Mise au point

Ecrit par TANOUVI

Marc

Aujourd’hui ça fait exactement une semaine que Lucie est partie de chez moi comme une furie. Le même soir je ne l’ai pas appelé. J’ai essayé de manger le dîner que je nous avais concocté mais j’avais tout simplement perdu l’appétit. J’ai attendu son appel qui n'est jamais arrivé. Au bout de 3 jours, j’ai craqué et fini par tenter de la joindre. Elle ne répond ni à mes appels, ni à mes messages. Je m’étais promis de ne pas insister. Jamais je n’ai poursuivi une femme et je n’ai pas l’intention de commencer maintenant mais malgré mes bonnes résolutions, je n’arrive tout bonnement pas à me sortir cette femme de la tete. C’est comme si je l’avais dans la peau alors que je la connais à peine. C’était si bon la dernière fois, pourquoi a-t-elle fui ensuite ? Je veux au moins savoir ça. Je n’ai rien dis aux gars. Ils ne savent pas qu’on setaient entendu sur une relation purement sexuel Lucie et moi, encore moins qu’on a fait l’amour est quelle ma barré ensuite. Je n’avais pas l’intention de leur en parlé mais je vais avoir besoin d’aide si je veux revoir Lucie. Je regarde ma montre : 18h30. L’heure de la descente est passée depuis une bonne heure au moins. Je cherche le nom de Steph dans mon répertoire et lance lappel.

-          Allo ?

-          Steph bonjour. Comment tu vas ?

-          Bien et toi ?

-          Bien également. Est-ce qu’on peut se voir ? Je voudrais te parler d’un truc.

-          Ok. On se retrouve a la pizzeria du Sud dans 30minutes. Je suis entrain de quitter le bureau.

-          Ça marche. A bientôt

Une des choses que j’apprécie le plus chez mon ami c’est sa capacité à se retenir de poser des questions lorsque le moment ne sied pas. Je ferme mon ordinateur et enfile ma veste que j’avais retiré plutôt dans la journée. Je prend les clés de ma voiture et sors en fermant à clé derrière moi. Les locaux sont presque vides. 20 minutes plus tard je me gare dans le parking de la pizzeria. Je suis en avance mais Steph ne tardera pas. Je m’installe et commande un verre de liqueur. Il me rejoint 10 minutes plus tard.

-          Désolé pour le retard. La circulation est dense à cette heure. S’excuse t il

-          T’inquiètes pas. Je répond

Il appelle un serveur et commande un verre de vin.

-          Alors, qu’est ce qui se passe ? Me demande t il sans tourner autour du pot

-          Est-ce que tu vois toujours Yvana ?

-          Oui, on s’entend plutôt bien tous les 2. Pourquoi ?

-          Je voudrai passer par elle pour parler à son amie Lucie.

-          Je ne t’ai jamais vu poursuivre ainsi une femme. Est-ce que j’ai manqué un épisode ?

Je soupire en me frottant le front.

-          Comment t’expliquer ?

-          Le plus simplement possible.

-          On a couché ensemble.

Il me regarde bouche bée.

-          Je ne comprends pas. Me sort il.

Ok. Il veut m’obliger à donner des détails. Soit. Je vais le faire.

-          Elle voulait qu’on se voit uniquement pour le sexe. On s’est mis d’accord. On a couché ensemble. C’était… c’était…

Je tente de trouver un qualificatif pour ce qui s’est passé dans mon salon il y a une semaine mais rien n’est assez fort pour le decrire. Steph semble comprendre mon état d’esprit et souris. Son sourire m’embarrasse. J’abrège donc.

-          C’était bien.

Il éclate carrément de rire.

-          Si c’était seulement bien et ça te laisse ainsi sans voix, j’imagine pas quand ça sera meilleur que ça.

-          Le problème c’est qu’elle a fui juste après et n’a plus voulu me parler.

-          Elle n’a peut être pas aimé autant que toi.

-          Noooon ! Je sais reconnaître quand une femme prend du plaisir et ce soir la j’étais pas le seul à avoir eu le meilleur coup de ma vie. J’ai clairement senti que c’était pareil pour elle.

Il arque un sourcil l’air hilare. Mais ne fait aucun commentaire.

-          Yvana ne parle pas beaucoup d’elle. C’est comme si elle protégeait l’intimité de son amie et je peux comprendre. Je ne sais donc pas grand-chose à son sujet mais je peux lui parler. Que veux tu savoir au juste ?

-          Je veux savoir si elle lui a dis ce qu’elle me reproche. Pourquoi elle ne me parle plus, pourquoi elle s’est enfui, ou elle habite, ou elle travaille. Je veux lui parler.

-          Hé ! Calme toi mon gars. Doucement tu vas m’effrayer moi-même. Je ne sais pas si tu le réalise mais depuis que je te connais, tu ne t’es jamais mis dans cet état pour une femme. Et je te connais depuis le lycée.

Je reste silencieux. Je ne sais pas quoi répondre à cela. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive. Je n’arrive pas à réfléchir. Mon silence fait grogner mon ami d’une façon que je ne peux pas déchiffrer, je me contente de le regarder.

-          Je vais parler à Yvana ce soir même et je te ferai le compte rendu.

Steph et moi nous nous séparons 1h30 plus tard. Ce soir encore je n’arrive à rien avaler. Après ma douche, je me glisse entre mes draps froids. J’ai tellement envie d’être de nouveau en elle. La dernière fois on a même pas eu le temps d’arriver dans la chambre. J’avais imaginer qu’on mangerait et qu'ensuite on ferait l’amour toute la nuit.

-          Qu’est ce qui t’a fais fuir ma belle ? Je murmure seul dans le noir.

Lendemain

Je passe mon temps à vérifier mon téléphone aujourd’hui. J’attends que Steph me dise quelque chose. Il ne semble pas pressé de le faire. Finalement vers 17h, je reçois un message WhatsApp. Une note vocale de Steph que j’ouvre le cœur battant. «  j’ai pu t’avoir l’adresse de Lucie. Tu m’en dois une parce que j’ai vraiment du faire preuve de persuasion pour l’avoir. Yvana dit quelle est bizzare depuis quelque temps. Elle ne leur a pas dit ce qui s’est passé entre vous mais les filles ont senti que quelque chose ne tournait pas rond. Elle est chez elle généralement à partir de 19h. Mais ne lui dis surtout pas comment tu as eu son adresse sinon elle tuera Yvana. Bonne chance ».

Je ne sais pas comment le remercier.  Ce que je lui dis. J’ai le temps de rentrer prendre une douche avant de ressortir. Je rentre chez moi sans tarder et ressors autour de 19h pour me rendre chez Lucie. Nos maisons sont à 15minutes à peine lune de l’autre. Une fois sur place, je sonne, plusieurs fois. Je suis entrain de me demander si elle est à la maison lorsque j’entends des pas dans la cours.

-          Qui est ce ? Demande t elle une fois au portail.

-          Ouvre Lucie, c’est moi.

Silence.

-          Je ne partirai pas sans t’avoir parler alors ouvre cette porte stp

Silence toujours.

-          Stp Lucie, je veux juste te parler. Je ne sais même pas ce que tu me reproches. Dis je la voix plus douce.

Quelques secondes plus tard, elle déverrouille le portail et l’ouvre grandement, m’invitant à entrer. Je me dépêche d’entrer avant qu’elle ne change d’avis. Quand je me retrouve près d’elle, une émotion que je découvre pour la première fois me saisi. Je ne peux la nommer. Lucie semble sortir tout juste de la douche. Elle est toute fraîche. Elle porte un short en jean très court et un bustier rose avec des pantoufles toutes mignonnes. Ce que j’ai ressenti ces derniers temps ma tellement perturbé que j’ai fini par me dire que mon esprit me joue des tours et que je ne ressentirais peut être rien lorsque je la verrai finalement. J’avais tout faux. Je ressens beaucoup de chose actuellement.

-          Bonsoir. Me dit elle en me regardant dans les yeux.

Je m’avance pour lui effleurer la joue d’un baiser mais je me retrouve à l’embrasser sur la bouche. Elle répond à mon baiser cette fois encore. Bien que j’ai envi de la prendre à même le sol dans la cours, je freine mes ardeurs et m’efforce de ne mettre que de la douceur et de la tendresse dans ce baiser. Je ne veux pas la brusquer. Je mets fin au baiser et recule d’un pas lorsque ca devient trop intense.

-          Est-ce qu’on peut parler ? Je lui demande

-          Biensur. Viens

Elle passe devant et je la suis de près, complètement hypnotisé par le balancement de ses hanches. Nous pénétrons dans son salon. Elle a une belle petite maison. Elle me demande de massoir et disparaît dans ce qui semble être une cuisine.  Elle en ressort avec un plateau contenant une carafe de jus de fruit et 2 verres. Elle rempli les 2 verres de jus avant de m’en tendre un. Je le saisi et nos doigts seffleurent provocant des frissons de mon côté. Ça devient inquiétant ma sensibilité à son charme. Elle s’assoit près de moi en mettant néanmoins une distance de sécurité. Je prend une gorgée de mon jus avant de déposer le verre et de la regarder.

-          Je ne te demande pas comment tu as eu mon adresse parce que j’ai mà petite idée déjà. Me dit elle.

-          Ne lui en veux pas. Jai insisté. Pourquoi tu ne veux plus me parler ? Je lui demande cash. Elle soupire bruyamment.

-          Je n’ai rien à offrir à une homme comme toi Marc.

-          Un homme comme moi ?

-          Oui, jeune, riche, célibataire et terriblement séduisant.

Je souris du compliment. Au moins je sais que je lui plais au moins autant qu’elle me plaît.

-          Tu m’as clairement dis ce que tu attendais de moi. Est-ce que j’ai mal fait quelque chose là dernière fois ?

-          Non au contraire. Comment t’expliquer ? Ça fait 2 ans que j’ai divorcé et 2 ans que je n’avais plus été intime avec un homme et mon mari est le seul homme que j’ai jamais connu. Tu es le 2eme. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi bien. Je n’ai jamais eu autant de plaisir, quand tu as commencé a avoir des gestes affectueux en plus de ca, ca m’a fait paniqué. Je n’ai vraiment rien à t’offrir Marc. Je suis une femme traumatisée et amère. Jai perdu mes illusions dans mon mariage. J’ai perdu la capacité de faire confiance et de donner de moi-même.

Ça fait beaucoup d’informations mais ça a le mérite d’être claire. Elle est franche. Je suis content de savoir que nous sommes peu nombreux à avoir eu accès à elle dans l’intimité. Je ne sais pas pourquoi cette information déclenche en moi un élan de possessivité. Je ne veux pas y réfléchir maintenant. Plus tard. Je suis aussi frustré. J’ai toujours eu toutes les femmes que je voulais sans qu’aucune d’entre elle n’eveille en moi l’envi de me mettre en couple et quand finalement ça se produit, la femme en question est celle qui n’est pas disposée à se mettre en couple avec moi. Le moins que je puisse dire c’est que je n’ai pas envi de me contenter de lui donner du plaisir. Je veux plus mais si c’est tout ce qu’elle peut m’offrir pour le moment, je suis preneur.

-          Je comprends. Je ne veux pas te demander pourquoi tu as divorcé. Tu m’en parleras un jour quand tu te sentiras prête. Je te demande juste de ne pas tourner le dos à ce qui nous lie. C’est presque rare de trouver quelqu’un avec qui on a une telle alchimie sexuelle. Ne nous prive pas de ça. Je respecterai tes limites, ton espace, je veux juste que tu me parles quand quelque chose te dérange.

-          Je ne suis pas sure de vouloir continuer.

Ne me fais pas ça ma belle. Dis je intérieurement. Tentant le tout pour le tout, je me glisse jusqu’à elle dans le canapé. Je la sens hésitante mais elle ne bat pas en retraite. C’est bon signe.

-          Je t’ai peut être effrayé avec mon empressement la dernière fois. Je peux être plus doux si tu veux.

Mes mots lui arrachent un sourire.

-          J’ai aimé comment tu m’as fait l’amour. Me dit elle. Je soupire discrètement de soulagement.  Enfin un peu de relâchement.

-          C’est plutôt toi qui m’a fait l’amour et je t’avoue que depuis je n’arrive plus à penser rien d’autre. Je veux recommencer Lucie.

J’en reste la pour ne pas la brusquer parce que si elle avait ne serait ce qu’une idée de tout ce qu’elle me fait ressentir, de tout ce que je veux delle, elle me foutrait dehors.

Lucie

Bien que je sache que ce n’est pas une bonne idée, je ne peux pas lutter contre le desir que je ressens pour Marc. Je n’ai pas voulu le choquer mais en vrai, j’ai compris la derniere fois que je n’avais jamais eu d’orgasme de ma vie avant lui. Ça m’a ébranlée j’ai préféré m’enfuir, me cacher, même aux filles j’ai pas eu la force de me confier mais je le ferai maintenant que jai parlé a Marc. Je me suis demandé si cetait convenable davoir ce type de relation avec un homme. Est-ce que j’ai le droit d’utiliser ainsi ce gars. Quand les filles mont motivé à le faire, je n’ai pas beaucoup réfléchit avant de me lancer et jai été assailli par les doutes et la culpabilité apres. Mais il me semble que Marc aussi trouve son compte dans notre accord. Et si pour une fois dans ma vie, je ne pensais qu’à moi ? Être égoïste et prendre chaque seconde de plaisir qu’il me donnera. Du bon sexe sans engagement, sans pression, sans stress, c’est exactement ce qu’il me faut. A la seconde où ma décision est prise, tout mon corps se tend d’impatience. Mais je dois clarifier certaines choses.

-          Tu ne pourras pas rester pour la nuit. Tu comprend je ne veux pas qu’on dorme ensemble. On n’est pas en couple.

Quelque chose dans son regard me dit qu’il est blessé par ma requête mais il me rassure :

-          Je comprends. Ça ne me pose aucun problème.

Je n’insiste pas. J’ai décidé d’être égoïste. Je me lève et lui tend la main. Il l’a saisi en même temps qu’il se lève. Je le guide jusque dans ma chambre ou je le fais asseoir sur mon lit. Je reste debout devant lui et pendant qu’il me regarde, je retire un par un, le peu de vêtement que jai quand je me retrouve toute nue devant lui, il ne bouge toujours pas mais je vois sa poitrine se lever et sabaisser à un rythme rapide et la bosse dans son pantalon me montre qu’il aime ce qu’il voit. Jentreprend de le déshabiller à son tour. Je retire sa chemise et caresse son torse de mes mains et de mes lèvres, il gemit. Ce qui m’excite davantage. J’ouvre le bouton de son pantalon et fait glisser le zip. Je plonge la main dans son boxeur et libère son sexe si imposant. Je le prend dans ma bouche comme je meurs d’envie de le faire depuis la dernière fois. Il pousse un gémissement qui ressemble presque à une gémissement de souffrance.

-          Seigneur ! Tu vas me tuer. Ajoute t il

Savoir que je suis capable de donner autant de plaisir, me déchaîne. Je leche, suce avidement. Je le prend en entier dans ma bouche. Avant que je ne comprenne ce qui se passe, il se lève et je me retrouve sur le lit, sa tête entre mes jambes. Je sens son grand corps tremblé pendant qu’il leche mon clitoris, déclenchant des tremblements chez moi également. Pendant des minutes il me rend folle avec sa bouche. Jusqu’à ce que le plaisir explose en moi. Quand je redescend de mon nuage et que j’ouvre les yeux, il est prêt à me penetrer le sexe recouvert d’un preservatif.

-          Je serai doux la prochaine fois promis. Aujourd’hui je ne peux pas. Je me retiens depuis trop longtemps.

Pour toute réponse, je gémis tellement ses mots m’excitent.

-          Putain ! Gémit il en me pénétrant d’un coup. Nous crions à lunissons.

Comme si je ne venais pas d’avoir un orgasme d’une rare intensité, le plaisir se met à monter à nouveau. Marc perd le contrôle et se déchaîne au dessus de moi, me pénétrant aussi vite, fort et loin qu’il le peut. Quand l’orgasme le frappe, il crie comme un forcené plusieurs fois en rejetant la tête en arrière, le corps tendu et tremblant. Cette vision erotique me propulse une deuxième fois dans l’extase. Lorsque nous revenons tous les 2 à nous, Marc prend mes lèvres pour un baiser, tendre et lent. Il semble me déguster littéralement. Je ne suis peut être pas experte en la matière mais je sais ce que ça peut vouloir dire. Je me sens obliger de le mettre en garde.

-          Ne fais pas ça Marc.

-          Faire quoi ?

-          Ne tombe pas amoureux de moi.

Il me regarde longuement la mine grave. Puis il me répond :

-          Compris. Avant de se degager et de me demander s’il peut utiliser mes toilettes.

Il y disparaît quand je lui donne mon ok et en revient douché et habillé. Je regarde l’heure sur l’horloge de ma table de chevet : 00h24. Ce n’est que lorsqu’il est prêt à partir qu’il me gratifie d’un sourire que je juge faux. Je le suis pour fermer derrière lui. Il ne maccorde qu’un regard avant de me tourner le dos et s’en aller. Je sais que je l’ai blessé mais c’est mieux ainsi. Je ne tiens pas à lui donner de faux espoirs. Au moins la, il sait vraiment à quoi s’en tenir. S’il me rappelle, je considérerai qu’on est sur la même longueur d’onde tous les 2 et on pourra continuer ce qu’on a commencé.

Désillusion