La bague magique (chapitre 6)

Ecrit par Verdo

            ****Chapitre 6 : le dilemme****

                      ****Chef Goka****

Ce samedi matin, tout parait au calme. Pas trop d'affaires, ni de disputes à régler. Le prête Komla nous a invité moi et mes notables pour sa petite fête de départ du village. Il y était venu depuis mes dix huit ans. J'étais au collège en ce moment et comme vous le savez, un jeune de dix sept ans dans un village comme la nôtre ! On était incontrôlable et perturbateur. On se prenait pour les rois du monde moi et ma clique. Mon père, paix à son âme se lamentait à chaque fois qu'on m'amenait de force devant lui juste parce que j'ai encore fait des dégâts. Le prête Komla était le seul que j’écoutais, car je portais beaucoup d'admiration à son égard. Il m'a vu grandir et était comme pour moi un deuxième père vu que le mien passait souvent son temps à boire et se soûler avec ses notables. Depuis que je l'ai connu, j'étais devenu quelqu'un de nouveau. C'était comme si je venais de renaître. Ses paroles profondes ont apportées des changements dans ma vie et pour ne pas exagérer, m’ont amené ici où je suis actuellement. Je lui dois du respect et reconnaissance c'est pour cela que je n'ai pas hésité à lui dire oui lorsque j'ai reçu son invitation. Mes notables étaient déjà prêts et n'attendent que moi. Je pris vite ma douche, enfilai mon plus beau basin et sortis les rejoindre sous la paillote. Tous me regardèrent d'un air étrange comme s'ils ne m'avaient jamais vu habillé comme ça. Je leur fis un léger sourire et je pris place dans mon fauteuil royal. On avait encore du temps devant nous. Il était 8 h mais la fête commençait à neuf heures trente. Le trajet coûtera environ trente minutes. La mère de Johny m'attendait. Elle voulait me voir. J'espère que c'est de la part de son fils car cela fait deux semaines que je n'ai plus reçu un centime de sa part. Mon cœur sauta de joie juste en la voyant arriver. Je demandai à ce qu'elle m'attende dans la salle de réunion car je ne vais en aucun cas partager le fric que son fils m'a envoyé avec mes putains de notables. Je me pressai pour aller la rejoindre.

Moi : (avec un sourire amical) Bonjour Anna comment  tu vas ? Ça fait un bail. Toi et ton fils vous vous faisez rare ces derniers temps. J'espère que ce sont de bonnes nouvelles que tu m'apportes.

Elle : Bonjour mon grand chef. Je vais bien. Mon fils est un peu occupé ces temps ci raison pour laquelle il n'est pas passé vous dire bonjour. Mais bon il fera de son possible pour te rendre visite très prochainement.

Moi : Ah je vois. Les hommes d'affaires comme lui n'ont pas tellement de temps pour nous les vieux. Il doit bien bosser pour nous entretenir hahaha

Elle : (Sourire)

Moi : Mais dis-moi Anne. Quelle est la raison de ta visite? Comme toi même tu vois, nous sommes en train d'aller rejoindre le prêtre Komla pour sa petite fête d'adieu.  Mais j'ai quand même jugé bon de te recevoir avant de partir. 

Elle : Okay grand chef. Je n'irai pas par mille chemins. J'aimerais que tu m'aides pour convaincre mon fils de se marier. Toi et moi étions des amis d'enfance et je crois que tu pourrais me filer un coup de main. Figures toi qu'il ne veut pas se marier. J'ai tout essayé pour le convaincre en complicité de ses sœurs mais aucun résultat. Alors tu es la dernière personne à qui je peux me fier.

Moi : (SNIF) Quoi? Pourquoi ne pas se marier ? Avec tout l'argent et biens qu'il possède ? Qui veut-t il qu'il s'en charge après sa mort?  Veut-il faire disparaitre le nom de son père ? Il doit se marier pour permettre à son nom de famille de vivre.

Elle : Exactement ce que je lui ai dit mais il se fiche complètement.

Moi : A t-il des raisons personnelles pour qu'il réagisse ainsi? Ou bien a t il une fois été blessé ou rejeté par une femme?

Elle : Non je ne crois pas.

Moi : Okay, il n'y a pas de problèmes. Je vais essayer de parler avec lui voir si je peux le convaincre.

Elle : Okay chef. Merci de m'avoir accordé ton temps. Même si ce n'est que trente minutes. Tenez ces cinq millions. Pour votre déjeuner.

Moi : (mes yeux scintillent dès que je vois l'argent. J'ouvre la fermeture de mon boubou et je le mets dans ma poche l'air content). Tout ça pour moi! Que Dieu te bénisse mon amie. Je ferai de mon mieux pour le convaincre. Merci de m'avoir rendu visite hein. Que Dieu bénisse toi et ton fils plus que ça pour que vous aidiez des pauvres gens comme nous.

Elle : Ce n'est rien mon chef. Je dois vous laisser maintenant


                              ****moi****

J'adore trop ces gens là. Moi même je savais que les billets allaient pleuvoir raison de mon sourire dès que je l'ai aperçu. En attendant faut que je cache ces cinq millions dans mon coffre pour que personne ne le voie. J'ouvre le coffre, je déposai l'argent puis le refermai soigneusement. Je rejoignis mes notables après et on prit la route.



                  ****Koffi****


Je ne reconnais plus là où habite ce vieil homme. C'est comme si je suis perdu. Il y avait auparavant beaucoup  de palmiers à huile mais voilà que c'est désert par ici.  Je marchai droit un peu devant et j'aperçois deux fétiches à une entrée avec sur leurs têtes des restes de viandes de poulets qui avaient une odeur bizarre. Même les égouts sentent mieux. Un sourire apparut sur mes lèvres. Je viens de retrouver le plus grand charlatan. Je cognai à plusieurs fois le tas de brindilles qui servait de portail. Une voix me dit d'entrer. Il était assis au milieu de ses fétiches habillé en haillon sale. Je pourrais  avouer que ça fait au moins une éternité qu'il n'a pas pris sa douche. Comment quelqu'un peut vivre dans un truc pareil avec ces odeurs de bestioles pourries? J'avais du mal à respirer mais je ne pouvais pas le manifester car c'était moi qui voulais quelque chose. Il me fit signe avec sa main de s'assoir sur une peau de bête a côté de lui; ce que je fais et ensuite me demanda


Lui : Les fétiches te souhaitent la bienvenue.


Moi : Merci.


Lui : Alors dis-moi, que puis-je faire pour toi? Je sens que quelque chose te préoccupe.

Moi : Hum grand marabout. C'est dûr à dire  mais je veux qu'il meure.


Lui : Qui ça? Et pourquoi?


Moi : Il s'appelle Koffi et c'est mon ami. Il refuse de m'aider pourtant je sais bien qu'il a les moyens.


Lui : Hum, c'est juste pour ça que vous vouliez qu'il meure?


Moi : Oui.


Lui : Avez-vous essayé de discuter avec lui? Du moins pour savoir la raison pour laquelle il refuse de vous aider puisque vous venez de dire que c'est votre ami?


Moi : Oui, j'ai finalement compris qu'il ne veut juste pas. Je l'ai pourtant porté main forte lorsqu'il était dans le besoin mais lui ne veut pas m'aider. Aidez-moi grand marabout. J'ai apporté une somme de cinq cent mille francs. Le voici.


Lui : Okay. Pose l'argent ici. 


Il prend une calebasse pleine d'eau mélangé avec la farine et commença à dire des incantations puis la déposa juste devant moi. Ensuite il prit une autre calebasse dans laquelle il versa de l'eau simple. Il passa un foulard blanc et une armure dessus. Il me demanda de regarder dans la calebasse. Ce que je fis. Il y avait Johny et une autre femme que je ne connaissais pas. Ensuite il me dit.

Lui : Vous voyez, votre ami  a une aura forte et en plus est protégé par une déesse des eaux. Ce sera difficile de l'éliminer parce qu'il faut d'abord commencer par celle qui le protège et ensuite la voie sera libre.


Moi : Tout parait clair maintenant. Mais pouvez-vous les tuer tous les deux?


Lui : (sourires) Rien n'est impossible à moi. Mais il va falloir que tu ajoutes cinq cent mille francs de plus. C'est ce que les génies ont dit.

Moi ; D'accord il n' y'a pas de problème. Même s'il faut que je vende ma maison, je le ferai pour en finir avec lui. (J'ouvris mon sac et je lui remets cinq cent mille de plus.)


Lui : Super. Prenez cette poudre. Vous devez le déposer dans le salon de Koffi à zéro heure de la nuit. En marchant à reculons. Tu ne dois pas te retourner pour regarder derrière sinon ça n'aura aucun effet. Vas-y. Toi même tu en témoigneras.


Moi : OK. Grand merci a vous.



                 ****grand marabout****


Celui là est vraiment malade et con en plus. Donc il veut que je me mette contre celle qui me donne le pouvoir? Sais t il vraiment à qui il a affaire? Au lieu d'aller chercher un travail, il est là et veut tuer son ami sous prétexte qu'il ne l'a pas aidé. En tout cas moi j'ai déjà pris ses un millions. Le reste n'est pas mon affaire.



             ****Patrick****


Ce soir, après le boulot, je m'empressai vite pour passer au supermarché avant de rentrer. Je dois discuter avec Mélanie pour qu'elle m'explique ce qui s'est réellement passé avec ma femme. Alors je garai ma voiture sur le parking du supermarché et je rentrai l'air gai. Ses employés me firent savoir qu'elle n'était pas encore arrivée. Alors j'ai décidé de l'attendre. Deux heures de temps passées à l'attendre, elle finit par arriver dans une voiture que même cinq ans de mes salaires ne pourront pas payer. Le chauffeur sortit et lui ouvrit la portière. Me laissant découvrir sa vraie beauté. L'argent rend propre vraiment. J'avoue que je ne l'ai jamais vu aussi rayonnante de la sorte. Ses tenues de domestiques cachaient autrefois sa vraie beauté. Elle était accompagnée d'une jeune et sublime demoiselle. Leur ressemblances m'ont finit par faire conclure que c'était sa petite sœur. Dès qu'elle me voit, elle se dirigea en direction 


Elle : Monsieur Patrick ! Que faites vous ici seul à cette heure? Vous devez normalement être chez vous non?


Moi : Si, c'est toi que j'attendais. On m'a dit que tu n'es pas encore arrivée alors j'ai jugé bon de t'attendre. 


Elle : Oooh désolé de vous avoir fait attendre tout ce temps. J'étais au cours avec ma petite sœur. Laisse moi te le présenter. Voici Antivi, celle qui me suit directement. C'est ma sœur adorée. Antivi, voici monsieur Patrick. Tu te souviens de là où j'avais travaillé comme domestique ? 


Antivi : Si


Elle : C'était lui mon patron.


Antivi : Enchanté monsieur Patrick.


Patrick : Appelle-moi simplement Patrick. C'est un plaisir. Mélanie je ne savais pas que tu avais une très belle sœur.


Mélanie : (rires) Bon venez monsieur Patrick, on va discuter au VIP à l'intérieur du supermarché.


Patrick : D'accord.


A l'intérieur

Moi (en train de siroter le meilleur vin en compagnie de Mélanie. Je ne cessais de la regarder, comment elle est devenue riche et toute superbe. J'oubliai même que je suis un homme marié. J'avoue qu'elle me plaît) Dites moi Mélanie ce qui s'est passé entre toi et ma femme à l'époque jusqu'à ce qu'elle ne supporte pas ta présence. Vous vous entendez bien avant à ce que je sache alors qu'est ce qui s'est passé?


Mélanie : Hey monsieur, ça fait déjà deux ans que cela s'est produit. Et moi je suis passée à autre chose. Vous devez en faire de même.


Moi : Oui je sais, néanmoins je dois savoir ce qui s'était passé. Je crois que depuis tout ce temps là elle a changé de comportement envers moi. Me crie dessus comme si c'était elle la propriétaire de la maison. Dis-moi Mélanie s'il te plaît (j'avançai les mains en touchant les siennes. Je sentis la douceur de ses paumes. Elle ne fit aucun mouvement. Sa sœur de l'autre côté nous dévisageait.)


Mélanie : Je ne crois pas que je vous dirai quelque chose monsieur. Si votre femme même ne vous a rien dit, alors pourquoi moi je le ferai. Je vous respecte beaucoup mais je ne peux pas faire ce que vous dites. 


Moi : Hum Okay je comprends. (Elle retira sa main et se leva) 


Mélanie : Si vous n'avez rien d'autre, je dois partir. J'ai beaucoup de travail à faire.


Moi : D'accord. Je ne vais pas te déranger de plus. On se dit à bientôt.


Après son départ



           ****Mélanie****


Je ne peux en aucun cas dire à Patrick ce qui s'était passé. Que sa femme lui trompe avec un autre et que ses trois enfants ne sont pas de lui. Je ne veux pas être la responsable de leurs problèmes. Antivi s'approcha de moi et posa ses deux mais sur mon épaule.


Antivi : Grande sœur, ne m'avais tu pas dis que cet homme était marié ? 


Moi : Oui Sœurette.


Antivi : Mais on dirait qu'il est amoureux de toi. Vu la  manière dont il te regardait.


Moi : Haha arrête ça. (Ah le pauvre) sa femme ne le mérite pas. C'est un gentilhomme avec un bon cœur.


Antivi : Oui j'ai remarqué. Des hommes comme ca, il en existe rarement mais c'est sur cette acariâtre de femme qu’il est tombé. Comment quelqu'un peut il tromper son mari à un tel point?


Moi : Je ne te le fais pas dire. Maintenant je crois qu'il se doute de quelque chose et il veut que je lui dise ce qui s'est passé.


Antivi : Et tu penses lui dire? 


Moi : Je ne crois pas petite sœur.  Je ne serai pas la source de leurs disputes.


Antivi : Tu as raison. Même s'il doit le découvrir, ça ne sera pas par toi. En tout cas c'est un bel homme et il te va bien.


Moi : Arrête avec tes histoires de bel homme Sœurette. (Rires) si tu veux tu peux le prendre (rires) mais je te préviens que sa femme ne fait pas cadeau.


Antivi : tchieee, tu me vois comme ça en train de sortir avec un homme marié! Tout sauf ça. Je te taquinais juste.


Moi : Oui je sais. Allons vérifier les comptes avec la caisse avant qu'ils ne ferment. Il est déjà l'heure.


Antivi : Okay allons y. Tu rentreras avec moi ce week-end au village?


Moi : Si si. Maman me l'a demandé. Pour lui venir en rescousse avec l'histoire de Johny qui ne veut pas se marier


Antivi : (rires) Mon putain de frère




                 ****Johny****


Ils veulent tous maintenant que je me marie. Je ne peux pas rester un moment sans penser à leurs harcèlements. Mes sœurs qui me téléphonent sans cesse et ma mère qui ne fait que crier dans mes oreilles. Je n'en peux plus. Faut que j'en parle à Linda voir si tous les deux ensemble on peut trouver une solution.


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