La maison hantée chapitre 3&4

Ecrit par Verdo

*Les chroniques de Verdo Lompiol*


*La force de l'écriture*




*LA MAISON HANTÉE* (Série littéraire)


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****Chapitres 3 et 4 : La rencontre****



               *Village de zogbédji*



                   ****Dovaldo****


Je ne crois toujours pas que *Leley* fera ça à son propre fils qu’elle a porté dans son ventre pendant neuf mois. En complicité avec son mari, ils ont profité pour une fois de plus me dépouiller. Je sais que c’était moi qu’ils visaient indirectement en s’en prenant à Nick. Mais ce n’est pas grave. La vie ne s’arrête pas là.

 Actuellement, je n’ai plus rien comme économie ; ni de réserves. Il va falloir que Nick fasse tout pour me rembourser ce que j’ai payé pour le récupérer sinon cela ne m’avantagera pas. Quand on parle du loup, on voit sa queue. Le voilà qui traine sa tronche par ici.


Lui : bonjour Papa


Moi : bonjour fiston. Comment vas-tu ?


Lui : Je vais bien. Dis- pa pa, normalement, je devrais aller à l’école ce matin mais Tanti *Avélie* (belle mère) me demande de l’accompagner au champ.


Moi : Et alors ? C’est pour cette raison que tu viens me déranger ce matin ? 


Lui : Oui pa, on a un TD important à faire et je ne peux en aucun cas louper cela.


Moi : Ecoute,  je ne vais pas aller par mille chemins. Je vais plutôt être direct. J’ai payé une fortune à ton beau père pour que tu puisses venir vivre ici avec moi. C’est l’économie de ta belle mère Avélie et moi qui a servi à ta libération. A présent, nous n’avons plus rien pour la scolarité de tes petits frères ni pour faire tourner la maison alors tu dois faire tout ce qu’elle te dira de faire. Si elle te dit de sécher les cours, tu le feras. Même si c’est pour faire la corvée de tes frères, tu dois le faire. Cela ne sert à rien de venir chialer dans mes oreilles. Ca ne changera rien puisque je ne prendrai jamais ta partie. Suis-je assez clair ?


Lui : Quoi ? Papa ! Qu’est-ce que tu racontes ? Toi aussi tu me fais ça ? Mon propre père ? Je suis aussi de ton sang comme les autres, alors pourquoi me traites-tu aussi comme un bon à rien ? Qu’ai-je fait pour que vous me traitiez tous comme ça ?


Moi : Ecoute, je n’ai pas ce temps là ce matin. Soit tu obéis ou tu trouves un autre endroit où habiter.


Lui : Hum, tout aura une fin.



                         ****Nick****


Oh seigneur ! Qu’ai-je fait pour que tout le monde me traite comme de la merde ? Mes propres parents me rejettent au profit de mes demi-frères. Suis-je pas moi un être humain pour faire de bonnes études ? C’est toujours le même refrain partout où je vais. Servir les autres et oublier mes propres objectifs. Je suis comme un animal qui n’a pas de queue alors seigneur, Viens à mon secours. Je ne sais plus quoi faire, en plus je n’ai pas les moyens pour louer une chambre et vivre indépendamment. D’ailleurs ici au village, les locations de chambres n’existent pas. Chacun vit sur sa propre parcelle léguée par ses descendants. Tout le monde est autonome. Je m’en sortirai un jour si tel est mon destin.



                       ****Avélie****


Si je laisse le champ libre à ce Nick de fréquenter, il deviendra un jour un obstacle pour mes enfants. Etant donné qu’il est le premier fils de Dovaldo, c’est lui qui se chargera de ses biens le jour où il quittera ce monde. Je dois alors tout faire pour lui pourrir la vie. Premièrement, je dois bousiller ses études et secundo monter son propre père contre lui. Jamais je ne permettrai pas qu’il devienne quelqu’un pour que ce dernier s’intéresse à lui. Mes deux fils seront sa priorité. Alors je le torpillerai nuits et jours jusqu’à ce qu’il en a marre et que  cette maison lui devienne un enfer pour qu’il s’en aille lui-même. C’était une ruse de ma part de laisser Dovaldo payer son beau père pour que je finisse complètement  avec lui.



                      *Ville de Lomé*



                     ****Fabrice****


Je me suis levé tôt ce matin pour le campus histoire de trouver une bonne place c’est-à-dire, rester devant et bien suivre les cours. Cela fait un bail que je ne suis plus allé à l’heure, vu que je passe d’abord sauter Channel. Ce matin, je n’en peux plus. Je marche à peine et mes testostérones sont en diminution. C’est quoi le plan de cette femme ? Chaque matin, on doit le faire au moins quatre fois avant que je ne reprenne mes activités journalières. Je me sens fatigué à chaque fois mais je ne dirai pas autant d’elle car si je le permettais, on le ferait toute la journée sans même qu’elle ne soit satisfaite. A cause de ça, je sèche les cours tout le temps histoire de bien dormir et récupérer un peu de force. C’est difficile de sortir avec une femme plus âgée que toi avec laquelle tu n’as que des relations de sextape.  Si tu la sautes bien, il n’y a pas de problèmes mais le jour où tu en es incapable, c’est que tu es parti le faire ailleurs comme si la vie tournait juste autour de ça. Moi je veux une vraie relation et je commence à en avoir mal. Si ce n’est pas parce qu’elle paie mes études et me donne aussi un tas de fric, je l’aurai largué depuis. Je savais bien la fois dernière avant de lui poser la question voir si elle fera une vraie relation avec moi. Je crois qu’elle a honte qu’on nous voit ensemble, et moi je veux un truc sérieux et nouveau dans ma vie. Faut que je gagne mon propre fric à la sueur de mon front et quitter son emprise. Je me souviens de la première fois qu’on s’est rencontré. Moi et mes copains étaient venus faire des achats dans sa boutique pour une petite fête un soir. J’avais oublié mon polycop sur son comptoir et c’est en rentrant chez moi que je reçus son appel puisqu’il y avait mon nom et numéro dessus. Je n’y vais pas tout de suite puisque j’étais avec mes gars. Après notre petite fête, il sonnait dix neuf heures.  Je la rappelai, elle était toujours à la boutique donc je pouvais passer. Elle me remit le poly et je le remerciai profondément. Elle n’accepta pas tout de suite mais me proposa plutôt un petit rencard le soir si j’étais disponible. C’était le seul moyen pour qu’elle accepte mes remerciements. Je l’observai bien et je me rendis compte qu’elle n’est pas mal. Plutôt belle avec une très belle forme. Le seul problème est qu’en la comparant avec moi, la différence d’âge se faisait voir largement. Cela ne m’empêcha pas d’accepter son invitation puisqu’elle insistait. On se donna rendez-vous sur un week-end. Je connaissais bien ses intentions sinon une femme belle comme elle et en plus âgée que moi cherchera quoi de plus qu’une relation de sexe ? Au début, j’eus un peu peur mais je me lançai finalement dans son jeu. On a commencé à se fréquenter et finalement un soir, on l’a fait. Cette putaine partie de jambes en l’air. Après ça, elle me fit savoir qu’elle a quelqu’un dans sa vie mais genre que c’était compliqué. Si j’acceptais, elle me fera tout ce que je voudrais et en retour, je devais chaque fois la sauter lorsqu’elle aura envie. Rien que ça. Ma situation financière n’était pas tellement ça ; je dirai chaotique. Mon père décédé à mes six ans n’a pas arrangé les choses pour ma mère puisqu’elle devait s’occuper de nous six. Je suis le cadet alors dès que j’ai eu mon baccalauréat deuxième partie, elle s’est désengagée de ses obligations parentales  vis-à-vis de moi. Va falloir qu’on se débrouille mon frère ainé et moi. Alors je ne réfléchis pas deux secondes avant d’accepter sa proposition. Tout se passait bien jusqu’au jour où elle est devenue accro et ne me laisse même plus le temps de suivre les cours à l’université. Je me demandais si son amant Karl lui, n’a pas de pénis pour la sauter et à chaque fois elle déverse sa libido et ses fantasmes sur moi. Alors ce matin, j’ai essayé d’ignorer ses appels qui devenaient de plus en plus fréquents en éteignant carrément mon téléphone et je me dirigeai vers le campus. Je ne roulais pas à vive allure parce que j’étais un peu en avance sur l’heure. Arrivé au feu rouge du collège l’amitié, je vis une jeune dame tirer les cols de chemise d’une demoiselle qui était en tenue scolaire. Touchée, Je serrai sur le côté et leur demandai.


Moi : Excusez-moi madame, qu’est-ce qu’elle a fait pour que vous lui tirez les cols comme ça ce beau matin ?


Elle : Ce n’est pas votre problème. Passez votre chemin si vous ne voulez pas d’histoires.


Moi : Hum, je crois que je me suis déjà entrainé là dedans. Quoiqu’elle ait pu faire, je crois qu’on pourra trouver un arrangement.


Elle : Vous êtes sûre ?


Moi : oui bien sûr. Je vous donne ma parole.


Elle : Okay. La petite sœur de cette jeune fille a volé mes cahiers et stylos et tout ça fait au total quinze mille francs. Je voulais en parler au directeur mais elle a pris sa défense me promettant que sa maman va me rembourser mais depuis là rien. Si je n’ai pas mon argent ce matin, toute l’école sera au courant.


Moi : Okay. (Me tournant vers la jeune fille) mademoiselle comment vous appelez vous ?


Thérèse : Thérèse.


Moi : Okay Thérèse. Moi c’est Fabrice. Dis-moi, est-ce exact ce que dit la dame ?


Thérèse : Oui c’est vrai. J’en ai parlé à ma mère et elle dit qu’elle n’a pas encore d’argent pour rembourser ce que ma sœur Jacky a volé. J’ai expliqué cela à madame mais elle ne veut plus rien entendre.


Moi : ok (fouillant mes poches, je sortis la dernière enveloppe que m’a remit Channel. Il y avait quatre vingt mille francs CFA. Je tirai trente mille francs et remis vingt mille à la dame. Elle la relâcha et me donna une monnaie de cinq mille francs que j’ajoutai aux dix mille qui se trouvaient dans ma main. Je les remis à Thérèse en lui écrivant mon adresse et mon tel au cas où elle aurait besoin de quelque chose. J’ai juste eu pitié d’elle. J’imagine un peu la situation financière de ses parents vu l’état de sa tenue scolaire. J’essayerai de la revoir et discuter avec elle voir ce qui ne va pas dans sa famille. Elle est dans les dix huit ans environs. C’est une gentille et belle fille qui a besoin de soutien. Je croyais être le seul à avoir des problèmes sur terre mais je me rends compte que les miens ne sont même pas à appeler problèmes. A présent, je dois aller à la fac, direction le campus.




                    ****Thérèse****


J’ai honte que quelqu’un d’autre vienne payer le prix des sottises de ma petite sœur. Tout cela à cause de mon père. En tout cas, d’une part je remercie le ciel sinon je serai déjà en ce moment à genoux au mât pour que mes camarades se moquent une fois encore de moi. Je remercie ce monsieur qui vient de me sauver des griffes de cette femme et de cette grande humiliation. J’essayerai de lui rendre visite et lui remercier du plus profond de mon cœur. J’en parlerai à maman voir si elle pourra m’accompagner. Les quinze mille qu’il m’a remis nous serviront de petit déjeuner du moins pour un mois. Je suis un peu soulagé.




                   ****Channel****


J’ai essayé de joindre plusieurs fois ce matin Fabrice mais pas de réponse. Qu’est-ce qu’il a ? Dois-je lui rappeler à chaque fois le but de notre contrat ? Hum, les jeunes. Tant qu’ils ont ce qu’ils veulent, ils se fichent complètement du reste. Je sens des pas. Peut être c’est lui qui arrive.


Karl : Bonjour ma princesse.


Moi : Bonjour chéri. Quelle surprise ce matin !


Karl : je voulais juste mettre de l’ordre dans mes pensées et en plus tu me manquais alors j’ai jugé bon de te faire la surprise.


Moi : Okay, c’est pour ça que je suis là non ? Prendre soin de toi comme jamais. Ne me dit pas que tu as encore des soucis avec ta femme.


Karl : Laisse celle là. Elle ne fait que me donner du fil à retordre chaque jour mais cette fois ci, ce n’est pas pour elle que je me fais des soucis.


Moi : Alors dis-moi, de quoi s’agit-il ?


Karl : Hum, tu sais, j’ai joué à la loterie où j’ai perdu tout le reste de ma fortune. Actuellement, je n’ai plus rien à part le manoir dans lequel j’habite.


Moi : Quoi ? Loterie ? Comment peux-tu faire un truc pareil ? Jouer avec tout ton argent ?


Karl : Hum, c’est arrivé comme ça, et je regrette. J’ai commencé à jouer il y a un moment et j’y ai pris goût.

Moi : Karl ? Tu me déçois, et maintenant comment va-t-on faire ? Et notre mariage ? 


Karl : Ca tient toujours le mariage. J’ai déjà mis en location les appartements du manoir histoire de récolter un peu de fonds. Ca ne sera pas comme avant mais on s’en sortira.


Moi : Tu as fait quoi ? Tu m’as pourtant promis de m’y accueillir avec joie après notre mariage et maintenant tu le mets en location ? Pas question que je me marie avec toi dans cette situation. C’est terminé. Fallait y penser mille fois avant de jouer avec tout ton argent à cette putain de loterie.


Karl : Quoi ? T’es pas sérieuse là ! Tu me largues juste parce que je n’ai plus d’argent ? Toi qui prétendais m’aimer ! T’as jamais arrêté de m’encombrer le tympan avec chaque jour et maintenant tu  me mets à la porte ?


Moi : Karl, je t’ai tellement attendu pour que tu fasses ce pas mais tu ne l’as jamais fait. Tu crois que je ne suis pas au courant de toutes tes autres aventures à Lomé ici ? Donc tu veux que je prenne les pots cassés ? Pas question. Que vais-je foutre avec toi, un vieux  pauvre soulard ? Oublie ce putain de mariage et ne cherche plus à me voir. C’est fini entre nous.


Karl : Channel ! Tu oublies le passé ? Tout ce que j’ai fait pour toi. Comment peux-tu être ingrate à ce point ? Quand tu bouffais mon fric, je n’étais pas un vieux soulard et maintenant que je n’ai plus rien, tu me traites de tous les noms. N’oublie pas que la roue tourne.


Moi : Monsieur, je n’ai pas que ça à faire ce matin. Tu peux t’en aller si tu finis de jacasser. Va chialer dans les bras de ta femme. Connard que tu es.



                          ****Karl****


Je comprends maintenant que dans la vie, les gens ne t’aiment juste pour ce que tu as. Sinon qui aurait pu imaginer un jour Channel, cette femme que j’ai sorti du gouffre me mettre aujourd’hui à la porte juste parce que je viens de tout perdre ? Ce n’était pas moi qu’elle aimait mais mon argent. Tout ce temps à me crier dans les oreilles : Oh chérie, tu es l’homme de ma vie, je t’aime, je ferai tout pour toi et aussi être à tes côtés  le reste de tes jours. Tous ces blas blas blas n’étaient que des foutaises. Je suis vraiment dans de sales draps puisque j’ai même déjà pris chez l’agent immobilier une somme de vingt millions de francs pour les frais de location des appartements que j’ai déjà dépensés. D’ici la fin de la semaine si je ne le libère pas la maison, les huissiers seront obligés de nous foutre dehors. Je ne m’inquiète pas pour moi mais pour Blandine et ses cinq enfants. Où vont-ils aller ? De toutes les façons, je n’ai jamais été là pour eux ; ce n’est pas maintenant que je penserai à leurs biens êtres. Ils vont se débrouiller. Je pense aller squatter un temps chez mon amie Thuram à Tsévié. Je lui ai rendu un tas de services de par le passé. Et il me le doit aussi.



                   ****Channel****


Croit-il que je vais l’épouser après qu’il ait perdu sa fortune ? Il se fout complètement de moi celui là ! Dans ses rêves. Je ne peux en aucun cas l’épouser pour qu’il vienne finir mes économies que j’ai faites avec labeur toutes ces dernières années lorsque lui, se tapait les putes de Lomé et en sombrant dans l’alcool. Au moins je suis fixée. Il n’y aura pas de mariage alors va falloir me concentrer sur Fabrice et si possible lui proposer de m’épouser. 




                    *Ville de Tsévié*



             ****Prête Joseph****


Je ne sais pas ce qui m’arrive ces derniers temps. Je ne fais que penser à Rachel oubliant qu’elle est fiancée à Thuram. La dernière fois qu’ils étaient chez moi pour leurs problèmes de couples, je ne faisais que l’observer et contempler ses jolis nichons qui me faisaient détourner du véritable sujet pour lequel ils étaient là. C’est une femme très sexy et ses popotins me donnent en un rien de temps l’érection quand je pose juste mon regard dessus. Au culte chaque dimanche, toute mon attention se focalise sur elle. Je suis ses faits et gestes et s’il arrivait qu’elle s’absente, cela me met de mauvaise humeur. Son fiancé l’accompagne tout le temps. Je suis leur père spirituel mais je ne peux pas m’empêcher de penser à elle. Je fais des rêves pas possibles à son sujet. Je crois l’inviter un de ces jours à prendre un pot histoire de bien discuter. Je dois l’avoir. Comme Thuram ne veut pas bien s’en occuper, il est de mon devoir de faire le travail à sa place. D’ailleurs, je ne sais même pas ce qu’elle fout encore avec lui. Si je ne peux pas l’avoir, je ferai alors tout mon possible pour les séparer.



*A suivre*



*Koffi Olivier HONSOU*


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La maison hantée