Part V: Unexpected affection
Ecrit par LaJoyssie
Maëlle
a l’air fasciné par le spectacle de mon intimité. Elle approche, un air de défi
sur le visage et effleure mon pubis de sa main. Puis dans un murmure : « J’en étais sûre, tu as pris ton pied
à te frotter contre ce gorille et maintenant tu veux jouer les saintes
nitouches. Quelle hypocrisie?! ». Bouche bée, je n’osais la remettre à
sa place d’autant que le hall des toilettes s’était bondée. Je sens sa main
descendre plus bas et ses doigts écartés mes lèvres pour caresser mon bouton
d’amour en érection. J’essaie de rester stoïque pour ne lui donner aucune
satisfaction. Elle ballade ses doigts sur ma fente avec la ferme intention de
la violer. A ce moment, je referme ma main sur la sienne et la remonte à
hauteur de ses lèvres. Elle me dévisage toujours mais cette fois avec une
certaine envie. C’est ce dernier sentiment que je décrypte quand elle porte sa
main déjà poisseuse de mon humidité à ses lèvres en me regardant dans les yeux.
Elle se lèche alors consciencieusement les doigts. C’était donc cela «Je m’excuse Maëlle. Je n’avais pas compris
que… ». Elle me fait taire, un doigt sur mes lèvres et me dit « Tu ne m’y as pas encouragé, mais je
ressens quelque chose de fort pour toi depuis le premier soir. C’est la
première fois que je ressens cela pour une femme et j’ai du mal à le faire
passer. Te voir avec ce mec a réveillé toute ma frustration. Alors laisse-moi
te soulager. Je ne veux pas que tu ailles avec ce mec… ».
Son
discours m’a ému mais je n’ai pas cédé. Sentant son malaise et sa confusion, je
choisis de déminer la situation. Je lui ai fait un baiser à la commissure des
lèvres et je lui ai dit qu’on en discutera au calme, pas dans les toilettes
d’une BT mais autour d’un café le lendemain. L’argument a dû la satisfaire, car
après un petit sourire tendu, elle est sortie des toilettes et a attendu que je
verrouille la porte pour s’éloigner.
Enfin
seule, je n’ai pas eu à le cœur à me caresser d’autant que cela ne ferait que
repousser ma faim de quelques heures. Reprenant courage, je suis sortie du box,
abusant de savon liquide pour les mains avant de rejoindre AP…
De
retour dans la salle principale, je cherche AP du regard. Il était en train de
deviser avec plusieurs personnes, sûrement des connaissances. J’en ai profité
pour l’observer par-dessus mon verre à nouveau plein. Il est vraiment un très
beau mâle et si je ne fais pas attention, je vais finir sous lui plus vite que
prévu. Or je suis ivre de cette attente, celle qui nourrit la faim de l’autre,
celle qui focalise chaque fibre de son corps et chaque parcelle de son esprit,
celle qui in fine rend assez dingue pour s’aimer pendant des jours voire des
semaines. Voilà le genre de passion que je désire : sauvage, ravageuse et
totale…
A
un moment, il opine dans ma direction et quelques visages se tournent vers moi
avec intérêt. Apparemment notre prestation sur la piste de danse a fait des
émules. Une fois le screening effectué, AP vient me rejoindre.
Il
doit être 3h du matin. La boîte est pleine à craquer, tout l’inverse de mon
estomac, qui après tant de remous, réclame une nourriture plus consistante. Je
dois donc trouver un moyen subtil d’éviter que ces bras puissants ne me montent
une fois de plus à la tête. Une demi-heure plus tard, nous étions à la
recherche de quoi combler les ardeurs de mon ventre…