Passé à la barre

Ecrit par Sandra Williams

AUTEUR

La visite de sa nouvelle boutique se fit aux aurores avec Francis qui avait découvert les lieux avec grand entrain. Louise était si investie dans son projet qu’elle ne s’aperçut pas que son couple était en danger. Elle expliqua avec grand intérêt comment elle comptait emménager les lieux et l’idée de sa déco. Francis était très admiratif face à toute l’énergie qu’elle dégageait et au plaisir qu’elle prenait à opérer son travail. Ensemble, ils eurent pleins d’autres idées et il mit la jeune femme en relation avec une connaissance à lui qui était plutôt doué dans le domaine. 


Après le travail, la jeune femme retrouva Gaël dans une restaurant de la place pour prendre le déjeuner. Les deux jeunes femmes échangèrent pendant des heures sur le projet de Louise avant de recentrer la conversation sur Max. Louise était très impliquée dans son travail mais elle avait aussi remarqué que son homme devenait de plus en plus distant pour des raisons inconnues. Tout ce qu’elle réussit à faire était d’en arriver à de simples suppositions. 


Le sujet devenait très sérieux à force de penser à des hypothèses qui venaient démentir les précédentes. Elles en étaient là quand, Diane franchit la porte du restaurant dans un style qui ne pouvait passer inaperçu. Aussi autoritaire et prétentieuse, elle voulait toujours s’attirer l’attention des gens autour d’elle. Elle s’avança jusqu’à la table un peu plus loin à gauche des deux jeunes femmes. 


Excusez mon retard ! dit-elle à la hauteur d’Angéla qui l’attendait à leur table. 

Elle reçut un peu plus tôt un appel inconnu qui la conviait dans l’après-midi à découvrir un secret sur son mari. La jeune femme comprit aussitôt que l’homme avec qui elle avait converser le soir là à l’entrée de l’immeuble n’était pas qui il prétendait être. Elle décida dans ce cas de continuer aussi le jeu. Elle se rendit alors au point du rendez-vous en se faisant passer pour l’épouse de Max.


Diane qui était derrière toute cette histoire, fut ravie de rencontrer celle par qui elle entendait s’immiscer dans la vie de Max. le style vestimentaire qu’Angéla avait adopté, était semblable à celui de Louise et la vieillissait un peu. Sa corpulence aussi facilita sa couverture. 

Louise, se présenta-t-elle. 

Diane, dit Diane en serrant la main à son invité. Elle prit place et se mit à l’aise. 

C’est un plaisir de faire la connaissance de la femme de MAX. il a du goût ! dit-elle pour complimenter Angéla. 

Qui êtes-vous ? pourquoi parlez-vous de lui avec si tant de familiarité ? questionna Angéla aussitôt. 

Je suis la sœur aînée de ton fiancé à ce que je sache vous êtes fiancés, n’est-ce pas ? dit-elle en jetant un coup d’œil aux doigts d’Angéla. 

Oui c’est le cas, fit-elle en se caressant l’annuaire. 

Pourtant je ne vois aucune bague. On dirait bien que je suis en face de la maîtresse et non de l’épouse. De plus malgré votre style ma fille, je sais que vous faites moins que ce à quoi vous avez l’air. A quoi jouez-vous ? fit-elle en prenant un air sérieux. 

Je suis censée être celle qui pose des questions. Du genre, vous prétendiez être la sœur de Max et vous ne connaissiez pas sa fiancée. Bizarre, non ? s’étonna Angéla. 

Je vous le concède ! mon frère et la famille, c’est une longue histoire. Il se plait à raconter où bon lui semble qu’il n’a plus de famille et qu’il est un artiste peintre. 

C’est faux peut-être !

Un véritable tissu de mensonge ma belle. Et je vois dans tes yeux que tu es raide dingue de lui. Commence déjà par lui demander qui sont les DEWANI, lui conseilla Diane. 

Pourquoi devrais-je vous croire et si vous avez percé le mystère derrière mon identité pourquoi moi ? 

Je ne sais pas ! mais tu serais sans doute curieuse de mieux connaître l’homme avec qui tu t’envoies en l’air. Du moins si t’as un peu de décence. 

Il a certainement une raison de vouloir vous garder loin de lui et des gens qu’il aime. 

Nous faisions aussi partir des gens qu’il aime, dit-elle en sortant de sa besace une carte de visite qu’elle tendit à Angéla. 

Max n’est pas un homme à faire les choses sans raison. Je continue à penser qu’il y a quelque chose de cacher derrière cette mise en scène, insista-t-elle.

Si tu désires le savoir, je t’invite à m’écouter attentivement et à faire exactement ce que je te dirai de faire. Sans quoi, tu resteras sur ta faim, dit-elle.  

Vous comptiez m’utiliser pour atteindre votre frère, c’est bien ça ! remarqua-t-elle. 

Max DEWANI est homme talentueux qui a besoin de l’aide de tous ceux qui l’entourent pour se hisser haut. J’imagine bien que tu es folle amoureuse de lui et que tu lui veux le meilleur. Que dirais-tu si tu apprenais que ton cher Max est l’unique héritier de tout un empire et qu’au lieu de se tenir à la tête d’une telle fortune, il préfère survivre avec sa soi-disant vie artistique ? 

Max vient d’une famille si riche ? s’étonna Angie. 


Diane afficha un sourire sournois à l’instant où elle comprit qu’Angie serait une cible bien mieux que ce qu’elle pensait. Elle raconta l’histoire à sa façon à Angéla qui ne se laissa pas impressionnée. Diane lui demanda sans vergogne ce qu’elle attendait d’elle et lui détailla dans les moindres détails ce qu’elle devait faire et dire à Max. cependant c’était sans compter sur la loyauté d’Angéla pour son amant. Elle écouta et accepta le marché. La sœur de Max se retira après que le pacte ait été scellé. Angéla passa encore un moment à sa table à se demander ce qu’elle devait faire. 


Non loin de sa table, sa sœur et Louise discutaient tout bas. Des secrets, des soupçons, des appréhensions se mêlèrent à la conversation des deux amies. 

Attends, tu crois qu’il aurait une maîtresse ou un truc dans le genre ? s’inquiéta Gaël. 

J’en sais rien ! mais son comportements m’inquiète. Je ne sais, j’ai comme l’impression qu’il me cache un truc de sérieux, notifia Louise. 

C’est sûr que c’est en rapport avec son travail. Max n’est pas un homme à se plaire aux cachoteries ! s’écria Gaël.

Tu penses ! Max est un homme, je te signale et crois-moi, il est loin d’être un saint. 

Sérieux, tu crois qu’il aurait une histoire avec une autre connasse ? s’énerva Gaël. 

Ce n’est pas tout ! figure-toi que Francis, mon investisseur étranger, est le gendre de Raphaël DEWANI. Tu t’en rends compte ? fit Louise stressée plus que jamais. 

Raphaël se fraye petit à petit un chemin pour revenir dans ta vie, oui je m’en rends bien compte ! s’écria Gaël. 

L’inauguration de la boutique est pour la fin de ce mois. Je crains qu’il y soit présent. 

Comment vas-tu te sentir en le revoyant ? questionnant Gaël.

Honteuse ! j’ai fui du jour au lendemain en semant le bazar dans sa vie. Par ma faute sa famille s’est certainement retrouvée dans la merde, dit-elle avec rancœur envers elle-même. 

Je te conseille de réfléchir calmement à tout ça, préconisa Gaël. 


La conversation se recentra sur les styles de décorations auxquelles Louise et Francis avaient pensé. Ensemble avec Gaël, elles explorèrent d’autres options en gardant jalousement dans un coin de leur tête, le style recherché. 

************


MAX


Mon petit ange apportait une lumière magique qui étincelait mes jours. Elle est si douce, si chaude, si sensuelle, si obéissante et si farouche à la fois. Mon égo d’homme en était à son saumone. Je commençais déjà l’avoir dans la peau. Elle était à présent la seule chose qui me permettait de garder les pieds sur terre au milieu de toute cette confusion. Loin de vouloir dénigrer Louise qui est une perle, j’avais besoin d’une nouvelle expérience et d’une nouvelle sensation pour garder mon esprit créatif et nourrir mes vices. 

Jeremy devait passer me voir cet après-midi pour que nous discutions de ma prochaine exposition qui rencontrait depuis des lustres certaines difficultés faute de manque de connaissance. Il avait finalement réussi à trouver un nouvel emplacement pas mal mais très coûteux et pas très fameux. Je voulais qu’on en parle afin qu’il m’expose dans les moindres détails son idée. Je l’attendais dans mon atelier bossant comme un malade sur une nouvelle toile que m’avait inspiré ma haine envers ma sœur et toute ma famille. 

J’entendis la porte de la boutique s’ouvrir et je me précipitai dans la boutique pour avoir la certitude qu’il s’agissait bien là de Jeremy. 

Toi !!! dis-je aussi surpris que bouleversé. 

Salut Max ! je t’ai effectivement retrouvé, dit la douce voix de la jeune femme qui se tenait debout dans la boutique du jeune homme. 

Mais tu n’es pas…, béguêgnai-je.

Morte ? Non, je ne suis pas morte comme te l’a fait croire ta famille pendant si longtemps mais je devais rester loin de toi pour ton bien et attendre que la vie nous réunisse de nouveau. L’attente devenait trop longue et j’ai préféré l’abrévié, fit-elle en s’approchant de lui. 

Qu’est-ce que tout ceci signifie ? pourquoi mon passé réapparait-il ainsi dans ma vie ? m’étonnai-je. 

Parce que l’histoire n’est pas terminée, mon petit cœur ! dit-elle à ma hauteur. 


Peut-être bien qu’elle dît vrai ! tant de questions sont restées imposées et bon nombre de choses sont restées suspendues. Peut-être que l’histoire était effectivement restée sans suite et qu’il était tant de la finir une fois de bon. Je sentis tour mon être vibré comme si mon corps subissait à lui tout seul un tremblement de terre de haute intensité. Elle vivait ! elle respirait encore alors que cette nuit-là j’ai senti son pou s’éteindre dans mes bras. 

Je revis aussitôt la scène de ce soir-là. Stik allongée dans une mare de sang. Inerte et gravement blessée. Mon impulsivité et manque de contrôle de mes sentiments nous avaient conduire à un accident des plus graves. Je nous revis dans cette maudite voiture ; moi conduisant comme une bête fauve et elle ébranlée et dévastée. Elle ne m’avait jamais vu aussi en colère et déchaîné. Je venais de lui ouvrir une facette de ma vie qu’il lui faudra du temps à assimiler. Elle ne dit mot malgré que je maintenus mon pied sur l’accélérateur et filait à vive allure. Elle était juste docile et effrayée. Effrayée comme sil elle préférait mourir à cet instant là que d’essayer de m’arrêter. Elle était persuadée que dans les deux cas, elle mourait sans doute. 

Il devait sonner vingt-trois heures trente quand nous traversâmes le péage de Ouidah pour Cotonou. J’avais les idées totalement confuses après ce que j’avais fait. Je me demandais qu’elle serait la suite des évènements et si quelqu’un découvrait ce qui s’était passé. J’avais aussi la crainte que Stik me balance aux flics ou à un membre de sa famille. Je sortis mon téléphone et appelai la seule et unique personne qui pouvait m’aider et me comprendre. J’appelai Diane. Je lui narrai toute l’histoire et lui donnai notre position. Elle me conseilla de ramener Stik à la maison afin qu’ensemble nous trouvions une solution. Je l’écoutai et acceptai sa proposition. 

Malheureusement dans la foulée, je perdis le contrôle de la voiture et nous nous retrouvâmes de l’autre côté de la route face contre terre. Stik avait été arraché violemment de la porte lors du tonneau et gisait au milieu de la voie dans son sang. C’est à ce moment que je compris que j’avais merdé et qu’au lieu d’un seul délire, j’en avais à présent deux. 

La seule chose que j’entendis dans le téléphone était la voix de ma sœur qui s’inquiétait pour nous. 

Je me réveillai trois jours plus tard à l’hôpital avec de sévères blessures et une multitude de côtes cassées. Aux dernières nouvelles, Stik, elle, elle n’avait pas survécu. 


Mais près de huit ans après, elle se tenait debout devant moi plus belle que jamais et ravie de me revoir. Je me dis que le diable avait très certainement tiré au sort mon nom pour se distraire cette année. 

Que viens-tu faire là, Stik ? demandai-je sans ménagement. 

Il faut qu’on parle de quelque chose concernant cette fameuse nuit, dit-elle en ressassant le passé. 

J’ai décidé puis cinq ans maintenant de tourner dos à mon passé. Tu ne peux pas débarquer aussi subitement pour me faire surgir cette page ! dis-je aussitôt. 

Max, je ne suis pas là pour te faire du mal mais pour que te retrouver et t’avouer des choses cachées ainsi que mes sentiments qui n’ont jamais changé pour toi, dit-elle à l’instant où Angéla passa la porte de la boutique. 

Angéla !! m’étonnai-je. Nous n’avions pas rendez-vous à ce que je sache, dis-je en m’adressant à magnifique poupée. 

Désolée si je vous ai interrompu mais il faut que je te parle de Diane DEWANI si le nom te dit quelque chose, dit-elle en ouvrant avec ses mots le sol sous mes pieds. 

D’où connais-tu le nom de…

De ta sœur aînée ? d’une conversation que j’ai eue avec elle tout à l’heure sur toi, dit-elle.

Je vais vous laisser Max ! voici mon adresse à Cotonou. Rejoins-moi dans mon hôtel quand tu voudras pour qu’on discute sérieusement de ce nom, fit-elle en me tendant un bout de papier sur lequel elle avait griffonné une adresse et le nom de l’hôtel où elle résidait.


Stik tourna ses talons et sortit sans plus attendre de la boutique me laissant avec Angéla sur le piédestal. Je laissai le bout de papier sur le comptoir et m’avança vers elle. Elle fut troublée de voir Stik et moi dans cette position certainement. Son visage était noir et rempli d’idée obscures. Cependant, je devais savoir ce que Diane lui voulait. 


Comment ça tu as discuté avec Diane ? dis-je furieux. 

Donc c’est vrai ! cette femme bizarre est ta sœur ! conclut-elle. 

Oui, c’est vrai ! Diane est ma sœur aînée, confiai-je. 

Pourquoi t’en parle jamais ? elle me prenait pour Louise. Ta famille et toi vous n’êtes pas en contact d’après ce que j’ai compris, dit-elle. 

Mais comment a-t-elle pu croire que t’es Louise ? c’est absurde !

Pas si elle te fait suivre et que dans la confusion je lui ai donné de fausses informations, me surprit-elle. 

Angéla, tu veux bien commencer par le tout début ? je ne te suis pas, dit-je. 


Elle prit place sur une des chaises de la boutique et me narrai toute l’histoire du début. Je compris que Diane me faisait suivre et qu’elle cherchait un moyen de me faire perdre la tête. Je me vis obliger de répondre aux questions d’Angéla qui ne semblait pas me juger. Elle m’écouta avec grand intérêt et me proposa son aide pour régler le problème qu’est Diane. Elle était prête à tout pour moi, dit-elle !


*******


AUTEUR

Pendant que les deux amants pactisaient, Diane faisait son enquête en profondeur. Elle s’invita chez son frère en son absence pour rencontrer son épouse. Elle s’érigea en propriétaire d’un local important qui devait accueillir une des expositions de Max très bientôt. Louise l’accueillit à cœur joie dans son humble domicile. Diane se présenta sous une fausse identité pour n pas compromettre la couverture de son frère. 

Charlotte GOMEZ, dit-elle en serrant la main de Louise. 

Bonsoir Mme, entrez s’il vous plait ! l’accueillit Louise. Faites comme chez vous, je vais prévenir Max de votre arriver.

Non, non pas besoin je viens juste de l’avoir au téléphone et il me faisait comprendre qu’il allait tarder un peu, mentit-elle. 

Max sait que vous êtes là et il compte prendre son temps ? ça ne lui ressemble pas ça ! dit-elle en apportant un verre d’eau à son invité. 

Oh ! c’est un rendez-vous improvisé donc je le comprends tout à fait, dit-elle en lui prenant le verre d’eau. 

Comme ça vous avez un local à lui proposer, d’habitude c’est son agent qui s’occupe de ses détails, dit Louise en prenant place. 

Je n’aime pas les intermédiaires. Je suis du genre à discuter directement avec les personnes concernées afin d’avoir une idée claire et nette de leur attente. Mon local est neuf, attrayant, grand et nouvellement construit. Une exposition de l’envergure de celle que propose Maxime serait une occasion parfaite pour moi de faire de bonne affaire, dit-elle convaincue de son mensonge. 

J’avoue que l’idée est très belle mais Max est confronté à des difficultés financières qui ne vont certainement pas lui permettre de se louer un cadre aussi exquis, remarqua Diane. 

Vous savez aussi bien que moi que dans cette vie il n’y a rien d’impossible. Je vais vous laisser jeter un coup d’œil à la salle que je vous propose, dit-elle en faisant sortir de son sac à main sa tablette. Elle la tendit à Louise qui ne put s’empêcher de s’extasier devant la merveille. 

C’est vraiment adéquat ! dit-elle.

Alors ??? 


La charmante supposée Charlotte GOMEZ réussit à ne faire de Louise qu’une seule bouchée et à l’entraîner sur le terrain voulu. La jeune femme baissa aussitôt la garde et se laissa emporter par la causette. Elle apporta réponses aux questions pièges de Diane sans même s’en rendre compte. Une affinité dangereuse entre une femme riche qui à laisser le travail prendre le dessus sur elle et une jeune femme presqu’au foyer qui se consacrait aux deux à la fois. Diane et Louise papotèrent comme deux adolescentes jusqu’à ce que la rusée DEWANI s’attire la sympathie et l’amitié de la jeune femme. 


Elles passèrent ensemble toute la journée. Max rentra plus tôt d’habitude et se retrouva entre les mailles du filet de sa sœur. Louise lui ouvrit la porte presqu’en colère contre lui pour avoir fait attendre aussi longtemps la gentille dame. 


Mon amour, ce n’est pas du tout sérieux ce que t’s fait ! tu as fait attendre Charlotte pendant des heures, dit-elle en rogne contre son fiancé. 

De quoi…commença-t-il quand il vit Diane tourner sa tête dans sa direction depuis son siège, un sourire moqueur aux lèvres. 

S’il te plaît Louise ce fut un plaisir de passer cette journée avec en ta compagnie. Ça fait longtemps que je ne me suis pas autant amusée, dit Diane en fusillant son frère du regard. 

N’empêche mon chéri ! on n’abuse pas des gens comme ça, grogna-t-elle. Diane se leva de son siège et se joignit au couple. 

Ravie de vous rencontrer enfin Mr Maxime SEMEVO, je suis Charlotte GOMEZ celle avec qui vous avez discuté au téléphone il y a peu. Je vous ai suffisamment attendu, là il faut que j’y aille mais je vous laisse cependant ma carte pour que nous arrangions un autre programme afin de trouver un terrain d’attente, dit-elle en tendant la carte de visite sous le regard de Louise. 

J’en tiendrai compte, dit-il en lui prenant la carte alors que Diane s’éclipsait. 


Louise referma la porte et n’arrêtait pas de faire l’éloge de sa nouvelle amie. Max ne fit pas attention à ce qu’elle disait dans son dos. Il était plus occupé à faire le bilan de ses mésaventures de la journée. Il se laissa tomber sur le fauteuil comme un invertébré. 


J’ai l’impression de parler au mur depuis dix minutes, tonna Louise.

Que t’a dit cette bonne femme ? demanda Max violemment. 

Mais pourquoi tu me cries dessus ? s’étonna Louise. 

Je veux savoir avec exactitude ce qu’elle t’a dit, exigea-t-il.

Qu’elle avait un local à te proposer pour ton exposition. C’est quoi ce comportement excessif que tu as Max ? que pouvait-elle me dire et qui te poserait autant problème ? demanda Louise qui ne comprenait pas l’attitude Max. 

Laisse tomber ! je ne veux pas de son local ni de rien venant de sa part. tu vas rester bien loin de cette bonne femme, ordonna-t-il. 

Tu sais quoi ? je ne veux pas te parler dans cet état ! dit-elle en sortant de la pièce. 


Une colère passagère qui leur éviterait de grosse embrouille était une meilleure idée, pensa Max. louise se réfugia dans l’appartement de Gaël. Elle confessa toute l’histoire à son amie. 


************


ANGELA


J’étais plus proche de Max. il s’était ouvert à moi et m’avait confié un secret dont Louise n’avait aucune idée. Il avait mon soutien et tout mon amour. Je me sentais de plus en plus près de lui. Je ne pouvais pas m’en aller maintenant qu’il avait besoin de moi et de tout mon soutien. Mon départ pour la Côte d’Ivoire était très proche et je n’avais encore dit à Gaël ni à ma mère sur mon envie de rester à Cotonou. Je savais eu fond, qu’elles ne me permettraient pas de rester. Rester ne dépendrait que de moi et uniquement de moi. Cependant, je devais mettre fin à un cauchemar qui avait duré beaucoup trop longtemps. Je me mis suis mon trente-et-un et me rendit à une retrouvaille qui allait sans doute être sanglante. 


Je n’ai rien dit sur mon incident le jour de mon anniversaire à ma famille parce que je devais régler cette situation toute seule maintenant que je suis majeure. J’avais tout le droit de prendre mes décisions toute seule et surtout d’agir. Je me glissai hors de notre appartement sans que Gaël ne s’en rende compte. Elle était occupée à régler les soucis de cœur de son amie Louise que Max faisait souffrir pour mon grand bonheur. 

Je m’en allai sans m’intéresser à ce que les filles pussent dire. Je sortis de l’immeuble et direction, la ville. Je suivis l’adresse que j’avais obtenu sur le domicile de Daniel, mon violeur sur Facebook. Il vivait dans une petite maison dans la banlieue de Cotonou. Elle n’avait rien de fameuse et avait tout d’ennuyant. Je m’approchai de son nid douillet vêtue de ma rage de lui faire payer son erreur. J’ai vécu ça pendant le clair de ma vie quand je vivais avec ma mère. Elle ne vit jamais son regard lourd sur ma petite poitrine qui se pointait précocement. Elle ne remarquait jamais ses petites attentions lourdes envers moi chaque fois qu’il venait à la maison. Ses attouchements écœurants qui me glaçaient le sang chaque fois qu’il s’approchait un peu trop près de moi. Son haleine nauséabonde, son gros ventre moche et dégoûtant, son regard lourd et insensible sur moi. je me remémorai tous ces instants pendant que je m’approchais à pas lent vers le lieu où j'allais bientôt exécuter mon massacre. 

<< Merci pour la lecture >>

L'AMANT INTERDIT