Mademoiselle l'hôtesse

Ecrit par Farida IB



Khalil…


Je monte dans la voiture de Mélissa et attends d’être bien installé avant de me tourner vers elle.


Moi : bonsoir,


Mélissa avec enthousiasme : bonsoir ! On va où ce soir ?


Moi : je te laisse me guider.


Mélissa riant : tu dis toujours ça.


Moi sec : c'est votre pays pas le mien.


Elle hausse le sourcil.


Mélissa : tu as quoi ce soir ? Je te sens un peu tendu.


Moi : ça va, je suis juste un peu épuisé.


Mélissa : ok. Bon, on va à la terrasse ?


Moi haussant l'épaule : c’est toi qui vois.


Mélissa : va pour la terrasse alors.


Elle démarre et je tourne mon regard vers la vitre évasif.


Ça fait trois semaines qu’elle est rentrée pour ses congés et un peu plus de trois semaines que j’ai pris mes distances avec Nahia. En parlant de Nahia, elle a essayé quelques tentatives, mais je suis resté de marbre. Du coup depuis quelques jours, elle est dans son coin et je dois avouer que ça me met vraiment mal aise. J’étais à priori encouragé par la présence de Mélissa à qui je me suis accroché pour ne pas lâcher prise, mais là, j’en viens à me demander ce qui a instigué cette prise de décision. Autant dire que ça devient de plus en plus intenable de me tenir loin de Nahia surtout la sachant en touche en ce moment. Il m'arrive parfois de vouloir faire un retour en arrière, mais mon orgueil a pris le dessus et pourtant je sens que je perds de plus en plus le contrôle. Il me faut faire un effort surhumain pour ne pas reprendre toutes les habitudes que j’avais instaurées avec elle, parfois je le fais inconsciemment avant de m'en rendre compte. Là je sens que je ne vais pas tarder à laisser tomber cette histoire parce que figurez-vous qu’elle me manque, et même sa susceptibilité me manque (soupir las). 


Quelques minutes plus tard Mélissa gare devant le restaurant et nous montons à l’étage supérieur pour ensuite nous diriger vers son coin préféré. Nous prenons place en même temps que notre commande de pizza végétarienne arrive (c’est une cliente privilégiée du restau.). Pendant qu’on mange elle me raconte sa journée et je l’écoute patiemment même si ça m’ennuie. Pour tout dire, c’est sa présence en général qui m’ennuie, mais vraiment. Elle me colle tout le temps depuis son arrivée. Il y a des jours où j’ai vraiment envie d’être seul à ruminer ma fâcherie avec miss impulsive (c’est maintenant son surnom.) mais toujours est-il qu'elle vient soit au boulot en fin de journée pour m’embarquer dans ses grooves, soit à la maison sans préavis. Normalement, elle en avait pour deux semaines de congé, j’ignore vraiment comment ça se fait qu’elle en arrive à trois. C’est vrai que ça m’arrangeait au début  sauf que depuis un certain temps elle m’étouffe juste. Nos séances de "pitchouin" qui était également hot au départ m’ennuient qu’autre chose à présent. Je pense que ça doit être dû au fait qu’elle veuille plus que ce que je veux lui offrir. En réalité, elle veut dévier de sa trajectoire.  Je sens qu'elle s'attache alors que j'ai été très clair avec elle sur le fait que je ne fais pas dans les relations durables, encore moins avec elle. 


Un moment, je décide d’envoyer le sujet sur la table des discussions.


Moi : dis, je pensais que vous n’aviez que deux semaines de congé ?


Mélissa (se servant un verre d’eau) : c’est toujours le cas, en fait, je me suis faite remplacer. Je les rejoindrai plus tard à Genève.


Moi relevant ma tête : comment ça ? Tu les rejoindras par quel moyen ?


Mélissa : par vol bien sûr, j’ai déjà réservé mon billet.


Moi fronçant les sourcils : tu n’avais pas à faire ça, enfin, tu risques d’avoir des problèmes.


Mélissa (un geste évasif de la main) : laisse je gère (me lançant un regard libidineux) je n’ai pas assez profité de toi les deux premières semaines. C'est pour ça que j’ai décidé de prolonger mon séjour.


Moi : c’était une mauvaise idée, là ton travail peut en prendre un coup.


Mélissa : ça vaut vraiment la peine, rien n’est sûr que tu sois encore ici à mon prochain retour. Encore que c’est peu probable qu’on soit sur le même vol.


Je plisse les yeux et la regarde, mais ne dis rien.


Mélissa : ça te déplaît que je sois restée pour toi ?


Moi : ce n’est pas ça, je pense juste que tu as pris une décision vraiment bancale. Tu n’aurais pas dû déserter ton travail pour une histoire de sexe.


Elle a un mouvement de recul puis me fixe l’air choqué.


Moi plissant les yeux : quoi ? Je pensais avoir été clair avec toi dès le départ que je ne fais que dans les plans culs.


Mélissa (s’éclaircissant la voix) : oui, enfin, j’avais pensé un instant que ça avait changé. 


Moi bourru : désolé, mais c’est toujours le cas. Je te l’ai dit, je n’ai jamais eu de relation suivi et…


Mélissa m'interrompant : ok ok j’ai compris, je pense que c’est moi qui ai tout confondu avec ce qui se passe dernièrement entre nous. T’inquiètes, je prends ce que tu me donnes, enfin tant que tu es encore dans ce pays.


Je soupire et me passe la main dans les cheveux.


Moi : excuse-moi si je t’ai fait croire un instant qu’il y avait autre chose entre nous que… Enfin, si tu as pensé que je voulais un autre type de relations avec toi. Ce n’est tout simplement pas possible, j’ai…


Mélissa (m’interrompant une nouvelle fois) : tu as toujours fait dans les plans culs, je sais et ça me va.


Moi : tout va bien alors ?


Mélissa (rictus au coin des lèvres) : tout va bien, de toute façon, il ne me reste que deux jours pour reprendre le service.


Moi souriant : ok, je verrai comment nous faire optimiser ces deux jours.


Mélissa se levant brusquement : j’ai déjà une idée de la manière dont nous allons procéder.


Moi : attends au moins qu’on finisse de manger.


Mélissa remuant la tête : je n’ai plus faim, tu as faim toi ? 


Moi amusé : plus maintenant, mais payons l’addition tout de même.


Mélissa : c’est vrai hein (criant) serveuse !!! Serveuse !!!


J’éclate de rire, elle est vraiment folle cette fille. 


…….


Je referme la porte de mon appartement avec mon pied et la plaque contre celle-ci, on se dévore mutuellement pendant que nos mains traînent partout sur nos corps. D’une main, elle ouvre ma braguette et se met à caresser mon membre pendant que l’autre soutien ma nuque. Je désagrafe son soutif de ma main gauche et  entreprends également de caresser ses lourds seins et de pincer ses tétons tour à tour alors que la droite me sert à chauffer son entrejambe qui est déjà tout trempé. Je tiens à préciser qu’elle sort toujours sans caleçon. 

Elle caresse mon membre d'une manière qui lui est propre jusqu'à  un moment où je ne pouvais supporter davantage. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée en hauteur les jambes enroulées autour de ma taille. Je nous conduis sans plus tarder vers la chambre pendant qu'on s'embrasse frénétiquement. J’ouvre la porte de ma chambre avec fracas et nous dirige droit vers la commode, je la pose sur la plate-bande du bois et fouille le premier tiroir pour sortir un préservatif. Tantôt, elle baisse mon pantalon et m’aide à l’enfiler par des gestes précipités. Quand c’est fait, elle met son antre en évidence et je la pénètre d’un coup sec, ce qui lui arrache un long gémissement. Je cale ensuite ses jambes sur mes épaules et commence à la culbuter avec toute l’inspiration qu’il m’est donné d’avoir. Ses gémissements devenant de plus en plus accentués m’incitent à amplifier mes coups de reins. Je la pilonne dans la même position un bon moment avant de décider de changer.

 Ça me prend une tierce de seconde  pour descendre ses jambes et la faire descendre elle-même avant de la retourner. Je replonge mon bâton de réglisse en elle et c’est le moment que choisit ma voisine pour rentrer. Je suis le bruit du clic-clac dans la serrure et celui de la porte qui se referme par la suite. Elle avance dans sa chambre au rythme du claquement de ses talons aiguilles. 


Mélissa : qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu t’arrêtes ?


Moi (revenant à elle) : rien, pardon.


Je me remets à remuer des hanches lorsque soudain une musique retentit, une musique tellement triste qui me pénètre l'âme et qui casse mon rythme dans la foulée.


Mélissa soupirant de frustration : aller ! Qu’est-ce que tu fais ?


Moi : viens.


Je la soulève et la mets sur le lit pour me retrouver entre ses jambes et au fond d’elle ensuite. Là, j’essaie tant bien que mal de me concentrer rien que sur ma besogne, mais je me rend compte au bout d’un moment que c'est peine perdue. Je me retrouve furtivement en dessous de Mélissa qui remue des hanches comme si sa vie en dépendait. Il ne me faut pas plus pour me déconnecter d’elle, je sens mon corps et mon esprit voguer vers la chambre d’à côté et d’un coup une colère sourde s’empare de moi. Je retourne brusquement Mélissa et me retrouve à nouveau en train de la culbuter, cette fois avec fougue, déversant toute ma frustration dans chacune de mes poussées. Cette fille, oui je parle de votre copine, je devrais être en train de la détester. Elle m’a énervé, blessé, elle ne faisait que me jeter mes petites erreurs à la figure. Et pourtant, je ne voulais rien que son bonheur, je voulais simplement lui faire plaisir, j’étais heureux de le faire parce que jamais personne ne pense à le faire. 

Moi, je voulais simplement la protéger et voilà qu’avec sa grande gueule elle m’a obligé à prendre mes distances et voilà où ça l’a mené !! Elle souffre, je le sais parce qu’elle met ce genre de musique que lorsqu’elle souffre. Et moi ça me fait mal qu’elle souffre merde ! Et puis basta qu’elle souffre ! Elle l’aurait bien cherché de toute façon.


Voix plaintive de Mélissa : Khalil arrête s’il te plaît, tu me fais mal.


Je m’arrête brusquement en me confondant en excuse, elle me regarde intriguée pendant que je me laisse lourdement tomber à côté d’elle. 


Mélissa : qu’est-ce qui t’arrive tout à coup ?


Je pose un bras sur mes yeux avant de prendre un grand souffle.


Moi posément : rien, je crois que tu devrais partir.


Elle se redresse et je sens son regard sur moi.


Mélissa : j’espère que ce n’est pas à cause d’elle, qu’est-ce qui se passe exactement entre vous ?


Moi avec humeur : je ne sais pas de qui tu parles et je ne veux pas savoir.  Tu devrais vraiment partir, je veux être seul s’il te plaît.


Elle soupire.


Mélissa maugréant : ok ok, on en parle lorsque tu retrouveras tes esprits, parce que là franchement !!


Je me retourne simplement en lui donnant dos, je l’entends se lever puis se diriger vers la salle de bain d’où elle ressort quelques minutes plus tard pour me retrouver dans la même position.


Mélissa : j’y vais.


Moi : d’accord, tu refermes la porte en sortant.


Mélissa : tu ne me raccompagnes pas ?


Moi : une prochaine fois promis.


Je ne me retourne que lorsque j’entends la porte d’entrée claquée.


……..


Quelques soient tes revers 

Même si tout va de travers 

Et si tout semble être à l’envers 

Prends courage persévère 

Quelques soient tes ambitions 

Ta foi et ta dévotion

Que tu n’obtiennes satisfaction

Donnes toi toujours à fond

Car chaque chose est à sa vraie place

Dans le temps et dans l’espace

Quoi que la vie te réserve, 

Bâts toi toujours espère

Car chaque chose est à sa vraie place

Dans le temps et dans l’espace

Quoi que la vie te réserve, 

Bâts toi toujours espère


et c’est comme çà ………… et c’est comme çà

la vie ici-bas……..la vie ici-bas

et c’est comme çà ………… et c’est comme çà

la vie ici-bas…… la vie ici-bas


On n’est pas souvent où on veut être

Mais on est toujours là où on doit être

Sois heureux dans tes malheurs

Car ce n’est que ton bonheur

Si chez le coiffeur chacun à son tour

Sur cette terre chacun à son jour

Alors un jour sonnera ton heure

Et là cesseront tes pleurs

Nul ne peut t’ôter le droit

D’obtenir ce qui est à toi

Même quand le sort décide le contraire

Bâts toi toujours, espère !

Nul ne peut t’ôter le droit

D’obtenir ce qui est à toi

Même quand le sort décide le contraire

Bâts toi toujours, espère !

 …


Ça fait une heure que Mélissa est partie, une heure que cette chanson passe en boucle dans le lecteur de ma voisine d’à côté et en même temps la même durée que ses sanglots m’empêche de dormir. Je me suis finalement contenté de m’asseoir au rebord du lit, la tête reposant entre mes mains. La faute n’est pas d’avoir essayé de l’ignorer, mais mon cœur se serre à chaque fois que je l’entends s’envoler dans un éclat de sanglot. 


La chanson reprend trois fois puis se coupe. Je venais à peine de soupirer de répit qu’une autre reprend le relai.


Stone Cold

Dénuée d'émotions

Stone cold, stone cold

Dénuée d'émotions, dénuée d'émotions

You see me standing, but I'm dying on the floor

Tu me vois debout mais je suis en train de mourir sur le sol

Stone cold, stone cold

Dénuée d'émotions, dénuée d'émotions

Maybe if I don't cry, I won't feel anymore

Peut-être que si j'arrête de pleurer, je ne sentirai plus rien du tout… 


Bon là s’en est trop pour moi !


Je vais dans le dressing et attrape un tee-shirt que je porte sans tenir compte de son aspect. Je récupère mon téléphone dans mon sac et c’est en grandes enjambés que je me retrouve dans la rue. Je tourne en rond un moment avant de me décider à lancer le numéro de Jemal. Ça sonne plusieurs fois ensuite il décroche la voix ensommeillée.


Jemal : salam.


Moi : je t’ai réveillé ?


Jemal : oui (soupirant) qu’est-ce qu’elle t’a fait cette fois ?


Moi : elle pleure.


Jemal impatient : Khalil ne me dit pas que tu as frappé l’enfant d’autrui ? Que s’est-il passé ? Tu l’as giflé, tu l’as boxé ? Qu’est-ce que tu lui as fait ?


Moi : rhoo arrêtes, je ne lui ai rien fait.


Il y a un bruit de froufrou puis il se racle la gorge avant de reprendre.


Jemal calmement : explique-moi ce qui se passe.


Moi dévasté : je n’en sais rien, ça fait une heure qu’elle pleure. J'ignore la raison mais je veux juste la prendre dans mes bras et la voir sourire à nouveau. Je suis incapable de dire pourquoi ça me fait mal de l’entendre pleurer alors qu’elle m’énerve. (haussant le ton) Par ailleurs, elle m’énerve toujours ! Je me suis plié en quatre pour elle, tu te rends compte Jemal ? C’est la première fois que je prenais autant plaisir à prendre soin d’une fille et elle, elle m’a envoyé ça bang dans ma face !! 


Jemal : Khalil… 


Moi (ignorant son intervention) : j’étais heureux de rendre cette fille heureuse. (sourire béat) Tu ne peux pas comprendre, ça me faisait l’effet d’un baume dans le cœur de lire cette lueur de bonheur qui luisait dans ses yeux à chaque fois que je posais un acte positif pour elle. Je voulais la protéger, je voulais prendre soin d’elle comme jamais personne ne l’avais fait. 


Jemal : Khalil tu…


Moi dans ma lancée : bilahi elle m’a fait passer les trois pires semaines de ma vie ! Je veux la détester, mais je n’y arrive pas, à contrario il y a une chose qui m’attire inexorablement vers elle. 


Jemal criant : Khalil tu vas te taire à la fin ?


Moi : je…


Jemal : Khalil Samir Ben Zayid tais-toi et écoutes ce que vais te dire.


Il prend une grande inspiration avant de reprendre posément.


Jemal : type, tu es amoureux de cette fille et pas qu’un peu. Tu es mal amoureux d’elle.


Je bloque un moment silencieux pour assimiler l’information.


Moi dubitatif : c’est impossible.


Jemal : si c’est déjà fait, je pensais que tu t’en rendrais compte toi-même idiot. 


Moi (n’en revenant toujours pas) : c’est pas vrai, tu mens, je ne peux pas aimer cette fille. Je n’aime personne, je n’ai jamais aimé et tu le sais.


Jemal : et moi, je te dis que si !


Je pousse un soupire ardent.


Moi : je ne sais pas sur quoi tu te bases pour dire ça. 


Jemal : dis moi c’est quoi la première chose qui te vient en tête lorsque tu la vois ?


Moi (avec un sourire rêveur) : je veux la voir rire parce que j’aime le petit gloussement qu’elle émet après avoir ri à gorge déployée. Quand je la vois, je vois un être vraiment remarquable, une fille belle et sexy avec un bon cœur, une battante, une excellente cuisinière, mature, drôle, tellement de choses que je pourrai passer la nuit à te décrire tout ça.


Jemal : stop stop stop ! C’est bon, j’ai compris. Et c'est bien évident que tu ne loueras pas celle-là, tu vas l’acheter et à un prix dispendieux.


Moi : tu racontes quoi même Singh ?


Jemal (avec un rire de gorge) : type, tu es pris au piège comme un raton laveur.


Moi soupire d’incompréhension : arrête tes sarcasmes, parle au lieu de niaiser.


Jemal : d'accord je vais te le faire terre à terre. Ta miss, tu l'as dans ta peau, tu as une grosse touche avec elle.


Moi : pffff !!! À supposé que ce soit vrai ce que tu avances, c’est que je suis vraiment foutu.


Jemal : et pourquoi donc ?


Moi : je te l’ai dit, elle est hyper éprise de son espèce de mec. 


Jemal : Ben Zayid, je t’ai connu plus attaquant que ça. Ce sera à la guerre comme à la guerre. Tu peux faire en sorte qu’elle devienne tienne, déjà  tu as tout ce qu’il faut pour m’évincer son espèce de mec comme tu le dis.


Moi : il n'y a pas que ça type, elle n’est pas le moins du monde attirée par moi. En plus, je rentre bientôt au bercail.


Jemal : je te dis que tu peux changer la donne, tu en es capable frérot. Maintenant pour le problème d’espace, bah à toi de voir inh. 


Je soupire seulement.


Jemal : en attendant, retourne la consoler.


Moi : tu penses que je dois le faire ?


Jemal : mouais, comme ça, tu me laisses dormir. (baillant) J'ai sommeil moi.


Moi : tu es trop bête Singh.


Jemal riant :  félicitation type, je commençais à penser que tu sois un extra-terrestre. Donc l’amour pouvait aussi atteindre ton cœur ?


Moi : au revoir Singh !


Je raccroche alors qu’il se lâche dans un fou rire. Je retourne à l’étage comme je suis descendu et me rends sans détour dans la salle de bain de Nahia en suivant ses halètements. Je la trouve affalée sur le sol sec et sans dire un mot, je la prends dans mes bras. Elle sursaute puis lorsqu’elle se rend compte que c'était moi, elle s’accroche à mon épaule et plonge sa tête dans mon cou honteuse. Je la soulève de terre et vais la poser délicatement sur son lit avant de prendre place à côté d’elle et d’entreprendre de la bercer. Elle finit par se calmer, mais garde toujours ses yeux fermés. Je me lève un moment où  sa respiration est  devenue régulière et vais chercher un drap dans son armoire pour la couvrir. Je m'adosse ensuite au pivot du lit et reste longtemps à l'observer avec un noeud dans la poitrine. C’est à ce moment précis que l'évidence m'est apparu comme  une illumination.


Moi m’exclamant : et merde !!! 





Le tournant décisif