La maison hantée Saison II Chapitre 16

Ecrit par Verdo

Les chroniques de Verdo Lompiol


La force de l'écriture


LA MAISON HANTÉE (Série littéraire )


SAISON II 

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****Chapitre 16 : Pas de Mea culpa****


                              *Ville de Tsévié*


                              ****Thuram****


La commissaire et moi savons tous les deux que ce qui arrive à Rachel est un coup monté de ma patronne Rose mais nous ne pouvions rien. Ils ont sorti des papiers pas possibles qui leur servaient  de preuves. C’est tout à fait décevant que tout ce qui lui arrive est de ma faute. Qu’a-t-elle fait pour mériter tout ça ? Au lieu de l’aider à tout surmonter, voilà que Francine est enceinte et que je vais devoir aussi l’avoir dans mes pattes. Je ne peux plus travailler pour  cette femme méchante et malhonnête. Je vais sur le champ passer au bureau lui jeter en pleine figure ma lettre de démission et récupérer mes affaires. Ce qui arrive est aussi en partie de sa faute. Si seulement elle ne l’a pas kidnappé, je ne tomberai pas bêtement dans le plan sordide de Francine. Hum, ma vie est en train de basculer  complètement. Et il faut que je reprenne le contrôle. Je ne laisserai pas tomber Rachel. Quoi qu’il arrive, je ferai tout mon possible pour prouver son innocence car je sais qu’elle n’a rien fait de tout ce dont on l’accuse. Mais par où commencer ? Ces gens là sont friqués et ont toutes les cartes en leurs possessions ! Mais n’empêche qu’il y a un adage qui dit que malgré la taille de l’éléphant, la petite fourmi est la seule, capable de lui ôter la vie. Alors je ferai de mon mieux pour lui venir en aide même si à sa sortie elle ne voudra plus de moi ; au moins, j’aurai l’aider. Comment tout ceci a pu nous arriver à nous ? Est-ce des signes qui prouvent notre incompatibilité ? Car depuis que nous sommes fiancés, nous n’avons connu ne serait-ce qu’un jour de bonheur dans notre couple. Si ce ne sont pas des querelles par ci, ce sont des drames par là. Il faut que nous fassions tous les deux un peu de rétrospection histoire de vider nos têtes et  prendre ensemble une décision. Je passerai la voir après avoir déposé ma démission à l’entreprise de cette maudite femme.


                               ****Thierno****


J’avais promis à Johannita de faire un effort pour aller parler à Joseph car pour moi, il n’est plus ce prêtre que tout le monde adorait. Alors ce matin, je pris mon courage à deux mains et lui demandai de m’y accompagner. Arrivés sur les lieux, elle me laissa une petite marge d’espace pour discuter avec lui.


Lui : Comme ça tu es mon neveu et depuis tout ce temps je ne me suis rendu compte de rien. T’es un sacré joueur je l’admets.


Moi : Vous savez que vous êtes un sans scrupule ? Donc pour vous c’est normale d’ôter sans aucune raison la vie d’innocentes personnes ?


Lui : T’es là pour quoi au fait ? Pour me faire la morale ?


Moi : J’aimerais juste vous regarder en face pour que vous m’expliquiez la raison pour laquelle vous avez assassiné mes parents. Votre propre frère et sa femme.


Lui : Ecoute, je n’ai aucune envie de te parler des choses que j’ai faites dans mon passé. Tu peux t’en aller et s’il te plaît ne reviens plus.


Moi : Ca ne va pas chez vous ? Des choses que vous avez faites dans votre passé ! Eh bien ces choses me concernent aussi. Je pensais que vous changeriez après s’être retrouvé en tôle mais je vois que vous êtes pire que jamais. Et sur ce vous ne méritez en aucun cas mon pardon.


Lui : Pardon mon cul ! T’ai-je demandé de m’accorder ton pardon ? J’en ai rien à cirer avec ! Tu peux t’en aller avec. 


Moi : Vous n’êtes qu’un minable. Un psychopathe. Vous crèverai ici et vos propres démons sont ce qui vous tueront.


Lui : Oui c’est ça, dégages d’ici ! Et surtout reste sur tes gardes ! Je t’ai prévenu. Ne pense pas que tu as gagné espèce de fripouille !


Moi : Vous, vous êtes un décérébré. Vous ne méritez même pas une seconde que l’on vous attribue le nom de Dieu. Vous déshonorez les vrais prêtres. Des espèces comme toi doivent directement aller en enfer sans jugement. Mais ne vous inquiétez pas, tout le monde rendra compte un jour de ses actes et ce jour là, vous aurez ce que vous méritez. J’ai perdu mon temps en venant ici.


Au dehors avec Johannita


Elle : Comment ça s’est passé ?


Moi : Quittons vite ici avant que je ne perde les pédales. C’est une erreur qu’on a faite de venir ici et je commence déjà par le regretter.


Elle : Okay, je suis désolée. On y va.


                                ****Rachel****


Je ne peux plus me débarrasser de cette grossesse parce que cela fait plus de deux mois que j’ai été violé. Rose ne m’a pas laissé le temps de le faire avant de me kidnapper et voilà que je me retrouve dans une prison. Tout ça parce que je me suis fiancée à un homme que j’aime. Mais est-ce que tout cela valait même le coup ? Comprend-t-il mes souffrances ? Je ne crois pas sinon il ne se jettera pas sur ma meilleure amie après ma disparition pour lui coller un bébé dans le ventre. Je ne sais pas ce que j’ai fait au monde pour que tous ses problèmes me tombent dessus mais je suis sûre qu’un jour, tout le monde aura ce qu’il mérite et mon nom sera lavé. Moi, qui suis plutôt la victime, je subis les sanctions que les accusés doivent subir. Mais ce n’est pas grave. Qu’ils fassent de moi ce qu’ils veulent. Je sais qu’un jour je m’en sortirai. Dans ce monde, si tu n’as personne, tout le monde te marchera dessus mais tout ce qu’ils ignorent c’est que cette putain de karma existe. Profitez bien de vos moments d’allégresses et de réjouissances. Le temps viendra où il n’y aura même pas pour vous de mea culpa. Vous me payerai tout ce que vous m’avez fait subir tous ces moments. Chaque larme que j’ai versée, chaque cri que j’ai poussé, chaque douleur que j’ai ressenti ne passera pas sans punitions. Vous à qui j’ai  donné ma confiance et vous vous êtes foutus de moi comme une pauvre gamine ! Vous tous qui m’avez fait pleuré. Priez le ciel que je ne sorte pas d’ici sinon, c’est toute une panoplie de vengeance qui vous tombera dessus. 


                               ****Arsène****


J’ai voulu porter de l’aide à cette pauvre jeune femme et voilà que tout nous retombe dessus. Le procureur avait dit l’autre fois que cela prendra du temps avant qu’on ne sorte de cet enfer.  Hum, je suis désolé pour mes actions. Si seulement j’avais refusé la proposition de Dovane concernant ce Kidnapping, rien de cela ne serait arrivé. Mais d’une part, j’ai sauvé la vie de cette femme. Imaginons si Dovane avait engagé quelqu’un d’autre avec lui, je ne suis pas sûr que Rachel sera en ce moment même en train de respirer. J’espère qu’un beau jour, Justice lui sera rendue.


                               *Ville de Lomé*


                               ****Florent****


Je n’ai pas réussi à trouver cette Agnès. Ce qui me fait faire ici des soucis. Le délai du grand maître s’expirera dans cinq heures. Que faire ? Après toutes ces années de durs labeurs, je ne peux pas tout laisser tomber à l’eau parce que je n’ai pas réussi à tuer une gamine de seize ans. Mais une idée me vint en tête. Et si je sacrifiais Rose à la place d’Agnès ? Je ne la tuerai pas mais j’ai des trucs qui peuvent l’envoyer en prison jusqu’à la fin de ses jours et elle n’aura plus l’occasion de mettre ses pieds dehors. Elle n’a pas hésité à balancer des trucs sur moi aux journalistes pour ficher en l’air ma campagne électorale. Souvenez-vous que j’avais demandé à mes gars de faire bruler l’entrepôt dans lequel elle avait séquestré cette jeune femme. Eh bien mes gars en faisant le travail ont trouvé deux vieilles caméras de surveillances qui travaillaient encore et ils me les ont emmenées. On pouvait bien la voir suivie de ses deux gars en train de maltraiter la jeune femme. Si le grand maître est d’accord, j’échangerai sa place contre la mienne. Au lieu de me faire tomber, il fera tomber elle.


                              ****Gladys****


C’est quoi toutes ces foutaises ! Il croit que quoi celui là ? Il m’a mis enceinte et vient de m’envoyer un texto que le bébé n’est pas de lui ; d’aller chercher le père  de mon enfant  ailleurs? Qu’est-ce qui lui passe par la tête ? Ce Kyrielle ? Ce lâche, irresponsable ! Me connait-il ? Sait-il de quoi je suis capable ? Je ne le laisserai pas se moquer de moi de la sorte ! Non, pas question ! Il prenait plaisir en me sautant l’autre fois. Je le tuerai de mes propres mains s’il ose me faire un truc pareil ! Il doit assumer les responsabilités de cette grossesse. Juste parce que j’ai refusé d’avorter et il se permet de dire que l’enfant n’est pas le sien. Il ne sait pas encore ce qui l’attend. Je le vendrai lui-même s’il le faut pour assurer les besoins du bébé.


                            ****Channel****


Jusqu’à ce que je ne m’en rende compte, je me vis rouer de violents coups qui m’apostrophèrent à terre.  Je la vis bondir sur moi telle une lionne enragée en crachant dans ma figure de puantes salives. Les autres m’attrapèrent les pieds et les mains afin que je ne fasse pas de mouvements, ni riposter. Elle me chargea d’innombrables claques au visage ce qui me fit perdre sur le champ mes facultés visuelles. Des coups de points me tordirent l’estomac, le dos et mes côtes, et des coups de pieds sur ma tête. Je sentis des mains me tirer les cheveux et plus tard mon corps  se trainer dans tous les sens. C’est l’arrivée d’une des gardes qui les arrêta. Sur le champ, elle m’amena à l’infirmerie.  A l’heure où je vous parle, j’ai plusieurs côtes fracassées, visages et pieds enflés. Elles furent tous placées à l’isolement.


                            ****Fernando****


J’ai essayé de joindre en vain Cella. Ses deux numéros ne passaient pas. Je voulais juste m’excuser et me faire pardonner pour tout ce que je lui ai dit la fois dernière lorsqu’elle est venue me rendre visite. Je ne le pensais pas vraiment. Alors, je me lançai à sa recherche. Elle disait souvent que sa sœur avait un supermarché pas loin du campus. Je connais bien là bas. Sur ce, je sortis ma moto et me dirigeai vers le super market en question. Arrivé sur les lieux, l’on me fit savoir qu’elle est dans le coma à l’hôpital il y a de cela une semaine parce que sa sœur a par mégarde tiré sur elle. Je comprends maintenant pourquoi elle ne répondait pas. Pauvre chérie ! J’espère qu’il ne t’arrivera rien de grave hein ! Je suis et serai là pour toi. Si seulement je t’avais exprimé la fois dernière le fond de mes pensées ! Je suis désolée mais je devais le faire pour m’assurer que tu étais cette fois ci sincère avec moi. Je t’aime vraiment.

Je repris place sur la moto et j’allai directement à l’hôpital où elle est hospitalisée. Les infirmières me demandent d’attendre un tout petit peu parce que ses parents étaient là avec elle donc je pris place dans la salle d’accueil. J’attendrai le temps qu’il faudra ; même s’il faut passer toutes les nuits ici auprès d’elle jusqu’à ce qu’elle ne se réveille de son coma, je suis prêt à le faire.


                           *Village de zogbédji*


                                 ****Didi****


S’adressant à Avélie


Moi : Soyez la bienvenue dans notre congrégation ma chère Avélie. C’est un plaisir de recevoir quelqu’un du village voisin.


Elle : (Sortant toutes ses trente deux dents) Merci. Alors dites-moi madame la présidente, quel sera mon rôle dans votre club ?


Moi : d’abord, nous allons vous confier une petite mission voir si vous avez du potentiel et si on peut vous faire confiance. Si vous y arrivez, vous êtes une des nôtres mais s’il s’avérait que vous échouiez, vous serez notre larbin


Elle : Ne vous inquiétez pas. Je ferai mon possible pour accomplir cette mission. 


Moi : Je suis alors ravi de l’entendre. Laissez-moi vous expliquer ce que vous aurez à faire. Vous voyez cette dague ? Elle comporte du poison. Vous allez le prendre et cette nuit dans l’invisible, vous irez la mettre dans la poitrine de Nick. Nous assisterons toute la scène ici depuis cette calebasse alors tache de ne pas nous décevoir. Il se prend pour le plus intelligent de notre région ce petit cancrelat. J’ai pourtant été stricte dans mes décisions ! Je ne verrai aucun jeune sortir de ce village et de ses alentours sous prétexte qu’il va à l’université.


Elle : J’ai tout perdu à cause de ce farfelu. A cause de lui, tout le monde me déteste au village et je suis même recherchée par le chef Gildas. Mon mari ne veut plus entendre parler de moi et mes propres enfants se sont ligués contre moi alors il doit me le payer. Je ferai tout mon possible pour lui enfoncer cette dague au plus profond de sa poitrine pour qu’il ne vive plus. Il se prend pour qui lui ? Croit-il qu’il est le seul lettré dans nos villages ? Et cette pétasse de sa mère qui essaie de prendre ma place, je vais finir avec elle aussi !


Moi : Ne t’inquiète pas ma chère. Si tu réussis cette mission, on se chargera nous même du reste de tes ennemis. On les liquidera tous.


Elle : Parfait. 


Moi : A présent, passons à la cérémonie d’intégration.


                                 ****Leley ****


Cette nuit est la dernière que mon fils passera ici au village alors je lui ai demandé de venir le passer chez moi. Il y aura toujours de la place pour lui dans cette maison. Alors, je lui ai arrangé la chambre de ses défunts petits frères afin qu’il s’y installe. C’est vrai qu’il ne part pas pour toujours ; il aura le temps de rentrer pendant les congés et les vacances mais j’aimerais profiter de ces derniers instants avec lui en essayant de lui prodiguer quelques conseils. Son père aussi passera dans un instant pour qu’on les lui prodigue ensemble. Je vais essayer de préparer quelque chose histoire de célébrer un tout petit peu son départ pour la ville.


                               ****Dovaldo****


Dans un instant, je serai chez Leley pour les derniers réglages du départ de notre fils étudiant. Pour ça, je demandai à ses deux batards de frères de bien garder la maison. J’espère qu’ils ne feront plus aucune bêtise hein ! Ils ont chance que leur frère a prit leur défense auprès de moi et a réussi à arranger les choses pour que je leur donne une deuxième chance et j’espère qu’ils ne vont pas me le faire regretter. Nick, lui m’a déjà devancé chez sa mère.


                                 ****Avélie****


Comme convenu, je pris la dague tout en me mettant sur un pagne blanc. Un autre de couleur rouge noué autour de ma poitrine, Didi me souffla en pleine visage une poudre puis je me retrouvai soudainement dans ma maison et plus précisément la chambre de Nick. Il était couvert de drap ce qui m’empêchait de voir son visage. Pour ne pas perdre de temps, je sortis la dague que j’avais cachée dans mon pagne et je la lui enfonçai en pleine poitrine sans enlever le drap. Il se débattait mais je la maintins jusqu’à ce qu’il ne crève complètement. Puis je la retirai et tout d’un coup je me retrouvai de nouveau sur pagne blanc en compagnie de Didi et les autres.


A suivre


Koffi Olivier HONSOU


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La maison hantée