La maison hantée Saison II Chapitre 24 & 25

Ecrit par Verdo

Les chroniques de Verdo Lompiol


La force de l'écriture


LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)


SAISON II


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****Chapitres 24 & 25 : Le plan  (fin) ****


                        ****Officier Désiré****


S’adressant au garde devant l’infirmerie :


Moi : Puis-je vous parler une minute monsieur ?


Lui : Fermez-la et laissez-moi faire mon travail.


Moi : Oui, je sais que vous êtes là pour faire votre travail mais écoutez au moins ce que j’ai à vous dire. Au moins entre collègues, on peut fermer les yeux sur certaines choses.


Lui : Collègues vous dites ? Hey je ne suis pas dans vos combines là hein ! Ne m’associez plus jamais à vous. Nous ne sommes pas pareils et vous ne pouvez pas être mon collègue. Croyez-vous que je ne suis pas au courant de la raison pour laquelle vous êtes ici ? Vous collaborez avec des criminels et faites taire des innocents et vous dites que nous sommes pareils ? C’est du n’importe quoi.


Moi : Okay excusez-moi l’ami.


Lui : Je ne suis pas votre ami non plus. Ici vous êtes un simple prisonnier. Mettez ça bien dans votre crâne.  Et c’est la dernière fois que vous m’adressez la parole.


Moi : Ecoutez, je sais que vous ne portez pas dans votre cœur les flics corrompus mais j’essaie de me racheter et de faire justice.


Lui : Vous racheter ? Vous vous prenez maintenant pour le procureur ou le juge ? 


Moi : Je ne suis pas parfait et personne ne l’est non plus mais laissez-moi vous dire que vous êtes à côté de la plaque. Je suis un criminel ça je le sais mais faites-moi une faveur. Laissez-moi voir la commissaire Amandine ou l’officier Thierno ou même le directeur de la prison s’il vous plaît. C’est une question de vie ou de mort. Si je ne le fais pas dans quelques instants, le prêtre Joseph risque de s’enfuir d’ici. Il a l’aval de tout le monde et même de ton boss. S’il vous plaît, laissez-moi empêcher cette pourriture de ne pas s’enfuir.


Lui : (Rires) Arrêtez vos bobards. Le prêtre Joseph qui veut s’enfuir. Dites-moi, il fera comment ? Saviez-vous comment est dosée la sécurité dehors ? Il ne franchira même pas le seuil de la grille avant d’être criblé de balles. Alors ce n’est pas pour ces raisons que je vais désobéir aux ordres de mon chef direct en vous  laissant avoir de la visite. Il a bien précisé l’autre jour que vous n’aurez de visite que dans huit jours. Je viens à peine de commencer ce boulot et je n’aimerais pas être renvoyé à cause de vous.


Moi : Je sais que vous devez respecter le protocole et les ordres. Mais c’est précisément dans huit jours qu’il essayera de s’évader raison pour laquelle ton chef m’a fait mettre ici histoire que je la ferme. Ecoutez, cet homme est un dangereux psychopathe et le laissant dehors n’est pas du tout bon pour ceux qu’il avait essayé d’éliminer. Il est de mèche avec votre supérieur. J’espère que vous n’auriez pas à vous sentir coupable lorsqu’il réussira de s’évader. Je vous ai quand même prévenu. Qu’ai-je à gagner en vous racontant toutes ces niaiseries ? En tout cas, faites comme vous voulez. Je vous aurai prévenu. Il est en train de creuser un tunnel dans sa cellule en complicité avec la plupart de vos collègues ici. 


Lui : Ecoutez, je ne sais pas s’il faut vous croire ou pas. Je ne suis qu’un simple gardien ici et cela fait à peine une semaine que j’ai commencé ce boulot et vous voulez me créer des problèmes ? Si c’est vrai ce que vous dites alors que puis-je faire moi ? Je n’ai aucun pouvoir.


Moi : Je ne vous demande pas de me croire. Allez juste vérifier vous-même dans sa cellule voir si j’ai raison ou pas. A votre avis, pourquoi votre supérieur m’a changé de cellule par force ? Il veut juste me faire taire et pour ne pas que je parle à personne, il a décidé de m’enfermer ici pendant huit jours le temps que  le plan soit mis en exécution.


Lui : Hum, Franchement je ne sais pas quoi faire.


Moi : Ecoutez, quel est votre nom ?


Lui : Steve.


Moi : Alors, écoutez-moi bien Steve. Dites-moi d’abord pourquoi avez-vous accepté ce boulot ? N’est-ce pas pour rendre justice et aussi pour que les criminels notoires comme moi ne sortent pas de prison ?


Lui : Oui. 


Moi : Voilà. Alors, vous allez m’aider et faire en sorte que le plan d’évasion de ce foutu homme qui s’appelle lui-même prêtre foire.  Tu peux au moins faire ça ?  Je sais que vous n’êtes pas de leurs côtés car on peut lire de l’intégrité dans votre visage.


Lui : Bon d’accord. Je vais porter votre message au commissaire dont vous parliez et aussi voir si je peux parler avec le nouveau directeur. Il sera en cet instant même en train de faire son discours dans la salle de réunion. Mais avant tout, je dois vérifier si votre parole tient la route. J’irai inspecter clandestinement la cellule du prêtre pour être sûr qu’un tunnel est vraiment en train d’être construit. 


Moi : Merci. C’est déjà un grand pas. Merci de me croire.


Lui : Ne vous réjouissez pas si vite. Attendez jusqu’à la fin de la journée.


Moi : Okay.


                              ****Steve****


Je crois que j’ai une idée qui me permettra d’être sûr que cet homme me dit la vérité. Je ne vais quand même pas risquer ma vie et ma carrière pour lui mais s’il s’avérait que ce qu’il dit est vrai et que je n’ai ménagé aucun effort pour l’empêcher, j’aurai à jamais ce poids sur ma conscience. Pour cela je fis signe à un autre collègue de venir monter la garde une minute le temps que j’aille vérifier l’info. Je voulais le faire après ma journée mais plus j’attends, plus le temps passe. J’allai dans son ancienne cellule et je fis semblant de jouer à un corrompu histoire que le prêtre me parle du plan de l’évasion. Pour lui, je suis venue de la part de mon supérieur direct Armel.


Moi : Monsieur Joseph, le patron m’a chargé de vous demander si vous êtes satisfaits de comment il a fait débarrasser Désiré.


Lui : Ne parle pas à haute voix petit. Viens, entre.


Moi : Okay. 


Lui : Mais où est-il ? Depuis là je le cherche en vain pour lui dire que les travaux ont déjà commencé en bas et qu’il doit trouver une excuse pour les bruits de marteaux etc…


Moi : Rassurez-vous, il a un plan pour ça. Mais actuellement, il est en réunion avec le nouveau grand patron ; le directeur. Lui-même passera une fois après la réunion.


Lui : Okay. J’espère que son plan tiendra la route et que dans sept jours je me tirerai d’ici.  Mais il y a un souci. Etes-vous sûr que ce maudit Désiré ne causera plus de problèmes ? Au cas contraire il faut que nous l’éliminions. Il m’a dit qu’il a une confiance absolue en vous sur ce coup là.


Moi : Monsieur Joseph, comme vous l’a promis le chef, vous serez un homme libre dans sept jours. 


Lui : Super ça.


Je le quittai quelques instants plus tard avec certitude que Désiré disait vrai. Mais pour être sûr à cent pour cent, je sortis de la prison et allai à l’endroit où ils ont commencé à creuser le tunnel jusqu’à sa cellule et je me rendis compte que c’était la vérité alors il faut bien se dépêcher pour arrêter tout ça. Pour ma propre sécurité, je n’ai pas donné mon nom à Joseph histoire qu’il à son tour ne le donne à Armel mais je sais que tôt ou tard, ils vont se rendre compte que ce n’était pas l’un d’entre eux mais avant que ce moment n’arrive, moi et Désiré devons déjà mettre à l’eau leurs plans.  Je repris ma place devant l’infirmerie et lorsque je me rendis compte que personne ne me voyait, j’entrai en clando.


Moi : Tu avais raison monsieur Désiré. Donnez-moi le contact de la commissaire en question. Je vais essayer de parler au directeur après la réunion pour le prévenir.


Lui : Merci beaucoup. Dis à Amandine de faire en sorte qu’on le transfère dans la plus grande prison de haute sécurité de Lomé où il ne pourra même pas penser à s’échapper.


Moi : Okay, je vais essayer de faire de mon mieux.


                            ****Thuram****


La réunion fine, je demandai à Armel de me faire visiter toute la prison étant donné qu’il était l’intérim. A présent que je suis là, il sera sous mes ordres. Je n’ai pas cessé de penser à Rachel depuis que nous nous sommes séparés après la discussion. Elle a l’air de quelqu’un qui va bien mais je crois le contraire. Hum, il va falloir que je ne la déçoive pas une seconde fois en laissant filer Rose et Joseph. Au moins je lui dois ça alors je concentrerai tous mes efforts là-dessus. Après le tour, Armel me montra mon bureau et je lui demandai de disposer. J’espère compter sur sa collaboration pour le maintien de l’ordre dans cette jungle. Ces criminels, n’auront plus aucun moment de répit. Ah c’est un peu difficile le fait de changer carrément de boulot mais je vais devoir me ressaisir et m’adapter à celle là. Je viens à peine de commencer et déjà j’ai les maux de tête. Hum, je crois avoir dans mon sac un calmant. Je vais essayer de le prendre et me reposer un peu. A peine j’ai pris le médoc qu’un garde entra dans mon bureau.


Lui : Monsieur, je dois vous parler et c’est très urgent.


Moi : Et vous êtes ? 


Lui : Steve monsieur.


Moi : Dites-moi d’abord Steve, pour quoi n’êtiez- vous pas venus à la réunion ?


Lui : Au fait chef, je montais la garde à l’infirmerie.


Moi : D’accord, dis-moi ce qui se passe.


Lui : Je crois qu’il y a un plan d’évasion qui se trame actuellement ici. 


Moi : Un plan d’évasion ? Ce n’est pas possible. Moi je viens à peine d’arriver et quelqu’un lui veut déjà partir. Qui est cette personne qui essaie de s’enfuir ?


Lui : Le curé violeur monsieur. La majorité des gardes sont de mèche avec lui et même l’officier Armel. Actuellement, il est en train de construire un tunnel en bas de sa cellule.


Moi : (Rires) Etes-vous sûr de ce que vous dites Steve ?


Lui : Oui chef (…)


Moi : Dans ce cas, suivez-moi et montrez- moi tout.


                               ****Armel****


S’adressant au prêtre Joseph.


Moi : Excuse-moi pour le retard. C’est le nouveau directeur qui m’a retenu. A le voir, on croirait qu’il est aimable. Cela nous permettra d’avancer dans notre plan. Dans moins d’une semaine, vous serez libre comme de l’air.


Lui : Je l’espère. L’un de tes hommes aussi vient de me dire la même chose.


Moi : Attends, quel homme ?


Lui : Celui que tu as envoyé me demander si j’étais satisfait de la manière dont vous avez fait taire Désiré.


Moi : Quoi merde ! Je n’ai envoyé personne !


Lui : Mais il était au courant de tout le plan et m’a dit qu’il venait de votre part !


Moi : Putain vous êtes fait avoir. Ai-je une fois envoyé un agent venir vous parler ? Et qu’est-ce que vous lui avez raconté ?


Lui : Je lui ai parlé du tunnel, de l’évasion et aussi de liquider Désiré.


Moi : C’était un piège bon sang ! Comment n’êtes-vous pas rendus compte ? Je crois que nous venons d’être démasqués. Le garde qui vous a parlé, comment est-il ? Décrivez-le-moi.


Lui : Putain de merde ! (…)


Moi : Je crois savoir qui c’est. Il faut que je lui parle sur le champ. Je ne le laisserai pas compromettre mon plan.


A peine je fis des pas que le directeur s’avança vers nous suivis de plusieurs gardes et de Steve. 


Lui : Monsieur Armel, je vous croyais du côté de la justice. Je ne peux pas imaginer que vous seriez capable de trahir votre pays pour de l’argent.


Moi : Je ne sais pas de quoi vous parlez chef.


Lui : ne vous inquiétez pas. L’intègre Steve a pris soin de tout me raconter à la lettre avec les preuves à l’appui. Au lieu de servir la nation, vous préférez plutôt remplir vos poches. A partir d’aujourd’hui, votre statut changera dans cette prison. D’officier, vous descendriez à prisonnier et je vais faire le plaisir de vous mettre à l’isolement tout le temps qu’il faut. Quand à vous Joseph, vous irez aussi à l’isolement avec lui le temps qu’on organise votre transfert à la haute prison sécurisée de Lomé. Mais d‘abord, je vous ferai payer tout le mal que vous avez fait à Rachel. Le seul fait de vous imaginer sur elle me donne envie de vous arracher vos yeux mais je vais laisser mes hommes se charger s’en charger. (Se tournant vers mes hommes). Steve, à partir d’aujourd’hui, je te nomme remplaçant d’Armel. Aucun répit à personne. Fouettez les tous les deux et ensuite mettez les à l’isolement. Ils sortiront lorsque je le déciderai.


Steve : Euh chef, je viens à peine de commencer et je ne maitrise…


Lui : Tu as des couilles oui ou non ?


Steve : Oui.. Oui.


Lui : Alors je compte sur toi pour faire régner l’ordre.  Fouettez-les proprement avant de les mettre à l’isolement. Pas de nourriture ni eau pendant trois jours. Allez exécutions !


Steve : Oui chef ! A vos ordres.


                        ****Prêtre Joseph****


Eh merde ! Comment est-ce que j’ai pu me faire avoir aussi bêtement ? Putain de bordel ! Avec Thuram le nouveau directeur, je sens que je vais passer un sacré moment ici. Qu’ils fassent vite pour me transférer sinon je risque qu’il me tue ici. Déjà les fessées que j’ai reçues m’ont fait enfler le postérieur et voilà qu’il nous prive aussi de nourritures pendant trois jours.


                                  ****Rose****


Je me suis vite rétablie et de nouveau retransférée à la prison civile de Tsévié. Cette fois ci, une grande surprise m’y attendait. Thuram y est devenu le nouveau directeur et dorénavant je serai  à sa merci. La roue tourne vraiment. Après tout ce que j’ai fait pour gâcher sa vie, je ne pense pas qu’il me laisserait une seconde respirer ici. Que j’ai hâte que ce procès arrive vite pour que je puisse savoir le sort qui m’est réservé. Pas question que Thuram me traite comme il veut. 


                                *Ville de Lomé*


                                 ****Nick****


A peine arrivé en ville qu’on me fit savoir que mon frère est mort et personne ne sait même jusqu’à présent ce qui lui est arrivé. Après mon inscription, je vais repartir au village y passer quelque temps et faire le deuil avant la rentrée proprement dite. Hum, Emmanuel ; tu es si jeune avec un avenir prometteur. C’est vrai que tu me faisais souvent baver mais au fond tu es quelqu’un de bien. Pour quoi partir si vite ? Si seulement si l’on pourrait retourner en arrière ! Mais ce qui est fait est fait même si c’est difficile à supporter. Que le seigneur lui-même vienne apaiser nos souffrances. Marchant dans la rue, je me plongeai dans une amertume totale sans remarquer que j’ai fait tomber mon téléphone portable.


Elle : Excusez-moi monsieur, vous avez-fait tomber votre téléphone portable.


C’est à ce moment que je me rendis compte en saisissant mes poches.


Moi : Merci mademoiselle. C’est très gentil de votre part. J’étais plongé dans mes idées sans se rendre compte que c’est tombé. Trop de soucis dans ma tête.


Elle : Hum, je vous comprend. Mais on dit souvent que quelque soit la longueur de la nuit, le jour finira par apparaitre. Je ne vous connais pas et je ne sais pas ce que vous traversez non plus mais restez optimiste et gardez la tête haute comme si tout allait bien dans votre vie. Un beau jour, ça ira. 


Moi : Merci. Vous venez de me donner un peu d’espoir. Je m’appelle Nick et vous ?

 

Elle : Moi c’est Thérèse. Enchanté de faire votre connaissance Nick.


Moi : Je suis aussi enchanté mademoiselle Thérèse. C’est un plaisir. Alors, vous faites quoi par ici ? 


Elle : Au fait je suis venue attendre mon petit ami. Il est aussi étudiant ici.


Moi : Okay d’accord. Sinon je me demandais ce qu’une si belle créature comme vous fait seule dans les parages. Vous êtes toute splendide.


Elle : Merci, je suis flattée. Alors, vous êtes aussi étudiant ?


Moi : Oui, je suis arrivé il y a juste quelques heures ; pour les inscriptions. 


Elle : D’accord, je vois. Et vous venez d’où ?


Moi : Zogbédji. Un village à une dizaine de kilomètres de la ville de Tsévié. Mais j’ai loué une chambre à (…)


Elle : D’accord. J’habite aussi ce quartier. Quelle coïncidence.  Moi je suis en classe de terminale et le bac II est ma priorité cette année. Je dois l’avoir et venir aussi ici comme vous.


Moi : Ne vous inquiétez pas. Vous l’aurez. Il suffit de vous y mettre à cent pour cent.


Elle : Merci, ah voilà mon mec qui arrive. (A l’arrivé de Fabrice) Fabrice, voici Nick ; un ami que je viens de rencontrer. Nick, voici Fabrice ; mon chéri.


Moi : Enchanté Fabrice


Lui : Enchanté.


Elle : Là on va devoir vous laisser Nick. N’essayez plus de faire tomber votre téléphone par terre car cette fois vous ne m’aurez plus pour vous le ramasser. (Rires)


Moi : Merci, c’était un plaisir.  Au revoir Fabrice.


Lui : Au revoir.


                                 ****Moi****


C’est qui cette fille là ! Elle vient de me remonter le moral en un rien de temps. Belle en plus. Mais son mec n’a pas apprécié le fait de nous voir papoter ensemble. En tout cas, si c’était moi, je serai aussi jalouse d’une si jolie créature. Hum. Elle est très belle celle là avec  son sourire éblouissant. Quelqu’un qui ne m’a jamais vu mais a réussis sur le champ à se familiariser avec moi mérite que je la retrouve et devenir son ami.


A suivre


Koffi Olivier HONSOU


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