La pièce manquante, chapitre 04
Ecrit par St Daniel
*les chroniques
de St Daniel*
Auteur
: *St Daniel*
Titre
: *La pièce manquante.*
*Chapitre
4*
-
Ella ! Bonjour, tu es en forme ?
- Euh
oui Michel, pourquoi ?
- Je
ne te sens pas dans ton uniforme là.
- Dit
moi plutôt ce que tu viens faire ici et que fait le FBI avec toi.
- Ah
oui, désolé de te le faire apprendre ainsi mais après ma mission ils m’ont fait
appel et j’ai accepté.
-
Attends ! Tu travailles pour la …
- Oui.
-
Ok ! Et maintenant pour quel motif vous êtes là ?
- Je
suis encore désolé, je sais que c’est absurde mais tu dois le relâché.
-
Quoi ? Tu parles de qui ? Tu sais ce que ça nous a coûté de
l'attraper ? Et tu sais aussi qu’il est l’un des criminels les plus
recherchés ?
- Oui
je sais. Et je sais aussi qu’avant que l’avocat qui le défend ne soit
l’homme qu’il est là il était ton ex.
- Je
suis désolé à mon tour mais je ne peux pas.
- Tu
ne me donnes pas d’autre choix.
Je
connais les principes, je savais aussi que je n’ai pas d’autre choix mais si je
voulais faire qu’à ma tête je crois que c’est pour le fait que Michel a
intégré la FBI et me le fait apprendre comme ça.
L’homme
que nous avons arrêté a pour avocat mon ex comme il l’a dit. Je l’ai connu
quand je n’étais qu’un simple policier et lui qu’un représentant d’un cabinet.
Notre histoire avait l’air d’aller bien jusqu’à ce qu’une nuit je patrouille
dans un quartier et je tombe sur lui et sa famille, genre sa femme et ses trois
petits garçons. Donc à apprendre qu’il protège un criminel recherché je veux le
faire perdre ce procès pour le faire connaître la souffrance qu’il m’a fait
endurer. J’avais une rage en moi, une rage que j’avais enfouie dans le passé,
c’est comme une petite étincelle qui venait rallumer la flamme des enfers.
Michel est un ami et il fait partie du FBI maintenant, je sais qu’il l’a
toujours rêvé et que cette mission lui a réalisé son rêve mais là je ne sais
pas pourquoi il a ce regard de coupable. On se fixe un instant et il demande à
me voir en priver.
- Euh
Ella tu sais que j’ai toujours rêvé de ce boulot, mais tu vois ? Si ce
boulot devrait faire de nous des ennemis ou mettre un bloc limité entre nous
alors je n’en veux pas de ce métier.
-
Michel, l’homme que je viens d’arrêter n’est pas seulement un trafiquant, c’est
un violeur, un assassin, il fait entrer de la cocaïne sur notre sol.
- Je
sais. Et je reconnais que tu veux le voir payer pour ses erreurs, j’en suis de
même avis. Mais là tu vois ce n’est pas non seulement un rechercher et son
avocat est ton ex ! Je me demande si tu ne fais pas cela pour rendre la
pièce à ton ex.
-
Michel …
- Tu
aimerais voir ta haine, ta rancune, faire payer un innocent pour une histoire
dont il ne connaît pas la moindre partie ? Ella …
- Tu
peux le faire sortir d’ici ?
-
Merci beaucoup. Je te le revaudrais.
Je
vois là où il veut en venir et j’imagine un peu ce que Daniel pensera ou
supposera de moi. Mais si j’ai laissé cette affaire c’est parce que je m’en
suis rendu compte qu’il n’est pas l’auteur de la haine que l’étincelle a
ravivée en moi. Je suis le seul qui ai provoqué cela et j’essaie de le prendre
pour coupable, j’essaie de rejeter la faute sur lui alors que lui il avait
cherché à réparer ses erreurs. Je suis restée dans mon bureau à les voir
l’emmener.
-
Toc-toc je peux entrer ?
-
Entrer ! Que puis-je … Daniel !?
- Je
voulais qu’on …
- Je
ne suis pas d’humeur là.
- Je
passais et je m’étais dit que tu aurais envie de faire un cent pas.
Je
ne voulais pas mais puisqu’il est là et qu’il insiste je l’ai suivi. On s’est
payé de la glace un peu plus loin du commissariat et on a continué notre
marche.
-
Hier, je … Je dois dire que je ne savais pas pourquoi je faisais cela mais je
dois aussi dire que j’avais cette idée en tête il y a un temps.
-
Daniel je ne veux pas en parler.
- Je
sais. Seulement qu’il faut qu’on en parle.
- D’accord.
Je vais aller droit, je ne t’aime plus.
-
Mensonge. J’étais obsédé par la présence de l’enfant et le fait que je
n’aimerais pas le voir naître sans qu’on soit marié a pris le dessus. Je crois
que j’avais oublié la vraie raison du mariage. Si tu n’étais pas là et
conscient je crois que notre histoire serait voué à l’échec à l’instant où je
te mettrais la bague. Je vais prendre du recule avant de faire quoi que ce soit
mais j’aimerais que mon enfant non notre enfant soit née en toute sécurité.
- Je
ne sais pas là où tu veux en venir mais je te dis en même temps que si c’est sa
sécurité qui t’inquiète tu n’as pas de peine à te donner.
- Je
veux que vous veniez vivre chez moi tous les deux. Je veux m’occuper de vous
personnellement.
-
Daniel, tu es conscient de ce que tu me demandes là ?
-
Parfaitement. Quel genre d’homme je serai si je ne peux pas prendre soin de
ceux que j’aime ? Je veux te protéger, prendre pour responsabilité ta santé
comme je l’ai toujours voulu.
- Et
le bébé tu en fais quoi ?
- Il
fait partie de toi, tu l’aimes et je t’aime, donc je l’aime aussi. Un point de
plus parce que je suis son père.
-
Daniel.
-
Écoute on fait un truc, tu fais deux jours et deux nuits, si ça ne te plait pas
je n’aborderai plus cette discussion.
- Deux
jours et deux nuits.
Je
sais qu’il essaie d’être l’homme, qu’il se dit tant de chose, et si j’ai
accepté cette cohabitation c’est pour son bien et pour que je ne m’en veux
pas tout le temps.
On
a passé notre première nuit sous le même toit et aujourd’hui je dois aller à la
consultation prénatale. Je prends ma douche puis je mets un truc et je fais
sortir ma voiture quand Daniel gare la tienne devant moi.
- Humm
Daniel je vais être en retard.
- Si
tu permets que je te dépose je ne pense pas.
-
Daniel, tu ne vas tout de même pas me faire le coup là.
- Oh
que si trésor.
Je
n’aime pas ça mais si je me tiens à ce que maman m’a raconté papa l’avait fait
la même chose, elle ne s’est pas présentée à aucune consultation sans mon papa
quand elle me portait dans son ventre. Et elle y allait toujours la main dans
la main, du genre à faire comprendre cette femme est la mienne et à personne
d’autre. J’ai vu le jeu de Daniel et je suis contente mais je l’ai dissimulé
pour ne pas qu’il croit trop.
Je
suis à mon septième mois de grossesse et je suis contente qu’il soit
toujours là et que malgré les tracas de la banque et toutes ses réunions il est
toujours présent et il vient toujours me prendre à la fin de ma journée.
Aujourd’hui vendredi et d’habitude il est saturé cette journée pour nous deux.
-
Chérie, je sais que tu te sens mal mais je ne peux pas te conduire à l’hôpital.
S’il te plait pardonne-moi de ne pas pouvoir t’y amener.
-
D’accord mais le soir tu viens me prendre non ?
- Oui
bien sûr.
Je
me sens mal ce matin et Daniel est pris donc je pense que je vais rendre
visite à mon docteur touteseul. Je suis sur la route quand j’ai appris que mon
père vient de faire une crise et qu’ils sont en train de le conduire à
l’hôpital. J’ai accéléré afin de vite arriver à l’hôpital mais je me suis
ralenti car un homme qu’on recherche vient de prendre des otages dans un
immeuble. Je suis pris par le temps. D’un côté je veux aller voir mon père et
de l’autre je veux aller voir ce que j’ai et à la troisième je veux me rendre
sur les lieux. Je pense que la santé est importante mais on parle de
sauver des vies là. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Je me suis demandé si
c’était mon père que fera-t-il ? Et je me suis dit que j’ai prêté serment
et que mon père est un homme fort et que le bébé que je porte est fort lui
aussi.
-
Sergent qu’est-ce qu’on a ?
-
Cabinet du procureur BENO …
- BENO
François ?
- Oui
capitaine. Notre homme a pris en otage le procureur, la secrétaire et deux
autres hommes.
- Et
il veut quoi ?
- Rien
pour l’instant. Le procureur est celui qui …
- Et
je devine que c’est lui qui va décider de son sort.
Et j’ai ma petite idée que la décision qu’il va soumettre au juge au nom de la
société est déjà connue parce qu’il détient quelque chose.
- Et notre homme veut s’en débarrasser.
Le
commandant est là et il me fait appel donc j’ai demandé au sergent que lui et
son équipe n’ont qu’à les faire sortir de là en toute sécurité.
-
Capitaine Ella.
- Mon
commandant.
- Tu
sais je t’ai sous estimé au début de ta carrière mais maintenant je ne fais
plus cette erreur. Je suis toujours content quand je te vois avec cet insigne à
la hanche.
-
Merci commandant.
- Dit
tu penses que tu ne seras pas …
- Ça
peut aller commander.
- Je
te fais confiance mais là je prends les choses en main. Ton père a besoin de
toi et tu dois aller te faire voir par ton docteur.
- Euh
… Comment le … Daniel !
- Oui
il est inquiet. Il t’a appelé et sans nouvel de toi il m’a fait appel. C’est
normal qu’il soit comme ça. N’oublie pas qu’il a épousé la fille d’un
ancien major général de la marine qui est maintenant garde
personnellement du président et que la mère est le maire de notre ville.
- Il a
intérêt à ce que je sois en forme s’il tient à sa vie.
Le
commandant est là pour prendre les choses en main donc je me suis mis de si tôt
en route. J’ai vérifié mon téléphone portable et j’ai vu deux appels en absence
de Daniel. Donc pour deux appels sans réponse seulement il a appelé le
commandant ? Vraiment Daniel ne manque pas de culot.
-
Docteur qu’est-ce que j’ai ? C’est normal que …
- Oui,
oui c’est normal que tu sentes ses douleurs.
-
D’accord. Dites dans quelle chambre se trouve mon père ?
Il
m’a indiqué la chambre et je m’y suis rendu.
J’ai
presque atteint mes neufs mois quand j’ai perdu les os et pendant ce temps mon
papa lui il va mieux et il est à la maison. C’est vrai que sa santé est
toujours menaçante mais au moins il est là. Les jours passent et j’ai fini mon
congé de maternité, je dois reprendre le travail. Avec Daniel on s’est dit
qu’on va prendre un babysitteur, ce que maman ne veut pas. On a fini par
trouver un arrangement et cela à arranger tout le monde, on s’est trouvé un
babysitteur mais il va devoir passer la journée à la mairie avec le bébé
et comme ça ils seront tout près de maman, sa grand-mère. Notre fille Daniel et
moi l'avions nommé *Peace* parce qu’elle nous a amené la paix et nous a
rapproché de plus.
Je
suis au boulot et je suis dans la salle d’interrogatoire en train d'interroger
un suspect quand maman m’appelle. Je n’ai pas pris l’appel. Dès que j’ai
fini, je l'ai rappelé et elle me parlait sans voix à l’autre bout du fil. Elle
vient de perdre son mari, son homme, son chéri, et moi je viens de perdre mon
papa adoré. Je suis abaissé dans le couloir à prendre place au sol dans un
corps garni de tristesse et des yeux rouges comme du sang. J’avais les larmes
justes dans les cils et ils sont sortis dès que j’ai vu le commandant. Il m’a
consolé et j’ai pris ma journée.
A
suivre …
*Chapitre
5*
(…)
-
Ella, écoute-moi.
- Si
je savais que j'allais rester à la maison ce jour-là, je l’avais senti, j’avais
senti que quelque chose n’allait pas.
- Même
si tu étais à la maison tu ne feras rien, tu ne bougeras pas le petit doigt,
juste parce que c’était son jour et on y peut rien.
- Si
j’étais à ses côtés ça changerait quelque chose, au moins il aurait le sourire
sur les lèvres.
-
Ella, tu te fais du mal à toi-même et à notre fille, ta fille ! Tu ne la
regardes plus du tout, tu ne lui prêtes même plus attention.
-
Daniel mon père est mort à cause de moi !
-
Penses à ta fille ! Ella ! Regarde là ! Elle n’est qu’un bébé.
(…)
Rendez-vous
demain à 20h pour la suite.
*_la
vie est une partie d’échec et mat, il ne faut qu’une pièce manquante pour que
la partie soit terminer puisque le jeu est perdu d’avance._*
Hirondelle
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Ecrivain : Saint
Daniel