Part VI

Ecrit par Shalom Ametefe

    - C'était qui ? lui demandai-je quand elle revint auprès de moi




    - Ma maman, elle voulait prendre de mes nouvelles




    - OK je croyais que c'est ton petit ami




    - Non, je n'en ai pas encore. Et pourquoi tu peux penser ainsi ?




A cette question, je ne savais pas quoi répondre au juste. Finalement je lui dis que c'était une blague.




    - Quel morceau es-tu en train d'écouter? me demanda-t-elle



    - Jamais loin de toi de LAAM




    - Waooo, c'est l'une de mes chansons préférées. Passe moi un écouteur.




    Elle s'assit à la place qu'elle occupait avant, après avoir mis l'écouteur à l'oreille, elle se rapprocha un peu plus de moi, posa sa tête sur mes épaules, je passai mon bras autour de sa taille on dirait un vieux couple. Nous restâmes là aussi longtemps qu'on pouvait à écouter plein de chansons d'amour. Celle de Omar B, ma préférée avait plus fait effet sur moi. <<J'ai trouvé ce que j'ai tant cherché, ma moitié, ma préférée...>>




    Dans l'après-midi, couché sur mon lit, j'avais beaucoup pensé à Sandra. Elle commença à me plaire, sa fragilité, sa sensibilité, me captivaient. Je voulais bien tenter quelque chose avec elle mais il y avait Anne-Laure avec qui je voulais vivre une histoire.




    Depuis mon tendre enfance, j'avais toujours rêvé avoir une femme blanche, avoir des enfants métis et j'espérais bien réaliser ce rêve avec Anne. Peut-être tu te demanderas pourquoi ne pas sortir avec les deux aux mêmes moment ? A vrai dire, j'y avais  pensé mais vois- tu, quand j'attendais souvent mes aînés faire des plans sur plusieurs filles à la fois comme si elles étaient un objet; quand certains prenaient la femme comme un simple jouet; tout cela m'attristait et je décidai de ne pas faire comme eux. Il fallait que je fasse un choix unique et l'assumer quoi qu'il arriverait. Parce que pour moi on ne peut réellement aimer qu'une seule personne. Je ne peux pas partager mon cœur entre deux femmes. La femme est un être spécial et elle doit être traitée comme tel.





    Soixante douze heures étaient passées et je n'étais pas sorti de la maison. Je n'étais ni en contact avec Anne, ni avec Sandra, ni avec Paul. J'avais besoin d'être seul pour faire le point sur ma vie sentimentale. Même si je n'avais pas dit quoique ce soit à Sandra concernant une relation amoureuse, j'avais de l'assurance qu'elle ne serait pas contre. Même si Anne m'avait repoussée, cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle faisait une croix sur moi. Mais je devrais faire un choix, je ne pouvais pas les laisser toutes les deux m'échapper. J'avais passé les soixante douze heures à regarder 24heures chrono de Jack Bauer, Prison break de Mickeal Scofield, Nikita et plein d'autres séries en compagnie de ma sœur Blandine et de Roland, l'enfant d'un colocataire. Mes parents étaient tellement étonné, parce que c'était pas vraiment de mes habitudes de passer autant de temps à la maison, pire en plein vacances. Ma maman ne cessait de me demander à chaque reprise




    - Qu'est-ce qui ne vas pas mon enfant ? me demanda-t-elle




    - Tout va bien maman,lui repondis-je




    - Et pourquoi tu es toujours scotché à la télé et tu refuses même d'accompagner ton papa dans ses plantations ?




    - Je suis juste fatigué, en plus papa même sait que je n'aime pas aller aux champs mais il continue par me le demander




    - Ah mon fils, c'est ton papa et tu dois l'aider. En plus il se plaint déjà de la façon dont la facture d'électricité augmente avec tes histoires de séries. Je ne veux plus qu'on me crie encore dessus dans cette maison. Alors ressaisis toi vite




    - OK maman j'ai compris.




    Maman, se faisait trop de soucis pour nous surtout moi étant donné que je suis son seul garçon. Ma grande sœur Joyce était en classe de première à Kpalimé mais n'était pas rentrée pour les vacances au village parce qu'elle était partie à Lomé chez oncle Emmanuel pour faire une formation en informatique. Mes parents faisaient les nécessaires pour subvenir à nos besoins. Mis à part les champs, mon papa était un Docteur en médecine traditionnelle naturelle africaine. Ce qui avait fait qu'il avait des relations partout dans le monde et ces derniers l'aidaient beaucoup. On se plaignait pas. On vivait une vie normale. On était une famille moderne.



    J'aimais ma maman du fait qu'elle se souciait pour moi. Et souvent c'est elle le bouc émissaire de nos erreurs. Mon papa la blâmait de tout. Mais pour l'amour pour nous, elle supportais tout. Vraiment une mère est prête à tout pour le bonheur de ses enfants. Mon papa était très rigoureux. S'était bon mais il en faisait de trop dès fois. Ma maman était une femme forte, une femme battante qui voulait avoir le contrôle sur tout et refusais de comprendre que je n'étais plus son enfant de 5 ans. Hélas pour moi,malgré mes 17ans, je demeurais toujours son bébé. C'était quand-même génial.


Sous La Pluie