi m'habiller et on s'en va.

J’enfilai un t-shirt et  des sandalettes. Voilà comment  commença notre balade. Tout le monde était endormi et les routes furent désertes. Linda m'amena au bord de la rivière où je l'ai péché. On s’assit côte à côte en jetant des cailloux dans l'eau.

Linda : Tu sais chérie, si je te demandais un jour de m'épouser et de partir avec moi, tu le ferais sans aucune objection?

Moi : (sans réfléchir, je lui répondis) Ce serait la meilleure chose au monde qui m’arriverait. Je t'aime Linda. Et je veux vivre à tes côtés pour toujours.

Linda : merci pour ta réponse. J'aime bien. Mais sais tu que je suis très jalouse? 

Moi : Hum toute femme est jalouse ma chérie et c'est normale que tu le sois. Mais ne t'inquiète pas. Je n’ai pas cette intention de te tromper.

Linda : Ça je le sais mais si ta famille te mets la pression pour que tu te maries? Comment tu t'y prendras avec elle?

Moi : Je te promets fidélité Linda. Je ne toucherai aucune femme que toi. Je te donne ma parole. Je ne me marierai pas. Même si je le faisais, ce sera juste pour la forme.

Linda : Que dis tu par pour la forme ?

Moi : Genre j'épouse la fille jusque pour que les gens dissipent leurs soupçons. Mais en réalité elle ne sera pas ma femme.

Linda : Tu parles d'un mariage arrangé?

Moi : En quelque sorte.

Linda : Okay. Mais je te préviens, si tu la touches tu es un homme mort. Tu m'appartiens corps et âme.

Moi : Ne t'en fais pas Bb. C'est juste pour que ma famille nous laisse toi et moi vivre notre amour.

Linda : J'ai un truc à te dire 

Moi : Quoi chérie? 

Linda : Je suis enceinte. Tu vas être papa.

Moi : (J'oubliai même qu'il était minuit dépassé, sautant de joie. Je la pris dans mes bras et l'embrassai avec passion. Le seul problème est que personne ne verra cet enfant à part elle et moi. Mais je m'en fichais.) 

                 ****Koffi****

Le féticheur m'a dit minuit mais je ne me suis pas vite réveillé. Faut que je fasse vite avant qu'il ne sonne une heure du matin. Je pris la poudre, sortis de la maison sans que ma femme ne sache et je marchai à reculons jusqu'au château de Johny. Ce garçon va me sentir aujourd'hui. Si seulement il ne meurt pas demain, je ne suis pas Koffi. J'escaladai le mur par derrière sans que les vigiles ne me voient et je me dirigai tout doucement vers la porte du salon. Dieu merci c'était ouvert. Quoi? Ils sont encore éveillés à cette heure? Pourquoi le salon n'est pas fermé? Mais bon je m'en fous moi je répands la poudre et je m'en vais. Je sortis le sachet plastique noir et je commençai à répandre la poudre. Sans le savoir, je Vidai le sachet. J'entendis des pas qui viennent de dehors alors je me cachai sous la table centrale. Qu'est ce que je vois? Johny et une superbe demoiselle qui s'amourachent tout en se dirigeant vers les escaliers. D'où venaient-ils à cette heure? Et qui est cette femme? Je ne l'ai jamais vu par ici. Je me faufilai vite sous la table pour ne pas qu'ils me voient. Mais la fille s'arrêta un moment et dit à Johny.

Linda : Arrête chérie. Je sens le danger par ici. La présence d'une personne.

Moi : Une personne Linda? Tout le monde est au lit. Personne n'est la.

Linda : Crois-moi chérie. Il y a quelqu'un dans ton salon. Allume la lumière. 

Il alluma la lumière. Je ne vois plus la fille mais j'entends sa voix parler à Johny. La voix lui demanda de souffler par terre et lorsqu'il le fit, un vent fort souffla et toute la poudre se retrouva dans mes yeux et oreilles. Puis elle lui demanda d'éteindre à nouveau la lumière. Je commençai de nouveau  la voir. Mais qui est-elle? Ils partirent ensuite par les escaliers. Après leur départ, je m'empressai pour partir. Je marchai à reculons comme me l'avait demandé lé féticheur. Le matin, je remarquai que je ne voyais plus rien. La poudre entrée dans mes oreilles et yeux m'a rendu aveugle.

#A SUIVRE...

#LES CHRONIQUES DE VERDO LOMPIOL

#blogdeverdo.wordpress.com

#Koffi Olivier HONSOU

#Tout droits reservés