LE début du commencement

Ecrit par Nellya

Partie 5
Des personnes sorties de nul part sont venues assister aux funérailles. Je voyais des visages inconnus, des personnes venir me présenter leurs condoléances et nous montrer leur compassion. Ces mêmes personnes qui du vivant de ma mère n'ont daignées ne serait ce qu'une seule fois nous rendre visite, ces personnes qui ne nous ont apporté aucune aide que ça soit morale ou physique étaient là à pleurer, à se rouler par terre. Je me demande jusqu'où peut aller l'hypocrisie humaine. Cette situation m'indisposait au plus haut point.


On m'a demandé si je voulais voir ma maman une dernière, j'ai dis oui .
Au moment où je rentrai dans la mosquée mitoyenne de la morgue, j'ai vu les gens soulever le cercueil pour le poser sur la voiture, j'ai crié un cri tellement douloureux que je ne me suis pas reconnue, ma maman dans ce truc pour aller la mettre à six pieds sous terre, cela m'était insupportable, non je ne pouvais pas, et je ne le voulais pas, j'ai piqué une crise de spasmophilie, vous savez la maladie qui est liée au manque de calcium et de magnésium, mais aussi à l'émotion.


A mon réveil,il était déjà 14h et on avait déjà amener mon amour loin de moi, que la terre de Touba lui soit légère.
Je montai à l'étage pour prendre l'air mais j'étais choquée par le comportement d'une de mes tantes.
En effet , ses amies et elles discutaient et riaient aux éclats, étant même allé jusqu'à commencer une tontine.
Je les haïssais , le jour où moi je souffrais elles étaient dans la joie, le jour où je pleurais elles rigolaient, je me demande comment âme pouvait être si insensible, comment le jour où on était supposé pleurer un mort , on se comportait comme quelqu'un qui avait gagné des millions. Non je ne pouvais accepter que ma famille paternelle haïsse ma mère de cette façon, au nom de quoi se permettaient-ils de se comporter comme ça? J'étais effondrée mais je m'en remettais seulement à Dieu , lui qui ne dort jamais , lui qui voit tout , il saura nous départager.

 
Au moment du crépuscule , les hommes qui étaient parti à Touba sont revenus , et cette tante, qui, quelques heures plutôt riait et battait des mains, se roulait par terre soit disant pour pleurer. 
J’étais choquée, l'être humain continuera toujours de m'étonner, s'en était trop, il fallait que je réagisse parce que c'était à la limite satanique.


- sale sheitan, lève toi c'était pas toi qui rigolais depuis ce matin , ah bon mais tu n'es pas croyable, je te déteste tu entends je te déteste 


Je criais partout faisant accourir quelques personnes.


La sœur de ma mère voulais m'empêcher de parler mais impossible je leur ai débité toute la rage qui sommeillait en moi.


-c'est à cause de vous que maman est morte, sale assassin , vous avez tué ma mère , oui vous l'avez tué à petit feu, mais je vous jure que vous allez payer pour tout 


Elle pleurait disant que maman était son amie et qu'elle souffrait de sa perte .Non mais comment pouvait elle se permettre d'être si bonne comédienne. 
Je pleurai de rage mais aussi de solitude.


Les funérailles sont passés, le père de ma sœur Coumba avait récupéré celle ci , mes deux petites sœurs étaient parties s'installer dans la maison de ma grand mère maternelle et moi j'ai et la malchance de rester auprès de mon père qui est revenu vivre dans la maison paternelle .
Au début tout allait bien, je ne me plaignais pas, mon père voulais que je ne manque de rien, tous les mois, il me remettait une somme conséquente pour satisfaire mes moindres désirs.


Un bon matin mon père m'a annoncé qu'il a été muté dans un autre pays . J'étais triste de me séparer de lui, il ne me restait que lui.
Le jour de son départ je l'ai accompagné jusqu'à l'aéroport et c'est depuis ce jour que mon calvaire a commencé .




Nelly: A la recherch...