Ni vu ni connu

Ecrit par Sandra Williams

ANGELA 

Je sonnai à la porte. Personne ne m’ouvrit. Je regardai l’intérieur depuis une fissure sur le portail et je vis qu’il n’y avait personne dans la maison. Toutes les lumières étaient éteintes et un calme tuant y régnait. J’étais bien décidée à mettre fin au calvaire qui me tourmentait dans la tête. je réfléchissais à quoi faire quand soudain, j sentis dans mon dos une main m’effleurée. Je me tournai aussitôt et me retrouvai nez à nez avec Daniel. 

Qui voyons-nous la ? s’exclama-t-il.

Bonsoir Daniel, dis-je timidement.

Je savais que ça t’avait plu ! dit-il un sourire stupide au visage. 

J’avoue que Oui et c’est exactement pour en avoir plus que je suis venue te voir. Je veux que tu me refasses ce que tu me faisais quand j’étais une gosse, dis-je avec extase.

Qui pouvait croire que t’aimerais mes manières de te faire sentir femme, dit-il lourdement en m’approchant.

Allons à l’intérieur pour nous y mettre. Je suis impatiente, lui dis-je en lui réarrangeant son col mal noué. Il m’empoigna violemment et me fouilla brutalement. Il me retourna et se colla à mes fesses là dans la rue et tapota les fesses en faisant mine de me fouiller. 

Où as-tu caché le micro ma fille ? qu’est-ce qui me dit que tu n’essaies pas de me piéger. J’ai bien vu ton visage rempli de haine la dernière fois à ton anniversaire, murmura-t-il à mon oreille. 

La seule chose que j’ai sur moi est une boite pleine de préservatif, dis-je.

Petite coquine ! que je brûle d’envie de te faire mienne. Par ta faute, je ne me suis jamais marié attendant hâtivement qu’un jour tu viennes me retrouver, me chuchota-t-il à l’oreille. 

 Et si on en finissait pour une fois de bon, lui proposai-je. 


Il nous fit entrer dans sa tanière plutôt cool et attrayante. Nous nous enfermâmes dans sa chambre à coucher et mon ideux d’oncle se mit à me caresser la poitrine comme un loup possédé. Je jouai son jeu pendant un moment et nous allâmes au lit pour passer aux choses sérieuses. Je me déshabillai devant lui la bouche salivante. Il s’ôta ses vêtements et se mit à me lécher le corps. Il me pénétra difficilement malgré toutes les préparations psychologiques que j’avais opéré. Ses va et vient morbide me déchirait de l’intérieur. Ses mots censés être doux m’écœuraient ainsi que sa respiration bruyante qui me cassait le tympan. Il se déchaîna violemment sur moi en m’envoyant des baffes répétées qui me firent me tordre de douleur. Il s’en réjouissait. La douleur et la souffrance de son partenaire nourrissait ses vices et accentuaient son désir. 


Je connaissais bien tout ce scénario. Du sexe violent. De la passion sanglante. Daniel était adepte de ce genre de chose. Sadique, maniaque, vicieux, pervers et pédophile, cet homme a bien marqué mon enfance et porter un coup à ma sexualité dès mon bas âge. Je le regardais se déchaîner sur moi avec la seule envie d’assouvir ma vengeance. J’attendis qu’il en arrive au moment fatal. Il allait jouir !!! la scène parfaite s’était aussitôt dessinée dans mon esprit. J’allais l’attaquer au meilleur moment. A l’instant où il serait le plus vulnérable. Quelle vengeance ! quel scénario parfait ! il allait se tordre de douleur et de plaisir à la fois. 


Je le sentais venir. Ses mouvements s’intensifiaient. Il allait se libérer d’un moment à l’autre. J’attendis qu’il entrât en phase de libération puis je me libérai de lui. Il se mit à convulser. A me chercher. Il devait se libérer pour ne pas en mourir. Ses veines se brandirent sur son corps et prirent le dessus sur lui. Son sexe était si dur qu’il se refusait de le toucher. Je le saisis entre mes dents et y portait le coup fatal. Je le mordis sauvagement. Le plus beau moment était de l’entendre s’étouffer de douleur et s’écrouler sous mes yeux, le sexe ensanglanté. Je me dirigeai dans sa cuisine pour me procurer un couteau. Ce genre de personnage est à castrer à vie. Je marchai la bouche entachée de son sang vers la cuisine et saisit la manche d’un couteau puis revint sur le lieu de crime. Il se trainait sur le sol agonisant. 


Un seul mot se collait à sa bouche. « Angie » c’est ainsi qu’il m’appelait. « Angie qu’est-ce qui te prend ? » ; « Angie qu’y-a-t-il ? » ; « Angie sauve-moi ! » mendiait-il. Je lui souris et m’avançai vers lui. Je me penchai sur lui et lui fit admirer la larme de mon couteau. Il le saisit violemment et se débattit contre moi. J’avais visiblement l’avantage. Je le giflai et saisit son sexe tout mou entre mes mains puis le pressai. Il hurla de douleur avant que je ne le tire et le décollai de son abdomen. Ce dernier résistait. Mon cher oncle lui s’épuisait. Ses yeux lui sortaient par les orbites. Son front immergeait de sueur. Je portai le coup fatal à son machin et le décrochai. 


Je vis de petites larmes lui couler sur les joues. Le sang qui giclait le fit vociférer malgré qu’il fût à la phase finale. Je lui envoyai le couteau dans la bouche pour lui fermer le claper. Beurk !!! il était sans doute mort sur le coup. Je me relevai et m’avançai, satisfaite de l’horreur vers la salle de bain. Je pris une douche réparatrice et repartis de chez ma victime aussi propre que satisfaite. Cependant je laissai un petit aveu de sa part qui allait m’être très important. 


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MAX


Nous passâmes la nuit chacun de son côté. J’espérais que Louise dorme profondément car moi j’avais les idées entre-mêlées. Je restai de toute la nuit allongée sur le dos dans un calme surprenant sans fermer un seul instant les yeux. Au petit matin, j’entendais ma fiancée mettre la table pour le petit déjeuner. Je l’entendis également parler avec quelqu’un au téléphone et prendre rendez-vous pour vingt-et-une heure. Je priai Dieu pour qu’elle n’ait pas décidé de faire amie amie avec Diane. Je bondis du lit et gagnai le salon. Elle était provoquante ce matin. Elle n’avait sur elle que son soutif noir et un petit caleçon rouge. Si elle pensait m’avoir ainsi, hé bien c’est gagné ! ma petite reine était de dos dans la cuisine à servir le café. Je traversai le salon et la pris par derrière, enroulant mes mains autour de sa taille. Je lui laissai un baiser dans le cou et sur l’épaule. Elle ignora mon approche. « Pardonne-moi ! » dis-je. 

« Pour ?? » dit-elle aussitôt. « Pour t’avoir crié dessus, ma petite reine ! je promets de ne plus jamais recommencer mes mauvaises manières » promis-je. Elle sourit et me jetai un coup d’œil par-dessus son épaule. C’était dans la poche ! 


Rentre tôt aujourd’hui, nous avions de la visite. Habille-toi élégamment sans en faire de trop et soit classe et fier, dit-elle en se retournant vers moi. 

Euuuuhhhhh….. !!!!! en quelle honneur ? dis-je.

Je reçois mon associé aujourd’hui pour un petit dîner. Il sera là avec son épouse alors mon chéri tâchons de faire bonne impression, fit-elle avant de se remettre au travail. 

Et tu pensais me le dire quand ? dis-je surpris.

Après que tu m’aies présenté tes excuses pour ton excès d’hier soir. D’ailleurs nous allons en reparler mon chou. Aujourd’hui je ne veux pas de mauvaises ondes autour de moi, alors je vais me contenter de tes excuses, dit-elle en prenant sur elle les deux tasses de café avant de se diriger vers la table à manger. 


J’avais pour programme de discuter avec Stik dans la soirée et avant de mettre les choses aux claires avec Diane qui commençait à me taper sur les nerfs. Mais en passant je devais m’assurer que la paix régnait dans mon nid alors je ne manquerai pas ce dîner bizarre. 


Nous prîmes le petit déjeuner sans prise de gueule et je me rendis à la boutique où m’attendais Jérémy. Il avait finalement trouvé un très bon local pour nous et mon exposition allait finalement se faire. Les choses commençaient plutôt bien. La date fut fixée et nous nous entendîmes. Je devais le suivre pour visiter l’endroit mais je devais également m’en tenir à mon programme de la journée. Je déclinai son invitation et décidai de faire la visite une autre fois. Jérémy me quitta et je fis une révision de mes œuvres. 


Je me tenais à l’entrée de l’entreprise familiale, la « DRA Enterprise » spécialisée dans l’import-export. Je me fis introduis par la secrétaire de ma sœur et entrai dans son bureau. 

Mon petit doigt m’a dit que t’allais venir me voir aujourd’hui à coup sûr ! dit Diane dès que je franchis le pas de la porte. Solange, un thé bien sucré pour mon frère s’il vous plait, dit-elle à sa secrétaire. 

Qu’est-ce que tu fichais chez moi ? demandai-je avec fureur.

Ta petite femme pas ta maîtresse, te l’as sans doute déjà dit ! me répondit-elle.

Tes conneries selon lesquelles t’aurais un local pour mon expo ? c’est que des pipos tout ça ! dis-je. 

Mais c’était la vérité !

Arrête de me servir des bobas, tu as inventé cette histoire pour te trouver un alibi solide.

Bon d’accord si tu ne crois pas alors demande à ton…comment vous dites déjà ! oui ! à ton agent. Il te dira que mes mots sont justes et vrais. 

Je l’ai vu et discuté avec aujourd’hui, rétorquai-je. 

Et tu n’as pas demandé à visiter l’emplacement, j’imagine ! c’est ça le problème avec toi. Tu n’es jamais prévoyant. Ça va finir par te perdre. 

T’es qu’une conne Diane ! 

Pas de gros mots ici petit insolant ! nous sommes dans un lieu de travail respectable, me dit-elle sans vergogne avant de s’installer dans son fauteuil. Veux-tu t’assoir pour qu’on discute comme des personnes censées ? 

J’en ai marre de tout ça ! reste loin de moi et de Louise ! sommai-je. 

Tu sais bien que ce n’est pas possible ! je ne vais pas te lâcher avant de sitôt, me certifia-t-elle.

Je me verrai dans l’obligation d’employai les grands moyens, dis-je.

Comme quoi ? fuir encore une fois ? je te traquerai au bout du monde. Assieds-toi et écoute ce que j’ai à te dire, ordonna-t-elle. 

Je m’exécutai. 

Je ne suis qu’un cadavre sur pied et bientôt mes pieds aussi me lâcheront. Tout cet empire aura besoin d’un meneur et c’est là que tu entres en jeu. Les quelques mois qui me restent à vivre sont censés me servir à me racheter mais si tu t’obstines à me rendre les choses difficiles, je ne te ferai pas de cadeau. Je connais ta femme et ta maîtresse. Je connais ton passé et ta véritable histoire de vie. Ce tissu de mensonge n’est pas Maxime, me dit-elle sans ménagement. Tout ce que tu vois autour de toi nécessite beaucoup de travail et de lucidité. 

Et si je ne veux pas de ta vie dorée ? 

Je t’y obligerai ! insista-t-elle. 


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Diane était une femme obstinée et tenace. Tôt ou tard elle avait ce qu’elle voulait. L’avoir dans mes baskets était signifiait que tôt ou tard je serai obligé de lever le voile sur qui je suis. Mon passé !!!


Je décidai de remettre mon rendez-vous avec Stik à un autre jour. J’appelai Angéla pour la voir et passer le reste de ma journée avec elle. Elle me rejoignit dans la boutique. Je ne puis m’empêcher de sauter sur elle et de l’embrasser tendrement. J’avais le sentiment de retrouver mon calme en elle et surtout auprès d’elle. Nous nous embrassâmes pendant de longs moments sans s’en lasser. Je brûlais d’envie de la pénétrer encore une fois mais elle m’arrêta puisqu’elle était en période. Je me contentai de bécots et de caresses. Je lui racontai mon entrevu avec Diane et lui parlai dans un moment de faiblesse de mon histoire avec Stik. Je lui déballai une grande partie de ce qui nous avait uni. 


Son retour doit être très douloureux pour toi, supposa-t-elle. 

Je suis confus au fond, répondis-je.

Qu’est-ce que cela signifie ? demanda-t-elle sèchement. 

Que je suis au milieu d’un dilemme Angéla, dis-je. 

Souviens-toi que je t’aime et que je ne serai jamais trop loin de toi, dit-elle en m’embrassant langoureusement. 

J’ai besoin de toi pour immerger, dis-je dans ses bras. 


La nuit nous surpris là dans la boutique. Je me dépêchai de consulter l’heure. J’avais encore une heure à passer avec Angéla. Ma confession nous rapprocha encore d’avantage. Mon petit ange me conseilla de prendre en considération la proposition de la famille et de reprendre tout ce qui m’appartenait. Elle me conseilla de plus de prendre autrement ma revanche sur Diane et d’être franc vis-à-vis de Louise. Par ailleurs, nous parlâmes de son départ et de nos sentiments qui ne survivraient pas.


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Je rentrai comme prévu plus tôt et aidai ma petite fiancée à préparer la venue de ses invités. Elle mit les petits plats dans les grands et sortit une bouteille de champagne qu’elle mit au frais. Nous nous préparions à notre tour pour accueillir le couple. Louise tenait tellement à faire bonne impression qu’elle reprit plus d’une fois son maquillage. Son accoutrement par contre était fabuleux, même si elle doutait de mes propos. 


Nous entendîmes sonner à la porte et je pris les devants pour ouvrir. Je tournai la poignée et tira la porte pour laisser apparaître le couple. Je vis m’apparaitre Rachelle et son époux Francis. Ma sœur et son mari étaient le couple que ma fiancée attendait impatiemment. Si ce n’était pas une preuve de plus que le sort s’acharnait sur moi. Je me retrouvai tétaniser sur place. Impossible de leur souhaiter la bienvenue ni même de leur claquer la porte au nez. 


Louise me sauva la farce en prenant le relai. Ma sœur comprit aussitôt mon malaise dû à leur présence et décida de garder le silence sur notre familiarité et de jouer le jeu. Francis par contre avait l’air troublé par ce fiasco auquel il était forcé de prendre part. le pauvre ! il devait ignorer ce que c’était que d’être un membre de la famille DEWANI.  J’inventai une excuse dans ma tête pour les laisser seuls et me retirer mais je compris que cela paraitrait encore plus désolant et décevant pour ma princesse. Je me contentai de rester et de garder ma bouche fermer.


Nous passâmes grâce à Louise et Francis, une excellente soirée. Leur projet méritait tout mon sacrifice et tous les efforts que je fournissais. Mon gendre était fier de ma femme et ne s’arrêtait pas de lui faire des compliments. Je me sentis à un moment jaloux. Rachelle cependant était de marbre. Je connaissais cet air de ma sœur. Elle l’avait à chaque fois qu’une situation la décevait au plus haut point. Ses nombreuses tentatives de participer à la conversation s’écrasèrent dès le décollage. Elle décida alors de s’en aller en nous servant une parfaite excuse tordue. Louise raccompagna ses hôtes et moi je me rongeai les ongles en repensant à tout ce qui venait de se passer. 


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ANGELA


Je devais passer les jours restants avec ma mère avant mon départ. Encore quatre jours avant que je ne prenne mon vol pour la Côte d’Ivoire. La journée avec ma mère était pas mal dans l’ensemble mais je ne m’arrêtai de penser à cette femme qui revenait hanter les idées de Max. mon départ serait sans doute un excellent moyen pour elle de vouloir se rapprocher davantage de lui. Je ne pouvais laisser cela arriver. Je cherchai plusieurs alternatives afin de rester à Cotonou mais je savais que Gaël ne me couvrirait jamais si je lui racontais mon histoire avec Max. j’étais seule abandonnée à moi-même. 


Ma mère illumina comme elle pouvait ma journée et m’invitai à passer la nuit chez elle. J’acceptai mais je crevais d’envie de voir mon homme et de passer un moment avec lui. Heureusement que mes jours rouges m’avaient enfin quitté. Je lui envoyai un message l’invitant de venir me voir chez ma mère. Bien évidemment, il n’allait pas se montrer à elle. Je lui confessai que je mourrais d’envie de lui et de son corps. Il me promit de passer après un rendez-vous urgent. 


Il se pointa une heure après l’heure de notre rendez-vous. Je m’en fichais ! Tout ce qui m’importait c’était nos baisers et nos caresses. Je m’éclipsai et le rejoignis dans une ruelle baignant dans l’obscurité où il m’attendait sagement. Je pénétrai dans sa voiture et m’agrippai à lui. Je saisis ses lèvres et partageai un baiser avec lui. J’avais une envie folle de lui à l’instant. Je l’invitai sur le siège arrière pour donner vie à mes désirs. 


Max, verrouilla les vitres, éteignit le moteur et me suivit derrière. Je lui arrachai sa chemise enfouit mon visage dans son jean. Max me redressa et me fit monter sur ses jambes. J’y étais à présent assise et dénudée. Son visage fouinait entre mes seins et ses mains me réconfortaient dans le dos. Là-dessous, son engin me réclamait intensément. 

Tu me rends dingue Angéla ! marmonna-t-il.

Je ne veux te rendre dingue mon amour, je veux te posséder. Je veux que tu sois uniquement à moi ; que tu ne penses qu’à moi ; que tu ne bandes qu’en pensant à moi, dis-je très sérieuse. 

T’es une petite diablesse, tu sais ? dit-il en enfonçant ses doigts dans ma verge. Je gémis aussitôt de plaisir. Max s’empara à la fois de mon téton gauche et accéléra ses mouvements au fond de moi. 

Nous fîmes l’amour dans la voiture sans se souciller du monde extérieur. Je profitai pour lui proposer mon désir de rester à Cotonou auprès de lui. Il réussit à me répondre au bout de trois orgasmes simultanés. Notre partie de sexe était aussi intense que je me l’étais toujours imaginée. Chaude, intense, vraie, passionnante, perverse et unique. 


Elle laissa place à la causette sur le siège arrière. Nous discutâmes de mon envie de rester avec lui et de partager sa vie. Je ne pouvais plus rester loin de lui. Je l’avais dans la peau. 


Il s’en alla tardivement et je regagnai ma chambre ni vue ni connue. Cette nuit promettait d’être parfaite pour moi. 


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Je quittai ma mère pour rejoindre mon domicile de séjour. Jeff avait partagé le lit de ma sœur en mon absence. Je ne voulais pas m’imaginer ce qu’il avait fait durant toute cette nuit. Je me réfugiai dans ma chambre et rangeai tous les colis que j’avais pris à ma mère et à son mari. Je me jetai sur mon lit avec une folle envie de danser et de me souler la gueule. J’avais à présent le droit de faire ce que je veux. Dix-huit ans ça libère. De l’alcool et de la bonne musique, tout ce qu’il me faut ce soir. J’appelai Cynthia et Eddy pour que nous passions une soirée en boite de nuit. Eddy déclina mon invitation mais Cynthia l’approuva. Je compris les raisons d’Eddy. Il s sentirait mal de me voir à nouveau avant mon départ sans pouvoir me toucher ou même m’embrasser car cette fois je n’avais plus besoin de lui pour faire semblant. 


Nous nous retrouvions en bas de mon immeuble, Cynthia et moi. Nous prîmes le chemin du centre-ville pour passer la soirée dans la belle et la plus branchée des boites de nuit de Cotonou. J’étais sexy à tuer. Je m’étais fait le plaisir de m’acheter de trois trucs pour cette sortie avec ce que mon beau-père m’avait donné. 

Cynthia et moi gagnions notre destination dans un taxi que nous réservions pour le lendemain à quatre heure. Nous descendîmes et entrons dans la boite après avoir présenté nos cartes d’identité et volé un baiser au portier. 

Nous entrâmes surexcitées dans l’enceinte de la boite. Cynthia trémoussait déjà son corps et balançait ses cheveux dans tous les sens. Nous allâmes directement au bar pour passer commandes et mater quelques mecs bien foutus. Cynthia était célibataire pour la énième fois. On avait donc le champ libre ce soir. Nous prîmes deux culs secs de Vodka et commandâmes le troisième. La salle bondait de monde. La piste, n’en parlons pas. Les gens se frottaient les uns aux autres sous prétexte qu’ils dansaient ou un truc dans le genre. Ce que moi je voyais, c’était juste des débiles en manquent qui se trouvait une raison de faire ce qu’ils ne feront peut-être jamais s’ils étaient sobres ou hors de cette boite. L’hypocrisie !!! 


J’entraînai Cynthia avec moi après notre troisième verre vers la pièce. Le son qui passait méritait toute notre attention. Deux jeune femmes, libres, intelligentes, sexy et bien foutues sur une piste de danse ; ça ne laisse aucun mâle normal indifférent. Nous nous amusâmes sans penser à qui ou qui pouvait s’en inquiéter. 


L'AMANT INTERDIT