La maison hantée Saison II Chapitre 26

Ecrit par Verdo

Les chroniques de Verdo Lompiol


La force de l'écriture


LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)


SAISON II

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****Chapitres 26 : croyez-moi ; J’ai changé****


                             *Ville de Lomé*


                                 ****Karl****


S’adressant à Blandine.


Moi : Je sais que de par le passé que je t’ai fait souffrir. Je le reconnais. Je n’ai pas été un mari idéal pour toi ni un bon père pour nos enfants mais j’ai changé à présent. Je n’ai jamais arrêté de penser à toi et aux enfants.


Elle : Ah ouais, tu as changé ? Un homme qui traite sa femme et ses enfants comme de la merde en les laissant crever de faim ? Comment veux-tu que je te crois ? Sais-tu tout ce à quoi j’ai fait face à ton départ  Karl ? Et maintenant tu reviens gentiment comme si de rien n’était. A cause de tes foutaises, les enfants se sont laissés à eux même. Si tu ne nous as pas abandonné, est-ce que notre petite fille se donnera à ce méchant homme pour de l’argent ? Même si grâce à toi elle a été sauvée, cela ne change rien à ce que tu nous as fait. J’étais comme un chiffon pour toi que tu as jeté après avoir utilisé. Karl, tu es le pire des maris du monde. Tu te rends pas compte que ça me fait mal à un tel point que je ne saurais l’expliquer ? J’ai laissé cet homme me toucher et profiter de moi pour qu’il nous laisse rester dans la maison. Tout ça par ce que tu l’as mise en location sans nous prévenir avant de fuguer. Quel père de famille responsable fait un truc pareil ? Je me suis donnée à toi corps et âme. Je t’ai aimé sans regarder en arrière. Malgré tous les ragots que les gens colportaient sur ta famille à l’époque, je me suis fiancée à toi et plus tard nous nous sommes mariés. Tu avais pourtant promis de bien s’occuper de moi mais malheureusement, monsieur a trouvé refuge dans l’alcool et les cuisses des jeunes filles. J’ai passé des nuits blanches Karl ; des mois sans te voir parce que tu prenais ton temps dehors à tripoter les stripteaseuses et à remplir les chambres d’hôtels de la ville par des prostitués. Pourtant je ne disais rien. J’encaissais tout parce que tu m’as fait faire des gosses et ils sont devenus ma priorité. Et c’est à cause d’eux que je suis restée tout ce temps. Mais, cela ne t’a pas suffit. Il va falloir que tu mettes en location la maison et fuir comme un irresponsable sans se soucier de ce que nous pourrions devenir. Tu t’en foutais carrément de notre bien être. Si on a mangé, dormi ou pas ce n’est pas ton problème. Pour toi, c’est trouver de l’argent et remplir tes verres d’alcool et jouer aux bons samaritains dans les boîtes de nuits tandis que chez toi c’est la merde totale.  Et tu veux que je te pardonne tout ça parce que tu as changé Karl ? Qu’est-ce qui me fait croire que c’est vrai ? Que ce n’est pas encore une de tes ruses pour encore nous pourrir l’existence ? Dans ma vie, je n’ai jamais connu le bonheur de vivre. Tout ça à cause de toi. Tu me l’avais promis le jour de notre mariage mais pendant tous ces vingt cinq ans, m’as-tu une fois fait sourire dans cette maison ? M’as-tu apprécié à ma juste valeur ? Pourquoi viens-tu alors remuer le couteau dans la plaie ? Karl ? Pourquoi tu me fais autant souffrir ? Qu’ai-je fait pour mériter tout ça ? Est-ce un péché d’avoir accepté t’épouser ?


Moi : (Se mettant à genoux) Je sais Blandine. Je ne nie pas tout ce que tu  dis. Je les reconnais tous. Mais tu sais des fois, il faut s’égarer pour retrouver son propre chemin. J’étais dans le monde en appréciant les délices de la vie mais j’ai fini par comprendre que tout ça n’est qu’une perte d’énergie et de temps. Un irresponsable, je le suis. Un lâche ; n’en parlons plus. Je vous ai délaissé en faveur de ceux qui ne le méritaient même pas. Quand à toi personnellement, je ne t’ai jamais traité comme une vraie femme. Je t’ai piétiné et insulté sans cesse ; pire, je portais ma main sur toi. Oui Blandine, je suis le pire des maris du monde mais tout ça fait parti du passé et j’aimerais que tu trouves la force en toi de me pardonner. Tu es une femme de grand cœur. Malgré tout ce que je te faisais subir, tu es restée auprès des enfants et regarde ce qu’ils sont devenus. Tu es la mère la plus digne au monde et je t’admire. S’il te plaît, permets-moi de faire à nouveau partie de leurs vies. Cette fois çi, je ne te ferai plus de promesses mais tu en jugeras toi-même à travers mes actes. Oublions le passé Blandine ; quoique tu ais pu faire en mon absence ne me regarde pas. Je ne te juge et jugerai pas. Tu ne me le faisais pas alors je le ferai pas non plus. J’ai rencontré Dieu et il m’a montré le vrai chemin. Il m’a fait voir l’ampleur de mes actes sur vous et m’a aidé à devenir un autre homme. Je vous aime tous car vous êtes ma famille. Permettez-moi d’être le père que vous n’avez jamais eu dans votre vie. Tout le monde a besoin de deuxième chance ma chérie. Même Dieu sera prêt à pardonner au diable s’il retournait auprès de lui pour implorer son pardon. Même si je ne pourrais plus redevenir ton mari, laisse-moi au moins revenir dans la vie de nos fils s’il te plaît. Ce qui est arrivé à notre fille Agnès à cause de moi, je ne me le pardonnerai jamais. Mais Dieu merci qu’elle est à présent saine et sauve. Je n’ai jamais cessé de penser à vous et je suis sincèrement désolé de ce que je t’ai infligé. Toutes les larmes que je t’ai fait verser, toutes les cris et pleurs, toutes amertumes et dépressions ; laisse-moi me racheter Blandine. J’implore ton pardon.

Elle : Lève-toi s’il te plaît. Ce n’est pas si facile comme ça. Essaie de me comprendre aussi. Tu as été un sacré connard. Mais malgré tout tu es le père de mes enfants et ici c’est ta maison donc tu peux rester si tu veux mais quand à mon pardon, franchement je ne sais pas. Je ne crois pas que je pourrais y arriver.


Moi : Merci. C’est déjà un bon pas. Je ferai tout mon possible pour te prouver que j’ai changé. 


                                ****Agnès****


S’adressant à ma sœur Thérèse.


Moi : Dagan, tu crois qu’ils vont régler leurs différends ? Ça fait un bail qu’ils sont tous les deux cloitrés dans la chambre.


Elle : A vrai dire, je n’en sais rien ma sœur. Papa ne s’est jamais bien comporté envers elle. 


Moi : Oui, je sais mais je te jure qu’il a changé. Si tu le voyais en train de prier et de prophétiser à l’église.


Moi : Hum, moi j’aurais aimé les revoir ensemble mais tout dépendra de mère. Elle a trop souffert ces dernières années à cause de lui. D’ailleurs, nous l’avons été aussi. Regarde ce qu’il nous a fait endurer.


Moi : Hum, mais il est notre père et moi perso je l’aime malgré tout.


Elle : Petite futée là ! Donc tu veux dire indirectement que moi je ne l’aime pas ?


Moi : Kayi ! Je n’ai pas dit ça hein. Je sais que vous l’aimez aussi mais moi je lui ai déjà pardonné mais ce n’est pas le cas de maman et toi.


Elle : Oui tu as raison. Ce n’est pas parce qu’il t’a sauvé de la mort que tu l’as vite pardonné par hasard ? (Rires)


Moi : Arrêtes ! Ce n’est pas drôle.


Elle : Ah ah, j’ai dit quoi de mal frangine ? Mais t’aurais pu te confier à moi. Tous ces temps tu gardais ce secret pour toi seule. Pourquoi ne m’as-tu pas en parler ? 


Moi : Ce n’est pas si facile de raconter ces genres de trucs à sa grande sœur mais sincèrement je voulais te le dire. Tu te souviens du jour là où on avait terminé les cours et je t’avais dit que je voulais te parler de quelque chose et tu m’avais demandé de partir  en avance que tu me rejoindrais plus tard ? 


Elle : Oui, je me souviens comme si c’était hier. D’ailleurs c’est depuis ce jour que tu n’es plus rentrée.


Moi : Oui, effectivement. C’est en rentrant ce jour que les hommes de l’église m’ont kidnappé.


Elle : Je suis désolée ma sœur que tu ais traversé tout ça seule. Mais Dieu merci que père était aussi là avec toi.


Moi : Et il m’a soutenu. Dis, et si on les aidait à se réconcilier ? Tout le blême c’est maman alors si nous réussissions à la convaincre qu’il a changé, elle pourrait lui donner une deuxième chance.


Elle : Hum, ça sera difficile mais pas impossible. On va essayer voir.


Moi : D’accord. 


Elle : Je ne t’ai pas dit hein ! Moi et Fabrice avions fait l’amour.


Moi : Quoi ce n’est pas vrai. Pendant qu’on me délivrait, vous vous prenez vos pieds (rires). Tu t’es finalement décidée à lui pardonner. Alors, raconte-moi. C’était comment ? 


Elle : J’ai vraiment aimé, adoré même et depuis tout ce temps je n’ai que ça en tête. Juste envie de le refaire. 


Moi : Han (rires) tu as pris goût vu la façon dont tu en  parles. 


Elle : Fabrice est un vrai macho. Si tu voyais comment il passait ses mains sur les différentes parties de mon corps…


Moi : Okay arrête, épargne-moi les détails (rires). Je comprends maintenant pourquoi cette Channel ne veut pas le laisser respirer. 


Elle : Parlant de lui, tu sais qu’elle est actuellement sous les verrous ?


Moi : Comment ça sous les verrous ? 


Elle : Elle a essayé d’assassiner Fabrice mais la balle s’est retrouvée dans le ventre de sa petite sœur. 


Moi : Tchié. C’est une salope celle là ! Et sa sœur elle s’en est sortie ? 


Elle : Oui. Elle va bien maintenant.


Moi : Mais qu’est-ce que Fabrice est partie faire là bas ? 


Elle : Longue histoire. Je t’expliquerai plus tard. 


                             ****Channel****


A peine sortie de l’infirmerie que je débouche encore sur les cinq femmes qui m’avaient tabassé. Me barrant la route, l’une d’elle me tira par les cheveux et une autre me donna des coups de pieds. Je me retrouvai à terre et elles ont recommencé à me tabasser pire qu’avant. Saignant de partout, je perdis connaissance et me réveillai de nouveau à l’infirmerie avec des blessures graves qu’ils ne peuvent pas soigner.  La directrice décida de me transférer dans un hôpital pour prendre des soins adéquats. Qu’ai-je fait à ces femmes pour qu’elles la déversent sur moi à chaque fois ? Là, j’ai trois côtes fracassées, une jambe fracturée et le visage enflé. Cette femme aussi qui veut me faire évader tarde à trouver un bon plan. J’en ai marre de vivre dans une sacrée galère. S’il m’arrivait de trouver une échappatoire, je ne réfléchirai pas une seconde avant de le saisir. Mon beau visage ; même après trois ans de gommages, il ne peut plus retrouver son état initial. Quelle merde de se retrouver dans cette prison. Tout ça à cause de la grosse bite de Fabrice. Je suis sûr qu’actuellement, cette petite qui n’a même pas encore fini de téter est en train de se la fourrer en elle. Mais bientôt, elle aura ma vengeance. Et ma sœur ? J’espère qu’elle va bien. Elle ne veut plus me parler. J’ai essayé de la joindre plusieurs fois mais pff. Mes parents aussi m’ont renié. J’ai tout perdu à cause de cette Thérèse. C’est pour ça que je dois la tuer lui et Fabrice après mon évasion.


                               ****Gladys****


Je suis au calme chez moi ce matin lorsque les policiers sont venus m’arrêter pour tentative de meurtre. Façon dont ils m’ont menotté là, je sens que je passerai de sacrés moments. Le paternel n’a pas pu rien faire puisque c’est son arme que j’avais pris soin de voler pour tuer Kyrielle. Il a dit aux flics de m’emmener et de faire de moi ce qu’ils veulent. C’est ainsi qu’ils m’ont amené devant un juge qui a décidé de me mettre en tôle avant le procès parce que je représente une menace pour Kyrielle et la conasse qu’il se tapait l’autre jour. Alors, depuis quelques heures, je suis en prison civile. Tout ça parce que Kyrielle a renié ma grossesse en prenant le soin séduire une autre. Je sais que je vais sortir bientôt et je les tuerai maintenant pour de bon. Comme ça, je ferai de la prison ma nouvelle demeure.


                                 ****Cella****


Je suis sortie de l’hôpital aujourd’hui. Fernando est passé me chercher et m’a amené chez lui. Je ne veux plus rester dans la maison de ma meurtrière de sœur ; du moins pour le moment. Ne pouvant plus retourner au village chez les parents, il a accepté de m’héberger et de prendre soin de moi le temps que je me rétablisse complètement. Channel, que tu peux être cruelle comme sœur. C’est vrai que nous deux détestions les mauvais coups de cœur mais je n’aurais jamais imaginé que tu étais capable de tirer sur une personne. Ça me fait mal de te voir en prison  mais d’une part, tu le mérites. 


                             ****Kyrielle****


Cette femme est maintenant enfermée. Il faut que je redonne un sens à ma vie. Qu’est-ce qui prouve même que c’est mon bébé qu’elle porte dans le ventre ? Kpôda, qu’elle aille se faire foutre. Coucher avec elle une seule fois et elle me ramène un bébé en guise de remerciement ? Pas question que j’accepte cela. Je vais même déménager pour qu’elle ne me retrouve plus au cas où le juge déciderait de la laisser vagabonder dans la nature. Ma priorité maintenant c’est de récupérer ma Cella chérie. Celle qui a toujours été là pour moi. Au moins elle lui ne braquera pas un flingue sur ma tempe. 


                              ****Florent****


Je n’arrive plus même à fermer les yeux. L’âme de Gérard et celle des autres que j’ai exécutés sans pitié ne font que me courir après. L’autre fois j’étais en pleine défécation lorsqu’ils ont surgit sur moi. Je suis sorti de la maison nue avec le derrière pleins d’excréments à la recherche d’un refuge. Avec tout ce qui m’arrive, je ne sais plus où j’en suis avec ma campagne. Aujourd’hui qu’ils m’ont un peu laissé le champ libre, j’ouvre la télé pour suivre les infos et voilà que je tombe sur moi en train de se faire défoncer le derrière par un autre homme. Ces connards aussi ont balancé la vidéo partout parce que je ne leur ai pas versé les cent millions. Je suis fichu. Ma porte se fit frapper et lorsque j’ouvris, la police me mit des menottes. Parait-il que quelqu’un vient de balancer des preuves sur mes affaires de drogues et je suis sûr que ce sont mes hommes de mains que je n’ai pas payés. Tout est  à présent un bordel dans ma vie.


                               ****Naomi****


Moi : (L’assommant avec un gros bâton) Tu la fermes pétasse. Donc c’est toi qui s’es fait sauter par mon mari sur notre lit conjugal ? 


Elle : Aie ! Bon sang qui êtes-vous ? Vous venez de me fracasser le bras.


Moi : Je suis la femme autoritaire Naomi et Madji est le domaine de définition à moi  seule sale dévergondée. Tu vas payer pour tous les coups de reins qu’il t’a donnés. 


A suivre


Koffi Olivier HONSOU


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La maison hantée