La solution
Ecrit par Gilles N. ASSANI
LE JEU
Chapitre 20 : La solution
"""""""Romuald"""""""
Après avoir terminé de prendre l’appel avec le directeur de la police nationale, je revins au lieu de détention pour voir comment allait Castro.
Une fois arrivé sur les lieux, je vais à l’accueil pour demander à voir Castro. Les agents de police me conduisirent vers la cellule de Castro.
Moi : bonjour Castro, comment tu vas ?
Castro : ça va bien. Apparemment j’ai fini par accepter l’évidence. Je ne pourrai m’en sortir de cette situation. J’ai même commencé par accepter mon sort.
Moi : ne dis plus ces genres de choses. Lorsqu’un être humain perd l’espoir, plus rien ne peut le sauver.
Castro : ce n’est pas une affaire d’espoir. La police a découvert des preuves concrètes dans mon domicile et depuis des jours, rien n’arrive à prouver mon innocence.
Moi : si tu le dis ! J’ai beaucoup de preuves pour te faire sortir.
Castro : alors, qu’attendez-vous pour le faire ?
Moi : tout à un temps. On ne se presse pas dans ces genres de situations.
Castro : vous oubliez que j’ai déjà fait plusieurs jours ici ?
Moi : je n’ai pas oublié ce détail. Donne-moi l’adresse de ton avocat.
Castro : sans problème. Voici son adresse : Lot 26F-105 rue DAKO DONOU Guinkomey. Tel : +22994774821. C’est le Maitre Anagonou.
Moi : ok merci beaucoup. Je vais lui rendre une visite tout de suite.
Castro : ok
Après avoir fini de discuter avec Castro, je rentrai dans ma voiture pour me rentre chez l’avocat de Castro.
Une fois rentré dans la voiture, mon téléphone sonna et je constatai que le numéro de téléphone était privé.
Moi : bonjour, comment allez-vous ?
Inconnu : je vais bien. J’aimerais vous rencontrer ce soir à 23 heures. Vous avez intérêt à ne pas manquer la rencontre si vous tenez vraiment à terminer cette affaire de Castro avec succès.
Moi : Je peux connaitre votre identité ?
Inconnu : je vous permets de me poser trois questions stupides. Ça vous reste alors deux chances. Vous n’avez pas besoin de me connaitre.
Moi : OK. Je peux connaitre le lieu de la rencontre ?
Inconnu : tu viendras dans l’école primaire publique d’Agla-Nord ce soir à 23 heures exactement. Surtout, arrange-toi pour être seul. Ne tente même pas de faire quelque chose de stupide.
Moi : c’est compris.
Je pense que je n’ai autre choix que d’aller à cette rencontre vu que je n’ai plus l’autorisation d’opérer directement.
A la fin de l’appel, je rentrai directement chez moi pour me reposer.
Après avoir ouvert la porte de ma chambre, je constatai un individu assit devant mon ordinateur lorsque j’allumai la lampe du salon.
Inconnu : tu n’as pas besoin d’avoir peur Romuald. Assieds-toi et écoute-moi bien.
Moi : comment êtes-vous rentré dans la chambre ?
Inconnu : tu viens de poser la deuxième question stupide ! Ça te reste juste une seule chance. Pour ton information, je suis rentré dans ta chambre de la même façon que j’étais rentré pour te déposer une lettre il y a de cela une semaine exactement.
Moi : je vois.
Inconnu : tu ne vois rien. Donc si je comprends bien, tu es aussi spécialisé dans l’espionnage ? Tu passes ton temps à suivre les mouvements d’une personne ?
Moi : ce n’est pas ce que vous croyez !
Inconnu : ok. Je suis ici pour t’aider dans ton enquête. J’ai appris que ton ami Castro sera au tribunal dans quatre jours.
Moi : je n’avais pas cette information. Comment vous avez eu l’information ?
Inconnu : j’ai tout ce que tu aimerais avoir pour faire sortir ton ami Castro de cette situation. En fait, j’ai envie de faire de l’humanisme une fois dans ma vie pour voir l’effet que ça fait...lol
Moi : je vous écoute
.
Inconnu : laisse Castro pour qu’il se présente devant les juges. Si nous agissons avant son procès, nous allons sûrement perdre.
Moi : n’est-ce pas une technique pour conduire Castro en prison ? Il existe plusieurs preuves qui font de lui un accusé déjà.
Inconnu : sauf que c’étaient de fausses preuves. Je t’ai dit que j’ai tout ce qu’il faut pour sauver ton ami.
Moi : j’accepte votre plan. Maintenant, je peux savoir ce que vous gagnerez dans cette affaire ?
Inconnu : je ne gagne rien à part la grâce divine. C’est une façon pour moi de soulager ma conscience en faisant désormais du bien autour de moi.
Moi : je vois.
Inconnu : je n’aime pas cette expression Mr Romuald.
Moi : je m’excuse donc. L’avocat ne serait pas utile dans votre plan ?
Inconnu : je vais me renseigner sur cet avocat avant de savoir quoi faire.
Après avoir discuté avec moi pendant près d’une heure, il prit congé de moi. Je me sentis un peu soulagé puisque cette affaire tend vers une fin meilleure.
"""""""""""Victorin""""""""""
Seule l’endurance fait réussir dans cette vie. Il ne reste que quelques heures pour que j’accompagne Rosine au prêt-à-porter pour qu’elle puisse choisir sa robe de mariée.
Moi : bonjour mon amour comment tu vas ?
Rosine : je vais bien et chez toi ?
Moi : je vais très bien. Tu es prête pour qu’on aille en ville ?
Rosine : bien sûr que oui !
Moi : alors, apprête-toi vite s’il te plait.
Quelques minutes plus tard, elle vint me rejoindre dans la voiture pour l’achat de sa robe de mariée. Nous parcourûmes la ville de Cotonou pendant des heures avant qu’elle ne puisse retrouver le modèle de robe qu’elle souhaite. Même si j’étais vraiment gêné par ces vas-et-viens sans cesse, je ne trouve autre solution que d’accepter les choses comme ça.
Après l’achat de la robe, nous allâmes dans un restaurant pour déjeuner. Une fois assise, elle demanda à manger un bon plat d’igname pilé avec sauce d’arachide (une recette de chez nous au Bénin). Je me contentai juste de l’observer faire son show avant de commencer par souffrir. Il m’arrive parfois d’avoir pitié d’elle puisque je me dis qu’elle n’a rien à voir avec ce qu’avait fait son père il y a de cela plusieurs années. Elle est une fille magnifique et je pense pouvoir vivre de belles histoires avec elle, mais hélas ! J’ai une mission et je ne dois jamais permettre à ce que mes sentiments dirigent les actions.
Nous nous apprêtions pour quitter le restaurant lorsque le téléphone de Rosine sonna. Elle regarda le nom de la personne qui l’appelait et remit le téléphone dans le petit sac qu’elle tenait en main. Une fois dans la voiture, la personne n’arrêtait de rappeler jusqu’au moment où cela commença par me taper sur les nerfs.
Moi : tu peux répondre à l’appel stp ?
Rosine : c’est mon ami qui dirige l’enquête de Castro qui m’appelle. Je suis trop heureuse pour entendre une mauvaise nouvelle.
Moi : comment peux-tu parler de mauvaise nouvelle sans même entendre ce qu’il veut te dire ? Et si c’était une urgence ?
Rosine : ok mon cœur.
Ils discutèrent pendant près de cinq minutes. Rosine profita pour lui annoncer que nous allons faire notre mariage dans six jours.
Moi : il y a-t-il un problème ?
Rosine : comme je le disais, c’était une mauvaise nouvelle.
Moi : quelle est cette mauvaise nouvelle ?
Rosine : Castro se présentera devant le procureur dans quatre jours. Voilà que j’ai mon mariage prévu pour le lendemain.
Moi : ce procès peut influencer notre mariage ?
Rosine : non cela ne peut pas influencer notre mariage, mais j’avoue que cela pourra influencer son humeur.
Moi : veux-tu que je demande à ce qu’on reporte le mariage à une date antérieure ?
Rosine : Non, ne fais pas ça ! Je t’ai fait trop attendre.
Moi : ok mon amour.
Oups ! Je pensais qu’elle accepterait ma proposition. Maintenant, je vais devoir vite préparer la deuxième partie de mon plan. J’aime bien ce jeu.