Mat

Ecrit par Boboobg


    *Farah 

Je me suis réveillé depuis un moment déjà, mais je garde les yeux fermés. Je n'ai pas envie de les ouvrir et d'affronter ce qui m'attend. J'aurai préféré ne jamais savoir. 

Hier soir je me suis défoulé sur la tête de Karl avec ma clé de roue. Si je regrette ? Même pas. Il mérite de mourir pour ce qu'il m'a fait. C'est à cause de lui que (sanglot) que Erica est morte. C'est à cause de lui que j'ai tout perdu. 

Orelie : Fafa ? Tu es réveillé ? 

Moi :.... 

Orelie : j'ai appelé Chichi, avec Diane elles s'occupent des enfants. J'ai passé la nuit ici et papa est repassé ce matin mais tu dormais aussi. 

Moi (reniflant) : ils m'ont piégés Orelie ! C'est eux qui m'ont fait tout ce mal sniff c'est eux qui ont tué Erica Orelie sniff c'est à cause d'eux que tout ça m'est arrivé sniff il a gâché ma vie. 

Orelie : Farah... 

Moi (en larmes) : pendant tout ce temps, c'était lui, c'est lui Orelie sniff c'est lui putain de merde ! 

Orelie : Farah je suis tellement désolé. J'aimerai tellement pouvoir t'allaiger un peu. Après ce que ta copine m'a appris, je penses que tu as bien géré. Moi j'aurai été capable, de les tués. 

Moi : je veux rentrer. 

Orelie : j'ai appelé ton bureau pour leur prévenir que tu es malade. Puis j'ai parlé à Constant, il dit que... 

Moi : je ne veux voir personne. 

Orelie : d'accord. Viens ! 

Je me suis levé et j'ai enlevé la blouse d'hôpital que je portais. Mon haut d'hier est immaculé de sang probablement celui de ce... Quand je penses que je le prenais pour mon ami ! Le monde est tellement méchant. Je suis obligé de remettre la blouse au dessus de mon pantalon. 

En voulant payer la facture, on nous dit que monsieur Denoeud a déjà réglé. Pffff ! J'ai envie de vomir quand j'entends ce nom. 

Qu'il ne m'approche même pas pour demander quoi que ce soit. Il n'aura rien, rien de chez rien. Ma fille est née de l'immaculée conception, elle n'a jamais eu de père et n'en aura jamais. Elle ne saura même pas qu'il existe. Je dois déménager d'ailleurs. 


*Mathieu 

Je ne travaille plus sur la plate-forme mais dans nos locaux à terre. Donc à l'heure du déjeuner, je suis repasser à l'hôpital. 

Ce matin elle dormait encore et sa sœur était là. Là, elle est rentrée chez elle et je files directement dans la chambre de Karl. 

Ils n'a pas eu de commotion cérébral mais il va quand même devoir passer plusieurs semaines à l'hôpital car la rétine de son œil gauche a été touché et l'os de son nez s'est brisé. Ils vont lui pratiquer une chirurgie réparatrice ce soir. 

Je la revois encore s'acharner sur le visage de Karl. Elle avait tellement de haine, qu'elle m'aurai moi aussi fait ma fête si je n'avais pas eu la présence d'esprit de passer derrière elle. Mon nez bandé l'exprime bien. J'ai même peur de la croiser dans la rue. 

Karl a les yeux grands ouverts quand je rentre dans sa chambre. 

Je tire la chaise et me place en face de lui avant de m'asseoir et de le fixer pendant un long moment. 

Moi : je veux la vérité. 

Karl : Denoeud je suis désolé. Je ne savais pas que ce simple geste aurai de tels répercussions sur le futur. 

Moi (gueulant) : parle merde ! Pourquoi elle t'a attaqué ? Pourquoi elle semblait te connaître si bien ? Pourquoi elle m'accusé de l'avoir violé ? 

Karl : je, j'avais mis de l'extasie dans la boisson ce soir là. Mais dans sa dernière coupe à elle , j'avais mis plus que de l'extasie. J'y avais ajouté 25ml de GHB, pour qu'elle délire et qu'elle soit docile. 

Moi : pourquoi je ne me suis pas rendu compte qu'elle n'était pas normal ? 

Karl : ton dernier verre, 'j' avais aussi ajouté la dose d'extasie. 

Moi (horrifié) : tu aurai pu nous tués ! 

Mon pieds martele le sol, je ne peux m'en empêcher. J'ai les nerfs à vif. 

Karl : je voulais juste te faire plaisir, que tu arrêtes d'être aussi triste à cause d'elle. Pour moi c'était juste une paire de fesses que tu devais baiser et puis oublier. Mais tu n'as pas oublié. Et je l'ai cherché, je l'ai vraiment cherché.  Je l'ai trouvé des mois plus tard, elle était très enceinte et surtout heureuse à Brazzaville. Elle s'était fiancée et semblait folle amoureuse de son homme. Je n'ai pas voulu te le dire car tu serai revenu et aurai été déçu. Et j'avais appris à la connaître, ce n'était pas qu'une paire de fesses. 

Moi : tu n'avais pas le droit. Pas le droit de me cacher cela ! Et surtout pas le droit de jouer au bon ami alors que tu l'avais drogué pour que je couche avec elle ! Droguée merde ! 

Elle a raison, je l'ai violé. J'aurai dû me rendre compte que c'était trop beau pour être vrai. Une femme qui supporte ta vue à peine mais qui se livre aussi facilement, ça aurai dû me mettre la puce à l'oreille. Merde ! Surtout cette façon qu'elle avait de l'appeler ! J'ai cru que c'était un jeux alors qu'elle était en plein trip. 

Karl : après ça on ne s'est plus revue ! Il y'a un mois le jour de ton arrivée elle était dans la villa en face avec ses filles. 

Moi :... 

Karl : la petite, elle était toute blanche et ressemblait très pour très à ta mère enfant. 

Moi : c'est pour cela que tu voulais voir mon pendantif ? Tu veux dire ? (me levant) Marleau ! 

Karl : elle doit avoir trois ans bientôt, elle est blonde avec les mêmes yeux que toi et les cheveux bouclés. Elle est magnifique ! 

Moi (ma passant les mains sur le visage) : NOM DE DIEU ! 

Karl : je suis désolé ! 

Moi : tu as de la chance qu'elle se soit déjà occupée de te refaire le portrait. (menaçant) je ne veux plus que tu t'approche de moi.

Karl : Denoeud, nous sommes amis depuis plusieurs années. Tu ne peux pas me... 

Moi : plus jamais. (devant la porte) et ne t'avise surtout pas de porter plainte contre elle. Sinon, je te le ferai regretter crois moi. 

Je suis sorti en ayant le cœur hors de la poitrine. Non seulement je viens d'apprendre que j'ai en quelque sorte abuser d'une femme, mais aussi que de ce rapport est né un enfant. Une fille bon Dieu ! 

(deux jours plus tard) 

Je n'ai cessé de réfléchir et connaître l'existence de cet enfant, je ne peux pas passer dessus. 

Sébastien : je savais Karl un peu fou, c'est d'ailleurs ce qui m'a attiré vers lui. Mais je ne pensais pas qu'il aurai été capable de faire une chose pareil. 

Sara : mon Dieu quand je penses que je vous ai vu et j'ai cru que c'était normal. Et surtout la manière dont je le lui ai dit. J'aurai pu tellement mieux lui parler. 

Moi : ne te reproche de rien. C'est Karl et moi qui sommes les responsables, surtout moi devrais je souligner. 

J'ai demandé à Sara de me passer le numéro de sa sœur, mais elle a préféré passer. 

Sara : je sais qu'elle a un enfant et qu'elle est très protectrice, on a tous vu ça à l'hôpital. Franchement, je n'avais pas fait le rapprochement avec toi mais c'est vrai que la petite a tes yeux. 

J'ai pris le numéro de sa sœur puis je suis allé me placer au balcon. 

Song: mtn yellow, on est connecté heeeee ! 

-Allo ? Qui que vous soyez vous tomber mal. Je fais mes courses avec un bébé donc rappelez plus tard. 

Moi : bonjour Orelie, c'est Mathieu Denoeud. 

-(sur la defensive) : pourquoi vous m'appelez ? 

Moi : je veux parler avec vous. S'il vous plaît, je... Il y'a juste deux jours je ne me savais même pas parent. Je... J'ai besoin de comprendre. 

-.... 

Moi : Orelie s'il vous plaît. 

- je suis à l'ex casino, venez me retrouver au café d'en face dans quinze minutes ! 

Moi : merci beaucoup. 

Click 

Moi : je dois la retrouver tout de suite. Vous m'excusez de vous laisser ici ? 

Sara : ne t'inquiètes pas Mat, Claudia s'occupera de nous. Et j'attends de savoir comment elle va. 

Je prends mes clés et mon portefeuille avant de sortir de chez moi. Dix minutes plus tard je suis devant le casino en essayant de distinguer dans quel café elle peut bien se trouver. 

- Mathieu ? 

Moi (me retournant) : bonjour Orelie. 

Orelie (visage amaré) : vous avez vingt minutes pas plus. Suivez moi. 

Nous sommes entré dans le restaurant et j'ai vu que son bébé était dans sa poussette. 

Moi : il est très beau. 

Orelie : merci. Qu'est ce que vous voulez savoir ? 

Moi : je regrette tellement cette situation. Je... Je veux savoir pourquoi elle m'en veut tellement ! Nous avons été dupé tout les deux et j'avais toujours cru qu'elle était consentante. Bref, je veux comprendre pourquoi elle n'est jamais venue me voir ? Pourquoi attendre que Sara parle de cela pour venir nous attaquer ? Je n'aurai pas refusé ma paternité, pourquoi a telle attendu aussi longtemps ? 

Orelie : elle ne se souvient pas de cette soirée. Elle ne s'en est jamais souvenu. Et pour la colère, c'est simple. Farah était sur le point de se marier, elle était enceinte et heureuse. Jusqu'à ce que le bébé sorte blanche comme neige et que sa belle famille la vilipende dans tous Brazza. Elle a dû travailler et bosser dur pour pouvoir s'occuper de ce bébé dont elle ne connaissait pas l'origine, pour elle s'était bien l'enfant de son fiancé. Et celui ci pour se venger d'elle, l'a trahi en couchant notre mère. 

Moi (horrifié) :... 

Orelie : oui . Elle a dû déménager dans ce quartier, où notre petite sœur (respirant) notre petite dernière s'est faite tué par un chauffard. Pour elle, c'est vous qui l'avez tué car si l'on regarde, tous ça est arrivé à cause de cette nuit là. 

Moi : je comprends. 

Orelie : maintenant que vous savez, je veux que vous nous laissiez tranquille. Vous n'êtes pas les seules à avoir des relations dans ce pays, si vous cherchez la guerre je vais vous l'offrir car il est hors de question que nous partageons la petite avec vous. (se levant) j'espère avoir été clair. Si ma sœur vous a envoyé à l'hôpital à elle seule imaginez ce qu'on vous fera à nous deux. Farah me demande de vous dire de changer de trottoir si vous la croiser et surtout de ne pas essayer de prendre contact. Jamais. 

Elle a tiré la poussette du petit et je l'ai vu à travers la vitre, le ranger dans la voiture et ensuite démarrer. 

Farah a tellement souffert de par ma faute. Et maintenant il y'a un autre être au milieu de tout cela. Dois je m' imposer pour que ses femmes me laissent avoir des droits sur ma fille? Ou dois je disparaître parceque je ne veux plus lui causer plus de mal ? Je peux bien demander à la justice de se charger de cette affaire mais ce ne sera pas bénéfique pour l'enfant. 



Farah, rebelle de la...