La maison hantée chapitre 23

Ecrit par Verdo

*Les chroniques de Verdo Lompiol*


*La force de l'écriture*


*LA MAISON HANTÉE* (Série littéraire)


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****Chapitre 23 : Que t-ai-je fait ?****


                             *Ville de Tsévié*


                             ****Francine****


Je ne comprends toujours pas ce qui est arrivé à Rachel. Nous l’avions cherché partout moi et Thuram en vain. Son téléphone est resté posé sur la table du salon tandis que la personne même en question est portée disparue dans la nature. Les heures sont passées et nous n’avions eu aucune nouvelle. J’ai jugé bon qu’on prévienne la police car ça devenait sérieux. Et s’il lui est arrivé quelque chose de mal ? Mais pour Thuram, nous devrions attendre un peu au moins vingt quatre heures avant de signaler sa disparition à la police.  Je me fais tellement de soucis pour elle vu que la sœur Ella vient de mourir de manière bizarre, plus personne n’est en sécurité. Je penche directement pour le prêtre Joseph. Et s’il l’a voulu faire taire ? Parce que la mort de sœur Ella n’est pas ce qu’on peut appeler par « naturelle ». Les choses deviennent bizarres autour de nous et il faut vraiment que l’on se fasse des soucis.


                              ****Rachel****


Je ne sais pas exactement ce qui m’est arrivée. J’étais juste sortie pour remettre le costume à Thuram selon l’SMS  que j’ai reçu et voilà que deux hommes armés jusqu’aux dents se dirigèrent vers moi pointant tous les deux leurs calibres lourd.  Mon cœur s’est mis à  se battre très fort et je paniquai sur le champ. Ils m’interdirent de crier ou de dire quoique ce soit sinon ils me tueraient sur le champ. Après m’avoir forcé à monter à bord de leur vanne noir, ils me bandèrent les yeux et nous roulâmes à plus de cent kilomètres avant qu’ils ne me fassent sortir, me trainant jusqu’à un autre endroit où ils m’enlevèrent le bandage. C’était un grand warehouse (entrepôt) dont les insalubrités qui s’y trouvaient montrent directement qu’il n’est plus utilisé il y a un long moment. Ils me firent asseoir sur une chaise en fer au milieu dudit lieu tout en attachant mes deux mains par derrière.


Moi : S’il vous plait, qu’ai-je fait pour que vous m’ameniez ici ? Que vous ai-je fait ? Laissez-moi partir s’il vous plait. Mon fiancé sera très inquiet en ce moment à mon sujet. Nous avons des trucs importants à régler.


Dovane : Donc, comme ça  tu as un fiancé. Hahaha. Viens écouter un peu ce qu’elle raconte Arsène (rires). Mademoiselle a un fiancé qui sera en train de s’inquiéter pour lui. En plus elle croit qu’elle est la seule à régler des trucs importants.


Arsène : (Rires) Hey poulette, donc comme ça ton fiancé s’inquiète pour toi ? Eh bien, on n’en a rien à cirer de toi et de lui. (Rires) Oh non, jolie poupée, excuse-moi de mon mauvais sens de l’humour, nous n’avons rien contre toi. On exécute juste les ordres de la diablesse.  Donc relaxe, on ne te tuera pas ni te fera aucun mal. Celle avec qui tu as des trucs à régler viendra dans un instant.


Moi : Comment ça celle avec qui j’ai des trucs à régler ? Je n’ai de problèmes avec personne.


Dovane : Ca, ce n’est pas notre affaire. On nous a juste payé pour te séquestrer et t’amener ici.


Moi : S’il vous plaît, laissez-moi partir rejoindre mon fiancé. On a des trucs à régler et c’est urgent. Je vous en prie laissez-moi partir.  Je vous donnerai de l’argent si vous voulez.


Dovane : On dirait que vous ne comprenez-pas français. Vous avez fait vos cours élémentaires quand même ? Ou vous avez des tiges coton enfoncées dans vos oreilles ? Personne ne va te laisser sortir d’ici. Et d’ailleurs, c’est parce que tu as la bouche libre que tu bavardes comme un perroquet.  Arsène, remet-lui les chattertons.  Tu crois pouvoir nous soudoyer ? Sais-tu combien avons-nous reçu comme paye ? (Rires). Si tu es capable de nous payer deux fois plus, on pourrait faire une exception de te libérer. Mais façon je te vois là, je ne suis pas sûr que tu ais en ta possession dix millions de francs CFA.


Moi : Non, s’il vous plait, ne faites pas ça, s’il vous plait. Laissez-moi partir je vous en supplie. Je n’ai pas dix millions mais je peux vous en trouver un.


Dovane : Fini les bavardages. Nous n’avons pas besoin de tes un million. Allez ferme bien ta bouche pour qu’il te mette les chattertones.


             ****Commissaire Amandine****


L’autopsie du corps de la bonne sœur ne nous a révélé rien d’intéressant. Tout paraît normal. Ce que je trouvai très bizarre. Comment tout peut paraître normal  pourtant cette femme est morte tout d’un coup or qu’elle se portait très bien les heures avant son décès ? Pas de traces de maladies ; bref rien. Une mort dont personne n’arrive à dénicher l’énigme. Mais ce n’est pas terminé. Tant que je serai commissaire, je ferai moi-même des investigations pour savoir ce qui s’est réellement passé dans ce bureau. Faudra d’abord commencer par interroger tout le monde à la paroisse commençant par la femme avec qui elle était avant sa mort.


Pour cela, je convoque une réunion d’urgence dans la grande salle.


Moi : Ecoutez les amis, comme vous le savez tous, il y a de cela une semaine que la sœur Ella que vous connaissez tous est morte. L’autopsie n’a rien révélé qui pourrait conduire à un empoisonnement, accident ou autres ; mais personnellement, mon instinct me dit qu’il y  a quelque chose de louche derrière cette affaire c’est-à-dire des guises sous roches. Pour cela, j’ai décidé qu’on ouvre une enquête pour élucider cette affaire. Si dans deux semaines l’on n’a rien trouvé, on classe l’affaire comme étant une mort naturelle et on passe à autre chose. Mais pour le moment, vous devez faire l’effort de me trouver des preuves dont j’ai besoin. Et pour votre information, celui qui réussira à me les apporter occupera la place de commissaire adjoint qui est libre il y a un mois. Donc les gars, c’est le moment de me prouver ce que vous valez. 


Officier Désiré : Mais commissaire, vous venez de dire vous-même que l’autopsie n’a rien révélé alors pourquoi ne pas classer directement cette affaire et passer à autre chose ?


Moi : Officier Désiré, on dirait que vous avez la tête ailleurs lorsque je prenais la peine de vous expliquer les fonds de mes pensées. Qui peut bien lui expliquer ce que je viens de dire ?


Officier Johannita : Vous venez de dire commissaire que vous pensez qu’il ya des guises sous roches dans cette affaire que nous devons essayer d’élucider et quiconque parmi nous y arrive aura le grand bureau du commissaire adjoint qui est libre il y a de cela un mois.


Moi : Vous avez compris maintenant ? Officier Désiré ?


Officier Désiré : Oui chef. C’est compris. A vos ordres.


Moi : Okay, les taches seront partagées. Johannita, vous allez venir avec moi interroger les gens de la paroisse. Quand à vous Désiré et les autres, occupez-vous de la vie privée de la défunte. Je veux tout savoir sur lui. Là où elle a grandit, ses parents, ses antécédents médicaux, maladies héréditaires, bref tout. Alors au boulot. Quand à toi Geneviève et ton équipe, vous allez ré inspecter les lieux de l’incident.


                       ****Officier Désiré****


Cette femme veut ré ouvrir encore cette enquête pour quoi faire ? Qu’est-ce qui lui passe par la tête ? Donc juste parce qu’elle est commissaire et elle se prend pour le roi du monde en prenant des décisions unilatérales ? Je ne permettrai pas une seconde que le prêtre Joseph soit inculpé ou qu’il soit soupçonné de quoique ce soit alors tant que je serai dans ce commissariat, je ferai de mon mieux pour leur mettre des bâtons dans les roues histoire que cette enquête n’aboutie  pas et qu’on la classe. Cet homme m’a hébergé et prit soin de moi lorsque mes parents sont décédés. Sans lui, je ne frôlerai même pas la cour de l’école, étudier et en devenant officier que je suis aujourd’hui. C’est vrai que dans ce monde, nul n’est parfait et mon parrain Joseph n’en fait pas exception. Je lui dois la vie ; raison pour laquelle depuis que je suis devenu officier, j’essaie de couvrir toutes ses  insalubres magouilles. 

Sur ce, je pris mon téléphone et lui passai un coup de fil pour l’avertir de ce qui est en train de se tramer derrière lui.


Moi : Allo parrain, comment tu vas ? 


Lui : Rien ne va fiston.


Moi : Oui je sais. Raison pour laquelle je te passe ce coup de fil. On a de sérieux problèmes.


Lui : Je suis à l’écoute, Raconte à ton père ce qui se passe.


Moi : Tout d’ abord, j’ai cherché en vain le téléphone de sœur Ella dans les pièces à convictions mais aucune trace. Je ne suis pas sûr que nous l’ayons récupéré sur les lieux de l’incident. Puisque j’ai pris le soin de demander à tous mes collègues mais ces derniers aussi semblent ne rien savoir à propos. Et le pire c’est que ma patronne veut rouvrir l’enquête car selon elle, ce n’est pas une mort naturelle. Il y a des guises sous roches qu’il faut élucider. Elle offre le poste de commissaire adjoint à quiconque lui apportera des preuves.


Lui : Vraiment, sacré bordel. Mais ne t’inquiète pas. Laisse-moi le temps de réfléchir et on verra ce qu’on peut faire. Pour le téléphone portable, si vous ne l’avez pas, alors qui doit l’avoir ?


Moi : Je n’en sais rien parrain. Mais dis-moi, la femme de maison qui était avec elle à sa mort ? Lui avez-vous parlé ? Peut être qu’elle le lui ait donné avant de mourir. 


Lui : Honorine ? Non, je ne crois pas. Celle là m’est fidèle. Elle me l’aurait donné depuis si elle l’avait en sa possession.


Moi : ne Soyez pas naïf mon père. Imagine si sœur Ella lui avait donné les codes de son téléphone avant de mourir et après cela, elle tombe sur tes photos compromettantes ? Penses-tu qu’elle te les donnera comme ça parce qu’elle t’est loyale ? Moi je crois qu’il faut qu’on fasse l’enquête voir si elle l’ait. Pour ça, j’ai une idée. En attendant de la mettre en œuvre, vous allez vous occuper du commissaire.


Lui : D’accord fiston. Tiens-moi au courant. Merci de me couvrir à chaque fois.


                          ****Prêtre Joseph****


Donc comme ça, ils veulent ouvrir une enquête ? Cette commissaire là même, est-ce qu’elle sait qui je suis ?  On verra ce que ses soit disant enquêtes donneront comme résultats.


                               ****Rose****


Garant mon bolide devant le warehouse, je m’avançai à pas de lions enragés vers mes deux hommes de mains. Rachel était assise sur une chaise, les mains attachées derrière et la bouche chattertonée.  Ils me souhaitèrent la bienvenue et je leur demandai de lui enlever le chattertonne sur la bouche. Ce qui fut fait. Elle fut surprise à ma vue.


Elle : Madame Rose ? La patronne de Thuram ?  Pourquoi m’avez-vous amené ici ? 


Moi : Ecoute jeune demoiselle, vous allez le savoir bientôt. Mais tout d’abord, laisse-moi vous dire qu’ici, c’est moi qui pose les questions. Vous pensez être en position dominante ?


Elle : Mais qu’est-ce que je vous ai fait pour que vous me faites séquestrer ?


Moi : Eh bien, elle continue de poser les questions. (Lui donne une gifle). Je vous ai demandé de vous taire ! 


Elle : Mais putain, c’est quoi votre….


Moi : La ferme je dis ! Ou je te colle une balle dans ta petite tête. T’as compris. T’as aucun droit de dire quoique ce soit ici. Ferme là et écoute religieusement ce que je vais te dire sinon tu risques de partir ici les pieds devant.


Elle : (…)


Moi : D’abord, laisse-moi te dire que Thuram m’appartient et je ne te veux plus auprès de lui. Il est à moi, corps et âme. Tu vas lui téléphoner et lui dire que tu ne veux plus de lui dans ta vie. Que c’est une erreur votre relation et que votre mariage n’aura jamais lieu. Ensuite, tu disparaîtras de cette ville pour toujours.


Elle : Quoi ? Vous délirez ou quoi ? Je ne ferai jamais un truc pareil. Vous m’avez donc kidnappé pour mettre la pression sur lui ? Vous n’êtes qu’une sale vipère. L’amour ne se force pas. Il ne vous aimera jamais comme il m’aime. Tuez-moi si vous voulez mais je ne ferai pas ce que vous me demandez.


Moi : (Hors de moi. Lui donne encore une sévère raclée) tu oses encore me parler ? Sais-tu à qui tu as affaire ? Sais-tu qui je suis ? Tu vas le faire que tu le veuilles ou non. Sinon tu ne reverras plus jamais le lever et coucher du soleil. Espèce de farine pourrie. On ne me repousse pas moi comme ton soit disant Thuram l’a fait. J’obtiens toujours ce que je veux, que ça soit par la force, je m’en tape. Je te tuerai s’il le faut fillette.


Elle : Vous êtes le diable incarné. Et moi qui ne croyais pas au début Thuram lorsqu’il me disait que vous la harceliez. N’avez-vous pas de mari ? Femme sans scrupule ! Torturez-moi si vous voulez. De toutes les façons, il n’y a qu’une seule mort. Mais je ne vous ferai pas ce plaisir là. 


Moi : Eh bien c’est ce qu’on verra. (Me tournant vers mes deux hommes de mains) Torturez-la jusqu’à ce qu’elle ne cède.


                              ****Honorine****


Je suis en train de m’apprêter pour me lancer à la recherche de Rachel lorsqu’on sonna à notre porte.  C’est un agent de police. Après qu’il nous montrâmes à moi et mon frère Andréas son insigne, nous l’installâmes au salon où il a commencé à me poser des questions sur le téléphone portable de la défunte sœur Ella.


Officier désiré : Je sais que vous étiez la dernière personne à être avec sœur Ella avant sa mort. Dans les pièces à convictions, nous n’avons pas retrouvé son téléphone portable alors j’ai jugé bon venir en personne vous demander si vous saviez où il se trouve. Vous étiez seule avec elle et c’est le téléphone portable qu’elle venait chercher avant qu’elle ne succombe alors dites-moi où il est histoire qu’on trouve celui qui est derrière tout ça. C’est une très bonne personne et nous sommes surs que sa mort n’est pas naturelle donc si vous saviez où il se trouve ce téléphone, dites-le moi pour que justice soit rendue à Ella.


On commença à se dévisager Andréas et moi.


Moi : Ecoutez monsieur l’agent, je ne sais pas de quoi vous parlez. J’ n’ai aucune idée de l’endroit où se trouve le téléphone portable de sœur Ella.


Lui : Êtes-vous sûr ? Au cas contraire vous risquez la prison car la dissimulation des preuves d’une enquête de meurtre est punie par la loi. Vous risquez la prison vous deux pour complicité de meurtre.


Andréas : Quoi ? Comment ça prison ? On a rien fait de mal.


Officier Désiré : Alors dites-moi où est ce téléphone portable ?


                            ****officier Désiré****


Après les avoir menacé de force, ils me rendirent le téléphone portable suivi d’une clé USB sur lequel Ella avait stocké les fichiers compromettants. Je téléphonai au parrain pour le mettre au courant et les lui remettre pour qu’il les fasse disparaitre. Ces deux là doivent aussi disparaître. Je parle d’Honorine et son frère.


*A suivre*


*Koffi Olivier HONSOU*


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La maison hantée