La maison hantée chapitre 21

Ecrit par Verdo

*Les chroniques de Verdo Lompiol*


*La force de l'écriture*


*LA MAISON HANTÉE* (Série littéraire) 


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****Chapitre 21 : La prise de conscience****


                                 *Ville de Lomé*


                                  ****Karl****


Moi, je voulais partir squatter un moment chez mon pot Thuram à Tsévié mais parait-il qu’en ce moment il a aussi des problèmes à résoudre alors vaux mieux ne pas aller l’encombrer plus avec les miens. Je finis par comprendre que je n’arriverai jamais à fuir mes problèmes peu importe le temps qui passera.  Alors j’ai jugé bon de fermer cette page de moi où je ne mène que vie de débauche et d’alcool. Faudra que je répare tout ce que j’ai fait et pour y commencer, je dois d’abord implorer le pardon du ciel sur ma personne. Qu’il m’illumine et m’assiste dans tout ce que j’entreprendrai de nouveau. C’est la raison de ma présence ici dans cette église. Je pense sans cesse à ma femme et à mes enfants et à tout ce que je leur ai fait subir toutes ces années et je me rends compte que j’ai été plus pire que le mot même. Je ne pourrais pas me pointer sur le champ et implorer leur pardon car, j’ai honte de ma personne. Mais je peux dès déjà commencer en clando. Ma mère avait laissé un peu d’argent sur son compte privé et m’a fait garant avant de partir dans l’au de là. Cet argent devait être utilisé en cas de force majeur et je crois que c’est le moment de le retirer pour leur venir en aide. Je dois m’assurer à présent qu’ils ne manquent de rien et aussi que la scolarité des enfants n’a aucune entache.  Mais par quel moyen ? Je trouverai une solution pour qu’ils ne sachent pas que cela vient de moi.


                                ****Fabrice****


J’étais en train de me reposer lorsque Luciano  est rentré suivie de Thérèse. A sa vue, un petit sourire apparut sur mes lèvres. Elle avait la mine un peu serrée comme si quelque chose n’allait pas. Frère m’a fait savoir que Channel attendait dehors quand bien même qu’il lui a fait savoir que je n’étais pas là. Je comprends mieux maintenant le pourquoi Thérèse avait froncé la mine. Il sortit et nous laissa tous les deux. J’avais repris toutes mes forces mais je devais beaucoup me reposer pour reprendre aussi celui du cognitif. Thérèse, assise dans le divan me demanda si j’avais déjà mangé ; ce que je répondis à l’affirmative. On dirait qu’elle n’est pas contente de me voir car depuis qu’elle est assise là, je n’ai vu passer sur ses lèvres aucune trace de ne serait-ce qu’un léger sourire.  Elle me regardait fixement dans les yeux. Je savais que quelque chose n’allait pas et c’est à propos de Channel mais j’attendais d’abord qu’elle aborde le sujet.  Comme elle peinait à le faire, je pris le courage de commencer.


Moi : T’es fâchée pour l’autre fois je sais et j’aimerais que tu m’excuse. Tout est de ma faute.


Elle : Non, t’inquiète. Ca va passer. Mais puis-je savoir qui est cette dame qui rode toujours autour de toi ?  Elle est encore dehors à l’heure là.


Moi : Hum, c’est une très longue histoire. Mais promets-moi de ne pas me juger après t’avoir tout raconté. Tu sais, je tiens à toi et je n’aimerais pas que tu te fasses des idées sur moi raison pour laquelle je vais tout t’avouer.


Elle : D’accord, il n’y a pas de problèmes.


Moi : Au fait cette femme s’appelle Channel et j’entretenais une relation de sexe avec elle. En retour elle s’occupe de mes besoins quotidiens. Avant j’étais dans l’ignorance. Mon grand frère m’avait proposé de le suivre à mes heures libres au boulot mais je refusais en optant pour  la facilité laissant cette femme me traiter sexuellement comme elle veut. L’autre fois, elle m’a violé parce que j’avais refusé de coucher avec elle. C’est par la suite que je suis tombée malade. Ne voulant plus de cette vie, j’ai essayé de tout rompre avec elle la fois passée et voilà qu’elle ne cesse de courir après moi me criant qu’elle est tombée amoureuse. Je t’assure ma chérie que je ne veux plus de cette vie là. Je veux travailler et gagner du fric à la sueur de mon front. Les choses ont changé depuis que je t’ai rencontré. Je veux changer car sans mentir, tu me plais beaucoup et je n’aimerais pas que notre amitié soit entachée par cette relation sexetapale. 


Elle : Hum, je ne te jugerai pas. Je suis plutôt ravie que tu te sois confiée à moi. Tu m’avais écouté et soutenu lorsque je t’avais fait part des miennes alors je ferai autant pour toi. Des fois on plonge la tête dans l’eau avant de se rendre compte que c’est trop froid ou chaud. L’essentiel c’est que tu te décides de changer. Mais je ne suis pas sûre qu’elle te laisse aussi facilement comme ça.


Moi : Merci ma chérie. Oh que si. Elle doit faire avec. Je ne suis pas sa propriété. Je veux être avec quelqu’un qui me comprend et qui partage mes peines comme toi par exemple. Pas quelqu’un qui criera sur moi en m’imposant à chaque fois des trucs.


Elle : Je suis flattée là. Donc tu as de l’admiration pour moi à ce point que tu veuilles être avec moi ?


Moi : Pourquoi pas ? Ca me fait mal quand tu vas mal. Je pense toujours à toi. Je pense que c’est un début. Je sais bien que tu as les mêmes sentiments que moi Thérèse. Je le sais bien.


Elle : Hum, Ca se voit autant que ça ?


Moi : Je crois que oui.


Elle : Hum, oui c’est vrai Fabrice, je crois que je suis amoureuse de toi. Je ne sais pas à quel moment c’est venu. Mais c’est comme ça.


Moi : C’est quelque chose qu’on ne contrôle pas. Si on a tous les deux les mêmes sentiments, alors pourquoi ne pas le faire grandir ensemble ?


Elle : Mais j’ai peur Fabrice. Que cette femme me fasse du mal. Le seul fait  de la voir me donne la rage. Je ne sais pas..


Moi : Arrête, je te promets qu’elle ne te fera aucun  mal. Tant que je serai là, tu n’as rien à craindre. Donne-moi un peu de temps pour tout régler avec elle d’accord ? Comme ça on aura la paix.


Elle : D’accord. Mais j’espère que ça ne durera pas longtemps. Car j’ai une folle envie d’être avec toi.


Moi : promis.


                                ****Cella****


Moi je m’appelle Cella. Vous allez sans doute me demander où est-ce que j’étais depuis le début de la chronique et que c’est maintenant que je m’affirme mais ne vous inquiétez pas ; C’est le bon moment que l’auteur a trouvé pour me mettre dans la course. Je suis la petite sœur de Channel mais vivant chez les parents. Je ne vous parlerez pas d’eux mais plutôt de ma vie amoureuse qui est un sacré dilemme. J’ai vingt quatre ans et je suis étudiante en relations publiques. C’est ma grande sœur qui s’occupe de tous mes frais de scolarités et de mes besoins quotidiens mais ces derniers temps, elle semble baisser un peu sa main. Au début, lorsque je n’avais pas de problèmes, j’entretenais une relation avec Kyrielle, un jeune débrouillard qui avait presque le même âge que moi. On s’entendait bien et notre relation battait son aille. Partout où on passait, aucun regard ne nous résistait. Nous étions la nouvelle incarnation de Bonnie and Clyde. J’ai commencé à l’aimer et plus tard j’en suis complètement tombée raide dingue. Nous passâmes souvent la plupart du temps ensemble et partageâmes des moments de folies. Il avait fini ses études universitaires mais à cause du chômage, vivait encore au crochet de ses parents. Pour cela, nous jumelâmes souvent nos poches pour le bien être de notre relation. Mais je ne sais pas ce qui s’est passé et tout d’un coup, tout a commencé à s’effondrer autour de nous. Nous nous voyons et s’écrivions à peine. L’idylle a pris fin laissant place à l’écart ; pourtant je l’aimais profondément. Ma sœur aussi n’arrivait plus à couvrir toutes mes dépenses du coup elle s’est désengagée de mes besoins quotidiens et se charge uniquement de mes frais scolaires. Et pour rendre visite à Kyrielle était devenu des problèmes puisqu’on était loin l’un  de l’autre et il n’avait même pas les moyens de me payer le déplacement. Ses petits jobs ne lui permettent pas de couvrir ses propres besoins (Loyer, habillement etc.…). Donc, on se contentait juste de s’écrire sur whatsapp. Je vous avoue que cela fait  plus de cinq mois que nous ne sommes pas vus. J’ai commencé à sentir un vide en moi. J’ai un copain mais c’était comme si je n’en avais pas. Ce qui me donna des idées bizarres. 


C’est ainsi qu’un soir, je rencontrai Fernando. Un autre joli et mignon qui avait pleins de potentiels et qui m’a plu sur le champ. On s’est échangé  de numéros et plus tard, nous avions commencé à se fréquenter plus que la normale. Je lui avais parlé de mon gars ; que ce n’était pas tellement ça et que j’étais malheureuse avec lui. Alors il s’est laissé aller et mes manières d’être et de faire avec lui l’ont amené à ce qu’il tombe amoureux de moi. Il me l’a fait savoir et comme il m’attirait, je me suis laissé aussi aller. C’est un gars qui s’occupe bien de moi quand je vais chez lui. Toute attention que pourrait porter un homme à une femme se trouvait en lui et j’appréciais ça. Les temps ont passé et on ne se voyait pas Kyrielle et moi mais plutôt Fernando. Pourtant à vrai dire, j’aimais toujours Kyrielle. Parce que lorsque je suis avec Fernando, je passe tout mon temps à écrire avec l’autre c’est-à-dire Kyrielle et je crois que Fernando s’est rendu compte et a coupé les ponts avec moi. Je ne savais plus quoi faire. C’était comme si avec lui je passais juste du temps pour combler le vide de Kyrielle et pire, nous avons couché ensemble plusieurs fois lui et moi. Pour lui, c’était une vraie relation ; chose qui n’était  pas mon cas. Alors lorsqu’il s’est séparé de moi, je ne lui ai dit. 


Plus tard, nous avions recommencé à écrire et je lui ai proposé qu’on essaye maintenant de vraiment de sortir ensemble en lui faisant croire que c’était terminé entre Kyrielle et moi or que c’est un sacré mensonge. Bon, bref, c’est mon histoire et je vous ferai découvrir la suite dans les prochains chapitres.


                             ****Channel****


Je suis toujours à la devanture en attendant que Fabrice sorte de son appart. Je sais que son frère m’a menti. Il est bien là à l’intérieur avec cette jeune fille. Bon c’est eux qui sont en train de sortir comme ça. Cette fois ci, je vais garder mon sang froid. Ils me dépassèrent et la jeune fille prit un taxi moto au bord de la route. Apres son départ, il se dirigea vers moi. 


Lui : Bonjour Channel. Je peux savoir ce que tu fais ici ?


Moi : Je suis venue te parler calmement. Est-ce qu’on peut rentrer ?


Lui : Où ça ?


Moi : Chez toi bien sûr.


Lui : Non, je ne crois pas que ça soit possible. On n’a plus rien à se dire et je crois être clair avec toi la dernière fois. 


Moi : Non, ne dit pas. C’était sous le poids de la colère que je me suis comportée comme ça ces derniers temps. Je ne peux pas m’en passer de la jalousie. Mais s’il te plaît, reviens sur ta décision. Je te promets de changer dorénavant.  S’il te plait. Je t’aime Fabrice et je ne peux pas vivre sans toi. Ne me rejette pas s’il te plaît.


Lui : Non Channel, je ne t’ai pas rejeté. Tu l’as fait toi-même.  Je ne suis pas fait pour toi. Cherche un vrai mari au lieu de courir après moi. Laisse-moi te dire que je suis amoureuse d’une autre personne. 


Moi : (Je commence à être nerveuse) Quoi ? Amoureuse d’une autre personne ? C’est cette fille n’est-ce pas ?


Lui : Eh bien, c’est elle. Au moins, elle ne me forcera pas à coucher avec elle, ni crier sur moi devant tout le monde. Sort de ma vie s’il te plaît et laisse-moi en profiter.


Moi : Non Fabrice, je t’aime et je ferai tout pour que tu m’aimes. Tu ne peux pas me jeter comme çà comme une boîte de canette.


Lui : Tu as oublié que l’amour n’est pas forcé ma chère. J’ai des trucs à faire. A présent au revoir.


                               ****Gérard****


Je ne fais que des cauchemars dans cette maison depuis que je suis là. La nuit dernière, c’est comme si une femme était assise sur moi à un point que je peinais à respirer et lorsque je me suis réveillé, j’ai failli avoir une crise cardiaque. Et ce matin, la même femme me poursuit avec une machette. Qu’est-ce qui se passe ici bon sang ! Je n’avais jamais eu de ces genres cauchemars auparavant. Et des fois tu as l’impression qu’il y a des gens qui parlent en laissant tomber des casseroles par terre. Je pourrais dire que c’est Blandine et ses fils mais leur appart est très loin du mien. Tchié. Dans quelle maison viens-je de déménager ? Hum. Je sortis et vins m’installer dans le grand salon commun. La petite Agnès sur qui je faisais des plans de queue se dirigea vers moi.


Elle : Bonsoir monsieur Gérard.


Moi : Agnès, ça va ?


Elle : Oui monsieur. J’aimerais que vous me m’aidiez à traiter ce soir un exercice que j’ai du mal à faire.


Moi : Un exercice ?


Elle : Oui. Je dois faire la cuisine. Si vous pouvez m’aider, là je viens après.


Moi : D’accord, je suis au repos cette semaine. Tu peux passer quand tu auras fini.


Elle : Merci monsieur.


                                   ****Moi****


C’est quoi le plan de cette fille ? Je ne pensais pas la sauter aussi vite que ça ! Mais c’est comme si elle-même en a envie hein. Et moi je vais profiter pour bien l’amadouer pour qu’elle me laisse la sauter après l’exercice.


                               ****Agnès****


Il croit que j’ai un exercice ? Keyii. Je veux seulement qu’il passe sur mon corps ses muscles époustouflant. En tout cas, je ferai vite pour aller le rejoindre.


                              ****Blandine****


Ça fait un moment que je n’ai pas eu mes règles. Quoi ? Suis-je  tombée enceinte ?


*A suivre*


*Koffi Olivier HONSOU*


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La maison hantée