La maison hantée Saison II Chapitre 9

Ecrit par Verdo

Les chroniques de Verdo Lompiol


La force de l'écriture


LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)


SAISON II


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****Chapitre 9 : Mauvaise un jour ; mauvaise toujours ****


                      *Village de Zogbédji*


                         ****Augustine****


Mère nous a mis dans un sale pétrin dans ce village. A force de la suivre dans ses sottises, tout le monde a fini par nous tourner le dos y compris notre père. Personne ne nous adresse la parole et même pour acheter des trucs, nous sommes obligés de supplier Nick pour qu’il le fasse pour nous car plus personne ne veut nous vendre. Hum, ce putain de Karma. Lui, qu’on insultait et traitait de tous les noms nous aide aujourd’hui sans dire un mot, ni broncher. Et s’il avait voulu nous rendre la monnaie de notre pièce ? Je ne suis pas sûre qu’il fasse un quelconque effort pour nous venir en aide. Tout ça, c’est la faute de mère. Elle lui en voulait histoire de nous protéger mais je me suis rendue compte que c’était pour son propre bonheur. Elle voulait juste se venger de lui à cause des différents qu’elle a eus de par le passé avec sa mère et nous l’avons suivi bêtement sans penser aux conséquences que cela occasionnera plus tard. Quels sacrés connards sommes-nous ! Hum, dans la vie, il faut faire du bien pour en retour en récolter. N’attendez pas de bonnes choses après avoir passé tout votre temps à faire du mal aux proches qui vous entourent. Dans tout ça là, qu’est-ce que nous avions gagné ? Rien. Nous avons plus perdu que Nick. D’abord, mère a été obligée de fuir la maison, père qui nous a coupé les vivres et Nick en question qui en ce moment est en train de préparer ses affaires pour l’université. Je n’imagine pas ce qui se passera après son départ. Puisqu’il est la seule personne qui nous protège maintenant contre tout le monde. Faut que nous fassions quelque chose Emmanuel et moi sinon... Je rangeai mon orgueil de côté et m’approchai de lui en essayant de l’aider à ranger ses affaires.


Moi : Grand frère, tu sais que tu vas nous manquer ?


Lui : Oui je sais. Vu comment vous êtes attachés à moi ces derniers temps, je n’en doute pas une seconde. Attends, tu viens de m’appeler grand frère ? 


Moi : Oui, tu es étonné ? Tu es notre grand frère non ?


Lui : bien sûr que je suis étonné puisque c’est la première fois que tu m’appelles comme ça.


Moi : (Rires) Bon, écoute, laisse tomber ces histoires du passé. Nous étions dans l’ignorance Emmanuel et moi c’est pour cette raison qu’on suivait bêtement maman dans ses plans machiavéliques contre toi mais on a réussi à comprendre qu’elle nous détournait du droit chemin et pire de papa. Alors, avant que tu ne partes, j’aimerais te présenter des excuses du plus profond de mon cœur pour tout ce que moi et Emmanuel t’avons infligé. J’aimerais que tu sois notre grand frère d’avant.


Lui : Hum, ne t’en fais pas. Je vous ai pardonné depuis. Je savais bien que vous étiez sous l’emprise de votre mère et que le temps viendra vous allez vous rendre compte. Mais bon, l’essentiel est que vous êtes rendus comtpe tôt. Moi je suis toujours votre grand frère et vous pouvez compter sur moi pour quoique ce soit. Même si je pars en ville, cela ne veut pas dire que je vous oublierez. Mais il’ y a un truc que vous devez faire avant que je ne parte. C’est de vous excuser auprès de père pour qu’il recommence de nouveau à s’occuper de vous sinon à mon départ, vous risquerez d’être la serpillère de tout le village. Ici deviendra un enfer pour vous.


Moi : Merci grand frère. Mais comment faire s’il ne veut même plus entendre parler de nous ?


Lui : C’est notre père et laisse-moi te dire une chose. Un parent ne rejette jamais son enfant quelque soit ce que ce dernier a fait. Au fond ils les aiment mais en dehors il leur éprouve de la colère. Je sais que papa vous aime toujours comme avant. Peut être qu’il attend que vous fassiez le premier pas en venant vous excuser. N’ayez pas peur. Je vais vous y accompagner et lui parler à votre place. Au moins moi, il m’écoutera.


Moi : Merci beaucoup pour ce que tu fais pour nous. 


Lui : T’as pas à me remercier. Je suis ton grand frère comme toi-même tu viens de le dire. Et c’est mon devoir de m’assurer que vous ailliez bien et de vous remettre aussi sur le droit chemin. Papa n’est pas si rancunier que ça mais ce que vous lui avez fait l’a touché au plus profond de son âme. Mais promettez-moi une chose. Que vous ne recommencerez plus jamais avec vos attitudes d’avant si je vous aide à tout régler avec lui.


Moi : Sur la tête de nos ancêtres, je te le jure qu’on ne recommencera plus.


Lui : Okay d’accord, ça marche. Je crois qu’il vient de sortir. A son arrivée, on ira lui parler ensemble. Je dois partir tôt demain pour Lomé. Ma mère m’a trouvé une chambre pas loin de l’université. 


Moi : Je suis contente pour toi mon frère. Est-ce qu’on pourra passer te rendre visite pendant les congés ?


Lui : Bien sûr que oui. Si vous vous comportez bien avec père, vous pouvez passer à tout moment que vous vouliez.


Moi : Merci merci grand frère, tu es un ange. Je te promets qu’à partir de maintenant, on ne fera plus de bêtises. Nous allons nous concentrer sur les études pour venir te rejoindre dans quelques années.


Lui : Je suis ravi d’entendre ça. 


                                  ****Nick****


Je pars dans moins de vingt quatre heures pour la ville. Une nouvelle étape de ma vie débutera. Je ne serai plus le lycéen que tout le monde apercevra en pantalon kaki mais plutôt un étudiant à l’université.  Le seigneur a exaucé mes prières de toutes ces dernières années. Je n’aurais jamais cru que je serai sur le point de quitter le village. Autrefois, je voulais quitter parce que mon père me méprisait et ma mère me traitait comme de la merde. Je n’avais nulle part où aller donc je voulais tout faire pour quitter  cette vie là mais à présent que tout est rentré dans l’ordre et que papa s’entend de nouveau avec maman et qu’ils me traitent avec soin, je n’ai plus aucune envie de partir car je veux profiter de cette convivialité familiale et rattraper le temps perdu hélas que je dois maintenant prendre mon destin en main et me battre pour mon avenir. Pour cela, demain à l’aube, je les quitterai. Ça ne sera pas facile mais avec le temps, je serai habitué. Je me suis aussi beaucoup rapproché de ma sœur Augustine et de mon frère Emmanuel. Dieu merci qu’ils ont reconnu tôt leurs erreurs et maintenant ils veulent tourner une nouvelle page. Moi je ferai de mon possible pour les aider parce qu’on a le même sang qui coule dans nos veines même si nous n’avons pas la même mère. Je suis heureux et fier de moi-même et ce qui me  rendra le plus est de voir mon père les pardonner avant mon départ. Pour ma belle mère, parait-il qu’elle loge dans un des villages voisins où elle est redevenue revendeuse de balais. Hum, sachez bien se comporter dans cette vie car tous les actes rattrapent toujours.


                               ****Leley****


Il m’a rendu visite ce matin. Je l’ai bien installé et lui préparai comme à l’ancien temps. Eh bien je vous parle de Dovaldo. Mon ex-mari. Depuis la mort de mon mari, il n’a jamais cessé de venir voir comment j’allais. Lorsqu’il n’a rien à faire de la journée, il passait tout le temps avec moi et je me plaisais bien avec lui. Car en un rien de temps, il a réussi à me faire libérer de ce chagrin immense qui est de perdre l’être qui nous est plus cher. Je l’apprécie toujours ; même si j’ai gardé  envers lui des rancunes depuis toutes ces années, une partie de moi ne l’a pas oublié malgré que je me suis mariée à une autre personne. Mais je ne sais pas ce que l’avenir réserve. 


Ce matin, nous avions abordé le sujet de notre fils qui part demain pour l’université. C’est un honneur de voir son fils quitter le village pour l’université à la capitale en plus il est le premier à le faire ici. Beaucoup  fréquentent mais n’ont pas le courage d’aller jusqu’en classe de terminale. Ils s’arrêtent tous en chemin mais notre fils a réussi à franchir cette étape et à ouvrir le passage à ses autres petits frères. Il est devenu en quelque sorte un modèle à suivre pour chaque jeune de chez nous ici. Alors, on ne peut plus être fière de lui.


Dovaldo me demande de venir vivre avec lui et de rallumer cette flamme du passé mais sincèrement, je ne sais pas quoi lui répondre. Il a dit qu’il continuera jusqu’à ce que je ne dise un petit « oui ». Mais je ne sais pas ce que penseront les gens de moi.  Mon mari est mort avec mes deux enfants il n’y a pas longtemps et je me faufile déjà dans les bras de mon ex ? Eh, j’ai peur des sales bouches ! Ils iront peut être jusqu’à dire que c’est lui le responsable de leurs morts afin qu’il puisse me reconquérir. Mais bon, ce n’est pas comme si la vie s’arrêtait là.  C’est vrai que je tenais beaucoup à eux mais ils sont déjà morts et je ne peux rien faire. Ils resteront toujours gravés dans mon cœur mais la vie continue et je dois repenser à mon bien être. Mais avant de lui donner une réponse, je dois bien réfléchir car je ne sais pas où est partie sa femme. Elle peut revenir à tout moment revendiquer sa place puisqu’il n’a pas encore rompu avec elle les liens du mariage.  Mais pour lui, il n’y a plus aucun lien entre eux. Cette sorcière d’Avélie  lui a pourri la vie et lui a foutu la honte devant tout le monde.


                               ****Avélie****


Hum, ils croient que je vais capituler aussi vite comme ça ? Ils ne savent pas qui je suis. À cause d’eux, je suis devenue ici une revendeuse de balais dans ce village où y’a même pas d’eau potable. Ils vont tous me le payer. J’ai ouïe dire que cette Leley a perdu son mari et ses enfants dans un accident de voiture et qu’à présent Dovaldo lui court après comme un TGV. Ils ont gagné la bataille mais pas la guerre. Cette femme à qui j’ai vendue des balaies la fois dernière m’a parlé d’un groupe de femmes qui ont des pouvoirs mystérieux et que les réunions se font à chaque minuit. Elle était prête à me faire intégrer si je voulais mais je lui ai demandé de me donner un peu de temps pour réfléchir mais je crois finalement le faire car je ne peux pas laisser toutes ces personnes qui m’ont fait du mal jouir de la vie tant que moi je suis obligée de me cacher. Je vais finir avec eux dans peu de temps. Moi, Avélie, personne ne me marche sur les pieds sans recevoir de corrections. Et cette Prisca  avec sa longue bouche on dirait museau de musaraigne s’aura qu’on ne s’en prend pas à moi sans conséquence. Je ferai régner la terreur sur ce maudit village après avoir fait intégrer aussi le groupe à mes deux enfants. Le chef Gildas lui, je lui couperai son zizi pour en faire un barbecue et sa femme n’aura plus de cheveux sur sa tête gondolée on dirait route traversant la faille d’Alédjo. Tous des pourris comme ça. Ils verront de quel bois je m’échauffe.   Je suis en train même de perdre du temps ici. Faut que je rentre à la cabane et chercher un truc à mettre sous la dent avant d’aller rencontrer la vieille pour lui faire part de ma décision.


                                ****Didi****


Appelez-moi tout simplement la reine mère. Je suis Didi ; la reine suprême des sorcières de ces cinq villages. Il n’y a rien qui se passe sans que je ne sois au courant. Je décide et contrôle tout. Mes associées sont éparpiées partout dans les cinq villages et les faits et gestes de tout le monde me sont rapportés. C’est nous qui avions décidé qu’aucun jeune n’ira à l’université mais parait-il que ce petit farfelu de Nick a contrecarré nos plans tout en brisant nos règles. Pour ça, il doit payer. C’est pour cette raison que j’ai demandé à ce qu’on contacte sa belle mère Avélie. Eh bien oui, je vous ai dit tout haut que je suis au courant de tout ce qui se passe. Sachant qu’elle ne l’a jamais porté dans son cœur, nous la rallierons à notre cause pour en finir avec lui. Elle sera chargée de l’éliminer pour que ses deux pieds ne foulent pas le sol de l’université. Je décide de tout et je n’aimerais pas qu’une mauviette vienne me tenir tête.


                             ****Dovaldo****


Je suis on ne peut plus heureux. Mon fils ainé va à l’université et je m’entends bien avec sa mère que je pense reconquérir. Hum, je ne me suis plus senti bien  dans ma peau depuis plus de vingt ans. En un rien de temps, je commence par oublier les coups de pioches qu’Avélie m’a données au cœur.  J’espère ne plus jamais la revoir. Ses deux fils sont venus me demander pardon accompagnés de Nick. Je peux tout faire, monter en haut et descendre mais ils sont aussi mes enfants alors j’ai jugé bon de les pardonner et de m’occuper d’eux à nouveau. Nick sera bientôt parti et j’aurai besoin d’eux. Au fond, ce sont de bonnes personnes mais leur mère a réussi à les entacher avec son sacré caractère. Dieu merci qu’ils se sont vite rendus compte.


A suivre


Koffi Olivier HONSOU


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