Le dîner

Ecrit par Kossilate

Chapitre quatorze : le dîner (partie un)


D'après ma petite expérience, je pense que rien mieux qu'une confession ne peut vous aidez à franchir un nouveau cap. Le fait d'avouer tous ces trucs qui me pesaient à Zayn, nous a permis d'évoluer dans notre relation. Le dîner qu'il m’a proposé ce soir là nous as d'ailleurs permis de vraiment faire connaissance et de nous livrez un peu plus l'un à l'autre, même si il ne sait pas réaliser en temps voulu. En effet, entre le déménagement de Zayn et la petite bouderie de Mia qui m'en voulait d'avoir parlé à son cousin avant elle, le dîner se fit deux semaine après la proposition. Cela remonte à si longtemps maintenant mais je me souviens de chaque détail car ce soir, Zayn se mit complètement à nu, émotionnellement, pour me mettre en confiance et m'amener à clarifier les zones d'ombres de mon passé que je lui avais dit ne pas être prêtre à affronter.

Cette journée commença avec une séance shopping avec Mia qui mit de côté son cinéma de meilleure amie fâchée pour avoir le plaisir de m'habiller à en faire « disjoncter » son cousin comme elle le disait.

- Je me demande pourquoi je ne t'ai jamais emmené faire du shopping avant ?? lança Mia en me regardant marcher dans la robe droite noire qu'elle m'avait faite porter.


- Moi par contre je me demande comment j'ai pu te laissée me convaincre d'aller faire du shopping, répondis je en tirant sur le bas de ma robe.


- Krkrkrkr. Arrête de te lamenter et profite de l'instant.


- Je pourrai profiter de l'instant dès que je serai sortir de cet outil de torture, déclarai je en désignant ma robe.


- Je ne vois pas ce que tu trouves de mal à cette robe. Elle descend juste en dessous de tes genoux et souligne toutes tes formes.


- Eh bien ! C'est là le problème. Je n'aime pas trop être aussi moulé, et en plus, la robe fait ressortir mon ventre et m'empêche de respirer……


- J'ai compris vas y ! Va l'enlever et on passera aux magasins suivants, dis Mia en me coupant dans ma tirade avant de sortir en faisant la tête.


- Parce qu'après les vingts magasins où tu m'as traînée, il reste d'autre magasins à parcourir…. ?!


Mia ne répondit pas à cette dernière question. Sûrement parce qu'elle commençait par être exaspérée par mon attitude. Je ne pouvais pas lui en vouloir mais je l'avais bien prévenue que je trouverais mon bonheur dans l'une de mes affaires mais elle tenait à me préparer elle-même et cela passait par le shopping. Le seul problème, c'est que selon elle tout m'allait mais selon moi c'était toujours « trop… » quelque chose. Trop sexy, trop vulgaire, trop court ou juste trop moulante comme la robe noire qu'elle m'avait obligée à enfiler et que je dépêchai d'enlever. Lorsque j'eus finis de me déshabiller, je rejoignis Mia à l'extérieur de la boutique. 


- Chérie…..


- Hmmmmm ???


- Tu veux bien arrêter de faire la tête  ??? Ça ne te rajeunis pas, dis je en tentant minablement de la déridée.


- Hmmmm ???


- Je t'avais prévenue que le shopping avec moi c'était un calvaire…


- Non, le shopping avec toi n'est pas un calvaire. C'est toi le calvaire. Tout te vas ultra bien. Tu as une belle silhouette….


- Tu dirais pas ça si tu voyais mon ventre…..


- Affaire de ventre la laisse tomber…..arrête de te trouver des excuses. 


- …….


- ……


- Mia ce n'est pas que je n'aime pas faire du shopping avec toi….c'est juste qu'avec ce qui m'est arrivé, je ne me sens plus très à l'aise avec un certains types d'habits, avouai je dans un souffle.


- Oohhh…..et tu n'aurais pas pu me dire cela plus tôt ??


- Je ne sais pas trop comment en parler. À vrai dire, j'espérais que tu l’aie deviné toute seule…..


- …….


- Apres avoir passé une année entière, forcée à danser vêtue dû stricte minimum, on a tendance à vouloir se protéger le plus possible. Et cela n'est que plus amplifier lorsqu’on s'est fait ……., dis je à Mia à m’asseyant sur un des bancs de l’open Space du centre commercial.


- Désolée, je ne m'en suis pas rendue compte. 


- Hmmm….


- Mais la faute est partagée, ajouta Mia avant que je n'ai eu l'idée de placer un mot. Certes, après que tu m'aie raconté ton histoire, j'aurai du un peu m'en douter mais tu oublies Phoebe qu'on est pas dans ta tête.


- Comment ça ? Demandai je en lui lançant un regard étonnée.


- Eh bien, tu as peur de parler mais si tu ne le fais pas, nous on ne peut pas savoir ce que tu aimes ou pas et alors sans le vouloir on peut t'emmener à faire des choses que tu n'aimes pas comme essayé tous ces habits qui étaient trop court, trop moulant ou trop sexy…..


- ……


- Je n'avais pas prévu te faire un remark de « la cousine hyper protectrice » mais je pense que vu qu'on aborde cette histoire de communication, j'ai tout intérêt à le faire maintenant.


- ......


- Le passé de Zayn n'est pas comparable au tien mais ce n'est pas non plus un long fleuve fragile……il a vécu des choses qui l'ont marqué mais il en est ressorti plus fort. Ce qu'il fait avec toi la….cette façon qu'il a de t'ouvrir son cœur, il ne l'a jamais fait avec une femme……..Pas parce que c'était un coureur de jupon, ajouta précipitamment Mia devant mon regard suspicieux. 


- Pourquoi alors ??? C'est quelqu'un de si extraverti, de si sociable et tellement prompte à connaître les autres….et pour ne rien gâcher à l'histoire, il est beau comme un apollon…..


- On pourrait en dire pareille pour toi mais tu as bien décidé de tirer un trait sur les hommes pendant un moment ????


- …….


- Il en va de même pour Zayn. Depuis un certain incident dans sa vie, Il a tiré un trait sur les relations avec le sexe opposé. Tu comprends maintenant pourquoi je parlais de remark de « la cousine hyper protectrice »


- Euh.. oui…..


- En fait ce que je veux te faire comprendre, c'est que tu dois lui parler pour qu'il puisse savoir où et comment marcher avec toi. Tu n'auras pas le monopole de la douleur dans cette relation, je ne veux donc pas qu'il soit toujours celui qui aille vers l'autre……


Cette conversation imprévue avec Mia me désarçonna un peu car je ne m'y attendais pas mais aussi parce qu'elle m'avait amené à réaliser certaine chose. En effet, souvent, lorsqu’une personne qui a vécu un traumatisme décide de me surmonter et de donner une chance au monde extérieur de l'approcher, elle a souvent tendance à attendre tout des autres ou du moins à laisser croire aux autres qu'ils doivent toujours faire le premier pas. Il aurait pu en être de même pour moi si Mia ne m'avait pas parlé. Je pense même d'ailleurs que c'est cette conversation qui m'a aidé à mieux appréhendé cette soirée.


 Pour en revenir à ma séance shopping, je proposai à Mia de m'accompagner à la maison pour chercher dans mes affaires des vêtements susceptibles de faire « disjoncter » son cousin mais qui me correspondraient. C'est donc finalement dans mes propres affaires que Mia trouva son bonheur après m'avoir bien entendue traité de tout les mots car je me contentais de porter la même chose or que j'avais une mine de diamant dans ma chambre. Elle décida ensuite de s'occuper de mes cheveux qu'elle lissa avec un fer spéciale. C'était une première pour moi car le plus souvent je les gardais en Afro-puff ou je les encastrais dans des coiffures protectrices. J'ai toujours eu les cheveux crépus et donc je n'étais pas inculte par rapport au phénomènes du schrinkage. Mais il existe une réelle différence entre savoir que l'aspect de vos cheveux ne représente que le quart de leur taille naturelle, et voir la vrai longueur de vos cheveux. Je n’eus cependant pas assez de temps pour y glisser ma main comme bon me semblait car Mia avait déjà récupérer mes doigts qu'elle fit briller avec du vernis transparent. 


- Tu devrais plus souvent me laisser jouer à la poupée avec toi. C'est un vrai plaisir. Il y a tellement peu de chose à faire pour te sublimer, mais c'est si plaisant, lança t elle pendant que je finissait de m'habiller


- Yelen ne te suffit plus comme cobaye, répondis je le regard espiègle.


- Je ne vois pas de quoi tu parles, déclara Mia en levant les yeux aux plafond.


- Hmmm !!! Évidemment puisque ce n'est pas toi qui la gâte avec toute sorte d'ensemble à couper le souffle.


- Je ne peux pas m'en empêcher….que ne ferais je pas pour ma cousine??


- Hein !! Cousine ??!


- Eh bien ! Yelen est bien la filleule de ma mère non ?!?


- Euh…oui !


- Alors ça fait d'elle ma cousine puisqu'une filleule c'est comme une nièce…. Tu devrais commencer à réfléchir comme une africain….si grandir dans la même cour que quelqu'un fait de vous des cousins, tu crois que c'est la filleule qui sera écarté ?? Demanda Mia nous faisant éclater de rire.


- Tu me tues avec tes analogies. Bon il est quelle heure ??


- 18h..l'heure de ton rendez vous, se reprit Mia en attendant la sonnerie de l'interphone. Bon je vais les chercher. Ne tarde pas trop.


- Ok


Dès que Mia sortit, j'envoyai un message à Kira pour lui dire que j'y allais et je passais un peu de rouge à lèvres marron. Ce qui outre mes sourcils peignés, constituait la seule trace de maquillage sur mon visage. À mon arrivée au salon, Yelen me sauta dans les bras et m’enlaça tellement fort que je crus suffoqué. Le daycare où je la déposait étant proche du nouvel appartement de Zayn, il avait proposé de la ramener en venant me chercher.


- Coucou Maman…


- Coucou mon amour. Ça va toi ??


- Oui Maman. Tonton câlin…. fait….câlins et disous


- Ah oui. Il t'a fait beaucoup de bisous comme ça ? Demandai je à mon bébé en lui faisant tout plein de bisou dans le cou.


- Je pourrais aussi en avoir ? Lança Zayn en sortant de la cuisine avec Mia sur ses talons.


Il était vêtu d'un t-shirt à manche longue noire et d'un jeans Lévis bleu. Mais ce qui attirait le plus l'attention, c'était indéniablement son manteau long fait en pagne africain et ses lunettes fines qui faisaient ressortir l'expression de son regard. Un regard qui dans l'immédiat me faisait me sentir……unique.


- Coucou Zayn, dis je en lui faisant la bise avec Yelen dans mes bras.


- Hey…..tu es magnifique, me murmura t'il à l'oreille pendant ma bise.


- Bon chers amis, je pense qu'il est temps pour vous de nous laisser Yelen et moi passer notre soirée entre filles.


- Tu n'as pas peur de laisser deux enfants dans la maison ??? Demanda Zayn qui s'était mis juste à côté de moi face à Mia qui tendait les bras à Yelen.


- Si….mais je n'ai pas trouver de baby-sitter disponible pour ce soir, dis je avec un faux air inquiet.


- Mdr !  LOL ! Lmao ! Vous êtes très drôles, répondis Mia avec un ton ironique.


- Désolé de t'offenser Mia mais quand il s'agit de Yelen,  vous avez le même âge mentale.


- Zayn !!! ce n'est pas de ma faute si Yelen est super mature. Et puis d'ailleurs,  vous vous n'êtes pas censés être entrain de vous partagez vos bactéries buccales dans un endroit loin d'ici ??


- ……..


Cette phrase de Mia eut tout de suite l'effet escompté. C’est-à-dire, me faire monté le rouge au visage et nous faire déguerpir Zayn et moi de l'appartement.


Zayn m'emmena dans un petit restaurant italien situé à l'intercession de deux rues sombres de Seattle. Au départ, j'avais très peur car même si nous étions en voiture, Seattle n'était de ces villes où il faisait bon de se promener la nuit et ce encore moins lorsque les rues étaient aussi mal éclairé. Pourtant dès que nous pénétrants dans le restaurant italien, il me sembla que je me retrouvais projeté dans un autre monde. Le restaurant était plein de couleur avec des tableaux représentant diverses villes d'Italie et de nombreux champs d'oliviers. Un grand monsieur, aussi robuste qu'imposant, se dirigea vers nous et avant que je ne comprenne ce qui m'arrive, nous fîmes des bises retentissantes à Zayn et moi.


- Amadeo mio agazzo. Si tratta di un lungo periodo di tempo non abbiamo visto te qui.


( mon garçon. Cela fait longtemps qu'on ne t’a pas vu par ici)


- Scusate Pedro. Ho avuto molti casi in sospeso dal lato opposto.

( Désolé Pedro. J'avais des affaires en suspens de l'autre côté)


- Sei perdonato moi figlio……se ti presenti il bel fiore al tuo fianco

( tu es tout pardonné mon fils……si tu me présentes la belle fleur à tes côtés)


- Phoebe, laisse moi te présenter mon oncle Pedro. Oncle Pedro, Phoebe.


- Enchantée de vous connaître monsieur.


- Il y a pas de monsieur ici mia piccola. Moi c'est zio ou Pedro, me repris Pedro de sa voix chantante


- Enchantée Pedro, répondis je en offrant mon plus beau sourire à l'intéressé.


Pedro nous installa à une table puis nous laissa deux minutes le temps que nous décidions de nos commandes.


- Je ne savais pas que tu parlais italien…..


- C'est normal, tu ne m'as jamais demandé, répondis Zayn avec une sourire espiègle.


- Touché, affirmai je en lui retournant son sourire.


- T'as décidé ce sur tu allais prendre ??


- Je n'ai jamais mangé italien…..je vais donc m'en tenir aux classiques.


- Laisse moi devinez….les pâtes et de la sauce bolognaise ???


- Exactement. T'en pense quoi.


- C'est un bon choix mais pas assez aventureux. C'est pour te faire découvrir un autre visage la cuisine italienne que je t'ai emmené ici.


- ……les pâtes…


- Évite de dire les pâtes à la carbonara. C'est aussi commun que celle à la sauce bolonaise.


- Krkrkr. Alors tu me proposerais quoi toi ??


- Pour ne pas te dépayser et être sur que tu aimeras, je te propose de prendre des cannelloni gratinés et farcis à la sauce bolonaise accompagné d'un verre de Bandol rosé.


- Je vais faire comme ci je m'y connaissais et juste me fier à ton choix.


Zayn éclata de rire avant de faire signe à un jeune garçon pas loin de notre table.


- Buena sera Giovanni. Je vais prendre un osso bucco avec un verre de Chinois rouge. Pour signora se sera des cannelloni farcis à la sauce bolonaise avec un verre de Bandol rosé


- Si Amadeo


- C'est la deuxième fois qu'on t'appelle Amadeo, depuis notre arrivée, fis je lorsque le garçon se fut éloigné .


- Tu comprends italien ???


- Pas vraiment mais j'arrive à saisir certains mots comme Amadeo.


- Je vois……


- ……..


- Amadeo est mon deuxième prénom. Comme tu auras pu le remarquer je suis issu d'un métissage. Ma mère était……une italienne et Pedro était  son frère aîné. 


- « Etait » ???


- …….


- Je suis désolée, dis je en comprenant son silence


- Ne le soit pas. Tu ne pouvais pas savoir, répondit Zayn en me faisant un sourire contrit.

Cher destin