Partie 26
Ecrit par Owali
(RACKY)
Ils étaient là tous les deux face à face, et de là où je me trouvais je pouvais sentir la tension qu'il y avait entre eux.
Aïe Racky ! Mais dans quoi tu t’étais encore embarquée ?
Toujours au milieu de deux hommes. Au moins cette fois ci ce ne sont pas deux frères, c'est déjà ça. Mais tout de même…
- Tiens tiens tiens ! Vous aviez rendez-vous ? Demande Karim
- Il vaut mieux que tu t’en ailles Karim !
Koffi ne disait rien et souriait comme à son habitude. Mais derrière ce sourire je devinais de l’interrogation et de la colère...
- Ne t’inquiètes pas je m’en vais. Profites en mec, ce n’est que provisoire !
Et il s’en alla en lui faisant une tape à l'épaule. Koffi entra, se dirigea vers le salon et s’assit pendant que je courrais fermer la porte de la maison à double tour. Je m’assis en face de Koffi ne sachant pas trop quoi dire. Heureusement après quelques minutes il se décida à briser le silence.
- Je venais te chercher. Je voulais te faire une surprise parce que tu avais l’air tellement triste au téléphone… et au final c'est moi qui me retrouve surpris de trouver ton ex sortant de chez toi....
- Ce n’est vraiment pas ce que tu imagines.
- Qu’est-ce que c’est alors ?
- C’est compliqué !
- Je ne suis pas bête ! Je peux comprendre, donc expliques toi !
- Je ne peux pas en dire plus je suis désolée Koffi !
- Non Racky, ne sois pas désolée. Je fais tout ce que je peux pour être à ta convenance. J’essaie d’être présent, aimant, patient et compréhensif. Tu n’es pas la seule à avoir un cœur, moi aussi j’en ai un et je n’ai pas envie qu’il se retrouve en mille morceaux Racky. Si on doit être ensemble j’ai besoin de te faire confiance, j’ai besoin que tu me fasses confiance et que l’on ne se cache rien. Et là ce qui vient de se passer ce n’est pas de la confiance.
Je l’entendais parler et tout ça en faisait trop pour moi aujourd’hui ! Karim ooh ! Koffi oooh ! Et moi dans tout ça ? Personne ne se souciait de moi ?
Et ce qui devait arriver arriva…J’éclatais!
- Merde Koffi ! T’es un adulte pas un enfant qui voit son jouet prit par un autre enfant ! Je t’ai dit qu’il n’y a rien à craindre tu devrais m’écouter et prendre ça ainsi ! Je viens déjà de me disputer avec lui pour le mettre dehors je n’ai besoin de faire pareil avec toi ! Si tu ne me fais pas confiance c’est qu’on n’a rien à faire ensemble ! Y a trois mois je ne te connaissais pas donc ne me demande pas de n’avoir aucun secret pour toi parce que ce n’est pas possible ! Essayez un peu de penser à moi et à ce que je ressens !
Je voulu continuer de plus belle mais je me rendis compte qu’il me regardait avec un air étonné. C’est normal il ne connaissait pas ce côté de moi, il ne connaissait que la Racky douce et confuse.
Enchantée oh voiçi la vraie moi !
- Je suis désolé !
Il essaya de se rapprocher de moi pour me prendre dans ses bras mais je reculai.
- Tu me repousses ?
- Ce n’est pas le bon moment Koffi, j’ai besoin de me calmer !
- Tu veux que je m’en aille ?
- Oui s’il te plait ! Je n’ai aucun problème avec toi j’ai juste besoin d’être seule !
- Tout partait d’une bonne intention Racky ! Saches que si je fais tout ça c’est parce que je tiens à toi
- Je sais Koffi.
Il tourna les talons et se dirigea vers la porte.
- Encore désolé ! Passe une bonne soirée;
- Merci..
Et il ferma la porte derrière lui. Pff ! Pauvre Koffi ! Et dire que si il n’était pas venu trouver Karim ce soir, demain après ma visite chez tante Alima je serai sûrement directement allée chez lui terminer ce que nous avions commencés l’autre soir. Tout ça c’était la faute de ce foutu Karim ! Qu’est ce qu’il pensait celui-là que j’allais accourir dès qu’il me sifflerait ?
J’éteignais les lumières du salon, je n'avais plus trop la tête à chercher un appartement. J’allais dans ma chambre où je laissais juste la lumière de la veilleuse allumée avant de me coucher sur le lit épuisée par toute cette histoire. Ma vie ne serait jamais un long fleuve tranquille pensais je avant de sombrer dans un profond sommeil sans reve…
J’ouvris les yeux et jetais un regard sur la pendule au chevet de mon lit : 02h42 !
Pourquoi me réveillai-je à cette heure ? Je me retournais pour essayer de me rendormir mais après trente minutes à me tourner et me retourner je compris que le sommeil était bien parti. Je me mis sur le dos et saisi mon téléphone, quelques appels en absence et un mail de ma boss. Koffi avait bien sur essayé de me joindre: Je n’aimais pas les mecs collants et possessifs. Je commençais à apercevoir ses défauts et ils ne me plaisaient pas ! Comme quoi l’homme parfait n’existait pas. Je me levais du lit en direction de la cuisine, tout d’un coup j’avais une faim énorme normal je n’avais pas dîné avant de dormir tellement j’étais en colère. Je me fis un steak vite fait avec une omelette juste pour gonfler le ventre ainsi une grosse tasse de lait. Après ça j’espérais vraiment retrouver le sommeil. Une fois mon dîner improvisé englouti je m’allongeais sur le sofa un peu trop pleine pour me traîner jusqu’à mon lit. Piquée par la curiosité je pris mon ordinateur et allais sur Facebook où je tapais le nom de Karim SEYE je voulais voir à quoi ressemblais sa femme car mon souvenir d’elle était un peu flou. J’allais donc sur son profil et fouillait dans ses amis, je tapais tout d’abord SEYE mais a part les membres de sa famille que je connaissais déjà je ne vis personne d’autre, j’allais alors dans ses photos, elle devait sûrement le taguer sur ses toutes ses photos.
Eureka !
Je la reconnue parmi ses photos, c’était bien elle la jolie fille à la moue boudeuse. Elle était encore plus jolie que dans mon souvenir et avait gardé son nom de jeune fille sur Facebook : Djeynaba SARR. Elle avait apparemment encore prit des formes et des couleurs. Comme quoi le mariage lui allait bien. Elle prenait des photos un peu partout dans Dakar et beaucoup à la maison avec des légendes comme ‘’sama salon ‘’ ‘’sama chambre’’ ‘’sama auto’’ .
Pfff on sentait bien qu’elle n’avait pas été habituée à tout ce luxe. Je sais c’était méchant de ma part, c’était juste un peu de jalousie. Personne n’aimait se sentir remplacer. Je ne comprenais cependant pas pourquoi en ayant une telle beauté chez lui Karim voulait me revoir dans sa vie, moi qui ne pourrais peut être jamais lui donner d’enfant? Bizarre. Ils avaient déménagés et vivaient à la cité Keur Gorgui, elle avait un chauffeur je suppose donc qu’elle ne savait pas conduire. Après une bonne heure à regarder toutes ses photos je sentis mes yeux s’alourdir. Il me fallait aller me coucher j’avais rendez-vous avec tante Alima dans quelques heures, je ne sais pas trop ce qu’elle me voulait mais je ne devais pas être en retard, ça avait l’air important. Je ne devais surtout pas lui parler de la visite de Karim sinon ça risquait d’être encore un long débat. Et tout ce dont je n’avais pas besoin actuellement c’était le retour des SEYE dans ma petite vie indépendante. Je me réveillais à nouveau à 7h et pris une douche rapide, priais et enfilais la première chose qui me tomba dans la main : Un débardeur zébré jaune et bleue et un jean noir. Je l'agrémentais d’un boléro noire une sandale mon sac à main et mes lunettes de soleil et j’étais dehors après m’être assurée que la porte était bien verrouillée je dévalisais les escaliers en direction de ma voiture. Heureusement la circulation était fluide. Parce que connaissant Tante Alima pour elle à la première heure signifiait 6h du matin donc en principe j’étais en retard.
Après 20 minutes de conduite effrénée je me retrouvais devant le portail du domicile familial. Je n’avais pas pris le temps d’arranger mes cheveux et je ne voulais pas qu’elle me fasse de remarque la dessus donc j’entrepris de les peigner rapidement devant le rétroviseur et de les attacher avec un foulard noir. Voilà ! J’étais prête. J’entrais dans la cour et tout m’avais l’air un peu trop calme. Surement que tout le monde dormait encore. J’allais donc au salon et trouvait tante Alima en train de faire son chapelet tout en écoutant la radio comme elle en avait l’habitude. Je me déchaussais et montais sur le tapis pour m’asseoir derrière elle en t’attendant qu’elle ne finisse. Quand elle eut fini elle se retourna vers moi.
- Bonjour ma fille ! Tu es bien matinale !
- Bonjour yaye ! Tu m’avais dit à la première heure donc j’ai tout fait pour être là très tôt.
- Sinon ? Naka ligueye bi ? (Comment ça va au travail ?)
- Al hamdoulilahi tout va bien, j’ai d’ailleurs eu une promotion et je pensais déménager d’ici là, j’ai aussi eu une voiture de fonction !
- C’est bien ça ma fille !! Mes prières s’exaucent petit à petit !
- Merci yaye !
- Tu sais Racky… Dans la vie une femme a beau avoir tout l’argent du monde et toute la beauté du monde malheureusement en Afrique et en particulier au Sénégal on ne considère pas qu’elle ait réussi. Par opposition à une femme qui n’a aucun diplôme mais qui est femme au foyer avec des enfants, elle tout le monde s’accordera pour dire qu’elle a réussi. C’est dommage mais la société est ainsi faite ! Ce que je veux dire par là ma fille c’est que certes ton mariage n’a pas marché, tu as eu à divorcer mais il est temps pour toi de te remettre en selle sur ce domaine.
J’hochais la tête signe que j’étais d’accord avec elle.
- Tu dois te remarier Racky, une femme ne doit pas vivre seule hors du domicile familial, ça ne fait pas sérieux de un. De deux, as-tu quelqu’un dans ta vie actuellement un potentiel mari ?
Je réfléchis et me dis que je ne pouvais pas considérer Koffi comme un potentiel mari dans la mesure où il était Chrétien et en plus il avait certes notifié qu’il voulait une relation avec moi, mais il n’avait à aucun moment parlé de mariage et je ne savais pas si il était prêt à se convertir pour m’épouser. Encore que j’ai toujours été contre les hommes qui se convertissaient pour des femmes, je trouvais que ce n’étais pas par conviction qu’ils devenaient musulmans.
- Non yaye je n’ai personne actuellement...
- D’accord ! Tu sais aussi que dans la vie les gens font beaucoup d’erreurs qu’ils regrettent après !
- Oui j’en sais quelque chose, j’en ai fait pas mal !
- Raison de plus ! Il faut donc que tu saches que le pardon est essentiel !
Mais où voulait-elle en venir avec tous ces proverbes ?? Je commençais à perdre patience !
- Je veux dire par là que quand une personne décide de s’excuser il faut pardonner !
- Que se passe-t-il yaye ? Sois claire s'il te plait...
- Bon voilà ce que je veux dire c’est que ton mari est venu ici et à demander à s’excuser. Il dit être désolé pour votre divorce et tout mais souhaite que vous vous remetiez ensemble mais avant qu’il ne vienne te le proposer il souhaitait que je lui donne d’abord mon accord. Et je trouve ça très courageux de sa part.
Je n’en croyais pas mes oreilles. Non mais elle plaisantait!
- Non mais yaye ! Ce n’est même pas un peu possible !!
- Et pourquoi cela ? Aux yeux de Dieu vous êtes toujours mariés, Dieu déteste le divorce et tant qu’un des deux partis veut revenir il faut lui donner une chance !
- Yaye !! Est-ce qu’il t’a dit qu’il s’était remarié ??
- Oui il me l’a dit et il a aussi expliqué les conditions dans lesquelles il s’était marié ! Et puis ce n’est pas un souci ! Tu es une musulmane et une musulmane accepte la polygamie ! Pense un peu à la famille et à comment tu laverais notre honneur en te remettant avec lui !
- Il n’en est pas question yaye !
- De quel droit oses tu me parler ainsi ?? De toute façon je ne laisse pas le choix ! Sois tu te remaries avec Karim SEYE soit tu oublies que tu as une famille !!
- Tu oserais me faire ça ?
- Oui Racky ! Et un jour quand tu feras des enfants tu comprendras que c’est pour ton bien que je te dis tout ça !
- Je n’aurais peut-être jamais d’enfants !
- Rien n’est impossible à Dieu !! Va t en et va réfléchir, ne reviens pas dans cette maison sans une réponse affirmative.
Elle tourna le dos et reprit son chapelet, signe que la discussion était terminée. Je restais là avant de comprendre ce qui se passait ! En bref ma tante me demandais de me remarier avec cet abruti de Karim et d’accepter la deuxième place! Moi qui une fois avait été première, moi à qui il avait fait du chantage pour que je l’épouse. Il refaisait aujourd’hui la même chose! Et en passant par ma tante cette fois ?!
C'est injuste !
Si elle savait tout ce qu'il m'avait fait, elle ne l'encouragerai pas. Mais voila... je ne pouvais pas lui dire tout ça sinon elle risquait de découvrir mon ancienne vie et cela la tuerait de honte. Il fallait donc que je trouve un autre moyen d’éviter à tout prix ce mariage, ce serait comme de retourner en cage. Je quittais la maison familiale sans demander mon reste, sans même faire un coucou à Coumba et Marieme. De retour dans la voiture je me rendis compte que mon téléphone resté sur silencieux avait des appels en absence ! C’était Koffi qui avait ENCORE essayé de me joindre. Cette fois ci il avait laissé un message dans lequel il me disait qu’il fallait absolument qu’on se parle, c’était urgent. Qu’est ce qu’il avait encore à me dire ? Ce n’était vraiment pas le bon moment. Je décidais donc d’ignorer ce message et de conduire jusqu’à chez moi. En arrivant je montais les escaliers un peu perdue et il était là assis dans mes escaliers l’air penaud !
- Koffi?!? Mais que fais-tu ici ?
- On dit bonjour …
Je ne répondis pas et continuais mon ascension vers mon appartement !
- Désolé d’avoir débarqué à l’improviste mais il fallait qu’on se parle !
- J’ai vu ton message et tous tes appels et j’ai décidé de les ignorer y a une bonne raison à ça ! Et toi tu décides quand même de venir !
- En même temps ce n’est pas comme si tu ignorais que je suis têtu ?!
Il m’emboitait le pas et je n’avais pas la force de le repousser ni de me disputer avec lui alors je le laissais entrer.
- Referme derrière toi !
Il s’exécuta et alla sagement s’asseoir. J’allais me changer et me mis au fourneau histoire de me détendre.
- J’arrive je vais faire à manger et après on pourra discuter si tu le veux bien.
- Pas de soucis.
- Tu peux allumer la télé ça ne me dérange pas.
Je m’enfermais alors dans la cuisine avec la musique sur mon téléphone à écouter un non-stop de Fodé Baro ‘’SOBA’’. Après une heure dans la cuisine je mis la table, j’avais cuisiné du mafé. Il s’assit et c’est en silence que l’on dégusta ce repas ! Une fois fini je débarrassais et fis la vaisselle.
- On peut parler maintenant
- Je ne veux pas revenir sur ce qui s’est passé hier soir. Je sais que l’on ne s’est pas bien compris…
- J’ai ma part de responsabilités et je tenais à m’excuser. J’étais en colère et j’ai réagis de façon excessive.
- Merci de le reconnaître.
- Bon ? On fait quoi alors ?
- Je venais surtout pour te dire que j’ai une mission de trois mois qui m’est tombée sur la tête ! Je dois me rendre de toute urgence au Mali couvrir un reportage sur les militaires Français qui s’y trouvent.
- Et tu t’en va quand ?
- Ce soir !
- Ce soir ?
- Oui c’est pour ça que j’ai débarqué chez toi à l’improviste !
- Je me sens mal de t’avoir rabroué ainsi…
- Ce n’est rien ce sont des choses qui arrivent dans un couple.
Au mot couple ça fit paf dans ma tête ! Tout d’un coup je me sentais indécise vis-à-vis de cette appellation et du fait que ça vienne de Koffi.
- Je ne veux pas que tu me promettes quoique ce soit Racky, je veux juste que pendant ces trois mois nous continuons à nous appeler et nous découvrir, c’est juste comme une pause. Mais en ce qui me concerne tu restes l’unique et je tiens vraiment à une histoire avec toi. Je ne verrai aucune autre femme ...
- Je ne sais pas quoi répondre à cela…
- Ne dis rien… je parle déjà assez pour nous deux.
Il me sourit et j’en fis de même, j’avais en face de moi un homme merveilleux mais… mon cœur avait tellement été amoché auparavant qu’il avait du mal à se donner. Koffi resta jusqu’à 17h et s’en alla pour ne pas rendre les au revoir plus difficiles. C’est seulement à son départ que je constatais qu’il avait laissé un petit colis pour moi sur le fauteuil. C’était un paquet de soleil sucré avec une petite note : ‘’Pour nos retrouvailles je souhaiterais que tu portes ceci et seulement ceci’’. A la vue du minuscule string qui ne cacherait probablement presque rien j’eu chaud en repensant à nos derniers moments d’intimités : Sacré Koffi !
C’était un beau string bleu nuit qui allait avec une belle nuisette assortie ! Mais hélas il était un peu grand. Pour me changer les idées je décidais donc d’aller le changer avant que la date d’échange n'arriva à échéance. Et Hop direction mon coin préféré. Une fois arrivée je venais juste d’entrer dans la boutique et je ne voyais personne. Elles devaient être sorties. Je fis donc le tour de rayons, et en passant devant la cabine d’essayage j’entendis des murmures...
Je n’y prêtais d’abord pas attention. Mais c’est alors que piquée par la curiosité et surtout parce que la voix derrière me disait quelque chose, je tendis l’oreille...
“ - J’ai vu des photos d’elle mais elle n’est pas si fameuse que ça, elle est noire et maigre !
- Il t’a dit pourquoi ils se sont séparés ?
- Non il évite de s’étendre dessus mais je crois qu’elle ne faisait pas d’enfants, et puis c’est une arriviste cette fille-là.
- Tu n’as pas peur qu’il éprouve toujours des sentiments pour elle ? Vu qu’il n’a pas eu le temps de faire le deuil de leur relation que vous vous mariez déjà.
- Je ne m’en fais même pas un peu ! Je te dis que ce n’était pas une femme cette fille, c’est sa sœur qui venait cuisiner pour elle et on la forçait à se doucher, pauvre fille ! En tout cas moi je ne suis pas le genre de femme à qui on peut arracher son homme ! “
Je ne sais pourquoi je me sentis directe visée par la conversation cela devait être mon sixième sens ! Mais mon cœur se mit à battre la chamade !!
Le rideau se tira et je vis apparaître Yacine la vendeuse à qui j’avais souvent affaire et… derrière elle : Djeynaba, la femme de Karim !
C’était donc de moi qu'elles parlaient ???
Je pris mon courage à deux mains, plaquais un sourire sur mes lèvres:
- Bonjour madame que puis-je faire pour vous ? !! me dit la vendeuse
- Tiens Tiens…Mais qui vois-je là ?
- Un problème Madame… ?!?
- Seye…Madame Racky Seye…
Oups c’est sorti tout seul !