Part IV

Ecrit par Shalom Ametefe

    Je dormis tardivement cette nuit là. Je rêvai que j'ai rencontré une fille sur une route sous une pluie et elle est devenue la mère de mes enfants. En me réveillant, je me rendis compte que cela s'est déjà produit. Mais je ne pouvais pas imaginer une seconde,une quelconque histoire avec la nièce de Carole, l'amie de ma mère. Le défi que j'eus à relever fut de parler officiellement à Anne-Laure de mes réelles intentions envers elle. Alors j'essayai de chasser les images de cette nouvelle fille dont j'ignorais d'ailleurs le nom.Mais je n'arrivais toujours pas à oublier son baiser parce que c'était la première fois que mes lèvres avaient fait connaissance des lèvres d'autrui et sans mentir bien que ce contact n'eut pas duré, c'était doux.




    Je prenais mon petit-déjeuner composé de la bouillie de mil avec des beignets quand Anne-Laure arriva. Après avoir salué mes parents qui l'aimaient déjà bien, elle s'est joignit à moi




    - Etais-tu rentré tôt hier ? me demanda t-elle




    - Oui, j'étais rentré sous la pluie,repondis-je




    - Et pourquoi n'étais-tu pas venu me voir? se plaignit-elle




    - J'étais passé mais tu dormais déjà




    - Ah j'étais tellement fatiguée.Viendras-tu au parc avec moi?me demanda t-elle




    - Bien sûr que oui, me précipitai-je à répondre.




    J'eus bien envie de lui parler de mes sentiments et le parc reste un endroit super cool pour ça. Après avoir obtenu l'accord de mes parents, nous partîmes pour le parc.




    Comme tous les vendredis matin le parc était déjà plein à craquer à notre arrivée. Après avoir trouvé un coin calme sous un palmier, elle sortit le sandwich et de la limonade qu'elle avait pris au siège pour notre dégustation. A peine nous commençâmes à déguster que je vis une fille venir dans notre direction. Quelle belle créature! C'était la fille que j'avais rencontré.




    - Bonjour Pascal, me lança-t-elle arrivée à notre hauteur




    - Salut, comment vas-tu ? demandai-je




    - Je vais bien merci. Dis, c'est ton amie ? Me demanda t-elle dans notre langue locale en désignant ma petite blanche.




    - Oui, repondis-je




    - Ah d'accord. Grand merci pour hier et surtout désolé pour le baiser, je savais pas ce qui m'as pris...




    Et c'est à ce moment qu'elle se leva et s'éloigna de nous. Mais bon sang pourquoi elle n'avait pas parlé de ça dans notre langue locale ? me demandai-je




    - C'est pas grave, on parlera de ça plus tard lui répondis-je et je me levai pour rejoindre Anne-Laure qui était assise sur un banc à quelques mètres de l'endroit qu'on occupait.




    - Qu'as-tu Anne ? lui demandai-je




    - Rien, me disait-elle sans même m'accorder un regard




    - Et pourquoi tu étais partie ?




    - Et pourquoi devrais-je rester à écouter vos histoires ? D'ailleurs tu savais que je ne comprends pas votre locale mais tu causais avec elle dans cette langue. Qui sait ? peut-être que vous parliez mal de moi ?




    - Oh non Anne, peux-tu m'imaginer parler mal de toi ? Tout sauf ça. D'ailleurs tu ne devrais pas partir. C'était hier quand tu m'avais devancé qu'on s'était rencontré elle et moi sur la route




    - Et elle t'a embrassé ? S'il te plait Pascal ne me prends pas pour une idiote




    - Tu as raison mais crois-moi que je te dis la vérité. Alors arrête de te faire des illusions s'il te plait




    - Après tout je ne suis pas ta petite amie, tu n'es pas ma propriété donc fais tout ce que tu veux avec ta vie, c'est ton problème




    - Anne regarde moi




    Je la tournai pour la regarder dans les yeux et c'est là je vis que son visage était devenu rouge, elle était en colère, c'est clair. Etait-elle jalouse ? Woww, elle ressent aussi quelque chose pour moi apparemment. Je pris son menton dans mes mains pour la réconforter. Et pour tout clarifier et ne pas me berner d'illusion, je lui dis




    - C'est vrai tu n'es pas encore ma petite amie. Mais je t'aime beaucoup et j'aimerais vivement que tu sois ma petite amie. Depuis votre arrivée ici, j'ai tout de suite flashé sur toi, tu es belle, gentille bref tu es exceptionnelle et je ne pourrais pas m'empêcher de tomber amoureux de toi




Elle me regarda sans dire mot




    - Allez, vas-y Anne. Dis quelque chose s'il te plait




    - Arrêtes tes baratins s'il te plait. Comment peux-tu me dire de pareilles choses ? Vois-tu, nous sommes de très bon amis et j'aimerais que ça s'arrête là. Je crois que je dois rentrer.




    Sans ajouter un mot, elle me laissa seul, ramassa ses effets et quitta le parc.


Sous La Pluie