La pièce manquante, chapitre 03

Ecrit par St Daniel

les chroniques de St Daniel

   

Auteur : St Daniel

 

Titre : La pièce manquante.

 

Chapitre 3

   

On vit, on donne vie, on fait vivre. Le monde est comme ainsi, tu es née et tu vie et puis un jour quelque chose arrive et tu donnes vie et puis tu fais vivre. Je m’étais posé des questions à l’instant et après que j’ai appris que je vais donner vie, je me suis demandée si je suis capable d'éduquer, si je suis prête à faire n’être, je me suis posés mille question mais au final le passé m’a révélé que je m’étais posé les mêmes questions quand j’avais eu mon baccalauréat et quand je m’engageais dans la police. Rien n’est bénévole dans cette vie, il faut apprendre pendant qu’on n’avance et relancer la partie s’il venait qu’on perde, tout n’est qu’un jeu.  Nos histoires sont comme une partie d’échec, un vrai parieur n’arrête de jouer que s’il est à plat.

Même sur le lit d’hôpital je me suis posé ces questions quand  Daniel  a remarqué mon réveil et a fait venir le docteur. Après que celui-ci nous a laissé, il s'est mis à mes pieds et la discussion a commencé.

   

-         Ella, je sais que tu veux garder cet enfant mais je … Comprends moi …

-         Daniel, que tu veuilles cet enfant ou non, je ne vais pas risquer ma vie pour autant. Moi non plus je ne me sens pas prête mais c’est la vie on n’est jamais prêt. Et puis si Dieu me l’a donnée aujourd’hui c’est qu’il va m'épauler jusqu’au bout.

-         Ça y est, on en est arrivé là, dans le monde où tes paroles vont compter, dans le monde qui nous précède.

-         Tu veux dire quoi par là ?

-         Que tu le veuilles ou non, je ne vais pas te laisser non plus porter tout ce poids.

-         Daniel, tu n’es pas obligé de faire ça …

-         Je suis un homme et je dois prendre en compte ma réalité et il le faut. C’est vrai que j’ai merdé mais c’était parce que je …

-         Je sais et je te comprends bien plus que toi donc ne te donne pas ce mal.

   

Il me fait une bise sur le front et s’en va. Je suis restée là et avec mon portable j’ai fait le tour des sites. Je n’ai personne vers qui me tourner quand je me sens seule. Je n'aime pas parler de moi à ceux que je connais, et puisque les coups bas existent je prends mon temps à parler de moi sur des sites  anonymes  et je ne le fais pas avec les mêmes personnes. Je suis resté là à peu près trente minutes et il est revenu avec des sachets à la main. Il était parti payer de quoi manger. On s’est laissé percer par le goût de ce plat.

 

 Dès l’aube je suis libéré et j'ai pour instruction de faire attention et de prendre du repos. Daniel m’a conduit à la maison puis au bureau après qu’il s’est assuré que je prenne une douche bien froide et mon petit déjeuner, ce qu'il a pris du temps à me préparer. Arriver au bureau j’ai commencé à étudier ce dossier que madame le maire m’a confié de près. Je n’ai pas vu l’heure passer, il est midi sans que je ne le sache et quelqu’un vient de sonner à ma porte.

   

-         Bonjour, capitaine. Désolé de vous déranger, euh je suis passé à l’hôpital et on m’a dit que vous êtes partie. Je veux juste prendre de vos nouvelles. J’avais vu votre insigne hier.

-         Ah c’était vous qui m’aviez conduit à l’hôpital ? Merci beaucoup, prenez place.

-         Oh non merci. Je n’ai pas de temps, peut-être qu’une autre fois j’accepterai volontiers de prendre un café.

-         Ah d’accord. Tenez c’est ma carte de visite, venez quand vous en avez besoin et n'hésitez pas si je peux vous être utile.

-         C’est noté. Voilà la mienne je suis procureur.

   

On s’est fait le truc de politesse, se serrer la main. Ensuite je l’ai conduit jusqu’à la porte du commissariat et une fois là bas on s’est prise dans les bras avant de se dire à la une. Ce qui s’est fait avec l'arrivée de Daniel. Je l’ai salué à le voir, ce qu’il n’a pas répondu et il a même refusé de me faire un bisou. Là j’ai compris que quelque chose cloche, ce que j’ai cherché à connaître une fois dans mon bureau.

   

-         Qu’est-ce que tu as ?

-         C’est qui cet homme ? Ella, je te pose une question là ! Arrête de faire ta tête.

-         Change de ton.

-         Parce que tu es de la police ? Ou je le dois parce que tu m’appartiens.

-         Je ne t’appartiens pas, t’appartenir pour que tu fais de moi ce que vous les hommes vous faites ? Je ne vais pas te répondre.

-         Tu vas me dire qui est cet homme avec qui tu viens de faire le corps à corps. Tu veux que …

-         Fait ce que tu veux.  De toute façon je ne vois pas pourquoi je vais te répondre.

-         Tu me connais ! Dit moi qui est cet homme. Ella !

-         Je ne dirai rien. Tu fais quoi ?

-         Je bloque ta carte bancaire, ta carte d’identité.

-         Les gens sont heureux, pourquoi pas toi ? Pourquoi pas nous ? Pourquoi faire quelque chose d'insignifiant signifiant ?

-         Tu les auras quand je l’aurai décidé. Voilà ton déjeuner, il faut manger sinon ça va refroidir.

   

Et dire que le temps passe et qu’on grandit, puis on se voit vieillir. On n’a jamais été ce qu’on est aujourd’hui, je n’avais jamais vu Daniel sous cette apparence et je crois que je ne cesserais pas de tomber amoureuse de cette apparence. Tout humain a un démon caché en lui, la partie d’adrénaline, je croyais connaître toute ses parties de Daniel mais là je viens de m’en rendre compte que s’en n’est pas le cas. Mais je ne me suis pas non plus fait d'idées pour ça. J’ai pris ce qu’il m’a amené pour le déjeuner et je l’ai mangé avant qu’il ne se refroidit. Plus tard dans la journée, ma mère m’appelle.

   

-         Ma princesse, je te dérange ?

-         Pas du tout maman. Dit moi.

-         Euh j’aimerai qu’on dîne ensemble ce soir chez moi. Toi, moi et ton papa.

-         Papa va rentrer ?

-         Papa vraiment, il sera là juste ce soir. Il repart demain. Tu peux nous payer trois bouteilles de champagne ?

-         Euh maman ? Daniel, il vient de me prendre ma cartes bancaire, humm

-         Je vois. D’accord ne te gêne pas, je vais vite faire et passer à la boutique payer.

-         Non maman, papa sera là aujourd’hui et ça fait longtemps qu’on n’a plus diné ensemble donc je vais gérer ça.

   

On s’est dit à plus et je suis retourné au boulot. La journée n’a pas été la même mais je ne suis pas trop épuisé. Dès que je quitte le bureau je suis passé à la boutique payer les trois bouteilles de vin et me rendre chez ma maman.

   

-         Hé qui voilà là ? Ce n’est pas ma princesse ? Regarde comme tu es belle, tu es ravissante.

-         Aller papa viens dans mes bras là.

-         Tu vas me poser cette plaque tout de suite, on n’est pas au commissariat là.

-         D’accord papa. Je vais monter dans ma chambre et je vais changer tout ça et tu me racontes toute ton aventure.

-         Promis !

   

Je suis monté dans ma chambre pour  me trouver quelque chose à mettre. Arriver j’ai vu que la porte était ouverte alors j’ai dégainé mon neuf millimètre. Je suis sur mes garde quand je suis entré et je suis tombé sur lui qui se tenait à ma fenêtre en train de regarder et les étoiles avec un verre à la main.

   

-         Tu n’as pas besoin de ça pour m’arrêter, je suis déjà condamné à n’aimer que toi et à ne répondre qu’à toi.

-         Daniel ? … euh depuis quand es- tu là ?

-         Je ne savais pas que tu aimes la couleur noir. C’est un peu bizarre mais j’aime, tu restes toujours un mystère à mes yeux et je crois que c’est pour cela.

-         Ok. (Dis-je de ton juste et pris) comment es-tu rentré ?

-         Je suis l’invité spécial de ta maman. Ça te dérange ?

-         Pourquoi ? Ça devrait me gêner selon toi ?

-         Bien. Mets cette robe et rejoins nous en bas, on va bientôt dîner.

   

Je n’avais pas remarqué ça, il a allongé une robe tout rouge avec un décor blanc sur mon lit et poser une boite à chaussure avec un sac à main à coté. Je suis tout excité. J’ai vite pris une douche et j’ai mis la robe. C’est là que j'ai remarqué ma carte d’identité et bancaire sur mon lit, je les ai ramassés et je suis descendu.

   

-         Hé toi là tu ne compte pas quand même pas regarder ta femme descendre seul de ses marches hein.

-         Euh …

 

Il s’est précipité pour me prendre la main et me faire asseoir à la table. J’ai voulu me relever pour aider maman à servir le plat mais elle me l’a strictement interdit, soit disant je suis la demoiselle d’honneur.

   

-         Daniel ? Tu m'expliques ? J’ai bien vu vos yeux hein.

-         Je ne sais pas de quoi tu parles.

-         Déjà tu retiens mes cartes que tu reposes sur mon lit  après une jalousie sans raison, je te retrouve dans ma chambre et dans la maison de mes parents en plus.

-         Ah tu veux parler du coup de te priver de ta carte ? C’est l’idée de ton père. Le diner c’est ta mère qui a insisté.

-         Et toi ? Qu’elle est ton idée.

-         Si je le dis ça ne sera plus une surprise et n’aura plus son goût.

   

Je ne sais pas ce qui m’attend mais je sens au moins ce bon air qui souffle dans la maison. Maman vient de nous servir, on se met à manger et mon père avec Daniel ne cesse de parler d'affaires. A un moment maman s’est levé pour aller chercher les fruits et à son retour Daniel me fait le coup d’une demande en mariage, c’est là j’ai vu qu’il a essayé d’agiter ma journée pour que je n’ai aucun soupçon et mes parents aussi y ont contribué.

   

-         Bluffer pour créer la surprise ? Tu as réussi.

-         Sans l’aide de tes parents cela ne serait pas une réussite. Alors tu acceptes ?

-         Papa ? Dit pourquoi tu as quitté la marine ?

-         Je ne sais pas ce que ça à avoir là dedans mais si je l’ai quitté  c’est parce que j’ai vu un de mes collègues endurer puis mourir agoniser et sa femme s’est suicider par la suite  parce qu’elle n’arrivait pas à surmonter son absence. Il souffre de dépression dès qu’il est à la retraite. Tu vois pourquoi je me suis lancé dans ça ? Le jour où je serai à la retraite serait le jour où je meurs. Personne ne viendra dire que je suis mort de dépression ou parce que je n’arrivais pas à me voir en retraite. Mais là mon rêve ne peut être réalisé parce qu’on vient de me diagnostiquer un cancer et j’ai la schizophrénie. Voilà pourquoi j’ai voulu assister à ce moment qui t’est important.

 

Je n’ai pas prêté attention à sa maladie sur le coup, je me suis tournée vers Daniel et je lui ai dit :

 

-         Je veux accepter, j’aimerai être  la dame de la maison, je ne vais pas te mentir en disant que je ne l’ai jamais rêvé. Mais tu vois ? Là je me demande si tu me le demandes par amour, si tu me le demande parce que tu le veux, ou si c’est pour cet enfant que porte.

-         Je t’aime, c’est suffisant.

-         Non je ne pense pas. Je ne suis pas un mannequin qu’on met en vitrine, je suis du genre à être en action. Tu penses que tu pourrais vraiment supporter ces coup d’appel à trois heure ou deux heure ou le fait que je rentre à minuit et sans te donner un baiser je pars me coucher ?

-         Je m’y habituerais ?

-         Je n’essaie pas de te mettre sur la touche, je te demande juste de …

-         De prendre mes dispositions, d’être sur mes gardes. Je sais mais je crois que dire que tu me le demandes parce que tu m’aimes n’est pas suffisant.

-         Ella …

-         Notre histoire ne peut être magnifique si elle débute ainsi.

   

Je me suis levé et j’ai calmement déposé la serviette que j’avais prise pour me mettre les mains au propre puis je suis partie prendre ma voiture et rentrer chez moi. Arrivé à la maison je suis partie immédiatement me mettre au lit et m’endormir. Je  ne me suis jamais endormie si longtemps depuis que je suis entrée dans la police. Le lendemain je me suis levé du lit au top de ma forme mais j’ai ce poids si lourd sur mes épaules, je sens la poisse.

 

Arriver au bureau un de mes inspecteurs vient de me faire savoir qu’il veut ma confirmation pour aller attraper cet homme et pour qu’on ferme ce dossier que madame le maire m’a donnée pour de bon, ce que j’ai confirmé. Je me suis rendu par la suite sur le lieu. Je voulais juste me mettre à fond pour ne pas avoir à trop penser, surtout pas la nuit. C’est comme si je fuyais le monde. Plus tard, je suis revenu au poste avec l’un des complices de l’homme qu’on cherche. On allait commencer les interrogatoires quand l’avocat de l’homme s’est présenté. Je suis étonné de voir l’avocat, je n’avais pas pensé à le revoir si tôt. Le monde est petit.

   

A suivre …

 

épisode  4

 

(…)

 On est vendredi, je me sens mal ce matin donc je pense rendre visite à mon docteur. Je suis sur la route quand j’ai appris que mon père vient de faire une crise et qu’ils sont en train de le conduire à l’hôpital. J’ai accéléré afin de vite arriver à l’hôpital mais je me suis ralenti car l’homme qu’on cherche vient de prendre des otages dans un immeuble.

 (…)

 


 

_la vie est une partie d’échec et mat, il ne faut qu’une pièce manquante pour que la partie soit terminer puisque le jeu est perdu d’avance.

 

Hirondelle inspiration

 

Contact : (+228) 98430534/93585389

 

Email : [email protected]

 

Ecrivain : Saint Daniel

   

les chroniques de St Daniel

La pièce manquante