Partie 20
Ecrit par Djamila Diallo
Bonne lecture à vous
Non ce n'est pas possible ce bébé n'était pas de Bakary, c'est impossible, tu dis cela pour me faire regretter mes actes, a dit ma mère confuse.
Ma tante : pourquoi tu ne poserais donc pas la question à ta fille ?
- Mariam ! Mariam ! Cria-t-elle en sanglots dans tous les sens
Je suis sortie en marchant lentement.
- Oui mère, répondis-je d'une voix faible.
- Dis-moi que c'est faux Mariam, dis-moi que ton enfant n'était pas de Bakary, m'interroge-t-elle étant dans tous ses états.
Pas de réponse.
Elle : réponds, idiote.
Moi : oui maman.
Elle : oui quoi ?
Moi : oui, c'est vrai mon enfant était de Bakary.
Elle : ce n'est pas possible mon dieu, ce n'est pas possible... eh seigneur pourquoi m'as-tu donné une fille bête comme ça là ???
- Moi : qu'ai-je fait de mal encore ?
Ma mère : tu ne sais donc pas ce que tu as fait hein ?
Moi : si c'est le fait de t'avoir caché la vérité au sujet du père de mon enfant, sache que je l'ai fait pour éviter que tu n'ailles le dire à Bakary.
Elle : tais-toi ! Idiote, sais-tu ce que ce bébé aurait pu nous apporter ?
Moi : je ne comprends pas !
Elle : tu ne peux pas comprendre cela puisque tu es bête... Cet enfant nous aurait sorti de la pauvreté, car son père nous aurait envoyé de façon permanente et quotidienne de l'argent pour prendre soin de lui.
Moi : c'est précisément pour cette raison que je t'ai caché la vérité, tu ne penses qu'à l'argent.
- Parfois je me demande si mentalement, tu vas bien Mariam, me dit ma tante sur un ton dur les bras croisés.
Moi : comment ça ?
Ma tante : après toutes humiliations que ce Bakary t'a fait subir, tu n'as pas pris conscience de cela, tu prends le risque de briser ton mariage pour te lier à jamais à lui... lui qui ne t'a apporté que de la souffrance dans ta vie.
Moi : si j'ai décidé de garder mon bébé tante ce n'était pas pour créer un lien avec Bakary.
Ma tante : c'était pourquoi alors, pour mettre la honte sur nous ?
Moi : bien sûr que non, j'avais une bonne raison... C'était ma deuxième grossesse, j'avais donc très peur de l'interrompre et ne plus jamais pouvoir faire d'enfant.
Ma tante a fixé ma mère du regard quand je me suis justifiée en affirmant que c'était par peur de ne plus pouvoir faire un enfant que j'avais décidé de garder mon bébé.
- Si tu avais eu l'intelligence de me dire la vérité à temps tout ceux-ci ne seraient pas arrivés. dit ma mère sans état d'âme.
C'était à peine croyable pour ma tante de l'entendre dire cela sans aucun remords après ce qu'elle a fait.
- tu devrais avoir honte de toi, prononce ma tante sur un ton méprisant à l'encontre de ma mère.
- Est-ce à toi que je m'adressais ? proteste ma mère.
- tu te trompais lourdement de penser que cet enfant allait être une source de revenus stable pour toi, parce que pour rien au monde moi, je n'aurais laissé Mariam donner naissance à ce bébé, et cela, même au péril de sa vie... On n'a peut-être pas assez de valeur puisqu'on est pauvre, mais la seule valeur que nous possédons personne ne nous ôtera cela et ça, c'est notre dignité mets toi bien cela dans le crâne, s'adressa-t-elle à ma mère sur un ton frustré puis elle s'est tourné vers moi.
-Quant à toi, Mariam, prépare toutes tes affaires, je ne te laisserai pas passer une nuit de plus avec cette vipère qui te sert de mère.
Moi : mais tante, je me sens bien ici
Ma tante : t'ai-je demande ton avis ?
Ma mère : Mariam ne bougera pas d'ici sans mon autorisation.
Ma tante : c'est ce qu'on verra.
- Mariam va prendre tes affaires, je dis, ajoute ma tante en criant.
- tante, je vous assure que maman prend bien soin de moi, dis-je en m'incrustant dans la maison à contrecœur.
- Si tu savais de quoi est capable ta mère, tu n'allais point dire cela. Murmure-t-elle avant de s'adresser à nouveau à ma mère.
- Écoute moi très bien chère belle sœur si jamais tu ne veux pas perdre à jamais ta fille, je te conseille modestement de retourner voir ton Marabout et lui dire de réparer le dommage qu'il à causer à ta fille sinon, je vais tout raconté à ta fille et tu as entendu ce qu'elle a dit tout à l'heure au sujet de son enfant donc imagine sa réaction quand elle découvrira que c'est toi qui es à l'origine de la perte de son enfant.
Ma mère : elle te prendra pour une folle si tu lui dis que je suis responsable de la perte de son enfant.
Ma tante : elle ne va peut-être pas me croire, mais elle le saura tôt ou tard n'oublie pas qu'on est en Afrique, il existe des marabouts plus puissant que le tien qui n'hésiteront pas à tout lui dévoiler.
- Réfléchis, complète-t-elle.
Je suis réapparu dans cet intervalle de temps avec un sac et sans plus attendre ont n'est parti.
Le lendemain matin, elle m'a obligé à aller avec elle chez le père de Bakary pour tenir ce dernier au courant de la situation.
Arrivé, on les trouve réunies au salon en train de papoter :
Chez le père de Bakary :
- Vous auriez dû voir ce qui s'est passé il y a quelques minutes commença Samir sur un ton moqueur.
- Que s'est-il passé ? Demanda le père de Bakary.
- J'ai sauvé la vie de Bakary en tuant serpent qui s'apprêtait à le mordre au pied, poursuit Samir en éclatant de rire.
- Vraiment ? Lui interroge le père de Bakary.
- Samir, tu vas arrêter de mentir, ce n'est pas exactement ce qui s'est passé papa ce serpent était mort à notre arrivée
- Bakary tremblait comme une feuille papa hahahaha !!! Ajoute-t-il en éclatant de rire.
- Bonjour, dit donc c'est la joie ici. Dit ma tante gentiment.
- Bonjour, ah oui... Venez vous joindre à nous, répond le père de Bakary.
Nous avons pris place auprès d'eux, Samir et le père de Bakary nous a bien accueilli tandis que Bakary restait à l'écart.
Samir : comment vas-tu, Mariam.
Moi : bien.
Samir : je suis content que tu ailles bien.
Moi : merci
Bakary baissa la tête embarrassé.
Puis-je m'entretenir avec vous un moment ? S'adresse ma tante au père de Bakary.
- Oui bien sûr... Suivez moi. Réponds le vieux en se levant puis il se dirige vers la porte de sortie, ma tante l'a suivi, ils sont allés s'entretenir dehors.
- Non, mais ce n'est pas possible le médecin avait effectué un bilan complet pour s'assurer qu'il n'existe pas de conséquences négatives sur le bon déroulement de la grossesse. Affirme le père de Bakary.
Ma tante : mais de quoi parlez-vous ?
- Mariam ne vous a rien dit par rapport à sa chute ? Poursuis le père de Bakary.
Ma tante : non, elle ne m'a rien dit.
Il lui a raconté ce qui s'était passé ce jour.
Ma tante : Bakary a osé lever la main sur ma nièce ?
Lui : oui malheureusement
- non, mais pour qui il se prend votre fils hein... Mais je ne vais pas laisser passer ça wallaye il va m'entendre, a dit ma tante énervée puis elle se dirige vers la porte pour aller remettre Bakary à sa place, mais le vieux l'intercepta en se pointant devant elle.
- Je vous en supplie ne faites pas cela, laissez-moi le punir pour vous, la perte de ce bébé ne restera pas impuni, je vous donne ma parole. Dit-il à ma tante
Ma tante : parce que vous croyez que c'est lui qui en est responsable ?
Lui : bien sûr que c'est lui
Ma tante : écouter, je viens de vous dire que c'est la mère de Mariam qui a interrompu sa grossesse, car elle croyait que le bébé était de Djibril ou bien vous ne me croyez pas ?
Lui : je suis désolé de vous dire cela, mais je ne pense pas qu'une mère puisse faire une chose pareille à sa progéniture la personne qui vous a fourni cette information est certainement mal intentionnée.
Ma tante : personne ne m'a fourni cette information, c'est elle-même qui me l'a avoué ignorant que le bébé était de Bakary et je suis sûre qu'elle n'est pas informé de l'incident qui s'est produit chez vous, c'est juste une coïncidence.
Lui : hun... Elle doit profondément détester sa fille pour faire une chose aussi horrible.
Ma tante : et ce n'est pas tout, elle l'a rendue stérile pour briser son Mariage avec Djibril.
Lui : quoi, elle a rendu sa propre fille stérile ?
Ma tante : en effet, c'est l'une des raisons pour laquelle je suis venue vous voir si toutefois vous connaissez un guérisseur ou un marabout de la place capable de délivrer ma nièce de cette emprise maléfique de bien vouloir m'aider avant que ça ne soit trop tard.
Lui : d'accord, mais dites-moi Mariam est-elle au courant de tout cela ?
Ma tante : non, elle n'en sait rien.
Lui : elle doit penser que c'est Bakary qui est responsable de la perte de son enfant.
Ma tante : j'en suis sûre.
Lui : d'accord ne lui dite rien pour l'instant, je connais un Marabout très puissant capable de nous aider passer me voir le dimanche, on va aller vérifier tout ça ensuite, on trouvera une solution.
Ma tante : ok ça marche vraiment merci beaucoup.
Lui : je vous en prie... Allons rejoindre les autres.
Ma tante : allons-y.
Après cette petite discussion, ils sont rentrés et à leur grande surprise, ils me trouvent sur la défensive en train de maudire Bakary en ces termes :
- Tu ne seras jamais heureux, car je te maudis chaque jour que Dieu fait, je te maudis de toutes mes forces Bakary ! Puisse Dieu te punir pour tout ce que tu m'as fait subir sniff !! Dis-je à chaudes larmes.
Samir : reprends-toi Mariam s'il te plaît !
- Pourquoi me demande-t-il mon état après ce qu'il m'a fait hein, pourquoi ? Répliquai-je en criant ?
Samir : calme-toi, s'il t'a demandé comment tu allais, c'est parce qu'il regrette son acte.
- Qu'est-ce qui te fait croire qu'il a des regrets ? Dit ma tante en se dirigeant vers nous
- ce que je ne comprends pas, c'est comment un homme instruit comme toi peut-être violent, mais tu peux être tranquille à présent, car le bébé que tu as tant voulu avoir ne naîtra pas et tu ne sais pas à quel point cela me fait plaisir, tu auras la mort de ton enfant sur la conscience pour le restant de tes jours complète-t-elle.
Jusque-là, Bakary n'a pas dit un mot.
- L'enfant que j'ai tant voulu avoir, vous avez dit ? Demanda Bakary à ma tante sur un ton faible.
- Oui, c'était ton enfant Mariam portait, répond son père.
- Tu savais que Mariam portait mon enfant et tu m'as fait croire le contraire papa ? Réplique-t-il en colère
Son père : oui, je le savais et c'était mon idée de te cacher la vérité comme ça, tu te tiendrais loin d'elle.
Bakary : comment t'as pu me faire une chose pareil papa ce bébé était tout pour moi.
Son père : si tu m'avais écouté tous ceux-ci ne seraient arrivés maintenant assume les conséquences
- Je voulais avoir ce bébé... je tenais tellement l'avoir et toi, tu m'as privé ce bonheur en le tuant ! L'enfer sera ta destination après ta mort, Allah te punira pour toutes les souffrances que tu m'as infligées sniff, poursuivis-je à chaudes larmes.
Bakary était tellement touché par la nouvelle qu'il n'a pas pu retenir ses larmes.
- on aime rien au monde comme on aime son premier enfant papa je n'aurai jamais lever la main sur Mariam si elle ne m'avait pas insulté et si j'avais su que c'était le mien j'aurai accepté toutes les conditions qu'elle m'aurait posé pourvu que mon enfant naisse tout ce que je voulais, c'était lui apporter mon aide financière, dit-il les yeux embués de larmes ensuite, il est sorti en nous laissant seuls au salon.
Le dimanche arriva, ma tante et le père de Bakary allèrent ensemble chez le Marabout dont ils parlaient l'autre fois.
Arrivé là-bas, le père de Bakary expliqua le problème puis il ajouta la raison pour laquelle ils sont venus le voir :
- Femme, raconte lui ce qu'elle a fait à sa fille, dit le père de Bakary à ma tante.
Ma tante raconta au Marabout son sujet de conversation avec ma mère.
- Cette histoire paraît plus mystérieuse qu'elle ne l'est vraiment, a dit le Marabout après avoir écouté ma tante.
Ma tante : écouter, on n'est pas venu faire du mal à quelqu'un, on est venu vérifier si elle a réellement pu faire ce que je viens de vous raconter.
Le marabout : vous voulez que je vous confirme si vraiment elle a rendue stérile votre nièce ?
- En effet, parce que moi, je refuse de croire qu'elle est pu faire une chose pareille à sa fille, dit le père de Bakary.
- Eh bien d'accord, dit le marabout puis il regarda dans son miroir, mais avant il demanda mon âge, mon nom et prénom.
Et peu de temps après il leur confirma les dits de ma mère.
- Votre belle sœur ne vous a pas menti elle à bel et bien rendue sa fille stérile après l'avoir envoûté, dit le Marabout
Le père de Bakary : incroyable !
Ma tante : elle est vraiment cruelle cette... Dites moi grand maître y a-t-il un moyen pour délivrer ma nièce ?
- Oui, mais cela à un prix. Dit le Marabout d'un ton sec.
- Quel est le prix à payer ? Demanda le père de Bakary.
Le marabout fixa ma tante sans dire un mot. Puis soudain, il demanda :
Seriez-vous prête à payer le prix quel qu'il soit pour délivrer votre nièce ?
Ma tante : je suis prête à tout pour délivrer ma nièce oui dites-moi quel est le prix à payer.
Le marabout : si je délivre votre nièce, la personne qui a causé ce dommage mourra.
Ma tante : quoi ???
Le père de Bakary : non mais vous n'êtes pas sérieux là !
Le marabout : je suis très sérieux, elle a sacrifié l'enfant que portait sa fille pour pouvoir la rendre stérile donc pour délivrer sa fille, il faudrait la sacrifiée.
Ma tante : ce n'est pas possible mon Dieu... C'est sa mère, il n'y a pas un autre moyen que de la sacrifiée ?
Le père de Bakary : il doit certainement y avoir un autre moyen.
Le marabout : je suis désolée de vous dire cela, mais c'est le seul moyen.
Merci de m'avoir lu kiss