Libérées, délivrées !!

Ecrit par Opale

  

Je suis frappable, bastonnable, giflable…wouh…wouh pardonnez oh prenez ça et calmez le cœur. Que dites vous de cinq en un ? 22635 mots. Le chapitres est très long j’espère que vous allez aimer.


***New York, USA***


      **Hilary Nkomo**


Non mais, quel toupet ! Mais pour qui se prend cette vielle cruche ? Oser m’humilier moi ?  J’ai les nerfs à vifs, vraiment à vif. Je pense que si j’étais une bombe et bah j’aurai explosée il y a bien longtemps et dans la face de cette vielle sorcière. Si je savais que c’était un piège que de venir dans le pays de l’oncle Sam, j’aurai encouragé son idiot de fils à ne pas venir. Car étant loin de cette femme, j’avais une emprise imparable sur lui. Oser me traiter comme une malpropre alors que tu es une régresse comme moi ici ? Si ce n’est parce que tu as marié un vieux crouton blanc ! Rien qu’à la voir, on sais déjà que c’est la grand-mère des arrivistes. Je la déteste, non mais grave. Très grave même. Cette pilule a du mal à passé. Je l’ai encore en travers de la gorge. 


Moi(pouffant) : tu la dégages de ma maison ! (rire nerveux) c’est la maison du blanc et non la tienne vielle greluche.


Comme si j’étais une chose. Sale garce, idiote comme son idiot de fils. Les chiens ne font pas des chats. 


Moi( nerveuse) : sorcière tchrrr ! Une imbécile comme ça !


Le chauffeur(regardant droit devant lui) : arrêtez les injures madame !


Moi( haineuse) : de quoi je me mêle imbécile ? De quoi je me mêle hein ? Ou alors j’ai plus le droit d’évacuer ma frustration ? N’est-ce pas on dit que les USA, c’est le pays de la liberté ? Alors pourquoi me priver de ce droit ? J’insulte aujourd’hui et demain qui je veux, n’en déplaise. Si elle a des gros dégueulasses comme toi à dresser pourquoi viens t’elle s’acharner sur ma vie ? En brisant le peu que j’ai mis toutes mes énergies à construire( lui hurlant ma haine) alors tu vois chauffeur, je m’en fiche royalement de tes états d’âme, je m’en fiche grave. Que je sois dans sa voiture ou pas, je la maudirai à jamais. Et puis occupe toi de ta besogne, celui de me conduire dans un hôtel classe, point.


Le chauffeur(soupirant) : une vrai tête de mule !


Moi(furieuse) : c’est ta mère la tête de mule, tes aïeux aussi, ainsi que ta descendance. Espèce de gros cochon puant. 


 Je ne le gère même plus. Le visage collé à la vitre, je rumine ma haine, mon désarroi, ma colère et ma frustration dans mon coin jusqu’à ce que l’on arrive et qu’il se charge de me prendre une chambre. C’est folle de rage que je rentre dans cette chambre d’hôtel dans laquelle ledit chauffeur vient de me laisser. 


Le chauffeur( me regardant) : la facture a été réglée pour deux nuits. Aujourd’hui et demain après quoi vous serai rapatriée dans votre pays d’origine…


Moi( les yeux injectés de sang) : tu sais quoi ? Ta gueule ! Et c’est ta mère et ton père qui se feront rapatrier. Vous vous prenez pour qui à la fin pour me jeter dehors ainsi ? Ta patronne et toi, vous vous croyez tout permis ? Juste parce que vous avez de la turne ? Sachez le bien, on me la fait pas à moi (me pointant du doigt) je refuse qu’une vielle greluche comme elle m’humilie ainsi. Je suis déjà pas d’humeur donc ne viens pas en rajouter. Et Austin qui la regarde me manquer de respect sans rien dire (rictus mauvais) j’avais cru un instant qu’il avait les couilles assez solides mais c’est une couille molle enfaite. Il n’a pas encore quitter les jupons de sa mère.


Le chauffeur(me regardant) : je pars, j’ai du boulot madame…


Moi(folle de rage) : après ta patronne, c’est maintenant toi l’homme à tout faire qui veut aussi me narguer ? Toi ? (le pointant du doigt)  Le boy ? (ricanant en battant les mains) je suis tombée bien bas dis donc…regarde moi bien idiot…je ne suis pas ces filles de bas quartier que tu couche parce qu’à te voir, tu ressemble à un pauvrard qui croupi sous des dettes avec femme et enfants sous le bras…quand je te parle et bah tu m’écoute gros incapable.


Le chauffeur (sec) : je ne vous permet pas de me manquer de respect madame. Je comprends d’ailleurs le pourquoi du comment parce que( passant un regard dégouté sur moi) vous êtes encore à l’état sauvage…vous n’êtes carrément pas faite pour cette vie là ! Je veux dire pour cette vie de bourgeoisie.


Cette simple phrase de sa part à réussit à réveiller mes ancêtres. Malgré ma grossesse, je lui saute au cou en le ruant de coups et de gifles. Même avec son gabarie, il a du mal à me maitriser car le bon monsieur ne me rend pas les coups que je lui met. C’est le personnel de l’hôtel qui vient le tirer delà .


Moi(hors de moi) : d’où est-ce que tu me connais ? Dis moi d’où ? Pour que tu oses me parler ainsi ? (me débattant des mains du personnel) D’où est-ce que tu me connais gros con pour me traiter de sauvage ? Après l’humiliation de ta greluche de patronne, il faille que ce soit toi qui vienne me les briser ? Laissez moi lui montrer de quel bois je me chauffe…laissez moi…


Le chef(la voix grave) : comportez vous madame !  Nous sommes dans une institution privée ici et à côté il y a des personnes qui ont payé une petite fortune pour avoir un repos de qualité. Si vous n’êtes pas à mesure de coopérer, bien évidemment nous seront obliger de vous congédier.


      Je me calme direct…si je pars d’ici où est-ce que j’irai ?  Où ? dans ce grand New York où je ne connais personne. Mon Dieu, mon rêve vient de se briser. Je n’entend presque plus ce que ce type est en train de prêcher car je viens soudainement de me rendre compte que dans deux jours je retournerai à Soweto. Quelle honte ! En plus avec une grossesse dont j’ignore le père! C’est la plus grosse bêtise de toute ma vie. Malgré moi, des larmes de frustration et de douleur extrême roulent le long de mes joues. Et dire que j’ai dépensé toutes mes économies à Abou Dhabi. Je suis mal barrée alors là très mal ! Je balaie la chambre du regard, je suis seule dans cette pièce et c’est tant mieux. J’avais tout miser sur Austin, absolument tout ! J’avais vu en lui mon tremplin. Et là je viens complètement de déchanter. Cette vielle vient de me la faire à l’envers.


Moi(pleurant toutes les larmes de mon corps) : oh vielle sorcière, vielle greluche, vielle cloche, vielle chouette….tu es tout ce qu’il y a de vielle au monde…je te maudis….je te maudis…


Quelle honte ! Quelle honte ! Je me suis pris un gros râteau en pleine face. Cette vielle m’a baisé bien profond et sans lubrifiante en plus. Comment vais-je raconter aux miens que j’ai séjourné à New York mais seulement pendant 48h ! Qui me croira ? Surtout que je retournerai fauchée avec une grossesse sans père et en plus comme une rapatriée. Moi qui ai quitté mon pays comme une négociatrice d’affaire je vais m’y retourner comme une moins que rien, comme une pauvre rapatriée. Non, j’ai mal. J’ai grave la haine, la haine et la haine !


   Malgré cette frustration et toute cette mauvaise humeur dans laquelle je suis plongée mon estomac me réclame ses droits. C’est sans me faire prier que je décroche le fixe pour passer commande. Une commande vraiment exagérée et exhaustive…n’est-ce pas ils disent que tout à été réglé pour mon séjour et mon bien être. Alors je vais faire saigner leur carte de crédit. Ils me sentiront passer dans tous ce que je consommerai. 


 Vingt minutes plus tard, on m’apporte ma commande, je suis satisfaite de ce que je vois parce que je sais que plus de la moitié ira à la poubelle. Ça leur apprendra de me manquer de respect.


Moi(laissant entrer le serveur) : merci bien monsieur.


Lui(souriant) : bonne dégustation madame.


     Je lui fait un sourire jaune avant qu’il ne déguerpisse. Rien qu’à l’idée que je vais les faire chier me met de l’eau à la bouche. Dès qu’il est dehors, je bondis sur les plats. C’est avec gourmandise que je savoure chaque met. Mon Dieu ! Et ce sont ces délices que je vais laisser ici pour retourner dans mon guetto à Soweto. J’ai mal au cœur mais je ne laisse pas la nourriture. La grossesse c’est un autre level. Tes émotions et ton estomac ne t’appartiennent plus mais plutôt à un minuscule être humain.


Moi(rotant sans gêne) : Grrrrrrr !


     Après quoi j’ajoute encore un verre de coca. J’oublie un temps soit peu mon problème. J’ouvre la chaine de ma robe pour être un peu alaise. Qu’ils remercient Dieu que je sois enceinte si non ce sont des boisson fortes hors de prix que j’allais prendre. Malheureusement je suis en clope donc pas d’alcool.


       [TOC -TOC]


C’est avec toutes les peines du monde que je me met debout. 


        [TOC-TOC]


Moi(au bout de ma vie) : j’arrive ! Qui ça peut bien être ?


   Lorsque j’ouvre enfin cette fichue porte au prix de mille et un efforts, je suis choquée, scandalisée de tomber sur cette femme…sur cette SORCIERE. 


Mme Koch(me regardant) : je peux entrer ?


Moi(la fixant droit dans les yeux) : non.


    Son regard de suffisance et cette raffinerie qu’elle dégage me pompe à un tel point ! Même pas 24h et je te déteste autant ! Faut être une vielle greluche comme toi pour vraiment le faire. Je la regarde bien et je constate que la grande beauté de son fils vient en grande partie d’elle. Même si tu déteste l’aigle, reconnait au moins qu’il vole haut. Cette femme est belle, raffinée, élégante et charismatique, n’empêche qu’elle m’exaspère.


Mme Koch(froide) : c’est soit je rentre dans cette chambre ou tu rentre sur le champ dans ton pays. À toi de voir.


    C’est avec les nerfs que je lui cède le passage. Son parfum haut de gamme vient effleuré mes narines…me donnant un haut le cœur. Je coures rendre dans la douche. J’y perd tout le temps possible. En faite j’ai envie de la faire chier. De la faire souffrir. Qu’elle ait mal comme j’ai mal. Mais ça ne semble guère l’atteindre.

 

Mme Koch(grondant) : ma PATIENCE a des LIMITES jeune fille.


     Je traine le corps dehors avec le visage bien attaché.


Mme Koch(froide et impassible) : je suis venue pour te dire que je suis fâchée mais pas en colère. Si c’était le cas tu ne serais même pas ici. Saches jeune fille que je ne suis pas ta camarade de jeux et je ne coopère pas avec des personnes qui n’ont pas peur de l’interdit. Envouter une personne en lui versant de la poudre noire à manger. Et cette poudre noire contient de la S-A-L-I-V-E d’un cadavre. Tu lui a fait manger la salive d’un cadavre à mon fils ?


Moi(apeurée) :…


Mme Koch(calme) : à bien des situation, j’ai appris à me contenir. Mais ça, c’est au dessus de mes forces. Pour tes ambitions démesurées tu veux me tuer mon fils ? Sais-tu comment on manipule les forces occultes ? connais-tu la profondeur du monde invisible ? Sais-tu quels genres de démons sont libérés dans un rituel de ce genre ? Sais-tu la salissure que cela apporte à l’aura ? Connais-tu la portée de ces pratiques dans un court et long terme ? Sur un future lointain et sur ta descendance ? sais-tu en échange de laquelle de tes grâces ce mélange a été fait ? Tu n’y sais absolument rien. Absolument rien. Il faut avoir de l’expérience et les côtes assez solides pour manier les forces de l’invisible. Si cela t’intéresse, saches que tu es sale spirituellement. Très sale même. Et il te sera difficile de te trouver un homme. Car en voulant attirer une grâce qui n’est pas à toi tu a fait fuir ce qui t’appartenait…ton homme, le véritable est très loin de toi maintenant car tu as perdu de l’énergie à te salir. Il te faut encore trimer pour voir le bout du rouleau. Changes ta manière de faire, prends les bonnes décision…


Moi(pantoise et honteuse) :….


Mme Koch(me fixant) : toutes celle qui ont pris ce chemin ne sont pas en paix avec elles mêmes, tu peux encore te renseigner…les démons en redemandent toujours plus car ils ne sont jamais satisfait. Jamais. Et ils te donneront toujours les choses à moitié afin que tu ais toujours la main tendue. Et lorsque le tout PUISSANT s’en mêle, la rétribution est très lourde à encaissée. Souvent c’est la folie, à des fois la mort ou des maladies incurables d’origine mystiques qui te conduiront inlassablement vers le royaume des ombres. Et le pire c’est que ta descendance n’est pas épargnée. Il y a certains terrains sur lesquels on ne joue pas. Tu es jeune et belle pourquoi celer des alliances qui ne te conduiront qu’à un malheurs certain ? Pourquoi ? Parce que tu veux une vie de riche et de bourgeoisie ? Aspirer à une vie meilleure avec de meilleurs conditions de vie n’est pas mauvais. C’est noble ! Mais c’est le chemin par lequel tu passera qui te donnera de la valeur. Tu veux avoir une vie meilleure ? Et bien travailles, tu gagnera en dignité et en respect. Par ton acharnement au travail et avec les ondes positives que tu dégageras tu attirera forcement. On ne sautes pas de A pour tomber sur Z non, ça ne marche pas comme ça. Il y la souffrance de B qu’il faut subir, l’humiliation de C qu’il faut encaissée, les blessures de D qu’il faut penser, la frustration de E qu’il faut ressentir et ainsi de suite. La vie, ce n’est pas une partie de plaisir…loin de là.


Moi( haineuse) : penses -tu que je n’ai pas assez souffert moi ? Obligée de connaitre les hommes à 12 ans car la faim me brulait l’estomac, obligée de quitter l’école par manque de moyen parce que le père polygamique s’occupe de sa énième femme. J’ai dût batailler pour avoir un niveau scolaire élevé. Chez nous, c’est sauve qui peut….j’en veux à la vie. J’ai toujours voulu sortir du lot en ne me contentant pas de cet héritage de merde que m’ont laissé mes parents. J’ai toujours visé haut et je me suis  donner les moyens pour. Je me suis toujours battu comme je pouvais….


Mme Koch(me fixant) : lesquels moyens n’étaient pas nobles. Qu’est-ce que tu appelles se battre ? En donnant tes fesses au plus offrant ? Regardes où les conséquences de cette vie t’ont mené…regardes où cette vie t’a mené…avec un bébé dans le ventre….un enfant dont tu ignore le père. Si tu ne change pas dès maintenant, ta descendance suivra le même chemin que toi. Ils souffriront pour les même choses insignifiantes que toi parce que leur mère n’a pas pris le temps de leur préparer un avenir…parce que leur mère n’a pas été assez courageuse de changer de vie pour eux.


Moi(pleurant) : et c’est ce avenir que je voulais mais il fallait que tu sois là pour me bousiller mes plans. Pour mettre du sable dans ma nourriture( furieuse) je viens de loin madame, de très loin(essuyant rageusement mes larmes) et j’ai rêvé à cette vie là. Tu n’as aucune idée de ce que j’ai dût braver et baver pour arriver ici. Maintenant que je la tiens, tu veux me l’arracher ?


Mme Koch(imperturbable) : je t’aurai accueilli si tu n’avais pas choisis ce chemin, je t’aurai aimé comme ma fille si mon fils était réellement amoureux de toi. Je t’aurai conduit sur le chemin que tu recherches, j’aurai fait de toi celle que tu veux être si seulement tu avais un bon fond. Mais tu es rusée et futée. Une vraie roublarde. Tu es une psychopathe ambulante en plus d’être manipulatrice. Tu te moquais de toute ma famille en plein visage avec ce petit arabe que tu as dans le ventre. Il fallait que je t’arrête. Si non, tu allais faire souffrir mon fils et de la pire des manières. Je refuse cela, autant je peux être gentille autant je peux être très méchante quand il s’agit de protéger les miens. On ne touche pas à mon sang. Mon sang est précieux. Et ce n’est pas à n’importe qui qu’il doit être mêlé. Parce que tout cela compte dans le spirituel. Les choix d’aujourd’hui ont une portée lointaine. Mieux vaut être minutieux pour ne pas avoir des surprises désagréable.

    

     Ses paroles me blessent tellement. Mon Dieu, j’ai la haine ! J’ai tellement les boules que j’éclate en sanglot…de gros sanglot…des sanglots de haine, de frustration, de souffrance. Et la bonne dame me regarde sans ciller. Un vrai bloc de glace.


Moi( furieuse) : c’est pour cette raison que tu es venue hein….pour te moquer de moi…me voir vulnérable…


Mme(froide) : tu n’as pas les tripes pour être mon ennemie encore moins mon adversaire. Donc ta situation de vulnérabilité me laisse à 37. J’espère que cette situation t’aura enseigné. J’espère que tu s’auras mieux orienter ta vie et dans la bonne direction. Avec des valeurs et des ondes positives. Willy tu l’as perdu. Tu ne sais pas à quel point il te détestera lorsqu’il sortira de sa léthargie. Mieux tu disparais à tout jamais. 


Moi(pleurant) : j’ai essayé….


Mme Koch(déposant une enveloppe sur le lit) : c’est pour le bébé, je suppose que tu as une layette à faire. Et puis rejoins une communauté de prière pour que le Seigneur te délivre. Ton billet a déjà été réservé. Tu pars après demain. Tu peux encore profiter de la ville. Si tu me doubles, tu verras la tigresse en moi. Profites du faite que je sois encore gentille.


      Sur ceux elle prend la porte. Je bondis direct sur l’enveloppe qu’elle vient de déposer. 


Moi(reniflant) : ça sent la turne !


   Je m’empresse de l’ouvrir et là je laisse pleuvoir les dollars qu’elle contient. Je compte le tout.


Moi(heureuse) : 10.000 $


 C’est largement suffisant pour me remettre les idées en place. Mon humeur revient direct à la normale. Je pars me doucher pour aller visiter la ville et en profiter pour faire quelques achats pour mon bébé et ma mère. C’est toute lessivée que je rentre à l’hôtel trois heures plus tard. Je m’endors direct. Le lendemain c’est la grâce matinée…j’ai passé toute la journée à flemmarder et à profiter des largesses de l’hôtel. Je n’ai pas mis le nez hors de l’hôtel. J’ai pris cette journée pour penser à ce que cette sorcière m’a dit. En y repensant elle n’avait pas tout à fait tord. Le jour qui suit, je suis dans l’avion en direction de Johannesburg. J’appréhende ma nouvelle vie. Je serai mère célibataire…(me caressant le ventre)…je peux le faire…


Moi(me caressant mon ventre) : je t’attend mon petit ange….mon ticket gagnant, mon porte bonheur.


    Oui c’est mon porte bonheur car grâce à lui j’ai pût avoir 10.000$, je ne sais pas encore ce que l’avenir me réserve mais je sais juste que je suis prête à me battre pour lui. 


     **Aline Néfertari Koch


Cela fait trois jours et trois nuits que Willy est très mal en point. Son âme n’arrive pas à supporter la douleur dût à un retour à la normale. Son père et moi sommes à ses petits soins. Chaque soir, son père lui fait un bain de purification à base d’hysope, de Sel de Gemme, de miel de citron et de la Myrrhe royale. Il prend toujours la décoction comme boisson. Ça lui a fait du bien car il a tout régurgiter. C’était difficile mais on y est arrivé. Hier j’ai appelé mon pasteur afin qu’il vienne faire une prière pour lui. Il m’a remis l’huile d’olive mêlé à l’oliban sanctifiée que je suis actuellement en train de lui passer.


Austin(pleurant) : maman j’ai mal !


Moi(priant) : de par l’action de cette huile, je déclare que ta lumière luit. Je décrète que tu entendes ma voix du lieu où tu te trouve. Que tous lien par lequel tu était attaché à une autre âme soit coupé. Que tout esprit méchant qui te barre le chemin fuis au devant de toi. Que le voile qui enveloppe tes yeux soit déchiré à présent….que le Saint Esprit guide tes pas. Que tu ne te perdes point en chemin. Aussi bien que le Peuple d’Israël entendait le son de la trompette ainsi je déclare que tes oreilles soit ouvertes afin que tu entendes la Voix du Dieu de ton Secours…


Willy(gigotant) : Aaaaahhhhhhh


Je prie jusqu’à ce que mes forces physiques s’amenuisent. Je prie jusqu’à ce que l’Esprit Saint prenne le dessus…je ne maitrise plus ce qui sort de ma bouche car ma langue ne m’obéit pas. Mais elle parle en une autre langue….je suis en train de ribachacater(mot de chro, rire)….


Deux jours plus tard.


Willy (voix frêle) : maman ! maman ! j’ai faim !


Moi(bondissant du fauteuil) : je reviens.


C’est à la hâte que je pars rapidement en cuisine pour réchauffer ce qu’il y a et de mettre le tout sur un plateau avec un verre d’eau avec fourchette et cuillère. Je suis tellement contente. S’il a faim ça veut dire qu’il va de mieux en mieux. Après avoir bénis, je lui tend.


Moi(lui tendant le tout) : tiens.


    Il réceptionne…puis se saisit du verre d’eau qu’il vide d’un trait. Je le regarde juste mangé ce plat de paella avec appétit.


Willy(me tendant l’assiette vide) :encore stp !


Moi(riant) : l’ogre est de retour.

 

     Il rit…


Je descends encore une fois pour cette fois prendre le riz en quantité (rire) je suis trop contente.


Karl(derrière moi) : il parait qu’il y a de bonne nouvelle ici ?


Moi(gros sourire) : dans sa chambre…tiens apporte le lui


Karl(riant) : enfin elle est devenue Aline et non la tigresse…


Moi(riant) : ça ne m’atteint même pas…


     Il me taquine encore puis il monte. Pendant que je fais une citronnade. Trente minutes après je les rejoint dans la chambre entrain de taper la causerie. Les plats sont vides. 


Moi(les regardant les mains aux hanches) : bravo les Koch, bravo les gloutons !


Karl(riant) : dis que tu n’aimes pas ça !


Moi(le fusillant du regard) : fous toi bien de moi !


Willy(me regardant) : maman où est Bella ?


Moi (le regardant perdue) : qui est Bella ?


Willy(me regardant) : ma copine, Bella Fatima Porquet ! 


Moi(ne comprenant rien) : tu parles de qui au juste…celle avec qui tu es venu s’appelle Hilary Nkomo…


Willy(me regardant bizarrement) : Hilary ! ici ! Jamais, je déteste cette fille, je n’arrive pas à tenir deux seconde en sa présence ! 


Karl(le regardant) : de quoi parles tu mec ! Tu nous mélanges la, on ne comprends rien à ton charabia.


Willy(insistant) : moi je vous parle de Bella, la copine de Lucie. Et vous me parlez d’Hilary Nkomo.


Moi(le regardant) : donc tu veux me dire que tu ne te rappelle pas être venue ici avec Hilary. Et nous la présenter comme ta fiancée ?tu étais très amoureux d’elle.


     Et là il se fige comme s’il se rendait compte de l’évidence.


Willy : moi amoureux d’Hilary ?vous rigolez j’espère ?


Karl(le regardant) : en faite la meuf te mettait des poudres dans la nourriture pour que tu soit amoureux d’elle et apparemment elle t’as eu puisque tu es venu la présenter aux parents comme ta fiancée. Elle t’a eu par enchantement mec !


Willy(ébahie) : quoi ? Que…que…dites vous ? Hilary était ici ? Et j’étais amoureux d’elle ? Mais c’est complètement impossible puisque cette fille m’insupporte ! Je la déteste au delà du possible. Comment se fait-il qu’elle ait été ici ? Maman ?


Moi(furieuse) : là mon fils, c’est toi qui me dois des explications. Qui est encore cette Bella ? Hilary était ici parce qu’elle est venue avec toi. Je penses que des explications s’imposent ! On ne finis même pas de résoudre un problème et tu viens en rajouter un autre ? Non mais je rêve ? Comme tu peux le voir cette vie de bordellerie, on ne la menait pas ensemble alors je pense qu’un petit éclairci éteindra cette grande colère en moi.


  *** Paris, France***


      **Avery Michel**


Moi(devant la famille du patient) : je suis désolé, nous avons fait tout notre possible mais nous l’avons perdu.


   Le(monsieur bondissant sur moi) : comment ? Vous avez tué ma mère ? ( me donnant un coup de point)  vous avez tué ma mère ! 


     Je le laisse me hurler dessus en déversant toute sa haine sur moi. Je n’ai même pas la force de me défendre plus que ça. C’est un type de la sécurité qui vient m’arracher de ses mains. Je vais me prendre une douche après. Et de rejoindre mon bureau le cœur lourd et de m’y enfermer à double toures. Comment je me sens ? (soupire) je suis anéantis. Je pleures silencieusement derrières mes dossiers. C’est tellement difficile !


De toute ma carrière, c’est la première fois que je perd un patient sur le billard. Je suis déçu de moi. Pourtant c’était une opération assez simple mais j’ai pas pût la réussir.


Moi(la mâchoire serrée) : je viens de tuer une femme merde !

Cela me rappelle tellement de souvenirs en même temps.

Souvenir comme le fait de voir son père se faire bousiller le crâne ce jour là par une autre voiture.

Souvenir comme le voir se vider de son sang pendant que j’étais tétanisé par l’horreur du spectacle.

Souvenir comme lorsque j’étais un incapable gamin de 16ans qui ne pouvait pas secourir son père et ne faisait que pleurer…au lieu d’aider.

Souvenir comme le fait de recevoir les giclées du sang de son propre père en plein visage.

Souvenir comme ce tableau odieux et lugubre qu’est de voir son père mourir devant ses yeux sans pouvoir rien faire

Souvenir comme lorsqu’on prête le serment d’Hippocrate de sauver des vies désormais mais qu’on est quand même incapable de sauver une mère de famille de 56 ayant une tumeur au cerveau.

Souvenir comme la promesse que l’on fait à son père sur sa tombe qu’il sera fière de nous alors que chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de cette promesse car on est carrément en déphasage avec cette promesse. Surtout lorsqu’on met une femme vulnérable de 27 ans à peine dehors à 24h. En déphasage, quand cette dernière se fait agresser et traumatiser par un criminelle et harceleur. 


Moi( mal au cœur) : je ne suis qu’un incapable !


     Je suis mal, très mal. Et je ne peux vraiment pas travailler dans ces conditions. 


Moi( décrochant le fixe) : oui florence, annules mes derniers rendez-vous stp !


Secrétaire : ok docteur.


    J’enlève ma blouse. Ranges ce qu’il y a à ranger puis ma mallette en main, je sors. De toutes les façons, je suis trop touché pour pratiquer encore aujourd’hui.


Moi(déverrouillant ma portière) : journée de merde !


Doc Prigent : alors docteur vous rentrer bien vite ?


     Je lève la tête pour le voir. Il vient de parquer sa voiture juste prêt de la mienne.


Moi(le regardant) : doyen, la scalpel et le stylet n’ont pas répondu favorablement aujourd’hui.

  

        Il contourne sa voiture pour me rejoindre devant la mienne. 


Doc Prigent (me tapotant l’épaule) : je comprends…ça doit pas être facile ! 


Moi(soupirant) : c’est beaucoup trop dure à encaisser…Dieu sait combien j’ai voulu sauver cette femme.


Doc Prigent : je vois, ce sont les risques rattachés à notre métier. On ne peut pas gérer ce facteur là, même avec toute la volonté du monde. C’est ainsi. Même le plus grand pratiquant du monde sera confronté à cette situation un jour ou l’autre. 


Moi(le regardant) : je me dis que….que si j’avais été un peu plus sérieux, cela ne serait pas arrivé. Peut être que si j’avais mieux fait les choses…


Doc Prigent(me stoppant) : hey Avery, arrêtes de culpabiliser ! Enlèves ce sentiment de culpabilité en toi dès maintenant si non cela te fera un blocage à l’avenir et les conséquences seront encore plus alarmants. Tu es un bon chirurgien, n’en doute pas. Tu es le meilleure de la nouvelle génération pourtant tu opère cela fait seulement que quatre ans. Penses-tu que moi aussi je n’ai jamais été confronté à ce genre de situation ? Mais je suis où aujourd’hui ? Le chirurgien en chef de l’hôpital centrale du 17e. Ce ne sont pas toute mes opérations qui ont été wahoooo. Nous ne sommes pas dans le film « les mains en or » ici c’est la réalité. La réalité est brute, sauvage et surtout elle n’est pas maquillée. Tu as une belle carrière devant toi, je t’en supplie ne laisse pas un obstacle te stopper dans ton élan.


Moi (jouant avec ma clé de voiture) : merci pour les conseil doc…mais je veux prendre le temps de souffler un peu. J’en ai besoin.


Doc Prigent : oui fais ça…profite de la famille et de tes amis ou de ta femme ou de ta petite ami. Ça donne du punch.


     Sauf qu’elle n’est pas présente…elle…elle est à des kilomètres de moi. J’avoue que depuis son départ je suis devenu l’ombre de moi-même. Mes gestes sont mécanique. 


Doc Prigent : bref je ne vais pas plus te retenir…reviens nous vite !


Moi : sans faute.


  On se donne une poignée de main ferme. Puis je monte en voiture pendant qu’il prend le la direction du département chirurgie. Je mets la musique pour me sentir moins seule dans l’habitacle. Elle me manque tellement ! Je ne peux que m’en prendre à moi-même. Dans d’autre circonstance, j’aurai bifurqué à gauche pour aller la chercher au boulot ou pour lui rendre visite chez elle. 


Moi : et si j’y passais la nuit today.


   C’est ce que fais, prendre la voie qui conduit chez elle. Je me gare devant chez elle puis je descends. Quelques minutes plus tard je suis couché dans ses draps avec les narines pleines de son parfum en train de penser et repenser à nos moments intime, à nos fous rire... Mes neurones n’en pouvant plus de penser j’éteins tout. C’est plongé dans l’obscurité totale que je m’en dore. Mais malheureusement mon sommeil est de courte durée car je fais un cauchemar où cette dame vient pleurer devant mes yeux en me criant que je l’ai tué. Je me réveille en sursaut avec des sueurs froides qui perles sur mon front doublé d’une température très élevée. 


Moi(me passant nerveusement  la main sur le visage) : mon Dieu stp pardonne moi…je t’en prie pardonne moi. 


Je me recouche mais le sommeil ne me vient plus. Je reçois en flashs les évènements de ces derniers temps en étant déçu de moi. C’est donc aux aurores que je me lève avec une faim de loup car n’ayant rien avalé depuis hier. Je me dirige direct dans sa cuisine fouiller mais je ne trouve rien. Tout est plutôt bien rangé. 


Moi(pouffant) : Porquet !


Obligé de me geler les bourses pour aller prendre de quoi me mettre sous la dent dans une des boulangeries du coin.


Moi(buvant mon café) : tu as vu ce que tu me fais ? Si tu avais été là je serai entrain de boire une bouteille de jus avec tes petit fourres ou un bon vrai plat fait maison. Tu me manques bébé…ton absence se fait sentir dans chaque compartiment de ma vie. 


Quelques minutes plus tard.


Moi(grelotant) : merde ! Je me sens mal. Dieu, pardon fait qu’elle me revienne, je t’en supplie. Regarde par toi-même comment je suis à la ramasse. Je reconnais que j’ai mal fait mais j’ai besoin d’elle.


   Je met le chauffage puis je me met au lit. Ça ne va toujours pas. Au contraire ça s’en pire. J’ai mal partout à la fois. C’est avec un effort surhumain que je pars prendre une douche chaude et prendre quelques cachets d’aspirine ensuite mais rien n’y fit. Je l’ai très mauvaise. J’ai essayé de tenir mais impossible. Je suis malade. Je prend mon téléphone et lance son numéro.


Moi( voix faible) : allo mec !


Steeve(grosse voix) : yup ! C’est quoi cette voix ?


Moi : j’suis mal en point là, viens m’conduire à l’hosto !


Steeve(se foutant de moi) : t’es sérieux mec ? T’es médecin bordel !


Moi(lui faisant du chantage) : si je meurs ne viens pas à mes obsèques. En plus un médecin ne peut se soigner lui-même donc rappliques. 


Steeve(sérieux) : t’es où là ?


Moi(petite voix) : chez Porquet !


Steeve (sur le cul) : quoi ?


Moi(grosse voix) : j’suis chez ma meuf, tu viens ou pas ?


Steeve (abdiquant) : ok, j’arrive.


Moi : je t’aime aussi.


Steeve : tchrrr.

Clic !


Quelques minutes plus tard il rappliquait illico. Je suis sortis de la chambre pour l’attendre sagement emmitouflé dans les draps couché dans le divan.


Steeve( me regardant) : tu trouves pas que t’exagère là ? Tu ne vas quand même pas me dire que c’est le chagrin tout ça ?


 Moi(boudant) : bah fallait pas me trahir en lui racontant toutes les mauvaises choses que j’ai dites.


Steeve : je ne t’ai pas trahis, j’ai fais ce qui était juste. J’ai préféré qu’elle rentre à cause de sa sécurité. Vu qu’elle n’a pas de la famille ici pour s’occuper d’elle vu que tu étais en rogne contre elle. En plus ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas pris de congé aussi du coup c’était le bon moment. 


Moi (le regardant) : merci mec. Tu trouves pas que je souffre la ? Regardes l’état dans lequel je suis. Passes moi son numéro stp ! Je me meurs sans elle. 


Steeve(grosse voix) : je verrai.


Moi : ok, tu causes souvent avec elle ? Comment va-t-elle ?


Steeve(évasif) : plutôt pas mal, elle se remet petit à petit. Bref j’suis pas ici pour parler de ta meuf mais pour te conduire à l’hosto donc tu te bouges.


         Je me suis levé avec toutes les peines du monde.


Steeve(me fusillant du regard) : tchrrr ! N’importe quoi !


     Je pars mettre des vêtements chauds et je reviens .


Moi(le regardant) : on y va !


       C’est avec humeur qu’il se tient debout et que nous sortons. 


Moi(me stoppant en route) : tu peux desserrer ta mine aussi hein !


Steeve(faisant volteface) : tu crois que j’ai la tête à m’amuser là ? Pour ta gouverne, j’ai une entreprise qui m’attend pour être gérer.


Moi(le fixant) : et moi je viens de tuer…je viens de tuer une femme mec !


Steeve(s’avançant vers moi) : comment ?


Moi(les larmes aux yeux) : ma dernière opération ne s’est pas bien déroulée type et la femme de 56 ans à rendu l’âme sur le billard sous mes yeux…elle est venu me dire tout à l’heure que je l’ai tué dans mon rêve…tu te rends compte !


 Steeve(touché) : oh mon frère ! J’suis désolé…sincèrement désolé !


      Il vient me consoler en me prenant par l’épaule. 


Moi(pleurant de plus belle) : j’ai l’impression de revivre l’accident de mon père…


Steeve(me fixant) : ce n’est pas ta faute…ce n’est pas ta faute…ce n’est pas ta faute(me touchant le front) comment fais-tu pour être aussi brulant sous une température aussi glaciale ?


Moi( la mort dans l’âme) : j’sais pas…j’en sais rien.


Steeve : calme toi frère…je suis là, ça va aller…monte on y va ! (me boostant) t’es un homme mec…tu dois être fort. Je te connais. Ton boulot à toi c’est de sauver des vie et ce qui est arrivé devait arriver. Tu ne pouvais pas changer le cours des choses. C’était inévitable et tu ne pouvais rien y faire. Ce sont les risques du métier. Arrêtes de culpabiliser. Arrêtes de te torturer l’esprit type. Même aux meilleures il arrive de flancher. Considère que tu as juste flanché mais relève toi avec un mental fort.


      Durant le trajet, Steeve me booste avec ses conseils mais c’est comme si…comme si je n’étais pas présent. 


Moi(out) : hmmm


***Lagos, Nigeria***


      **Angela Porquet**


         [Flashback deux semaines plutôt.)


C’est le cœur gros, les pas lourds, le corps pesant une tonne et le visage larmoyant que je me rend à l’intérieur. Toute la maison s’est endormie. Le simple fait de penser que nous allons nous endormir en étant fâchés me coupe le sommeil. J’aurai tellement voulu qu’il accepte mes excuses mais il est beaucoup trop remonté après moi pour ça. C’est le bruit de la serrure de la porte de sa chambre entrain d’être fermée à double toures qui me fait prendre la direction de la mienne en abdiquant l’initiative que j’allais prendre. C’est claire que je n’obtiendrai rien cette nuit. Seigneur ! Qu’est-ce que j’ai fait ? Je n’ai jamais été confrontée à cette version de Brad au paravant. Je me sens si bête d’être à l’origine de cette gourde. 


Moi(me jetant sur le lit) : Dieu je t’en supplie fait en sorte que demain, il revienne à de meilleures sentiments…


   Je me sens tellement lourdes et patraque que la douche, je ne l’ai pas prise. Couchée en position fœtale entrain de ruminer mon chagrin était bien meilleure que prendre une douche. Je rumine jusqu’à, je ne sais quelle heure...mais je sais juste que je me suis endormie crasseuse.


Ce matin, c’est une rafale de rayons de soleil qui me frappe en plein visage parce que la fille Porquet vient d’ouvrir les rideaux…grrrrrrr qu’elle m’agace celle la ! 


Moi(criant) : arreteuuuhhh !! 


Amira(riant) : non mais SERIOUSLY ? Il est 11h girl ! 


 Malgré ça j’ai quand même un grand mal à sortir le corps d’en dessous le drap. J’ai super mal au crane en plus. Je paris que je doit être bien moche mais j’men fiche.


Amira(tirant le drap sur moi) : aller debout la marmotte ! 


Moi( me couvrant le visage) : mais arreteuuuhhh ! 


Mais la meuf ne s’arrête pas là, elle vient en plus me faire des papouilles me faisant éclater de rire malgré moi. Cette fille ne respecte rien…absolument rien ! Je finis par me redresser en m’asseyant avec les pieds entrecroisés. 


Amira(me jaugeant du regard) : cheveux en bataille, des yeux bouffis, des larmes séchées sur les joues et bah tu si tu veux savoir, t’es bien moche ce matin…tu veux en parler ? 


      Je fais non de la tête.


Amira(s’asseyant sur le lit) : ok, euh…je voulais m’excuser pour ma démarche envers Marcellin. J’aurai dût t’informer avant et je reconnais que c’était pas cool de te mettre ainsi devant le fait accomplit surtout au regard de ce que tonton Bernard nous a fait…(faisant la moue) alors tu me pardonnes ? 


Moi(souriant) : bah oui ! 


Amira(gros sourire) : un câlin ? 


     Elle n’attend même pas ma réponse qu’elle tombe déjà dans mes bras. 

 

Moi(la regardant) : je suis désolée d’avoir réagit au quart de détour…ma réaction était démesurée. Et pour me le faire payer Dieu a permit que je commettre la même boulette que toi mais avec Brad! 


Amira(arquant un sourcil) : qu’est-ce qui s’est passé ? 


Moi(petite voix) : après que je me sois fâchée après toi, je suis allée direct en cuisine et là-bas j’ai trouvé mémé qui partait rendre visite au père biologique de Brad. Dans un soucis de prendre de l’aire, je l’ai accompagné sans même en informer mon chéri. En plus, étant là-bas le mec m’a appelé et envoyé des sms auxquels je n’ai pas répondu. C’était pas fait sciemment…(soupirant) nous sommes rentrées vers 24h…et il m’a passé un de ces savon Amira. Même mémé n’a a pas échappé à sa colère mais c’est pas ça le pire, le pire c’est qu’il m’en veut alors là mais grave.


Amira(se mordant la lèvre) : oh mince ! 


Moi(petite voix) : le faite est que je l’ai même pas tenu au courant avant d’aller voir son père sachant très bien qu’il a des différents avec ce dernier. C’était carrément irréfléchi de ma part…et je m’en veux tellement. J’ai l’impression d’avoir remué le couteau dans sa plaie.


Amira(me regardant) : pas la peine de te dire que ce que t’as fait était bad…laisses lui un peu de temps pour digérer et tu iras t’excuser encore une fois…


Moi(soupirant) : hmmm…c’est dure…


Amira : ou bien tu veux que j’aille lui parler ? 


Moi (me triturant les doigts) : non, non, surtout pas…je vais gérer…si ça coince je t’appellerai au secours.


Amira : ok…euh et un conseil. N’essaies surtout pas de te justifier, présentes juste tes excuses et c’est tout. S’il gueule bah tu le regardes. Te justifier sera comme jeter de l’huile sur le feu et ça va très vite se transformer en clash. Des excuses et rien d’autres, ok ? 


Moi(petit sourire) : compris…merci ! 


Amira : pas de quoi, bon ma chérie il te faut prendre une douche aussi hein, c’est pas à cause de goumin que tu vas sentir mauvais non plus ! 


Moi (levant les yeux) : t’étais vraiment obligé de terminer par ça ? Les filtres tu connais ? 


       Et là, elle me montre ses vielles dent la. N’importe quoi.


Moi( lui tendant mes mains) : tu m’aides stp ? 


Amira : ok.


     Elle vient m’aider à sortir du lit puis je me dirige direct vers la douche. 


Moi( depuis la salle de bain) : et les filles ? 


Amira : elles sont allées au centre ville avec ton choupinpin.


Moi( retirant mes vêtements) : d’où sors-tu ces surnoms ridicules ? 


Amira(riant) : c’est l’autre qui donne Namour à son chéri et c’est encore moi qui donne des surnoms ridicules ? 


Moi(riant dans la douche) : titi chaton ? Tu y crois toi ?  On aurait dit que nous sommes dans un dessin animé.


   Nous éclatons toutes les deux de rire.


Amira(riant) : non mais t’es mauvaise, c’est le nom de mon beubeu que tu gaspilles comme ça ? Aucun respect ! 


Moi(attachant ma serviette) : il est encore derrière la clôture ma chère. Donc je peux le gaspillée comme je veux. Le jour il officialise, tu verras par toi-même !


Amira : de nous rendre aigries avec les fiançailles oh pardon ! 


Moi(riant) : c’est ça qui est ça ! 


       Nous discutons ainsi à bâton rompu jusqu’à ce que je finisse ma douche. J’avoue que sa présence ici met un peu de punch dans ma journée qui s’annonçait morose. Et je suis heureuse aussi du fait qu’on ait fait table rase de cette histoire inutile.


Amira(me regardant) : pardon, pas cette robe de mémé stp !


Moi : tu veux que je m’habille en bureaucrate alors que je serai à la maison !


Amira : et qui te dis que nous resterons à la maison today. Il fait beau dehors et en plus il y a une compagne d’évangélisation avec nos hôtes. Donc ma chérie mets quelque chose de chic pour qu’on aille gagner des âmes.


Moi( la regardant étonnée) : du coup c’est là-bas que les filles sont actuellement ? Mais je n’étais pas informée !


Amira : tu comprends vite c’est bien. Oui parce que hier tu étais occupée à faire palabre avec le choupinpin.


     Je soupire, je n’ai pas envie de penser à cette situation qui me rend triste. Je m’habille décontracte. T-shirt, jeans, basket. On va sur le terrain donc il faut être habillée pour. 


Amira(me regardant) : je reviens.


Moi : ok.


Amira(déboulant dans ma chambre) : tiens, mets ça !


      Je réceptionne le T-shirt en y jetant un regard dessus. Il est de couleur bleu et blanc avec le logo de Winner’s Chapel.  


Amira(me regardant) : c’est le t-shirt d’évangélisation. Nous sommes de la famille Saphir. 


Moi(admirant) : Eau-quay ! Et saphir c’est quelle couleur déjà ?


Amira(du tic au tac) : c’est le bleu.


     Je met ledit t-shirt illico presto puis quelques gouttes de parfum sur le corps. Mon sac en main et hop nous sortons. En bas, il y a d’autres personnes formées en groupe. Nous rejoignons le notre. Puis s’en suis un petit briefing sur le déroulement de la chose. Du genre être aimable, être à l’écoute de la personne, être une oreille attentive avant de lui dire le fameux ‘’Jésus t’aime’’ bien avant de lui annoncer la bonne nouvelle il faut d’abords soutenir l’âme.


Le mentor(nous fixant) : soyez courtois et avenant. La bible déclare que les fils des hommes attendent avec impatience la révélation des enfants de Dieu. Montrez la nature du Dieu que nous adorons. Le Dieu d’amour avec des propos doux, des regards bienveillants…évitez tout débat vains qui n’est point instructif et encore moins notre objectif et surtout respectez le bord religieux de l’autre….


 Mais avant toute chose, nous faisons une prière de groupe puis hop en voiture. C’était une vrai euphorie, une vrai ambiance. Entre chant de lounge, acclamation, cris de joie, impossible de ne pas être contaminée par la bonne humeur. Notre cible était un bidonville appelé Makoko,  très peuplé. Nous étions équipés. Il y avait avec nous des médecins ainsi que du matériel médicale, deux ambulance, des médecins pour ausculter les malades, des pasteurs pour prier pour ceux qui en avait besoin, des théologiens et des psychologues ainsi que des vivres et bien d’autres. Notre premier actes n’était pas de leur dire ‘’Voici l’évangile’’ mais plutôt de soulager un temps soit peu leurs souffrances et leurs différents maux. C’était une belle occasion de se mêler à la population et de rentrer pleinement dans leurs vécus, dans leur quotidien et dans leur combat de tous les jours pour esquiver les affres de la vie. Les amis rendons grâce à Dieu pour ce que nous avons déjà, parce que même le peu, il y a certains qui recherchent ça et qui ne gagne pas. Cette expérience a été l’une des plus enrichissante dans ma nouvelle vie de croyante. J’ai eu à pleurer avec ceux qui pleurent en écoutant leurs histoires, à manger dans la même assiette que des inconnus afin de leur présenter la nature de celui que nous prêchons, le DIEU d’AMOUR et le Dieu AMOUR, celui qui ne fait acception de personne. Et c’est sans surprise que beaucoup ont accueilli favorablement l’évangile par l’action du SAINT ESPRIT.


 Après Makoko, nous sommes allés dans un centre pour personnes séropositive. Où nous avons prier pour plusieurs malades et aussi fait des dons. J’ai vu la flamme de l’espoir renaitre sur le visage de plusieurs emportant avec elle les épines de la tristesse du fatalisme. Après quoi nous avons célébré Dieu avec ces personnes aux âmes merveilleuses qui croupissent sous le joug de la malédiction adamique. 


Nous quittons les lieux aux environs de 20h pour rentrer à la propriété nous décrasser un peu puis aller assister à la veillée de prière qui a lieu en ce moment au stade de l’université de l’église. Des convois sont allés chercher les personnes que nous avons évangélisé dans leurs différents quartiers. Il faut aussi noté que depuis ce matin, je n’ai pas encore vu mon homme ainsi que les filles. Il n’y a qu’avec Amira que j’étais vu que nous sommes dans le même groupe. Ici personne n’est laissée en retrait. Tous sont impliqués dans cette grande campagne et les premiers à mettre la main à la pâte sont nos hôtes. Papa et maman Oyedepo.


Amira(me regardant ) : kieee j’ai faim deh !


Moi : descendons voir en cuisine.


Amira : allons y.


    Nous allons en cuisine. La maison est en ébullition. Des personnes entrent et sortent. Dieu merci que nous trouvons le chef cuisinier à son poste. Nous lui faisons part de notre préoccupation et toute suite il s’occupe de nous en nous préparant un plateau bien garnit de riz Jollof au poulet.  


Moi(le remerciant) : merci chef !


Le chef(cuisinier) : je vous en prie madame Davis.


Amira(riant) : oulalala ! Madame Davis hein !


Moi(posant le plateau sur la table) : tu n’as pas dis que tu aimes ça ! Faut aller chercher de l’eau pardon j’ai faim.


      C’est en ayant un rire moqueur niché au coin des lèvres qu’elle part prendre une bouteille d’eau avec deux verres. Je bénis le repas que nous dégustons avec appétit. 


Moi(la regardant) : t’es sure que les filles sont passées ici aujourd’hui ?


Amira(croquant l’os de poulet) : ton choupinpin est à l’organisation du coup je me dis qu’elles sont aussi à l’organisation.


Moi(remplissant mon verre d’eau) : hmmm ce qui veut dire qu’elles sont peut être déjà à la veillée. 


Amira : nous devons nous dépêcher la.

 

C’est ce que nous faisons puis les minutes qui suivent nous étions entrain de prendre nos douches et à nous habiller après. Pendant que je mettait un complet pagne cousue ma petite sœur mettait une robe longue. Bref, nous n’avons pas mis de temps à nous joindre au convoi qui se rendait à l’université. L’ambiance était très agréable. Nous arrivons quarante minutes plus tard. 


Amira(me regardant) :wahoooo ! Il y a du monde !


Moi(la regardant) : nous avons bien travaillé.


    La surprise était que ce sont nos petite sœurs (Daniella et Princia) qui étaient à l’accueille.


Moi(les regardant étonnée) : vous ici ?


       Elle hoche de la tête en me souriant.


Daniella(souriante) : bienvenue mes dames !


Amira(les regardant) : jolie tenue !


Princia (tout sourire) : merci, suivez moi pour que je vous installe.


    C’est ce que nous faisons.


Moi( la questionnant) : où sont les autres ?


Princia : elles sont affectées au même poste que nous mais à d’autres entrées. Mémé est a rejoint le groupe d’intercession.


Moi : ok.


     Elle nous installe, puis fait de même avec d’autres personnes qui arrivent. Toute suites nous plongeons dans le mood du moment. Adoration, acclamation, cris de joies, louanges. Plusieurs prédicateurs se sont succédés sur la chaire pour nous édifier sur plusieurs thèmes. C’était très enrichissant. Même Brad à prêché. 


Amira(à mon oreille) : regarde comment le beubeu est craquant…chic pasta hein ! En plus il est si éloquent et véridique.


Moi(secouant la tête) : toi vraiment hein ! en présence de Dieu encore ?


      Elle rit. J’avoue qu’il est très beau, il est très alaise. Il est dans son élément. Bref, j’suis pas là pour ça. Après ces séries de prêches, se sont des prières intenses qui ont suivis. Prière de combat, déclaration de foi… Enfin c’est le patriarche qui est venu clôturer en faisant le ministère. C’est à dire en manifestant son don par l’action du SAINT ESPRIT. C’est là que j’ai vu des malades êtres guéri, des sourds entendre, des muets retrouver l’usage de la parole, des prophéties précises et concises êtres données, des paralytiques abandonner leurs chaises…des choses à donner des frissons dans le dos. Je n’ai jamais été aussi proche des œuvres de l’ESPRIT SAINT ainsi. C’est vrai que Brad nous avait déjà mis dans le bain mais celui-ci était à un level ! Nous rentrons à la propriété à six heure. 


Moi(la regardant) : vas au moins prendre une douche !


Amira :…


Moi : ok…dormir toute crasseuse dans mes draps, faut être toi pour le faire hein.

  

    Je ne tarde pas à me glisser sous les draps car le corps ne répond plus la.

**

*

Je dors jusqu’à 16h puis les filles viennent me réveiller. Je mange un bout puis je retourne au lit.


Amira(sur la tête) : abusé !


Je ferme bien ma tête dans les draps et le sommeil me prend tout de suite. Réveil à 21h puis mangé . Mais cette fois je tape la causerie avec les filles puis j’ai un entretient avec papa dans son bureau. Il me donne le programme de mon cours de baptême. Chaque jour de 8h à 10h, je commence après demain. Puis dodo à 24h. Seulement ça fait prêt de deux jours que j’ai pas parler à mon chéri, j’ai grave le manque de lui. C’est donc à juste titre qu’à 5h je sors de mon lit, me rend à la salle de bain me brosser les dents et troquer ma robe de nuit contre un kaba pour aller taper à sa porte. J’avoue que je suis stressée mais je dois le voire et lui parler. 


Moi(donnant des coups à la porte) : toc-toc


Silence radio, aucune repose. Je réitère donc mon geste plusieurs fois. Je suppose qu’il dort. 


Brad(voix rocailleuse) : c’est qui ?


Moi(petite voix) : c’est moi.


Il ouvre enfin et là je devient livide….


Moi(la gorge sèche) : euh…


Brad(sourire moqueur) : ça s’appelle érection matinale. Je suppose que tu connais ça au moins ?


Moi( me raclant la gorge) : hmmm…euh…érection matinale je connais mais j’ai jamais vu une aussi GROSSE…


Brad( me cédant le passage) : BITE ! Viens par là toi !


      C’est le cœur battant que je rentre dans sa chambre, je tombe direct dans ses bras car il m’attire à lui. Il ferme la porte avec son pied.


Brad(me pressant contre lui) : tu m’as grave manqué mon ange…


Moi(petit sourire) : le « MON ANGE » m’a manqué aussi.


Brad(nichant sa tête dans mon cou) : Et ton odeur aussi !


    Les minutes qui suivent je fonds complètement dans ses bras. Il m’embrasse comme si sa vie en dépendait. Un long frisson me parcoure l’échine. Sa langue va fouiller mes tréfonds buccaux…mon Dieu ! L’effet de surprise mêlé à l’envie…c’est quelque chose. Nous sommes tellement proche que Sa GROSSE CHOSE DURE vient buter mon bas ventre me faisant un drôle d’effet. J’ai comme l’impression qu’il a doublé de volume. C’est IMPOSSIBLE !


    ***Bradley Okafor Davis***


Je prend son visage en coupe pour mieux approfondir notre baiser. Ses lèvres sont d’une douceur ! Je lui bouffe les lèvres jusqu’à sa satiété. Je m’arrête net quand je sens qu’elle en veux plus. Le désire se lit dans ses yeux…ils brillent de mille feux. Bah, non madame ! C’est pas le bon moment !


Moi(la regardant) : j’ai sommeil ! Tu viens ?


Angela(un peu déroutée) : EAU-QUAY !


      Je la laisse puis je vais me glisser sous les draps. Ces derniers jours, mon corps a manqué de sommeil. Donc je me rattrape. Quelques minutes plus tard, je la sens se coucher dans mes bras. Mais elle est droite comme un « I »


Moi(les yeux fermés) : tu peux te détendre, je ne vais pas te manger !


Angela(se calant contre ma poitrine) : d’accord !


    D’où lui vient cette timidité soudaine ? Pas le temps de répondre, j’ai sommeil. Je m’en dors quelques minutes plus tard.


Trois heures plus tard.


Je me réveille avant la grosse marmotte. Je prends ma douche puis après m’être habillé je descends prendre mon petit déjeuner. J’ai pas pût prendre part à la prière matinale. J’étais trop lessivé.


Moi(regardant le chef cuisinier) : chef svp, pouvez vous me préparer un plateau pour madame ?


Le chef : toute suite monsieur


Moi : merci.


Heureusement que ses sœurs ne sont pas dans les parages si non bienvenue les moqueries. Lorsque le chef finis, je prend le plateau plein de bonne choses et je monte avec le tout dans la chambre et je trouve ma fiancée toujours endormie. Elle abuse cette fille. Je pose mon colis sur le lit et je vais la réveiller.


Moi(lui donnant plein de bisou sur le visage) : bébé réveille toi…j’ai apporté le petit déjeuner.


    C’est comme une chatte qu’elle s’étire longuement dans le lit avant d’ouvrir grand les yeux. Elle est tellement jolie.


Moi(sourire) : bonjour la maloco !


Angela (ouvrant les yeux) : bonjour namour, merci pour le surnom.


Moi(la regardant) : je t’en prie. J’ai apporté le petit déjeuner…mais avant tu dois te redresser.


      Ce qu’elle fait. Je prend mon plateau de tout à l’heure que je pose en face d’elle. 


Angela(se passant la main sur le visage) : merci bébé, c’est gentil. Tu manges avec moi stp !


Moi (tournant négativement la tête) : honhon ! Je viens de bouffer la !


Angela( capricieuse) : si tu ne manges pas, je ne mangerai pas non plus.


Moi(ferme) : arrêtes ta gaminerie Porquet et manges.


Angela(tirant la tronche) : ok.


       C’est avec un visage de chien battu qu’elle mange.


Moi(levant les yeux) : bon d’accord, je mange avec toi. Mais pas trop quand même.


Angela(les yeux brillant) : d’accord !


Moi(pouffant) : une vrai gamine.


Angela(la bouche pleine) : je t’aime aussi.


   Quinze minutes plus tard le plateau était vide.


Angela(le plateau en main) : je reviens, je descend avec ça !


Moi : ok.

 

     Pendant ce temps je passe quelques coups de fil.


      (porte qui s’ouvre)


Lorsque je tourne la tête, je croise son regard. C’est Angela qui entre et s’adosse contre la porte. Les pieds croisés. Elle se triture les doigts. Ok.


Moi(à mon interlocuteur) : je te rappel Abigaël !

Clic !


  Je lui fais signe de me rejoindre.


Moi(la regardant) :un problème ?


     Elle s’avance timidement pour venir s’assoir prêt de moi.


Angela(stressée) : non…enfin je veux te parler.


Moi(posant mon phone sur le lit) : ok, je t’écoute.


Angela(me fuyant du regard) : euh…je voulais te dire…


Moi(la voix grave) : tu me regardes Porquet quand tu me parles. Du genre comme une grande fille.


Ce qu’elle fait.


Moi(sérieux) : vas y.


Angela(d’un trait) : je te présente mes excuses. Je suis désolée d’être allée voir…ton…ton géniteur sans ton consentement. Je n’aurai pas dût. C’était irréfléchis de ma part au regard de tout ce que je sais par rapport à vos rapports tendus. Je suis aussi navrée pour les appels manqués et autres. Je suis désolée chéri…(la voix tremblante) Mes intentions étaient très loin de te blesser…


Moi(la stoppant) : hey baby respire…(lui caressant les mains) j’étais pas content c’est vrai mais j’suis passé dessus. J’ai laissé tomber. Si non je ne serai pas monté sur la chaire pour prêcher ni même parler de la parole de Dieu à quelqu’un.


Angela(pas sure) : du coup tu m’as pardonné ?


Moi(riant) : bien sure…je suis beaucoup trop mordu pour rester longtemps fâché après toi. Par contre, je ne veux plus que ça se reproduise, ok ?


Angela(sourire) : c’est compris, merci bébé.


Moi(la regardant) : tu as parlé avec Amira ?


Angela(se mordant la lèvre) : oui, nous avons parlé et tout est rentré dans l’ordre. Je n’aurai pas dût réagir au quart de détour. J’sais pas ce qui m’a pris franchement.


Moi (la regardant) : c’est claire parce que c’est moi qui l’ai mandaté d’aller aux funérailles de ton oncle. Afin de rencontrer le neveu de votre grand-père…(réfléchissant) son nom ne me viens pas. 


Angela(du tic au tac) : pépé Nestor Comoé, le fils de la sœur à notre grand père. Je le connais bien. Mais il est très vieux maintenant.


Moi(acquiesçant) : oui c’est cela ! En faite c’est pour l’organisation de ta dot. Même si tes deux parents ne sont plus, il me faut impérativement un membre de ta famille qui puisse récupérer la dot. C’est pourquoi j’ai mis ta petite sœur sur le coup. Et à ces funérailles elle n’était pas seule. Elle y était avec mémé


Angela(les main sur le visage) : oh mon Dieu ! Je me sens bête et honteuse à la fois.


Moi(lui retirant ses mains de son visage) : arrêtes de dire des trucs pareils. Après ici, lorsqu’on sera à Abidjan nous nous marierons. 


Angela(me regardant) : elle a sût convaincre pépé Nestor ?


Moi : tenace comme elle l’est, elle ne pouvait que réussir. Nous avons calé la dot pour le 23 et le mariage civil et religieux pour le 30. En même temps on peut contacter un wedding planner pour s’occuper du reste. J’sais pas trop. Tu vois avec Amira. Lorsque nous serons à Abidjan, nous irons voir ton oncle pour les cérémonie qui précèdent le mariage. Les présentations.


Angela(me regardant) : et la dot se passera où ? 


Moi : je pense qu’il vit à Divo maintenant selon ce qu’Amira m’a dit. Dans le cas contraire où tu ne veux pas te déplacer on peut le faire venir à Abidjan. C’est quelque chose de symbolique après tout. On trouvera bien un endroit où ça se fera.


Angela(me tombant dans les bras) : oh bébé, tu me rends tellement heureuse. J’sais pas quoi dire ! 


Moi( la provoquant) : je prépare la venue de ma fille comme ça hein !


Angela(gros yeux) : qu’elle n’est n’a même pas encore été conçue qu’elle a déjà un fan club !


Moi(riant) : n’on mais t’as pas honte ?


Angela : honhon ! Si c’est pour venir me voler le mari, je dis non.


Moi(amusée) : t’es pas croyable et si on se faisait un resto today ?


Angela (les yeux brillant) : partante. Laisses moi le temps de prendre une douche et je reviens.


Moi (amoureux) : ok baby ! Mais avant que tu t’en aille je veux ma dose.


   Je la ramène tout contre moi dans un geste sensuel et possessif et de lui rouler une belle pelle. Je ne suis pas sure de me lasser de la saveur de ses lèvres. Pleines et chaudes. Elles sont si douces et…comestible ! 


Angela(haletante) : c’est normal que mon corps réclame un peu plus lorsque tu me touche ?


Moi(gros sourire) : ça veut dire que tu es tombée sans glisser !


Angela(se levant) : il ne manquait plus que tu te lances des fleurs. Mieux je pars prendre ma douche.


Moi( mort de rire) : laisse toi aller bébé ça ne fais rien d’admettre…


Angela(sortant) : tchrrr !


          **Angela Porquet**

 

J’suis trop contente que nous aillons fait table rase de cette histoire. C’est demain que je commence mes cours de baptême avec papa. Mieux je profite de cette journée pour m’amuser un peu. En plus, il m’a embrassé. Mon Dieu ! Le gout de ses lèvres ! (caressant ma bague) en plus je vais me marier dans un mois(les yeux rivés vers le ciel) Oh mon Roi que pourrais-je t’offrir si ce n’est mon cœur, ma vie, ma descendance. Tu as tellement fait pour moi ! Tellement ! Je m’octroie quelques minutes pour laisser le temps à mon cerveau de souffler en soupirant d’aises.


Je me dévêtis ensuite pour passer sous la douche. Quelques minutes plus tard j’étais prostrée devant mon placard à la recherche de quoi me mettre. Après hésitation je choisis une robe cocktail couleur kaolin. 


Moi(regardant mon reflet à travers le miroir) : on dirait une poupée ! Mais j’adore.


Ping sms.

 

 Je regarde mon écran, c’est mon bébé.


Namour : « hey ça va ! C’est juste une sortie. »


Moi : wep, je sais mais il faut que je sois chic et belle.


Namour : « t’es déjà belle…je t’attend mon cœur. »


     Je ne lui répond pas. Je mets mes talons aiguilles, quelques gouttes de parfum et ma pochette en main. Je sors. Je fais un sms aux filles pour leurs signifier que je sors. Dès que le gars me vois, il siffle. Il me regarde de bas en haut en se mordant la lèvre. Ses yeux reste focus sur mes jambes bien mis en valeurs.


Brad(me matant sans gêne) : SE-XY !


     Son regard sur moi me fait me sentir comme une reine…je sens tout l’amour qu’il me porte dans son regard. Je descend les marches des escaliers pour le rejoindre.


Brad(me donnant un baiser sur la main) : tu es…


      Il regarde autours de lui puis revient à mes oreilles.


Brad(me faisant un bisou dans le cou) : sacrément bandante jeune dame !


Moi(me la jouant) : ah bon!


Brad(s’humectant les lèvres) : wep !


Maman Oyedepo(dans notre dos) :  ah l’amour !


      Nous nous séparons vite fais puis nous lui faisons face mais j’suis grave morte de honte. Brad va la prendre dans ses bras. 


Maman : alors une sortie en amoureux ?


Brad(souriant) : oui, je l’amène visiter la ville ! 


Maman : je vois, c’est important (me regardant) tu es très bien habillée ma fille.


Moi(sourire) : merci maman.


Maman : je ne vais pas vous prendre trop de temps. Mais revenez affamés car je vais mettre les marmites au feu.


Brad(levant les yeux) : maman ! 


      Elle éclate de rire et ça m’amuse.


Maman(la main aux hanches) : je suis sérieuse Okafor.


Bradley(entremêlant ses doigts aux miens) : on fera l’effort mum ! 


        Sans plus perdre de temps nous sortons pour le parking. En bon gentleman, il m’ouvre la portière puis s’installe à son toure derrière le volant. Et nous sortons de la concession.


Moi(le visage collé à la vitre) : Lagos est vraiment une belle ville. Une ville aux allures sophistiquées.


Brad : et pourtant elle ne ressemblait à rien il y a quelques années en arrière. Mais aujourd’hui les nouveaux riches du pays se sont tous concentrés ici. Pas le choix, pour y vivre, faut avoir de la turne.


Moi : rien qu’à voir les ruelles et maisons, on devine direct que la vie est chère ici. Où allons nous ? 


Brad(amusé) : t’as peur ? Tu crois que je vais te vendre ? 


Moi (sarcastique): mon sang est trop amère pour que ton rituel marche monsieur Davis.


Il éclate de rire et moi aussi d’ailleurs.


Brad(le rire dans la voix) : nous n’avons pas bonnes réputation dans ce domaine on dirait ? 


Moi (le regardant) : les témoignages sur les crimes rituels et les ventes d’organes ne manquent pas. Du coup parlant du Nigeria on a toujours une arrière idée.


Brad (acquiesçant) : il n’y a pas de fumée sans feu. Tous ce que tu viens d’évoquer est vrai, ici il y a assez de réseaux de vente d’organe humains ici. Et l’occultisme aussi a atteint un de ces pic. Le niveau de corruption est très élevé du coup personne n’est prêt à lever le petit doigt pour arrêter ça. Puisque les autorités eux même font partie du réseau. Ce sont eux qui financent et dirigent officieusement ces choses odieuses. 


Moi : l’amour de l’argent facile, la pauvreté et la délinquance. C’est la population défavorisée qui en pâti. 


Brad : exactement mais en plus il faut ajouter la paresse de certaines personnes qui refusent de bosser dure mais qui ont des envies démesurés. Ces gens sont donc obligés de passer par ce chemin lugubre. La belle vie les fait rêver. Et ceux qui tirent les ficelles de ces choses odieuses profitent de la naïveté de la population la plus défavorisée. En revanche, je suis quand même heureux car Dieu a fait et continue de faire un travail formidable avec mon peuple.


Moi : carrément ! Vous avez une telle manière de louer Dieu. C’est démentiel !


   Nous passons prêt d’une heure trente en route pour rejoindre le centre ville de Lagos puisque nous étions en banlieue. 


Moi( le regardant) : je veux un restaurant simple où l’on cuisine des plats africains de préférence.


Brad(la main sur le volant) : à vos ordres madame.


Après près de vingt minutes à tourner dans la ville, nous nous arrêtons au restaurant les « Les délices d’Ifé »


Moi(admirant l’endroit) : sobre et accueillant.


Brad(me tirant la chaise) : c’est le restaurant de la princesse Ifé, la petite sœur du roi Rachid Okubou.


Moi(m’asseyant) : Eau-quay ! Il existe encore des choses comme ça ici ?


Brad : le Nigeria est un pays qui est encore très encré dans les traditions ancestrales. Les us et coutumes ne sont pas totalement perdus même s’il y a bien évidemment quelques petits changement par rapport à avant. La femme de notre Roi, c’est-a-dire la reine Oriane Okubou est une grande amie à madame Merveille Khalifa.


Moi(les yeux ronds) : sérieux ? La dame de l’entreprise d’architecture qui nous a vendu la maison ?


Brad(petit sourire) : exactement !


Moi ( n’en revenant pas) : wahoooo ! Les choses de la haute société !


Brad(prenant la carte) : ne te méprends pas chérie, ce sont des personnes très simples malgré leur statut social. C’est vrai que nous ne sommes pas très amis eux et moi mais les quelques fois où je les ai côtoyé, ils ont été très agréables.


Moi : non, en faite je n’arrive pas à croire que je suis si proche de ces personnes que l’on voit toujours à la télé où dans les grands magasines ou des journaux. C’est presqu’irréel pour moi. 


      Il a un sourire espiègle du genre ma belle on est dans la réalité là. Bref une serveuse vient s’occuper de nous et nous passons commande. Quelques minutes plus tard nos repas étaient là, bien fumant. 


Brad(me regardant) : bonne dégustation mon ange.


Moi : merci Namour.


     Au menu, c’est la sauce Okra à l’honneur. Elle est très bien faite. C’est le synonyme de la sauce gombo ou la sauce kôpè en Côte d’Ivoire. Elle se mange aussi avec une purée de manioc ou le placali chez nous. Mais j’ai l’impression que la manière dont ils font les siens diffère d’avec le notre. En tout cas j’ai aimé.


Brad(me regardant) : chérie regarde là-bas, la reine Oriane aka la lionne!


      Je tourne automatiquement le visage pour tomber sur celui d’une dame fort sophistiquée et d’une grande beauté. 


Moi(soufflant) : Quelle charisme !


Brad(petit sourire) : C’est quand même la reine d’Okoro !


Moi(arquant un sourcil) : pourquoi « la lionne »


Brad(pouffant) : tu connais comment cette femme folle.


Moi : dans le genre d’Amira ?


Brad(p’tit sourire) : oui mais en plus déjantée. 


Moi(l’aire effarée) : Wooooh, pourtant elle n’en a pas l’aire.


Brad(pouffant ) : c’est ça le délire en faite.


       Je l’admire quelques minutes encore et pour ne pas paraitre indiscrète ou impolie je détourne mon attention d’elle. 


Brad : ton baptême c’est pour quand déjà ?


Moi : s’il plait à dans dix jours.


Brad(arquant un sourcil) : tu seras la seule à passer par les eaux du baptême ?


Moi : bah oui ! Pourquoi ?


Brad(se détendant ) : bof, j’pensais que les filles aussi y passeront avec toi. Puisqu’elles aussi suivaient les cours à Abidjan.


Moi(haussant les épaules) : à elles de voir, j’sais pas si elles sont intéressées par le faite de se baptiser ici.


Brad : de leur demander pour voir. Aussi, on dois faire vite pour rentrer parce qu’il y a l’inscription des filles qu’il faut faire. C’est déjà la rentrée. 


Moi : ah oui c’est vrai et puis il y a aussi les affaires qui sont restés en suspend. On va voir ça. 


Brad(me regardant) : je l’espère bien. Bref t’es sur que t’es pas trop rassasiée là ?


Moi(sourire) : j’suis calée !


Brad(pouffant) : j’espère que t’as des arguments solides pour l’expliquer à madame Oyedepo.


Moi(les yeux ronds) : mais c’est toi qui m’as fait autant manger !


Brad(amusé) : t’en es sure Porquet ?


Moi(levant les yeux) : bah ok, mais pas de ma faute si leur sauce Okra était bien faite aussi.


    Il a un rit moqueur…aucune compassion ce type !


Brad(de but en blanc) : j’ai parler à mémé par rapport à ce que tu sais.


       Il veut parler de son père…je ne dis rien, je l’écoute juste pour l’encourager à continuer.


Brad( fixant un point imaginaire) : il était à la campagne d’évangélisation. Il a même pût gagner deux âmes…il a tellement été amochée par les flammes. Mais, le voir malgré son apparence bizarroïde sous le chaud soleil avec quelques bandage sur lui en train de s’adresser aux inconnus en vu de leur parler de l’évangile ma fait un drôle d’effet…(grimaçant) car rien qu’à le voir, on sais qu’il n’est pas totalement guéri.


Moi(le regardant) :….


Brad(le regard lointain) : j’espère juste que ce n’est pas une ruse de sa part pour chercher mon pardon. Tu sais lorsque je prêchais pendant la veillée. Une chose à fait tilt dans ma tête…notre Dieu est le Dieu de la ENIEME chance. C’est-à-dire celui qui accorde plus d’une chance à un humain. Mais est-ce seulement suffisant(posant ses mains sur les miennes)mon ange pour que je fasse table rase de cette douleur qui me ronge ?


Ses yeux ont rougis tout à coup et sa voix est grave mais un peu tremblante…c’est tellement profond et complexe tout ça. Je ne sais vraiment pas quoi lui dire pour apaiser ses peines. Même si mon souhait est qu’il se libère de cette douleur en pardonnant à son père n’empêche que mon souhait est comme la montagne de l’Himalaya à escalader pour lui donc pas du tout aisé. Il souffre et je le sens…


Brad(me tenant fermement la main) : comment on fait pour faire rentrer un homme qui a ôté la vie à votre mère pour nourrir ses intérêt mystiques dans sa vie…comment ? Et le Seigneur qui me dit qu’il est le Dieu de la Enième chance. Enième chance oui mais j’ai mal mon ange…j’ai très mal…(pouffant) les années passent mais la douleur reste la même. Tu sais, ce que je comprends à travers cette phrase de Enième chance c’est que Dieu me dit mon fils Brad si moi qui suis Dieu j’ai réussit à lui pardonner ce n’est pas toi l’humain qui ne pourras pas le faire. Tu te rends compte du fardeaux qu’il m’impose ?


     Etant passée par là je comprend très clairement son ressenti. Mais combien je désire qu’il surpasse tout ceci. Je lui caresse le dos de la main.


Moi(après m’être raclée la gorge) : bébé, pour toi je vais paraphraser ce verset 1corinthien 10 :13. Dieu ne nous donne aucune épreuve qui aille au delà de nos capacité à la surmonter. Et quand bien même nos forces sont limitées, Dieu nous vient en aide (faisant une pause) et puis le pardon libère. Le faire entrer dans ta vie et dans ton quotidien c’est un peu trop te demander mais le pardonner je sais que tu peux le faire car pour moi tu as les capacités requises et le cœur pour. Tu as un grand cœur Brad. Je sais que ce qu’il a fait est immonde et impardonnable mais nous sommes chrétiens chéri. Tu es chrétien et je surcrois tu as un appel sur ta vie. Cela dit, tu n’es pas n’importe qui.


Brad : je vois bien de quoi tu veux parler mais je ne suis qu’un humain mon ange. J’ai mes faiblesses, mes insuffisances, mon taux de tolérance et là je vois clairement que c’est compliqué.


Moi : essaies juste. Je te comprends parfaitement mais tu dois avancer et faire table rase du passé fait partir de la résolution de l’équation.


Brad(me regardant) : et toi, as-tu pardonné à tes oncles et à ton feu mari ?


Moi(grimaçant) : je sais juste que je n’en veux plus à personne…


Brad(arquant un sourcil) : ah bon ? Sérieusement ? Avec ce que tu as servi à ta sœur l’autre jour ? J’ai du mal à te croire Porquet.


     Il lâche ma main puis il se passe nerveusement les mains sur le visage et de se détendre dans sa chaise ensuite.


Moi(le regardant droit dans les yeux) : c’est vrai que ma réaction de l’autre jour était disproportionnée mais après avoir parlé à Amira j’ai trouvé qu’il était inutile d’en vouloir à un mort ou à une folle. C’est comme gaspiller de l’énergie.


       Ah oui ! C’est vrai que j’en voulais à Amira d’être aller aux funérailles de notre oncle mais depuis que nous avons parlé elle et moi. Ça va. Peut être que vous aurez du mal à me croire mais c’est vrai. N’empêche que j’ai pas très envie de me rapprocher de sa famille. Notamment de ses deux fils.


Brad(buvant son jus) : ça été rapide dit donc !


Moi : une moquerie ?


Brad(faisant des gestes) : du tout, je veux juste savoir comment tu t’y es pris.


     Je prends une gorgée de mon verre car j’ai la gorge sèche là.


Moi : bon ok, j’avoue que ça été facile parce mes bourreaux sont morts. Du coup c’était pus aisé par rapport à ton cas.


Brad :  c’est à ça que je voulais en venir justement. Ça été facile pour toi parce que les types (tonton Bernard et Léon) sont mort. Ce qui n’est clairement pas mon cas. Là j’ai l’assassin de ma mère sous mes yeux et c’est écœurant tu vois.


Moi(hochant de la tête) : oui je sais bébé. Je sais. Et c’est pourquoi je suis là. Pour te soutenir. Je sais que c’est peu de ma part mais je suis là.


Brad : et je t’en remercie beaucoup(regardant sa montre) on rentre là ?


Moi : oui, il fait quelle heure déjà ?


Brad : on est dans les 13h50.


Moi (avalant le fond de mon verre) : ok, tu me laisses (fouillant mon portefeuille) payer l’addition pour une fois ?


Brad : causes toujours miss.


Moi(boudant) : et mon fric alors il me sert à faire quoi ?


Brad(petit sourire) : à te rendre belle pour moi. Si tu veux je complète aussi. De toutes les manière j’ai de la turne pour nous porter sur mes épaules donc il n’y a pas le feu.


Moi(levant les yeux) : si non que je travaille aussi hein Okafor !


Brad(la voix grave) : que je suis ton camarade de jeux Porquet ? Je suis ton grand frère de cinq ans je te signale.


      Il me fait rire celui à, il me fait son « super grand frère » sérieusement ? Mais étant têtue, je récidive. Pour bien l’énerver.


Moi(me répétant) : Okafor !


Brad(la grosse voix) : tu as seulement la chance que je ne t’ai pas encore épousé. Si non t’allais me dire ça dans le donjon. Seulement la chance Porquet…


Moi(me mordant la lèvres) : c’est quoi un donjon Okafor ?


Brad( sans ciller) : on y joue !


Moi( le regardant droit dans les yeux ) : si c’est le jeux des grandes personnes, j’aimerais bien que tu m’apprennes...(la voix mielleuse) je sais que ça sera…très…très…intéressant…


Brad( la voix rauque) : arrêtes Porquet !


Moi( la voix mielleuse) : qu’ai-je fais Okafor ?


Brad( la voix grave ) : de me provoquer.


Moi(sourire malicieux) : ah bon ? Je te provoque ! Moi ?


Brad :je vais au toilette.


Moi( sourire) : et moi je vais me commander un dessert, une glace de préférence.


Brad(jurant) : …


    J’ai rien saisis de ce qu’il vient de dire. Il se lève pour aller au toilette. Il me fait bien rire celui la. Je fais appel au serveur pour ma glace. Ce dernier rapplique illico.


Moi(regardant le serveur) : une américaine svp.


Serveur : toute suite madame.


    C’est vrai que l’américaine est basique mais c’est ce dont j’ai envie. Le serveur revient avec ma glace quelques minutes plus tard. 


Brad(dans mon cou) : manges cette glace décemment Porquet…


Moi(souriante) : j’aime le timbre de ta voix bébé.


    Il grogne et va s’assoir. 


Brad( me dévorant du regard) : j’espère qu’on ne t’a pas dragué derrière moi.


Moi( suçant ma petite cuillère) : je suis une femme désirable…je suis jolie chéri. Ça fait quoi si on me drague ?


Brad(arquant un sourcil) : t’es bien décider à me torturer Porquet.


Moi(innocemment) : oh non Namour !


Brad(la voix rauque) : nous sommes en pleine journée bébé….le soleil brille fort la !


Moi : c’est quand le soleil brille la même c’est chic…


Brad( grognant) : T’as la chance ! Beaucoup de chance même ! Finis ta glace on rentre.


       Que quoi ? C’est là même je prend tout mon temps pour bien lécher la cuillère de manière sensuelle. C’est un vrai délice de voir qu’il me désire ainsi. C’est seulement après vingt minutes que je finis ma glace. C’est en me fusillant du regard qu’il se lève pour aller payer l’addition à la caisse. Je le suis en riant intérieurement.


Dès que nous sommes en voiture et qu’il monte les vitres, je bondis sur ses lèvres. Il ne lésine pas sur les moyens pour me rendre mon baiser avidement. Bien au contraire il prend mon visage en coupe pour approfondir le baiser. Mon corps est pris de frissons. Il est si possessif, si dominant mais à la fois amoureux. Mon entrejambe palpite mon Dieu ! Dans un soucis de vouloir plus, je pose ma main sur cette bosse grosse et dodue bosse qui s’est formée dans son pantalon. Je la caresse à travers son jeans. Il grogne. Mais lorsque je veux introduire ma main à l’intérieur, il me stoppe. 


Bradley(me stoppant) : arrêtes Porquet !


Moi( avec envie) : je veux la voir Namour.


Brad( catégorique) : non.


Moi( n’en démordant pas) : je veux voir la bête avant de me marier.


Brad(les yeux ronds) : t’es sérieuse là ?


Moi( le regardant droit dans les yeux) : oui…très


Brad( la voix rauque) : on ne peux pas mon cœur.


Moi : mais pourquoi, je suis ta fiancée non ?


Brad : si je te la montre, je ne suis pas sure de me retenir, stp ! J’ai pas envie qu’on le fasse avant le mariage.


Moi( le regardant) : j’suis du même avis bébé mais je veux la voir.


Brad : on parle de huit bonnes années d’abstinence chérie, je t’en prie comprends moi.


     Il met le contact et démarre.


Moi( du bout des lèvres) : ok.


       Sur la route, il essaie de causer mais je ne répond pas.


Brad( me caressant la main) : te fâche pas stp. J’ai plus envie que toi…plus parce que j’étais un homme à femme avant…


Moi(terminant sa phrase) : et patati et patata….


Brad( soupirant longuement) : hmmm, si ça peut te consoler , j’suis virile et très…


Moi( du bout des lèvres) : ça ne me suffit pas de l’entendre.


Brad(pouffant) : ça te suffiras de la voir ?


    Puis il rigole…


Moi : oui


Brad( éclatant de rire) :le service est indisponible bébé.


Moi( détournant le visage) : tchrrr !


    Et à lui de bien rire en se foutant de moi. Ok. Bref nous rentrons à la maison et en route il réussit à me faire rire. Le repas de maman, je fais un effort pour y gouter surtout que les filles étaient présente autour de la table, l’atmosphère était plaisant. Après quoi la journée a simplement suivis son cours. 


   Les jours passent mais ne se ressemblent pas. Je suis en plein dans mes cours actuellement. Et c’est fascinant et enrichissant car papa (Oyedepo) me donne quelques secrets spirituels dans les enseignements que je reçois. Et si vous voulez savoir et bah Brad ne m’a toujours pas montré sa chose. Pas grave, je m’en remettrai.


        Trois jours plus tard.


Là, nous sommes toutes dans la chambre d’Amira en train de jouer au scrabble. Sauf Jess et Irina qui sont au temple. Ah oui il y a aussi Bella qui discute avec sa meilleure amie via appel vidéo mais dans sa chambre. Lucie elle s’appelle.


Princia(secouant la tête) : non la go, ce mot n’existe pas dans le dictionnaire. 


Amira( se défendant) : ça existe ma chère. Hydrogénazer. 


Princia(levant les yeux) :du genre, je t’hydrogénaze. Stp mama mon père m’a mis à l’école aussi hein.


      Nous éclatons de rire.


Daniella(riant) : je sais juste que le mot hydrogénase existe. 


 Et pour calmer les tensions Daniella consulte le dictionnaire.


Daniella(faisant la lecture) : Hydrogénase, enzyme qui catalyse de façon réversible la conversion des protons en dihydrogène. 


Princia(soupirant) :langage scientifique, je n’y comprend absolument rien.


Amira( les mains aux hanches) : qui as compris quelque chose ? 


Moi( regardant Dana) : on dit de lire en français chérie et non en français mêlé à la science.


Princia : ce que je retiens c’est que le mot Hydrogénazer de ma sœur n’existe pas et que c’est plutôt hydrogénase qui existe. Donc pas d’accord de point pour ce mot.


       [Sonnerie de téléphone]


Princia(regardant Amira) : je crois que c’est le tiens.


      Elle s’avance vers la commode et le récupère.


Amira(regardant l’écran) : qui ça peut bien être, je ne connais pas le numéro.


Moi(la regardant) : n’est-ce pas ton CHATON ? 


Amira(regardant l’écran) : non, non, c’est l’identifiant de la France la.


Moi(m’impatientant) : mais décroche enfin.


       Ce qu’elle fait…par l’expression de son visage je crois que c’est une personne qu’elle ne connait pas.


Amira : Euh…oui c’est bien moi. Oui je suis sa grande sœur et vous ? 


Le type : j’suis Steeve Gbané, le boss de votre sœur.


Hmmm, ça commence à faire séreux là. Comment se fait-il que le boss de Melissa appelle Amira. Où est-elle ? 


Amira(le visage froissé) : quoi ?  Qu….que quoi ? Ma sœur a eu quoi ? 


Moi( la regardant) : qu’est-ce qui se passe avec Mélie ?  Mets le haut parleur. Mets le haut parleur.


     Je deviens nerveuse tout à coup. Elle met le haut parleur. 


Amira : pouvez vous me la passez svp ? 


Steeve: là j’suis hors de l’hosto mais je te fais signe quand je vais lui rendre visite. 


           Je me rapproche d’Amira pour parler avec ce type.


Moi : vous dites que ma petite sœur a eu quoi au juste ?  Je ne comprend pas très bien.


Il se met à me conter l’état de ma petite sœur. Je me décompose. Je suis out un instant.


Moi(la voix tremblante) : mais elle va bien n’est-ce pas ? 


Steeve : deux côtes casées, le cou plâtré. Je pense qu’elle s’en est sortie indemne. Parce que ce détraqué mental aurait pût la tuer.


     Mon cœur se sert…ma voix est étranglée par des pleurs. Je remet le phone à Amira. C’est elle qui termine la discutions d’avec lui. J’suis trop désarçonnée pour continuer. Je vais prendre place sur le lit pour pleurer silencieusement. Les filles viennent près de moi. Quelques minutes plus tard Amira nous rejoint.


Dana(la regardant) : alors ? 


Amira( essuyant une larme) : elle s’est faite agresser par son ex, vous savez Nolan. Celui qui la harcelait.


Moi( surprise) : aux dernières nouvelles il était en prison non ? 


Amira : apparemment il a réussit à s’évader.


Princia : j’espère qu’il l’on arrêté au moins.


Amira : son boss dit qu’il a tout mis en œuvre afin qu’il écope d’une lourde peine d’autant plus qu’il est paralysé maintenant. Et la bonne nouvelle c’est que Melissa rentrera lorsqu’elle ira mieux.


Dana : pourquoi c’est son boss qui nous informe de tous ceci. Et son copain le docteur alors ? 


Amira : il dit qu’il y a des choses que Melissa devra nous dire elle-même. Du genre les circonstances de tout ce tohubohu. En plus ce n’est pas à lui de nous dire ce qui se passe dans le couple de Mélie.


Moi(soupirant) :hmmm….


Amira(nous rejoignant) : on va devoir patienter. Le temps qu’il reparte à l’hosto.


Silence


Bella(déboulant dans la chambre) : il s’passe quoi ici ?  Pourquoi vous avez toutes des mines de déterrées ? 


Moi : parce Mélie s’est faite agresser.


Bella : quoi ? 


Amira : Dana stp expliques lui stp.


    Cette attente s’est faite longue. Très longue. Partagées entre l’angoisse, la peur et l’anxiété on ne savait plus quel position adopter. Dieu merci que le coup de fil que nous attendions survient trois heures plus tard. Et Melissa nous explique tout sauf ce qui s’est passé avec son mec. Ok. Elle évite même de parler de lui. Vous y croyez vous ? 


Melissa(voix fluette) : on me libère demain, je vais rentrer après demain.


Moi : t’es sure que tu pourras ? 


Melissa(la voix tremblante) : si je ne rentre pas c’est plutôt la solitude qui va me finir. Je me sens seule ici Angie.


        À partir de cette phrase j’ai pût sentir qu’il y a un problème entre elle et son compagnon. Et qu’elle évite de nous en parler. Bref là n’est pas le plus important. C’est sa santé qui importe.


Moi :d’accord…pas de soucis. Mais tu descendras à Lagos au Nigeria. 


      Pendant ces deux jours nous étions pendu au téléphone avec elle afin qu’elle se sente moins seule. Et le troisième jours, nous sommes tous allés l’accueillir à l’aéroport…Brad était avec nous. Ça me fait un peu mal que ce soit un évènement malheureux qui nous la ramène en Afrique. Bref, quelques quarante cinq minutes à patienter, nous la voyons enfin. Difficile de ne pas faire de gestes brusques à cause de son état.


Moi(la prenant dans mes bras) : oh ma chérie, je suis désolée.


Melissa(sourire) : rendons grâce que je sois encore en vie.


       Puis elle fait le toure avec les filles. C’est l’émotion au rendez vous. Je suis tellement heureuse de la voir. 


Moi(gros sourire) : je te présente mon fiancée Bradley Okafor Davis.


Melissa : maintenant que je te voix en personne, le beau le plus frais de la planète.

 

Brad(souriante) : tu es aussi très belle comme tes autres sœurs. Je peux ? 


Melissa(souriant) : oui


     Il la prend dans ses bras et les minutes qui suivent nous montons en voiture. Arrivée à la maison nous faisons les présentations avec les parents. Ils l’accueillent avec sourire et bonne humeur. Nous rentrons ses valises en chambre. Pas besoin de vous dire que nous sommes toutes entassées dans la chambre ici. 


Brad(me regardant) : je vous laisse entre vous, à plus.


Moi : ok.


     Je me mets sur la pointe des pieds pour lui quémander un bisou qu’il me rend au centuple(rire). Il m’embrasse à souhait.


Brad (me caressant le visage) : sois sage.


Moi (gros sourire) : toujours.


    Nous toutes sommes au petit soins de Mélie. C’est vrai que je suis heureuse qu’elle soit là mais je suis triste au fond. Je veux savoir ce qui s’est réellement passé. 


Quelques jours plus tard.


Moi :  je peux entrer ? 


Mélie : oui entres. 


Je rentres complètement le corps dans la chambre. Elle vient de se réveiller apparemment. Je vais prendre place au bord du lit. 


Moi(la regardant) : où sont les autres ? 


Mélie : j’sais pas trop…


Moi : ça va toi ? 


Mélie : mieux qu’il y a quelques jours en tout cas.


      Le mieux que je puisses dire c’est qu’il y a du mieux chez elle. Elle arrive même à se redresser sans se faire aider.


Moi : t’as envie de faire quelque chose en particulier ? 


Mélie : oui, envie de me vider la vessie(descendant du lit) je reviens.


Moi : ok…


     Elle revient quelques petites minutes plus tard et s’installe.


Moi(la regardant) : c’est moi ou t’es pale ? 


Mélie(pouffant) : normal puisque j’suis en convalescence.


Moi : Eaux-quay ! Alors comment va Austin ? T’as presque pas parler de lui depuis que t’es arrivée.


Mélie(le regard fuyant) : ah.


     Ça se voit comme le nez au milieu du visage qu’elle est mal alaise.


Moi (douce) : tout vas bien entre vous ? 


      Elle baisse son regard en se triturant les doigts.


Moi(la regardant) : tu peux tout me dire tu sais !  Je m’inquiète pour toi.


     Et là elle commence à sangloter. De gros sanglots même. Je la prends dans mes bras en lui donnant des petites tapes dans le dos jusqu’à ce qu’elle se calme. Je savais bien qu’il y avait un problème. 


Moi(lui massant le dos) : ça va aller ! Je suis là, t’es plus seule. 


     Elle desserre l’étreinte, je lui essuie ses larmes.


Moi(posant un regard appuyé sur elle) : t’es sure que t’es pas enceinte Porquet.


      Elle pouffe de rire. Au moins j’ai réussit à lui arracher un sourire.


Melissa : noonnn !  La bonne blague.


Moi(riant) : c’était juste pour rire. Alors ? 


      Elle se racle la gorge puis prend une profonde inspiration pour prendre la parole.


Melissa : tout est de ma faute. Je suis tellement désolée. Je regrette tellement cette vie. En faite ce n’est que mon passé qui est en train de détruire mon présent. J’espère que toi aussi tu trouveras la force nécessaire pour me pardonner. En effet, j’ai un côté sombre. Mon passé est sombre Angie…


Moi (l’encourageant) : quelque soit ce que tu es Mélie. Saches que tu es ma sœur et rien ne pourra changer ça. 


Melissa(reniflant) : tu sais avec la mort des parents, la pressions que nous mettait les oncles, la dégringolade de notre train de vie d’opulence à la précarité extrêmes ainsi que ces temps et je m’ouvrais au fur à mesure à lui. Il était mon ami. Mais je crois que c’était l’erreur à ne pas commettre car comme solution, il m’a fait gouter à la drogue…


     Je retiens mon souffle…Mais je ne feins rien qui puisse la retenir de se vider.


Melissa(continuant) : de fil en aiguille j’ai commencé par y prendre goût parce qu’elle me permettait d’oublier certains soucis. Dans ce même délire j’ai accepté de me faire filmer par lui lors de nos rapport. Je précise que j’ai consommé le crack, l’héroïne et la cocaïne. Au final j’étais dépendante. Je ne pouvais me passer de ces drogues. Je pourrai même dire que mon monde tournait autour de Nolan et de la drogue. Plus le temps passait plus j’en demandais plus et c’est là que le visage monstrueux de Nolan va se révéler à moi. Car il va commencer à me faire chanter avec la sextape et l’histoire de ma dépendance. Je cède à la première tentative de chantage en lui remettant la somme de 2000€. C’est ainsi qu’Amira va être informé lors d’une de mes visite chez elle à Londres. Et là je lui révèle tout. Ainsi elle m’inscrira dans un centre de désintoxication à Moscou en Russie. Et je me fait suivre par la suite par une psychologue. Quelques six mois plus tard j’étais clean. 


Moi(essuyant une larme) :….


Mélie(la voix enrouée par les pleures) : malheureusement après il récidive. Bref tu sais la suite. Je sais que tu dois être déçue de moi.


Moi ( la réconfortant) : c’est vrai que je ne m’attendais pas à un tel truc mais je ne t’en veux pas. Tu es une femme forte. Tu as traversé tout ça toute seule. Je suis contente que tu t’en sois en sortie. Tout ceci n’est que ton passé. Et ton passé ne te définit pas. Tu as bon fond. Arrêtes de culpabiliser stp. Et puis tout le monde commet des erreurs. Les erreurs nous permettent de mieux nous améliorer. Mais c’est quoi le soucis avec ton chéri ? 


       C’est après mainte efforts qu’elle se remet à parler. 


Melissa : quand Nolan s’est évadé de prison, il a envoyé la sextape à Avery. Et ce dernier était remonté contre moi puisque je lui ai pas conter mon passé…


Moi : je vois.


Melissa ( le visage embué de larme) : Je regrette tellement mon passé…(pleurant) tellement. Avery m’en veux Angie. Il était tellement fâché contre moi que nous avons eu un clash. Cette histoire à jeter un froid dans mon couple. Et c’est de cette brèche que Nolan s’est servi pour m’agresser puisqu’il me suivait partout.


Moi(la ramenant tout contre moi) : oh ma petite chérie…viens là. Je suis tellement navrée. Ne t’inquiètes pas pour Avery, je pense qu’il a besoins d’un peu de temps pour digérer. Je pense que tu dois profiter de ce moment pour prendre soins de toi. Etre victime d’harcèlement ce n’est pas aisé. Et se faire agresser avec une arme sur la tempe est encore pire. Cela a mis tes émotions à rude épreuve. Et tu es plus exposé dans ton état. Il faut que tu prenne soin de toi. Ça te fera du bien. J’ai foi que tout va rentrer dans l’ordre.


Melissa( petite voix) : t’es sure qu’il va me pardonner Avery ? J’ai tout gâcher Angie. J’ai tout gâché et Dieu seul sait combien je l’aime. 


Moi( la regardant) : s’il t’aime vraiment, il doit être capable de te pardonner. En plus tout ceci est ton passé. On ne juge pas une personne sur son passé. Moi j’ai encore espoir que tout va s’arranger. Dans le cas contraire, le Seigneur enverra celui qui te rendra heureuse. Garde la foi ma belle.


        Elle hoche de la tête sans grand enthousiasme. 


Moi( la regardant ) : tu bouffes un truc ?


Melissa(grimaçant) : wep mais avant il faut que je prenne une douche. Je me sens crasseuse et patraque. Je crois que de l’eau tiède me remettra d’aplomb.


Moi(souriant) : j’ai oublié que tu étais maniaque.


Melissa : on va encore faire comment ?


Moi : ok , pendant que tu prend ta douche. Je descend faire un plateau. 


Melissa : d’accord mom.


Moi( me levant) : et puis arrêtes de trop y penser hein.


Melissa : j’y peux rien.


Moi : ce n’est pas bon pour ta santé.


       Elle soupire longuement. Bref je descend en cuisine nous préparer quelques chose. J’sais pas où sont les autres. Peut-être au temple. En cuisine, je prend un peu de tout mais je mise plus sur les fruit. Elle a besoin de consommer des fruits actuellement. Mon plateau bien présenté, je monte avec le tout. 


Moi(passant la porte) : je suis làaaaa.


   Elle est en train de s’habillée.


Melissa : oh merci…


Je pose mon petit colis sur la table basse.


Moi( la regardant) : j’adore cette robe.


Melissa(piochant une tranche de kiwi) :c’est un cadeau ( savourant ) c’est bon !


Moi(la regardant) : prends place donc et savoure.


      Ce qu’elle fait. Là c’est avec gourmandise qu’elle dévore les fruits.


Moi(la regardant) : gros appétit !


Melissa(souriant) : je crois que cela doit être dût aux vitamines que je prend. 


Moi(dardant un regard appuyé sur elle) : hmmm…


Melissa(avec un raisin en bouche) : tu as une belle bague ! Je ne t’ai même pas félicité pour tes fiançailles. Mes excuses. Mes félicitions et puis au passage le beau frère est super craquant.


Moi(sourire) : merci, je fais comme vous. 


Melissa( mangeant une tranche de mangue) : dis plutôt que tu suis Amira.


Moi : genre tu veux dire que Avery n’est pas joli quoi ?


Melissa( esquivant) : ne me fais pas dire des choses ici stp…


   Puis elle se remplit la bouche.


Moi : attention à ne pas t’étouffer avec la nourriture aussi.


Melissa(sourire) : j’adore.


Pas besoin de préciser que Mélie a vidé toute l’assiette.


Melissa( regard de chien battu) : j’ai faim.


Moi : t’es sérieuse là ?


Melissa : ce n’est que des fruits ça ne peux rien me faire. J’ai un appétit de loup ces temps ci.


Moi : Eau-quay. Dans ce cas c’est un vrai repas dont tu as besoin. 


Melissa( gros sourire) : ça me fera du bien. 


     Depuis qu’elle est là, elle refuse de pointer le nez dehors. Dormir, manger voilà son programme. Et ce sont des quantités  de nourriture qu’elle ingurgite suivis de long temps de sommeil.


Moi(la réveillant) : c’est toujours les instructions du médecin que tu suis comme ça ?


Mélie( la voix ensommeillée) : oui, il m’a recommandé beaucoup de repos.


Amira : t’abuse Porquet…


Mélie( sortant du lit) : je reviens…


     Elle descend pour aller se vider la vessie. Lorsqu’elle sort Amira lui balance.


Amira(lui tendant le petit sachet de pharmacie) : demain à la première heure du pisses sur ce test. On a besoin d’en avoir les s claire


Moi : oui les idées claires.


Melissa : mais qu’est ce qui vous prend tout à coup ?


Amira : ce qui nous prend c’est que tu dors trop, tu manges trop, tes seins ont pris du volume….


Melissa : et alors ? Je suis un traitement je vous signale.


Moi : cela dit tu ne trouveras pas d’inconvénient à faire ce test vu que ce sont les effets de vitamine qui te font autant dormir.


Melissa( se couvrant la tête) : oui.


    Nous soupirons d’agacement puis l’instant d’après les autres filles nous rejoignent ainsi que mémé. Du coup on change de sujet.

 

     [Retour au présent]


Assise dans le bureau de papa en ce vendredi, je suis mon dernier entretient avec lui avant l’ultime jour.


Papa(me regardant) : pourrais tu me donner tes motivations personnelle pour effectuer ce baptême ?


Moi(regardant papa) :Avant que je ne rencontre Bradley, je ne connaissais rien à la religion et encore moins au christianisme et tout ce qui est de la spiritualité. Mais je crois que Dieu voulait passer par lui pour se révéler à moi ainsi qu’à toute ma famille. Parce que rien ne présageait que nous serions amis et fiancés aujourd’hui. Au travers de lui je suis sortis de ce que je pourrai appeler un engrenage. Avec lui j’ai rencontré des hauts et des bas. Je crois que c’est un sillon que le Seigneur nous avait tracé. Depuis que je connais Dieu, je vis bien et je vis mieux. Dieu n’a pas transformé ma vie par coup de baguette magique ça c’est sure. Mais rien qu’à regarder mon hier je peux aisément affirmer qu’il y a eu changement. J’ai eu mon lot de souffrance mais à chaque fois que je traversais un obstacle il m’a montré qu’il était présent…quand bien même il était silencieux. Il était présent quand même. Je sais que j’ai encore du chemin à faire mais je veux marquer mon engagement solennel et ma reconnaissance à tout jamais à ce Dieu Grand et fort qu’est l’ETERNEL par mon baptême. Je veux lui dire que je lui suis reconnaissante du faite qu’il ait jeté un regard favorable sur ma vie…je veux lui manifesté la preuve de mon attachement profond par mon baptême. Et que le monde entier sache que je choisis de marcher avec le Dieu de lumière jusqu’à la fin de mes jours.


Papa : je vois que tu as des raisons assez profonde pour passer dans les eaux du baptême. Pourrais-tu m’expliquer l’histoire de la spiritualité de ta famille. 


Moi : nous n’avons jamais été en contact avec la spiritualité comme je le disais plus haut. N’empêche que dans la grande famille Porquet nos grand parents adoraient le Bandama, c’est une eau de chez nous. Mais mon père nous tenait très éloigné de ces choses. Je me rappelle même que plus petite certains des frères de mon père venaient à la maison pour lui faire le reproche qu’il ne respectait plus la tradition car il n’adorait plus cette eau que ses aïeux adorait autrefois. Et à mon père de leur dire qu’il n’est plus dans ce genre de chose. Je n’ai pas souvenir de si mon père a été déjà adoré cette eau ou non. Mais il nous éloignait mes sœurs et moi de cet aspect de sa vie. 


Papa(notant) : ok, quels étaient les rapports de ton père et de ses frère ?


 Moi(réfléchissant) : étant donné que mon père a fait fortune dans l’agriculture(café, cacao, hévéa…) et que la plupart de ses frères étaient à la traine au village. Cela créait des tensions et des jalousies entre eux. En plus cela s’est sentis à la mort de mes parents quand mon oncle Bernard l’ainé de mon père et sa femme se sont accaparés de ses biens et avoirs.

 

Papa : tu fais souvent des rêves ? Et quel genre ?


Moi (du tic au tac) : cela s’est estompé depuis un moment mais il y a un rêve qui nous est commun à mes sœurs et moi. Celui de se retrouver sous l’eau et d’y travailler en temps que servantes. Personnellement, je me retrouvais dans un palais royale avec une reine à la queue de poisson. Souvent je subissais des viols à répétition d’un homme qui me disait que je lui appartenait. Aussi lorsque je ne finissais pas très vite mes corvées j’avais droit à des bastonnades. Je vivais ces choses comme si elles étaient réelles.


Papa : merci pour ces précieuses information. Mais dis moi, depuis votre conversion êtes vous passez en délivrance ?  


Moi : oui, quand nous étions à Abidjan. Mais c’était chaque vendredi à l’église. Bien avant ces séances, Brad et Mémé nous ont fait cette prière.


Papa(me regardant) : je n’en fait pas une règle d’or mais  lorsque je baptise une âme je m’assure que toutes les chaines, tous les liens, tous les autels familiaux, tous les esprits ancestraux soit brisés afin qu’après le baptême le baptisé soit libre de vivre une vie chrétienne épanouie. Sans oppressions d’esprit méchants qui soit en lien avec sa famille ou avec son passé. En ce qui concerne les esprits de famille, il faut que tu saches que du moment où tes ancêtres ont adoré, cela implique que ces esprits reconnaissent automatiquement tes gènes spirituels selon le pacte qui a été signé entre eux. Que tu ait adoré ou pas ces esprits cela n’a pas d’importance car il y a déjà des autels familiaux de plusieurs milliers d’années qui crient contre toi. Juste parce que tes ancêtres ont fait des pactes et ces pactes ont une conséquences générationnelle. Et il y a des gardiens d’autels dans chaque famille, dans chaque région, dans chaque ville, dans chaque pays pour veiller à ce que les conséquences de ce pacte soient appliqués sur la descendance du pactisant. Conséquences bon ou mauvais, ça dépendra. Mais généralement les bonnes conséquences sont très infirmes. Les gardiens de ces autels sont des anges ou des démons. Le monde des esprits méchant travaille avec la sorcellerie. Ils sont étroitement liés. Les sorciers sont leurs agents d’application de décret. Et tu trouveras qu’en Afrique, il y a toujours au moins un sorcier dans chaque famille. Selon la nature du pacte plusieurs autels peuvent êtres bâtis. Et lorsqu’un autel est bâtis, il appelle automatiquement les esprits à rentrés en jeux. Et chaque autel bâtis peut être veillé par plusieurs esprits selon son poids dans le spirituel. Dans Juges 6v26-32, le Seigneur demande à Gédéon de renverser l’autel sacré de son père avant qu’il ne puisse lui Dieu commencer à l’utiliser puissamment.  Et lorsque nous parcourons le texte nous voyons que Gédéon a renversé les autels de Baal et de la déesse akera qui étaient dans la maison de son père. Ainsi donc l’ange de L’Eternel lui est apparu afin qu’il en érige un nouveau à la gloire du Dieu vivant. Et nous savons tous ce que Gédéon a fait comme exploit par la suite. Pour détruire un autel il faut un autre autel plus puissant et plus redoutable car la notion d’autel fait appel aux forces spirituelles. C’est puissance contre puissance. Force contre force. Domination contre domination. Et n’y a que l’autel du Dieu tout Puissant qui est à même de détruire l’autel des démons. Il faut savoir que tous les esprits sont friand du sang. Les esprits adorent le sang. C’est pourquoi, nos ancêtres lorsqu’ils font des cérémonies et qu’ils veulent que les esprits agréent ils versent le sang d’un animal ou d’un humain. Même dans l’ancienne alliance on faisait des sacrifices pour clore un autel. David a bâtis des autels ainsi que d’autres rois après lui. Mais étant aujourd’hui dans la nouvelle alliance notre sacrifice ultime et le sang qui a été versé pour nous est celui de Jésus Christ de Nazareth. Celui qui hôte le péché du monde. Car son sang crie plus fort que n’importe quel autel érigé dans votre famille.


Moi(le regardant) : comment bâtir donc des autels ? 


Papa(me regardant) : il y a plusieurs sortes d’autel. Et il faut retenir qu’un autel est une sorte d’alliance que nous faisons sur le long terme avec une puissance spirituelle et dans un domaine donné. Ainsi une personne peut bâtir plusieurs autels dans sa vie. Ou même bâtir des autels pour sa descendance. Ils y a des autels de malédictions et des autels de bénédiction. Et lorsque l’alliance est celée il y a automatiquement un ange ou un démon qui vient veiller au respect des clauses selon l’entité avec laquelle tu as fait le pacte. Plus ce que tu donne est cher au yeux de Dieu ou des forces ténébreuses plus ton alliance est puissant. C’est dans ce cadre là que David bâtissait des autels qui lui coûte cher afin que personne n’est la capacité de le surpasser. Il y a toujours des personnes habilitées à bâtir l’autel. On va dire que c’est leur grâce et leur rôle de le faire. Chez les païens ce sont les anciens du villages. Chez les juifs, ce sont les souverains sacrificateurs. Chez les chrétiens ce sont les prêtres, pasteurs. Chez les musulmans ce sont les imams. Ces personnes ont autorité pour être écouté spirituellement. Ils sont comme des témoins en faite. Par exemple si tu veux tisser une alliance avec le Seigneur dans le domaine de la longévité parce que chez vous l’on meurt précocement et de façon mystérieuse. Il y a des milliers de personnes qui meurt toujours par faute de moyen. Selon tes capacités, tu injecte un certains capital dans l’achat des ordonnances des malades dans un hôpital donné. Si tu as un mentor spirituel authentique. Tu lui envois les dons et ce derniers les présente à Dieu en ton nom. Il les consacre avec une prière fervente en les oignant d’huile sanctifiée. Puis tu pars faire tes dons avec un cœur pure. Ainsi lorsque dans le future la maladie ou un accident voudra te mettre à plat l’Eternel jettera un regard favorable sur ta vie car il se souviendra de ce que tu as fait hier. Ton autel que tu as bâti parlera en ta faveur devant le trône de Dieu. Ainsi donc toi et ta famille serez épargnés de la maladie ou de l’accident. Voilà le principe des autels. Tu peux faire ça dans plusieurs compartiments de ta vie pourvu que ce que tu offre à Dieu te coute cher. Ça ce sont des autels de bénédiction. Mais il y a des autels de malédictions aussi. Comme ce que nos grand parents faisaient autrefois. Dire à une entité ténébreuse que si tu me donne telle chose moi je t’offre le mariage ou le voyage ou encore l’intelligence de ma descendance en celant cela par le sang d’un animal, c’est bâtir un autel. Ou bien ma descendance te servira si tu me donne ça, est un pacte, une alliance donc un autel. Mais l’ancêtre meurt et l’entité maléfique avec qui il a fait le pacte autrefois pour avoir un brin de bonheur subsiste toujours car il est esprit et les esprits ne meurt pas et donc lui il veille au respect des clauses sur la descendance de l’ancêtre. Tu vois un peu l’ampleur dévastateur des pactes lorsqu’on tisse avec les mauvais esprits ! C’est la vie de plusieurs générations ainsi que leur bonheur qui sont hypothéqués. Et ça malheureusement plusieurs n’en n’ont pas connaissance car on n’enseigne pas ses choses dans nos églises d’aujourd’hui et quand bien même elles sont enseignées on trouve trop difficile de les appliquer.


Moi(soupirant) : et c’est dommage ! 


 Il décroche son fixe et lance l’appel.


Papa(le téléphone à l’oreille) : j’ai besoin de trois femmes du groupe d’intercession dans la salle de prière. Ok…merci.


  Il dépose le téléphone sur le combiné puis il se lève et contourne son bureau pour aller oindre ses mains d’huile d’olive puis il vient s’agenouiller devant ma chaise.


Papa(petit sourire) : tu peux déposer tes mains sur les miennes stp ? 


Je m’exécute


Papa ( d’une voix posée) : le Seigneur me dit de prier pour toi. Il dit qu’il veut te libérer de tout lien de servitude. Il dit de te dire « EBENEZER » jusqu’ici, lui L’ETERNEL il t’a secouru. Il dit de te dire aussi qu’il n’est pas auteur des œuvres inachevées c’est pourquoi il te prendra par la main et te délivrera aujourd’hui.


    Ces paroles sont fort apaisantes mais elles me transpercent l’âme. Me donnant une forte impression que c’est Dieu lui-même qui vient de me parler. Mon âme est tout à coup rassurée.


Papa(continuant) : il me dit aussi que c’est ton moment. Tu peux lui demander ce que tu veux. As-tu quelque chose de particulier à lui demander ? 


Moi(voix tremblante) : je…je veux que mon cœur lui soit toujours attaché.


Papa(arquant un sourcil) : rien que ça ? 


Moi(coulant les larmes) : oui c’est ce que je veux, je veux le servir toute ma vie. Je veux que la flamme de son amour soit toujours allumée en moi. Je veux soupirer après son amour…comme cette biche qui soupire après un courant d’eau frais pour s’abreuver.


Papa(me tenant fermement les mains) : aujourd’hui même, je déclare que ton âme est rattaché à celui de l’Esprit de Dieu. Quand bien même sur ton chemin, il y aura des moments d’éloignement, d’égarement, de découragement. Ton Dieu trouvera toujours le moyen de faire luire sa lumière sur toi afin que tu ne t’égares point et que ton cœur ne s’éloigne point. Ton cœur trébuche et devient fébrile à tous ce qui concerne l’œuvre du Seigneur. Il te munis d’un turban d’honneur car tu fais partie des personnes les plus distinguées dans son palais. Ton cœur rejaillit de joie et il est plein de zèle quand on parle des choses du Seigneur. 


     Et là c’est comme si des bras rassurant venaient m’enlacer. Je suis si frêle et novice à la fois mais je sens une  si…si…si…grande sensation profonde...au point où papa vient me prendre dans ses bras car je n’arrive plus à me contenir…à contenir ce trop plein d’amour qui traverse la profondeur de mon âme…


Moi(pleurant) : c’est si fort…c’est si pure…c’est si puissant ! 


Papa(d’une voix rassurante) : il te remplit des vagues limpides de son amour. Il laisse pleinement couler le torrent de son amour en toi. Tu ressens la profondeur du mot Amour. C’est une grâce qu’il te fais car il te fait don d’une part de sa nature. Ainsi tu ne pourras plus jamais voir ton prochain dans une peine sans que tu ne veilles l’aider. Tu ne passera jamais à côté d’une âme en peine. Tu reçois aujourd’hui le don de la compassion pour autrui. Tu ressentiras leurs peines, tu ressentiras leurs douleurs, tu ressentiras leurs souffrances. C’est pourquoi il me dit qu’il te donnera les moyens pour aider les gens. Il te donne la capacité intrinsèque de savoir te mettre à la place d’autrui. Les sacrifices que tu as consentis jusqu’ici pour tes sœurs ne seront rien face à ce que tu feras. Il me dit qu’il te bénira au-delà de l’impensable et sur tous les plans. Ton épanouissement, ta jeunesse, ton sourire qui t’ont été retiré autrefois, il te les rendra. C’est pourquoi aujourd’hui il te libère de tous fardeaux. De toute condamnation ancestrale. L’heure de ta délivrance a sonnée, ne t’inquiètes de rien, l’Eternel ton Dieu vient à toi pour te délivrer.


    Etant sonnée par ce flot d’émotion, je n’arrive pas trop à capter tous ces mots. Je reste dans ses bras protecteur de père. Il me laisse tout le temps de me calmer et de reprendre mes émotions. 


Papa(me regardant) : ça va ?


Moi(hochant de la tête) : oui…oui


    Il me tend un mouchoir que je prend. 


Moi(soufflant) : alors la suite du programme ?


Papa(petit sourire) : rendez- vous à la salle de prière tout à l’heure je te laisse le temps de mettre un vêtement plus adapté. 


Moi(arquant un sourcil) : du genre ?


Papa : ample et décent. 


     J’hoche de la tête puis je sors du bureau pour me rendre dans ma chambre. Je troque ce que j’ai sur le corps contre une robe en pagne ample. Je met un long collant en dessous. Je m’attache les cheveux avec un foulard. Tout ce qu’il y a de plus basique et qui est très loin de l’extravagance. Puis de sortir de la chambre. En passant, je fais un cou aux filles. Elles sont sans la chambre de Mélie.


Amira(dardant un regard appuyé sur moi) : ou vas-tu habillée comme ça ?


Moi : je vais prier un peu.


Melissa : ah ta séance n’est pas encore terminé ?


Moi : c’est aujourd’hui le dernier jour, bah je vous laisse.


Elles : ok.


          Je les laisse et je continue mon chemin pour la petite salle de prière aménagée dans la cours.


      **Bradley Okafor Davis**


Papa(nous regardant) : nous allons recommander ce moment au Seigneur, qu’il nous revête de sa puissance afin que cette délivrance soit une réalité pour cette personne. Que lui-même accorde la grâce à cette délivrance à son enfant.


         Sur ce sujet nous prions pendant dix minutes puis certains autres sujets suivent. Nous dégageons ainsi l’atmosphère pendant prêt de vingt minutes. 


       ( porte qui s’ouvre)


C’est Angela qui fait son entrée. C’est papa qui va l’accueillir. Elle est surprise de me voir. Et moi aussi d’ailleurs. Le moment de surprise passé, elle vient se joindre à nous pour continuer la prière. Papa donne d’autres sujets. Nous prions tous ensemble. Avec les femmes de l’intercession ainsi que même, nous prions tous jusqu’à sentir la présence de l’Esprit Saint soit forte. Sa présence est si forte et puissante qu’Angela soit totalement envelopper par celui-ci. Elle est déjà sous l’onction. Papa se rapproche d’elle et commence à prier pour sa délivrance pendant que nous aussi les soutenons en prière. Une des femme de l’intercession lui attache un pagne aux hanches. L’atmosphère est trop pleine de la présence de l’Esprit Saint. Apparemment il est particulièrement venu pour elle. J’ai foi que tout ceci prendra fin aujourd’hui.


Papa( priant avec autorité) : Dieu tout puissant tu as respecté le rendez-vous en nous faisant honneur de ta présence en cet instant par ton Esprit Saint. Cela montre que nous sommes dans la vérité et que le Dieu que nous adorons est réel et tangible qui agit par la puissance de son esprit. Père je sais que tu ne te déplace pas en vain. Quand tu te lèves de ton trône, les maladies s’enfuient, lorsque tu te lèves de ton trône les esprits mauvais sont assujettis. Lorsque tu te lèves de ton trône des vies sont restaurées et transformées, les chaines de la captivité, de l’esclavage et de la mort sont rompues car tu opère dans la dimension du surnaturelle. Eternel, voici ta fille. Tu connais ses antécédents, si tu nous as réunis ici, c’est parce que tu as des plans salvateurs pour elle. Je te remercie Oh Dieu parce que tu m’a choisis pour manifester ta puissance dans le monde du visible. Car la vie chrétienne est une démonstration de puissance comme le disait l’apôtre Paul. Et je sais que tu es un Dieu fidèle et aujourd’hui encore tu vas réaliser de grande encore aujourd’hui…


Angela( hurlant) : laisses moi…laisses moi…enlèves tes mains sur moi…


      Ce n’est clairement pas elle qui parle mais plutôt un esprit mauvais qui parle au travers d’elle. 


Papa(lui tenant la main) : Tu t’appelles comment ? 


Angela (avec arrogance) : je suis Eparvie, la reine. Et je n’irai nulle part…tu as une telle onction qui m’exaspère grrr… tu te prends pour qui ? Je n’irai nulle part…élèves tes mains sur moi…


Papa (avec autorité): oui mon onction est pure et sanctifiée car elle vient du Dieu vivant et quelque soit ton grade, quelque soit ton autorité dans le spirituel, quelque soit le pactes que tu as tissé avec ses ancêtres, quelque soit la force de l’autel sur lequel tu t’appuies pour les malmener, aujourd’hui même tu perds ton pouvoir, tu perds ta force, tu es paralysé maintenant. J’appelle le sang de JÉSUS qui crie plus fort que tout autre sang avec lequel tu as celé le pactes avec ses ancêtres, je brises tes fondations. Tu libères sa vie, tu libères sa vie, tu libères sa vie au nom puissant de JÉSUS


Angela( criant) : noonnn, je veux pas...LAISSES MOI…elle m’appartient…


Papa (la voix grave) : bien sure que tu vas partir. Longtemps tu as volé sa paix, sa joie, longtemps tu l’as tourmenté car tu as un autel dans sa famille qui parle contre sa vie. Tu l’as privé des bénédictions et accomplissements auxquels elle avait droit. Mais aujourd’hui, ton trône satanique est renversé Eparvie…tu perds toutes influence sur la vie d’Angela Porquet dans le nom de JÉSUS. Que les portes des eaux s’ouvrent et que les palais desquels sortent les ordonnances contres sa destinée s’écoulent au nom de Jésus comme il est écrit dans Nahum 2:6.( lui posant la question ) tu règnes sur quelle eau ? 


Angela ( avec véhémence) : je ne te dis pas…


Papa( avec autorité) : tu règnes sur quelle eau ? Réponds ! 


Angela( pleurant) : pardon, si je dis, faut pas me chasser ..


Papa : réponds.


       Elle se lève et s’assoit en pleurant. Vraiment les démons sont de vrai comédiens. Rien qu’à voir le spectacle, on aurait dit que c’est lui la victime.


Angela(reniflant) : pardon, je en veux pas partir...je suis la reine du Bandama.


Papa(La voix grave) : je déclare que les portent du Bandama qui sont ouvertes sur la vie d’Angela Porquet se ferment, je décrètes que les portent du palais de l’eau Bandama s’écoulent à jamais dans la vie d’Angela Porquet au nom de Jésus-Christ. 


Angela( hurlant) : nonnnnnnnnn !!! Pas çaaaa ! 


Papa( ne lâchant rien) : Je te parle à toi maintenant Angela, tu ne seras pas un sacrifice sur l’autel de mort, de la stérilité, et de toutes les mauvaises graines qu’Eparvie à planté dans ta vie. Je te libère de là au nom puissant de Jésus. De là où tu te trouves, tu m’entends. Je déclare que le voile de l’opprobre et de la honte est ôté de tes yeux et de tes membres. Tu vois, tu marches avec assurance et tu vas prendre ce qui est toi au nom puissant de Jésus. Ni toi, ni tes enfants, ni aucun membre de ta famille ne se fera voler ses bénédictions par Eparvie et ses cohortes par la puissance de l’Esprit.


Angela ( pleurant) : noonnn ! Je ne veux pas….


Papa( la voix grave) : envois moi l’huile d’onction Bradley.


     Je vais chercher la bouteille, je l’ouvre.  Je lui en met une bonne quantité dans ses mains. Il se frotte les mains. Puis il pause ses deux paumes de part et d’autre de la tête d’Angela. Elle commence à gigoter de partout. Elle se débat comme une forcenée essayant de retirer les mains de papa de sa tête.


Angela(criant) :  nonnnnnnnnn !! Lâches moi...lâches moi…elle m’appartient…elle m’appartient…


Papa( avec autorité) : je désactive tous les autels démoniaque, les dieux soutenant le trône qui influencent négativement ta vie sont renversé. Le tyran sur ta vie tombe et il n’y a aucun survivant, il libère ta vie, tes finances, ta descendance, ton mariage au nom de Jésus ta vie est pure…maintenant...maintenant…maintenant même….allez libère…libère la…Que le soleil qui brille en ce moment soit un soleil de jugement sur toi…cela brule tel le feu…j’appelle en ce matin YAHVE SHEDOU qui est le Dieu de JUSTICE à dire son jugement sur toi en ce matin…père tu as dit à moi la vengeance. À moi la rétribution. Mon roi je t’en supplie lèves toi de ton trône et donne leur rétribution. Regardes oh Dieu comment cet esprit à volé la joie de ta fille, il a volé la paix de ta fille, sa quiétude, il lui a volé sa jeunesse en y semant du désespoir, de la honte, du tourment, et tout ce qui ne t’honore point(tranchant) Oh Dieu, n’est-ce pas toi qui as dit que tu remplaceras toutes les années que les sauterelles ont volé…alors Dieu Fidèle et qui ne se dédit point je t’appelle à répondre favorablement à ma requête. Car je sais de toi que tu n’est pas un homme pour mentir ni un fils de l’homme pour te repentir. Tu es dans ta parole. Ta parole était avec toi depuis le commencement et ta parole est comme une épée à double tranchant qui ne part et ne peut revenir à toi sans avoir accomplit ses effets. C’est pourquoi je me saisis de ta parole comme l’épée à double tranchant qu’elle est et je la lance dans le filet de l’oiseleur…ils tombent tous et il n’y a aucun survivant. Depuis la racine le baobab tombe. Depuis la racine l’homme fort tombe. Depuis la racine le gardien d’autel ancestrale tombe au nom puissant de ton fils Jesus. Depuis la racine je leur arrache tout ce qu’ils ont volé à ta fille Angela…


         Elle se débat tellement que nous sommes obligés de venir en aide à papa afin de la maintenir dans une position assez présentable. Car c’est carrément la débandade là. 


Papa(avec ferveur) : mon Dieu t’appelle en jugement maintenant. Tu perds tout contrôle, tout pouvoir et toute capacité à lui nuire. Que toutes mauvaise origine dans ton sang, Angela Porquet soit désactivée au nom puissant de Jésus(à nous) mettez la debout…


C’est ce que nous faisons. Il vient la prendre dans ses bras. Il la serre de manière protecteur dans ses bras, qu’elle se met à pleurer en émettant un long et grand cris strident. Mon cœur se serre.


Angela(criant) : Aaaaahhhhhhh !! Je m’en vais, je la laisse tranquillllllllleeeeee…je m’en vaiiiiisss je ne veux pas être appelé en jugement à cause d’elle….


Papa ( lui tapotant le dos) : c’est finit, tu es libre ma fille. Tu es libre mon enfant. Rends grâce à Dieu. Que le Dieu de ta délivrance t’honore en te faisant gouter aux bons fruits de l’arbre. Qu’il se charge lui même de te faire assoir à la table des rois. Tu reçois aujourd’hui même ta fertilité, ta paix et la joie du mariage. Je prophétise que l’année prochaine, à la même date, tu donne vie, heureux je serai de voir la joie se dessiner sur ton visage ma fille. Cette joie que le Diable voulait t’arracher. Cours vers le but car tu es inarrêtable désormais. Que L’ETERNEL trace au devant de toi un chemin nouveau…


    Il déclare encore quelques paroles de bénédiction sur sa vie puis il la laisse s’assoir par terre car elle est faible.


Papa(me regardant) : Fais vite  de l’épouser car ton ministère prendra de l’ascendant après ça. Il veut te rendre complet pour son œuvre. Elle a du potentiel elle t’aidera beaucoup sur ce chemin du ministère car le défi est grand que tu dois relever est grand et tu as besoin d’elle. Aussi, essaies de voir pour ton père.


  Okkk…le Saint Esprit vraiment hein… J’hoche juste de la tête car ça sonne comme un ordre. Cela ne vient pas de lui mais du SUPREME. 


Papa : Ses sœurs sont-elles là ? 


Moi : oui, elles sont dans leur différentes chambres.


Papa :  le Seigneur veut les délivrer comme il vient de le faire avec leur ainé. Appelez les svp. Nous allons prier pour elles. Il dit qu’il détruira aujourd’hui toutes les malédictions ancestrales ainsi que toutes les œuvres de la sorcellerie dans leurs vies aujourd’hui même. L’heure à sonnée pour elle.


 Mémé : j’y vais.


        Elle descend leur faire appelle pendant nous nous mettons à bénir le Seigneur pour la vie d’Angela. Elle se met debout puis nous nous tenons tous les mains puis nous prions ensemble avant que papa ne prie pour la fin.


Papa : Tu es le miséricordieux, tu es le fidèle, tu es le Dieu de compassion. Ton nom est Amour. Que pourrais-je te dire que tu ne saches déjà mon maitre, mon ultime. Être à ton service est la meilleur chose qui me soit arriver. Dans ma nature humaine tu m’as choisis pour manifesté ta gloire. J’ai tellement été témoins de tes grandes œuvres et aujourd’hui encore tu viens de faire un autre miracle. Je te suis reconnaissant pour la vie de ta fille ici présente. Merci parce que tu l’as libéré de ses fardeaux, tu l’as déchargé du joug familial, je te bénis pour sa vie, je te bénis pour son fiancé, je te bénis pour sa famille. Merci parce que tu déploies ton voile de protection sur sa vie. Merci parce que tu la garde dans les creux de tes mains. Merci parc que tu l’accompagne pour passer à travers les eaux du baptême. Merci pour cette délivrance profonde et authentique que tu lui a offert en ce jour. Je celle cette délivrance dans le sang de Jésus, que toute entité qui osera lui nuire, que tout autel qui se lèvera contre elle soit confrontée à celui du YAHAVE SHEDOU, que ce autel rencontre celui du sang JÉSUS qui crie plus fort et plus haut que tout autre autel. Je te prend aux mots en ce matin car je sais que tu ne mens point. Je déclare que tu remplace tous ce que les sauterelles ont volé. Tu la rayonne de grâce et de bonheur. La ceinture de la fécondité est attachée sur tes reins…


Il prie encore quelques minutes puis il clore la prière. C’est à ce moment pile que les autres filles arrivent accompagnées de mémé. Papa leur fait un débriefe rapide de ce qui se passe, histoire pour ne pas qu’elles se sentent dépayser. Puis nous avons entamé tous ensembles une prière collective avant que papa ne commence les prières individuelles chacune à son toure bien évidemment. C’était un moment très intenses. Des cris ,des larmes, des roulades, des vomissements et autres. C’était chaud. En plus de l’esprit ancestral, il y bien sure d’autres esprits qui s’attachent à la vie de chacun selon son vécu individuel et ses expériences personnelles. De 12h20 qu’il était c’est à 16h que nous avons terminé. Dieu faisant grâce chacune a reçu sa délivrance. C’est une grande victoire. Papa a déclaré des paroles de bénédiction sur leur vie. Puis il a posé un acte prophétique en les oignant d’huile d’onction. 


Papa : de par cet acte prophétique vos vies sont marquées du sceau de l’Eternel Dieu vivant. Il entendra vos cris de détresse et vos supplications dans n’importe qu’elle situation que vous traverserez en envoyant ses anges à vos secours car le mur qui faisait barrière entre vous et lui est écroulé et l’autel qui criait contre vous est détruit. J’adapte le Psaume72 à vos différentes vies. Je vais citer quelques versets. Car l’Eternel libère les Hommes de leurs maux afin que ceux-ci impactent la vie d’autrui de par leur témoignage. C’est pourquoi vous ferez droit aux malheureux du peuple, vous sauverez les enfants des pauvres et vous écraserez le méchant et l’oppresseur.


Les filles (en chœur) : Amen !


Papa :Vos cœurs sont rattachés aux maux de vos semblables. On vous craindra, tant que subsistera le soleil, tant que paraitra la lune, de génération en génération parce que vous manifesterez la gloire et la puissance de votre Dieu sur la terre. Vous serez comme une pluie qui tombe sur un terrain fauché, comme des ondées qui arosent la campagne. 


Les filles : Amen !


Papa : Vous dominerez d’une mer à une autre, d’un fleuve à un autre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune. Devant vous, les habitants du désert fléchiront genoux et vos ennemis lècheront la poussière. Vous aurez piété du misérable et de l’indigent et vous sauverez la vie des pauvres. Vous les affranchirez de l’oppression et de la violence et leur sang aura du prix à vos yeux. Vous pratiquerez le bien jusqu’à ce que vous quittiez cette terre éphémère. Ainsi est écrit et CELLÉ vos destinées. C’est pourquoi le diable s’acharnait autant à vous combattre. Mais il fût vaincu à cause du sang de l’Agneau qui crit plus fort que tout. Beni soit l’Éternel Dieu, le Dieu d’Israël, qui fait des prodiges ! Béni soit à jamais son nom glorieux !


Les filles : Amen ! 


      Après quoi il leur a prodigué des conseils d’usage. Comme quoi, la délivrance est un processus. Et qu’il faut faire violence sur soit pour vivre une vie de consécration car si notre vie n’est pas conforme aux principes du Seigneur et si nous vivons dans la pratique constante et consciente du péché sans jamais nous repentir alors nous seront éloignés de Dieu. Et donc les esprits mauvais profitent très vite de ce genre de situation car les esprits ne meurent pas. Après la délivrance, ils rodent. Mais à nous de savoir entretenir la flamme de la délivrance de par nos comportements nos vies. La prière, la méditation, le jeune, la sanctification. En d’autres thème une vie de consécration intense car après une délivrance, il y a toujours la réclamation. À nous de la vaincre par notre attachement à Dieu. Bref voici en quelques mots ce qu’il a dit.

 

          ** Angela Porquet**

       

Le lendemain, samedi.


Les filles( hurlant) : wouhooo !


     Elles et les quelques membres de l’église sont présent en train de battre les mains et en chantonnant. Je fermes les yeux pour ne pas prendre cette aspersion de poudre en plein visage. Mes sœurs sont en extase. Il faut dire qu’elles mettent l’ambiance(sourire). Je vais les rejoindre pour esquisser quelques pas de dance. Je suis trop heureuse en ce moment. 


Et oui vous l’aurez compris. Je viens de passer par les eaux du baptême. Une étape vraiment importante dans ma nouvelle vie. Les filles feront pour elles à Abidjan. 


     Lorsque nous rentrons à la concession, c’est une petite fête organisée par maman Oyedepo qui nous accueille. En faite je n’étais pas la seule candidate au baptême, nous étions 30 personnes. Cette fête est en notre honneur car c’est une étape ultime dans la vie du chrétien. Je monte prendre un bain rapide et mettre quelques chose de présentable sur le corps. Et de venir profiter de la fête. Demain je prend ma première Sainte Cène.


Brad :mes félicitations nouveau bébé.


Moi(gros sourire) : merci !


Brad : je vois que t’as fait un effort pour ne pas pleurer !


Moi( lui donnant une tape sur l’épaule) : non mais t’as pas un peu honte de te moquer du nouveau née que je suis ?


Brad(levant les mains) : je ne vais plus dire ça !


Puis il se marre.


Brad(plus sérieusement) : je suis fière de toi tu sais ?


J’hoche de la tête puis il ouvre grand ses bras afin que parte m’y blottir. C’est ce que je fais volontiers(rire).


Voix(derrière nous) : hmmm !


     Nous tournons la tête pour tomber sur Okonkwo ! Je crois le regard de Brad et ce dernier est impassible et livide.


Okonkwo : je veux te parler mon fils.


      Un silence se fait. Et la mâchoire de Brad est serrée. Je vois qu’il se contient là. L’atmosphère est électrique. Heureusement que nous sommes à l’abri des regards.


Brad(sec) : n’ose plus jamais m’appeler ainsi !


Okonkwo (la voix frêle): je sais ce que tu ressens mais laisses moi m’excuser. Te demander pardon…


Brad( le coupant) : toi et moi n’avons rien à nous dire…et taches de t’éloigner de moi…


Okonkwo (la voix tremblante): je ne peux vivre ainsi rongé par la douleur et le remord. Vous me manquez tellement mon fils. Ta petite sœur me manque…


Jess (sortant de nul part) : papa ? C’est bien toi papa ?


        Seigneur quelle est cette épreuve ? L’atmosphère devient plus tendue.


Brad(à Jess) : retournes ja la fête et maintenant…


Okonkwo(les larmes aux yeux) : tu es devenue une belle jeune fille ma fille…


     La petite reste planté là ne sachant pas quelle voix écouter parce qu’elle-même est sous le choc de le voir dans un état pareil. Brulé et tout. C’est limite effrayant.


 Brad(tonnant) : je t’ai dis de rentrer Jessica.


     Mais la petite reste bloquée là à regarder son père avec les larmes au yeux. Pendant que ma gorge devient sèche par tout ceux-ci. Dans un soucis décaler les choses je décide de lui glisser quelques mots ja l’oreille.


Moi(à son oreille) : doucement chéri, la petite est sous le choc…c’est dure pour elle aussi.


      J’espère que vous avez aimez, bisous !


Les Soeurs Porquet