
Nouveau depart
Ecrit par TANOUVI
Lucie
Les jours qui suivent sont un veritable cauchemar. Entre vouloir divorcer et le faire réellement, il y a un gros faussé. J’ai commencé par en parler à ma mère. Je lui dis tout, enfin presque. Elle était au courant de la crise que je traversais dans mon mariage. Nous avions evoqué le divorce. Je lui confirme ma decision. Elle ne me juge pas. Comprend meme ma position meme si je ressens sa tristesse. Elle aurait voulu que ca fonctionne. Que je ne traverse pas ce quelle a elle meme traversé avec papa il y a des annees. Nous discutons des details techniques. Quand vais-je partir, ou vais-je habiter, ai-je déjà un avocat, … Heureusement je ne m'inquiète pas côté finance parce que je gagne ma vie mieux que bien en tant que Directrice des Ressources Humaines dans une grande ONG de la place. Je peux me permettre une jolie maison confortable.La prochaine personne que je mets au courant est Yvana ma meilleure amie, aussi au courant de la crise que nous traversions avec Oliver. Elle me demande comment je vais. Si je suis sûre de ma décision et m’offre son aide pour trouver une maison, un déménageur et un avocat. Mes journées sont remplis de coups de fils qui concernent tous mon divorce. Aucune nouvelle de mon mari. Pas un appel, pas un message. Mais ses parents m’appellent, ses amis également. Il leur en a parlé car je ne l’ai pas fait. La majorité d’entre eux tente une médiation. Les témoins s’en mêlent. Les accusations fusent, les questions, les conseils. Je suis épuisée. Ils veulent comprendre, connaître mes raisons pour juger si elles sont valables ou pas. Je reste évasive. Ma décision est prise. Rien ne me fera changer d’avis. Je pleure mon saoule, saute les repas, frôle la dépression, perd 10 bon kg mais je tiens bon. Mon père est heureux car les haineux disent que c’est ma mère qui m’a mal éduquée. Il déteste ma mère et ne rate pas une occasion pour lui mener la vie dure. J’ai suivi ses traces en divorcant comme elle avait divorcé de mon père. C’est ce qu’ils disent et j’ai mal de leur fournir de quoi rabaisser ma mère. Cette femme forte qui s’est donné corps et âme pour le bonheur de ses enfants pendant que papa etait aux abonnés absents. Je finis par prendre attache avec un psy. Je lui raconte ce que je n’ai jamais pu raconter à personne. Les infidélités à répétition, l’humiliation de ses nombreuses maîtresses, les IST, les paroles cruelles sur mon incapacité à tomber enceinte, la pression de ses exigences, pas d’amies, pas de bruit lorsqu’il suit la télé, pas le droit de le contredire lorsqu’il prend une décision, je ne mangeais et ne cuisinais que ce qu’il voulait lui, pas de pantalons, pas de jubes ou de robes moulantes, que des robes amples, le sexe quand, comme et ou lui seul le voulait. Je me suis perdue dans ce mariage et je ne sais plus comment me retrouver. Je ne sais plus qui je suis. J’ai perdu mon identité. Je rend grâce à Dieu qu’un innocent n’ait pa vu le jour au milieu de ce chaos. Oliver a changé des qu’on s’est marié et je n’ai pas su mettre un frein à ses excès. Ce divorce est ma faute autant que la sienne. Je lui souhaite de trouver la paix loin de moi. Il m’a brisé mais je ne me laisserai pas anéantir sans lutter.
2 ans plus tard
Je sors du tribunal avec une sensation de légèreté qui me fait sourire comme je ne l’ai plus fait depuis longtemps. Le chemin a ete long et perilleux. Il y a 2 ans, je ne pensais pouvoir me sentir a nouveau aussi bien. Je suis enfin libre. Officiellement divorcée. Lucie TOURE et non plus Lucie ELIAME TOURE. J’ai voulu serré la main à Oliver pour lui dire « sans rancune », il l’a ignoré et je lui ai tourné le dos. Ce que je ressens pour lui? Rien. Comme si je ne l’avais jamais aimé, comme si je n’avais pas failli perdre la tête pendant notre mariage et les mois qui ont suivi notre séparation. Je lui ai pardonné. Je suis désormais en paix avec moi-même. J’embrasse ma mère venue me soutenir. On se met d’accord pour un dîner ce soir chez elle avant qu’elle ne prenne ccongé. Je me tourne ensuite vers ma bande d’amies. Yvana, Aliyaah, Ana, et Christine. Mes sœurs de cœur. Nous nous sommes toutes rencontrées en première années d’université. Une vieille amitié donc. Yvana, petite et pulpeuse au charme fou, célibataire sans enfant et directrice générale d’une grande boîte de la place, Aliyaah indéniablement belle de visage et de cœur, une belle âme comme on le dit. Une petite dame toute en rondeur, mariée mère de 3 magnifique garçons, chef d’entreprise. Christine, même profile qu’Aliyaah, experte comptable, et Ana, femme fatale, provocatrice et extrêmement à l’aise avec sa sexualité, célibataire mere dun enfant, chef d’agence d’une banque de la place. Toutes dans la trentaine. Elles ont été d’un soutien franc et indéfectible. Pourtant il fut un temps où je ne les voyais plus car Oliver n’aimait pas que je traîne avec elle. Je regrette tellement de l’avoir suivi aveuglément. Je suis reconnaissante aux filles de m’avoir pardonner ma bêtise. Elles menlacent à tour de rôle et nous décidons de nous rendre dans notre restaurant préféré pour célébrer mon divorce devant un bon plat dattieke poisson braisé. Nous nous mettons en route chacune au volant de son véhicule. Une fois au restaurant, nous attirons les regards masculins en traversant la cours pour nous installer. Nous sommes des habituées. C’est le restau le plus proche des endroits où nous travaillons, aussi avons-nous pris l’habitude de nous y retrouver souvent pour déjeuner ou dîner. Et nous ne repartons jamais sans un nouveau prétendant. Pour ma part je les repousse jusqu’à présent. Je n’ai encore donné suite à aucune demande de rendez vous ou même de numéro de téléphone. En 2 ans, Dieu sait que jen ai eu assez. Je ne suis pas la plus belle femme du monde mais jai mon charme. Avec mon mètre 60 et mes 65kg, j’ai juste assez de rondeurs ou il faut et mes lèvres pulpeuses ne passent pas inaperçues mais je ne me sens pas encore prête à interagir avec un homme qui en veut à mon corps.
Une fois installées, nous lancons nos commandes. Nous demandons du champagne que nous faisons péter afin de trinquer à ma nouvelle vie. Aliyaah me sort sa phrase fétiche.
- Tu es officiellement divorcée maintenant. Fais moi le plaisir de te trouver un homme qui te fera grimper aux rideaux.
Nous rigolons toutes de sa folie.
- Donne moi encore un peu de temps. A 33 ans je n’ai connu qu’un homme. J’ai besoin de temps. Je lui réponds
- Justement tu as consacré ta vie à un mari qui n’a pas su apprécier le sacrifice. Tant pis pour lui. Mais tu as assez perdu de temps. Trouves toi un beau spécimen qui sait se servir de son engin et baise le comme il le mérite. La vie est courte mon cœur. Renchérit Ana.
Elles sont folles ces filles. Ça me fait rigoler ce qu’elles disent mais je sais qu’elles ont raison. Je sais que je ne pourrai plus jamais me remarier. J’ai perdu confiance pour de bon en l’amour, aux hommes et aux unions. Je n'aspire même plus à me mettre en couple. Une relation libre, sans attache, sans pression. C’est ce que je veux. Mais pour le moment, je profite encore de ma solitude. Notre attieke arrive et nous nous régalons en papotant. Quand nous finissons de manger , une serveuse nous apporte une autre bouteille de champagne. Cadeau d’un monsieur assis à la table d’a côté. Comme je vous le disais, les prétendants ne manquent jamais lorsque nous nous retrouvons ici. Cette fois, c’est Yvana l’heureuse élue. Nous décidons d’accepter le champagne et de nous arrêter à la table du gentleman en question en partant pour lui dire merci. C’est comme ça que nous procédons de commun accord pour ce type de geste. Au bout de 30min, nous levons l’encre après avoir régler la facture. Puis nous nous dirigeons vers la table du concerné. Ils sont nombreux et tous aussi craquant les uns que les autres. Nous disons toutes bonjour et Yvana prend la parole pour dire merci. S’en suivent des présentations mais ils sont tellement nombreux que je ne retiens aucun prénom. Un d’entre un parcontre me regarde avec tellement d’insistance que je suis obligée de lui lancer un regard en retour. Il est indéniablement beau. Tout en muscle, teint noir, il semble grand, très grand, le regard profond. Le genre de pain qui ne se mange pas seule Je devine que c’est un séducteur, un chasseur. Sa façon de me dévorer du regard en dit long. Il reste silencieux pendant que tous les autres nous parlent et nous taquinent. Je romps le contact visuel. Je ne suis pas prête à entamer quoi ce soit actuellement. Finalement Yvana et Ana décident de rester avec les garçons pendant que nous 3 prenons congé.