J'étais troublé. Comment pourrait-elle réagir de la sorte ? Moi qui croyais qu'elle aussi ressentait quelque chose pour moi à part l'amitié ? Ou c'est l'incident qui venait de se produire qui avait anéanti mes chances ? Si ce n'était pas mon ami Paul qui arrivait à ce moment-là, les questions ne finiraient pas de défiler dans ma tête.

    - Tu as quoi Pasi ?me demanda Paul

    - Rien de grave mon frère,lui repondis-je

    - Je te connais bien, dis-moi ce qui ne vas pas s'il te plait

Quand j'eus fini de tout lui raconter il sursauta

    - Quoi ?

    - Il y a quoi Paul ?

    - Quelle coïncidence ? Moi aussi je faisais des projets sur Anne. Dommage que tu m'as devancé

    - Ah bon ? Mais comme elle m'a repoussé, tu peux aussi tenté ta chance si tu veux bien

    - Tu es sérieux là ? Ça ne se fait pas entre ami. Je trouverai pour moi t'inquiète. Et je suis sûr qu'Anne finira par revenir vers toi. Vous êtes mignons ensemble

    - Merci frangin.

    - Dis, comment s'appelle la fille là ? Je lui montrais du doigt la nièce de Carole assise à l'autre bout du parc

    - Euh aucune idée, d'ailleurs qu'est-ce ça peut bien te faire mon frère ?

    - T'inquiète, je vais la rejoindre. Il n'y a rien à dire pour le moment, on en parle après dis-je à Paul en lui tapotant l'épaule avant qu'il ne commençait par me poser des questions auxquelles j'étais incapable de répondre.

    - Mais fais gaffe à toi. Me disais Paul avec un ton d'adulte avant que je m'éloignai.

    Elle était assise, seule,  sur un banc sous un bananier, les écouteurs dans les oreilles. Je passais par derrière elle et couvrit son visage de mes mains. Elle sursauta

    - Pascal regarde comment tu m'as fait peur

J'étais surpris

    - Comment tu avais suit que c'était moi ?

    - Qui d'autre ça pourrait être si ce n'est toi ?

    - Bah, il y a plein d'autres personnes ici, ça pourrait être l'un de tes amis

    - Au fait, je ne connais personne ici à part ma tante, mes cousins et récemment toi

    - Ah je vois. Je peux m'asseoir ? Lui demandai-je en indiquant la place vide à sa gauche

    - Pas de problème, fais comme chez toi, me répondis-je avec sourire

    Assis à côté d'elle, je ne savais vraiment quoi lui dire et par où commencer. Je regardais dans le vide pendant un long moment avant de demander

    - Quel est le joli prénom que ta belle maman t'a donné ?

    - Sandra, je croyais que tu connaissais mon nom

    - Oh non, quand même j'avoue que ce nom te vas parfaitement

    - Merci pour le compliment me répondit-elle avant un sourire qui m'impressionnait déjà.

    Je fis face à elle et la regardais droit dans les yeux. Elle aussi me regardait avec ses gros beaux yeux. Elle avait un visage aux traits délicats. On continuait par se dévorer du regard sans rien se dire et c'était la sonnerie de son téléphone qui nous avait ramener sur terre. Elle s'éloigna pour recevoir l'appel qui avait un peu duré. Pendant ce temps j'avais pris son lecteur MP3 qu'elle avait abandonné sur le banc depuis que j'étais arrivé.