La colère
Ecrit par leilaji
****Alexander****
Peut-être
que dès ma naissance, un sort m’a été jeté et que le destin me condamne à être
à la perpétuelle recherche du bonheur. Le toucher du doigt, le gouter et le
voir m’échapper définitivement est un supplice que peu supporterait.
C’est
ce que je vis en ce moment et je n’arrive pas à décrire le gouffre dans lequel
je me trouve. Les murs sont noirs autour de moi, très noirs. Ma lumière s’en
est allée et je ne pense pas qu’elle reviendra m’éclairer un jour.
Alexander
le colérique et Leila l’orgueilleuse. Nous ne sommes plus.
Je
me souviens encore. Dès qu’elle a entendu Neina parler de bébé, son visage
s’est décomposé. Trop de douleurs à supporter je suppose. Leila est tellement
sensible à cette histoire d’enfant. Et aujourd’hui, j’espère que les réponses à
mes questions vont nous délivrer tous les deux de cette terrible situation.
J’ai absolument besoin d’éclaircissements pour pouvoir faire revenir Leila.
C’est elle que je veux et elle que je voudrais toujours. Il ne peut en être
autrement. Mais elle, voudra –t-elle encore de moi ? La réponse je vais l’avoir
dans quelques instants, dès que ce foutu médecin qui prend tout son temps pour
s’installer dans son fauteuil en cuir aura lu les résultats du test.
Quand
je pense qu’elle a pris ses affaires et que je n’ai pu rien y faire. Karisma
l’a aidé à tout déménager dans le petit studio qu’elle occupait pendant que je
bossais.
Docteur
Malhotra s’adressant à moi et Neina accompagnée de son père : Comme je vous
l’avais expliqué lors de notre précédent rendez-vous, la technique
commercialisée par DNA Diagnostic Center est fiable à 99% et facile à réaliser.
Nous avons tout simplement effectué une prise de sang sur la mère. Le sang de
cette dernière contenant des cellules fœtales, il suffit de les isoler et de
les comparer à l’ADN de Monsieur Khan. C’est une nouvelle technique en
provenance des Etats-Unis qui permet de faire le test de paternité avant la
naissance de l’enfant et SANS INTERVENTION GYNÉCOLOGIQUE qui pourrait s’avérer
dangereux pour le fœtus.
Puis
il ouvre l’enveloppe blanche contenant les résultats.
Le
couperet tombe.
— Vous êtes le père monsieur
Khan. Nous avons envoyé les échantillons à trois laboratoires américains
indépendants différents comme vous nous l’avez demandé et les résultats sont
concordants et disent tous la même chose.
Je
regarde Neina qui me sourit et pose sa main sur la mienne. Je la lui retire,
horrifié de tout ce que cette petite phrase allait impliquer pour moi, Leila,
Neina.
«
Vous êtes le père »
— Refaites une nouvelle fois le
test !
Je
ne peux accepter aussi facilement de voir ma vie basculer à ce point, mon
avenir enchainé à Neina qui a essayé de faire tuer la femme que j’aime. Je ne
peux pas vivre avec une telle femme.
— Ce n’est vraiment pas
nécessaire monsieur Khan. Les résultats sont formels.
Je
ferme les yeux et en essayant de me rappeler encore une fois de cette fameuse
nuit, je ne fais que ça depuis des jours, tenter de faire ressurgir plus clairement
mes souvenirs enfuis
— Ce n’est pas possible. J’ai
pris des somnifères ou des tranquillisants ce jour là, je ne me rappelle plus
très bien parce que j’avais énormément bu aussi. Je ne pense pas que j’étais en
état de faire … quoi que ce soit … comprenez mon doute docteur.
— Monsieur Khan, alcool et
médicaments ne font jamais bon ménage. L'alcool peut augmenter les risques liés
au médicament comme il est susceptible d'en majorer ou d'en diminuer les effets
thérapeutiques. La levée des inhibitions peut être amplifiée dangereusement par
le cocktail alcool/benzodiazépines et le valium fait partie de la famille des
benzodiazépines. Nous avons souvent constaté des effets diverses à court et
moyen terme comme la suppression des inhibitions, la confusion et on observe
parfois des réactions paradoxales comme l’hyperstimulation, l’agressivité, la
colère, le délire, les hallucinations. Vous m’avez expliqué ce qu’on vous a
raconté et je suppose que ceci explique cela, ajoute-il en regardant le ventre
de Neina.
— Tout cela se serait passé et je
ne m’en souviendrais plus ? Je ne peux pas oublier avoir couché avec une autre
femme ! (je ne me contrôle plus, le ton monte. Cet homme est en train de me
condamner)
— L’association des
benzodiazépines aux autres substances psycho actives comme l’alcool ou les
psychotropes doit être absolument bannie. Le médecin qui vous a prescrit ce
médicament a dû vous le dire. Vous avez souffert d’une amnésie tout simplement.
Il n’y a absolument rien de mystérieux dans ce qui vous est arrivé. Et soyez
heureux de vous en être sortie, certains patient son tombés dans le coma après
de type d’intoxication.
Il
explique encore certains éléments puis nous regarde. Le spectacle ne doit pas
être très joyeux. Moi, crispé par la colère, Neina me regardant à la quête de
je ne sais quelle approbation de ma part et monsieur Oberoi totalement
silencieux depuis le début.
— Un enfant est une bénédiction…
— Un enfant est une bénédiction
quand il est désiré !
— Ne dites pas ça. Vous serez
surpris de vous rendre compte à quel point vous vous trompez. Désiré ou pas, un
enfant est une bénédiction des dieux.
Je
regarde une nouvelle fois Neina. J’ai envie de me jeter sur elle et de
l’étrangler de mes mains nues. Je veux la voir suffoquer doucement sous la
pression de mes doigts. Lui rendre au centuple la douleur qu’elle me cause. Me
voir ivre et décider de faire l’amour avec moi alors que jamais je ne lui avais
montré aucune affection.
Est-ce
que je peux m’en aller et la laisser là ?
Non.
Elle
porte mon enfant. Elle porte… elle porte mon enfant seigneur, mon enfant.
*
**
****Leila****
Ca
fait deux heures que je regarde le téléphone. Il est temps que je raconte ce
qui s’est passé à Elle mais je n’y arrive pas. C’est trop dur de m’imaginer en
train de tout lui dire sans faire ressurgir la douleur. J’ai trop pleuré. Ca
suffit comme ça. Mes yeux sont secs d’avoir versés trop de larmes. Je n’en peux
plus de pleurer. Et pourquoi ma colère, ma tristesse ne s’en vont-elles pas ?
Il faut que je l’appelle. J’ai besoin d’elle. Je lance l’appel. Elle décroche
dès la première sonnerie. Je ne sais même pas quelle heure il est à Libreville.
— Alors ma petite sœur, on dit
quoi. Vous rentrez quand ? Moi j’ai déjà choisi le pagne chez Jessica au
carrefour Nombakélé. On prend ça la-bas, ton gars va tout prendre en charge.
Alors, vous venez quand ?
Dieu !
C’est encore plus pénible à raconter que je ne l’avais imaginé. Il vaut mieux
lui épargner les détails et aller droit au but.
— Neina est enceinte de lui.
— Seigneur Jésus. Non ce n’est
pas possible. Elle te ment Leila.
Moi
je sais qu’elle ne ment pas. Neina n’est qu’une gamine trop pourrie par un père
milliardaire mais pour ça, elle n’a pas menti. Je reconnais ses mimiques et je
sais qu’elle a menti pour la chambre d’Agra. Mais quand elle s’est mise à
pleurer pour le bébé, j’ai su à ce moment précis qu’elle avait cessé de mentir
pour jouer le tout pour le tout. Finalement, je raconte toute l’aventure à
Elle. Absolument tout pour qu’elle comprenne. Un silence glacial s’installe.
— Elle ?
— Que veux-tu faire ?
— Je suis tellement en colère. Je
n’arrive pas à réfléchir Elle. Je ne suis plus moi-même.
— Ecoute Leila, Alexander m’a
appelée pour me dire que vous rentriez pour vous marier et qu’il allait te le
dire après avoir signé je ne sais plus trop quoi. Crois-moi, il t’aime. C’est ça le mariage ma fille, c’est emmener
avec soi un panier percé et y jeter tous les problèmes qu’on rencontre avec son
homme. Le panier est percé comment pourrait-il alourdir tes pas hein ? Moi je
sais que la seule femme pour laquelle il était prêt à tout abandonner c’est
toi. J’imagine ta douleur, j’essaie de la comprendre mais soyons raisonnable,
un enfant ne peut créer un sentiment amoureux entre ses parents. Neina est une
enfant, l’expérience va lui apprendre la leçon. Xander n’est pas pour elle. En partant avec lui que m’as-tu dis ? Que tu
l’aimes non ? Prouver qu’on aime est une activité permanente ma chérie. C’est à
perpétuité. Elle est enceinte et alors ?
— Ca fait des mois et des mois
que Alexander et mois faisons l’amour sans plus prendre de précaution et je
n’ai même pas eu le plus petit des retards. Et elle, juste une fois ? C’est
comme une punition du ciel qui m’indique que je désire ce à quoi je n’ai pas
droit. Elle depuis Libreville, je te disais que l’histoire d’enfant me
rattraperait, je te le disais. Si tu avais vu son regard quand elle a dit
qu’elle était enceinte, ce mélange d’espoir et de … Non. Je ne peux plus. Un
enfant c’est un lien qu’on ne brise plus jamais Elle. A vie, elle sera liée à
Xander par cet enfant. Il aura beau faire, ce sera la mère de son enfant. Donc
moi je dois vivre avec lui et cette épée de Damoclès sur la tête, une fille qui
a tenté de me tuer. Mais tu sais quoi ? Je ne vais pas laisser passer ça. Elle
va souffrir Elle, je te jure qu’elle va souffrir.
— Hé Leila.
Je
me mets à pleurer et elle tente de m’apaiser comme elle le peut. Puis j’entends
une voix d’homme en fond sonore et quelqu’un d’autre prend l’appareil.
— Allo ? La togolaise.
— Denis ?
— Arrête de pleurer. On arrive.
Et
il raccroche.
Cet
homme est fou. Ils arrivent où ?
****Elle****
— Comment ça on arrive ? je lui demande
en me rhabillant rapidement. Je travaille moi. Mes congés c’est dans quatre
mois.
— J’ai un médecin à ma
disposition. Je vais te faire faire un arrêt maladie de quelques jours.
Il
me lance un coup d’œil énervé.
— Tu ne veux pas voir ta petite
sœur ?
— Si. Elle a besoin de moi
maintenant mais le temps d’obtenir les visas et toute la paperasse…
— Je vais voir la femme de
l’ambassadeur. On a gardé de très bon contact. Elle va régler le problème.
— Et mon mari, mes enfants. Je ne
peux pas tout quitter comme ça sans prévenir même si c’est pour quelques jours.
— Je te sais pleine de
ressources. Débrouille-toi comme une femme.
Je
le regarde avec insistance. J’aime cet homme et son corps athlétique même si
lui ne reste avec moi que pour le sex friend comme il dit. Comment nous en
sommes arrivés là. Je ne sais plus trop et j’évite de réfléchir là-dessus.
Didier et moi c’est terminé, mon mari continue avec ses maitresses et moi, j’ai
Denis quand il est à Libreville.
Des
parties de jambes en l’air sans prise de tête. Ca a l’air vulgaire dit comme ça
mais à moi ça fait énormément de bien. Alors je ne regrette absolument rien.
Leila
l’avait tellement mal jugé au début. Sous ses airs arrogants se cache un homme
au grand cœur. Mais je ne peux m’empêcher de remarquer que dès que ça touche à
Leila, il réagit immédiatement. Je ne sais plus quoi penser de son attitude.
Denis
: Pourquoi tu me regardes comme ça.
Moi
(en enlevant les vêtements que je venais à peine de remettre):J’ai changé
d’avis, viens me secouer encore un peu.
Il
éclate de rire et révèle ses dents blanches parfaitement rangées. Ca me donne
presque envie de les lécher.
*
**
****Denis
****
Comme
disent les jeunes aujourd’hui, c’est la partie du film où j’apprécie les
facilités que procure l’argent. J’ai fait un petit tour chez l’ambassadrice et
le lendemain, elle nous a fait délivrer par son mari des visas touristes
valables deux mois. Eve a réussi à se dégager du temps et nous somme partis
pour Mumbai, accompagnés par l’ambassadrice elle-même.
Quand
Elle lui a expliqué pourquoi nous tenions tant à partir sans délai, elle a crié
au scandale puis s’est tue et nous a demandé l’autorisation de nous
accompagner.
Mumbai
! Je n’y avais encore jamais mis les pieds. Et à vrai dire, je n’ai jamais été
très fan de l’Asie, trop bruyant et protocolaire à mon gout.
Leila
est venue nous chercher à l’aéroport avec une voiture louée pour l’occasion ?
Elle fait peine à voir car elle a beaucoup maigri depuis la dernière fois qu’on
s’est vu. Mais malgré tout, elle affiche un sourire vaillant sur ses lèvres. Je
ne m’y trompe pas. Ca ne va pas.
L’ambassadrice,
accueillie par sa famille est partie de son côté. Je ne sais vraiment pas ce
qu’elle trame.
La
route jusqu’à l’hôtel que j’ai choisi n’est pas très longue et on arrive en
trois quart d’heure grâce à une circulation fluide. Je suis bien étonnée de
voir ce petit bout de femme togolaise manier le volant comme une
professionnelle des circuits automobiles. La conduite ici est dingue !
Une
fois arrivés à l’hôtel nous avons regagné notre chambre avec Leila qui s’est
mise à nous fixer étrangement.
— Une chambre avec un grand lit. Elle tu couches
avec Denis ?
— Juste un peu.
— On ne peut pas coucher juste un
peu, on couche ou on ne couche pas. Elle ! Denis va te briser le cœur… Didier
était tellement amoureux de toi !
— Oh surveille ton langage
l’orgueilleuse. Ne me compare pas à Alexander, je ne brise pas de cœur moi.
Leila
se fige complètement et Elle me fait signe de me taire. Oups ! Je crois que je
viens de plomber l’ambiance. Le téléphone de Leila vibre dans son sac à main.
Elle le fouille, en sort le téléphone, regarde le numéro et le remet dedans. Je
sais que c’est Alexander qui l’appelle et qu’elle ne compte pas décrocher. Elle
aussi a deviné.
— Comment va-t-il ?
— Je ne sais pas.
Je
parle un peu durement parce que je devine l’enfer qu’Alexander doit être en
train de traverser.
— Tu ne sais pas parce qu’il ne
te donne pas de nouvelles ou parce que tu l’ignores.
Elle
s’assoit sur le lit près d’Elle et pose sa tête sur l’épaule de son amie.
— Denis ne me juge pas s’il te
plait, pas maintenant. Je sais très bien que c’est plus qu’un ami pour toi et
que tu l’aimes comme ton frère mais ne t’en mêle pas. Là, je suis comme un
boxeur qu’on vient de mettre K.O. et devant lequel l’arbitre est en train de
compter. Je suis sonnée. J’ai besoin de reprendre mon souffle, mes esprits.
J’ai besoin de ça. Mais ne t’inquiète pas, quand le décompte sera terminé, je
me relèverai. Mais pour le moment, je ne veux pas entendre parler d’eux.
Laisse-moi reprendre mon souffle.
Elle
lui caresse les cheveux parce que Leila est au bord des larmes.
Un
enfant ! La donne change de beaucoup avec un enfant surtout quand celle qu’on
aime ne peut pas en faire.
Le
téléphone de Leila sonne de nouveau et la sonnerie est différente. Elle
décroche.
****Leila****
C’est
Karisma qui m’appelle. La pauvre, elle s’est retrouvée sans le vouloir entre le
marteau et l’enclume. Entre son oncle et moi.
— Leilaji viens je t’en prie. Je
sais que tu es fâchée contre uncleji mais viens le calmer. Personne n’y arrive
ici. Mamie est dans tous ses états et Neina pleure. Viens.
Je
me lève complètement affolée.
— Dis-moi ce qui se passe Karisma.
— Il a mis le feu à la maison.
Viens.
Je
regarde Denis et lui explique la situation. Il me comprend. Il sait que j’ai
besoin de temps, que je ne peux l’affronter lui et Neina maintenant. Il me
demande l’adresse, demande à la réception de faire appel à un taxi et il fonce.
*
**
****Karisma
****
La
cousine de mamie qui a accompagné son mari au Gabon est là et elle contemple
avec désolation le spectacle de notre déliquescence.
Oncle
Devdas a versé de l’essence dans tous les recoins du premier étage de la
maison. Il est comme fou. La cousine de mamie est restée dans le jardin et elle
crie à ma grand-mère :
— Je te l’avais prédit Leela, je
te l’avais dit. Ne sépare pas ces deux âmes où tu perdras ton fils. Tu porteras
le poids des conséquences de tout ce qui arrive en ce moment. Tu porteras le
poids de la ruine de ta famille. Ton mari, ton beau-frère sont partis et ton
fils les suivra si tu continues…
— Espèce de vieille folle, tu ne sais pas ce que
tu dis.
— Regarde-toi maintenant, désarmé
devant sa colère. Celle qui a toujours su apaiser son cœur tu l’as chassée sans
égard pour l’amour que ton fils lui portait. Qui a dit à la petite Neina que
Leila ne pouvait donner la vie ? Je sais que c’est toi qui l’as incité à prendre
ce chemin de perdition. Regarde ton fils maintenant, regarde où ta convoitise
t’a menée.
****Denis.
****
Je
suis arrivée au moment où d’épaisses volutes de fumée ont commencé à s’élever
très haut dans le ciel. J’ai fendu la foule de badauds agglutinés autour de
l’immense demeure des Khan pour entrer dans la maison. L’ambassadrice plantée
dans le jardin crie sa déception à sa cousine restée à la terrasse avec tous
les autres membres de la famille qui tentaient tant bien que mal de retenir
Alexander. Mais même avec la force de trois hommes, sa rage était telle qu’ils
échouaient à chaque tentative.
Puis
finalement sa besogne terminée, il est sortie de la maison enfumée et s’est
adressé à sa mère sur un ton cinglant tandis que les sirènes des pompiers commençaient
à se faire entendre au loin.
— Et maintenant mère contemple ton fils. C’est
Leila qui a voulu que je me batte pour vous. C’est pour elle que j’ai voulu
tout sauvé. Alors si moi je dois la perdre, il faudra que toi aussi tu perdes
une chose à laquelle tu tiens. Il ne restera rien de cette maison dont tu es si
fière.
— Devdas mon fils, je t’en prie arrête. Quelle est
cette folie ? Neina est là maintenant et elle te donnera un fils. C’est ça qui
compte. Oublie Leila Devdas.
— Je ne peux pas. Rends-moi ma
vie avec elle.
****Denis****
J’appelle
Elle pour lui raconter la scène invraisemblable à laquelle je suis en train
d’assister. Et j’ai de la peine pour
Alexander.
****Neina****
Je
ne savais pas que ce serait aussi difficile. Je … Il est comme fou depuis que
nous avons quitté la clinique. Pourtant, il devrait être heureux que je sois
tombée enceinte. Je vais lui donner un enfant, n’est-ce pas suffisant pour
oublier Leila et m’aimer ?
Mon
téléphone sonne et je reconnais le numéro. Mais je décroche tout de même les
larmes pleins les yeux. C’est Leila.
— Tu voulais mon Alexander n’est-ce pas ? Tu
n’as encore rien vu. Ca ne fait que commencer.