Partie 3 : la perdue
Ecrit par Mayei
…Pétula...
J'ai été étonnée de recevoir l’appel de Olivier. Je pensais que ma carte était grillée dès le départ mais apparemment non puisque je viens de recevoir un SMS avec l'adresse où nous devons nous retrouver (regardant ma montre) dans moins de deux heures. Il m’a parle d’une manière que je n’ai pas du tout aimé mais bon comme il le dit il n’a pas l’habitude des femmes qui prennent les devants. Ce n’est pas à cause d’un petit malentendu que je vais laisser passer ma chance.
Moi : il faut que je rentre chez moi au plus vite
Camy : oh ! Comment ça ? Tu devais rester un peu encore non ?
Moi : je sais mais Olivier vient de me dire qu'on doit se croiser.
Camy : Olivier ? Tu m'as dit que les choses étaient mal parties et que tu voulais laisser tomber.
Moi : je Le pensais aussi mais à ce que je vois ce n'est pas le cas
Camy : fais attention à toi ! Il ne faut pas te donner en même temps sinon il ne te considéra pas
C'est ce que je n'aime pas avec cette fille toujours à faire la morale. C’est ma vie non ? C’est elle qui sait comment se comporter ou non tout ça parce qu’elle est déjà dans un foyer. Je gère comme je veux.
Moi : Camy si s'est arrivé c'est arrivé. En plus ça fait longtemps que je n'ai pas eu de ration. S’il me touche je ne dirai pas non. Nous ne sommes plus au moyen-âge pour jouer aux fausse prudes.
Camy : hum Pétu ce n'est pas comme ça que tu arriveras à Le garder
Moi : maman pasteur c'est mon plaisir oh ! (Lui faisant la bise) il faut que j'y aille si je veux être à l'heure.
Je suis rentrée chez moi en taxi et vite fait je suis passée sous la douche. J'ai fais une épilation des aisselles, des jambes et du triangle. Une toilette intime soignée et je me suis vêtue simplement dans une petite robe avec une fermeture éclaire derrière. Le maquillage je l'ai fait léger car je me suis souvenue qu'il m'avait fait une remarque désobligeante sur cela. J’avais les cheveux nattés donc J'ai quand même mis la perruque mais une courte, pas longue comme celle du matin.
Dans un autre taxi, j'ai regagné l'adresse qu'il m'avait envoyée.
Moi : je crois que c'est ici
Le taxi s'est garé et après avoir donné son argent je suis descendue. Rien que la clôture de la maison est imposante donc je n'imagine même pas l'intérieur
J'ai sonné et une petite fenêtre sur le côté s'est ouverte laissant apparaitre un visage.
Lui : bonjour madame. Vous voulez voir qui ?
Moi : je suis là pour Olivier
Lui : c'est quoi votre nom s’il vous plait ?
Moi : c'est Pétula
Lui : une seconde patientez...allo patron il y a une dame du nom de Pétula qui veut vous voir...bien monsieur.
Le gardien m’a ouvert le portail et m’a demandé de le suivre. Il y a donc des maisons comme ça dans Abidjan et je n'avais jamais vu ça ! j’ai pour habitude de venir vers le vallon mais cette partie je n’avais pas encore vue. Je me sentirais chez moi dans cette maison. Je m'imaginais déjà en maîtresse des lieux en train de garer ma voiture offerte par Olivier. Le goût je vous assure de cette imagination.
J'ai suivi le gardien jusqu'à l'arrière cours et il ma laissée devant la porte d'une dépendante.
Lui : vous pouvez sonner
J'ai suivi sa recommandation et la porte s'est ouverte sur Olivier, torse nu. Mon cœur a fait un bond. Il est trop sexy avec ces tablettes de chocolat.
Olivier : tu rentres ?
Moi (me raclent la gorge) : euh oui
C'était une petite maison dans une grande maison. Le salon était dans les tons gris et blanc avec un joli canapé et un tapis blanc très doux.
Olivier : prend place, je te sers quelque chose à boire ?
Moi : de l'eau ça ira…avec des glaçons
La cuisine était du style américain et les glaçons étaient dispensés directement par Le frigidaire. Ce genre d’équipements doit couter vraiment cher. D’ailleurs même tout dans ce lieu semblait couter cher.
Olivier : tiens voilà
J’ai vidé le verre puis nous sommes restés là à nous regarder sans pour autant échanger. Son regard était perçant, tellement intimidant que j’avais du mal à le fixer à mon tour. Il est de ceux qui vous terrorise juste avec les regards. J’avais chaud tout à coup malgré la climatisation
Olivier : tu as perdu ta langue ou quoi ? Ce matin je te croyais plus dégourdie que ça.
Moi : ... ... ...
Olivier : bon puisque tu ne parles pas écoute moi alors. Je vais aller droit au but. J’ai vraiment envie de prendre mon pied ce soir. Ce n'est pas pour autant que je m'engage dans quoi que ce soit avec toi. C’est à dire que si nous couchons ensemble cela ne veut pas dire que nous sommes dans une quelconque relation. Je ne veux en aucun cas que tu te prennes pour la patronne des lieux ou que tu t’imagines un quelconque mariage avec moi. Je ne veux rien de sérieux.
Aussi je n'aime pas les filles collantes qui vont passer leur temps à me joindre matin midi et soir, pour un oui ou pour un non. Je ne supporte pas ça. Nous établirons des jours pour qu'on puisse se voir et se faire du bien mutuellement. Pour rien, je dis bien pour rien au monde tu ne vas te lever pour venir chez moi s’en me prévenir avant. Sur ce tu peux décider de partir ou de rester
Je n'avais pas anticipé les choses sous cet angle-là. En gros tout ce qu'il avait à me proposer était d'être son plan cul. J’ai réfléchis un bon moment. Je ne peux pas refuser. Je vais accepter et au fur et à mesure faire évoluer la relation. Du plan cul nous passerons à une autre étape
Olivier : tu ne m'as toujours pas répondu
Moi : je suis partante
Olivier : bien ! (Tapotant ses pieds) Viens sur mes pieds
Je ne me suis pas faite attendre. Je me suis assise sur ses pied en lui présentant ma poitrine. Il avait les mains dans mon dos et a baissé ma fermeture éclaire, faisant tomber mes manches. Il me caressait le dos tout en me baisant la poitrine. Ses caresses me transportaient dans un autre monde. Ses lèvres dans mon cou me faisaient frémir. J'ai voulu atteindre son pantalon mais il m’a stoppée dans mon élan et s'est levé en me portant.
Tout doucement il me posa sur le tapis douillet et a complètement retiré ma robe. J'étais nue devant lui. Il gardait toujours son pantalon et se plaça entre mes jambes. Il prit mes seins dans sa bouche et me fit gémir sans retenue. Il porta des doigts en moi, des doigts qui ressortaient totalement humides. C’est seulement à ce moment là qu'il retira son pantalon et présenta son soldat au garde à vu, un soldat très très vaillant. Il prit le préservatif qu'il déroula sur tout le long du soldat que je m'apprêtais à recevoir en moi avec crainte.
Il m'a retournée me plaçant à quatre pattes. Il entre en moi sans ménagement m’arrachant un cri de douleur mêlé à du plaisir. Il ne m’a pas laissé le temps de m'y faire qu'il y allait avec force. Toute la pièce était remplie des bruits que faisait son pubis contre mes fesses. Il y allait de plus en plus fort alors que je criais tout aussi fort. Je l'ai senti prendre mes cheveux dans sa main et oups ma perruque a quitté ma tête se retrouvant dans la main d'Olivier.
J'ai senti son sexe se ramollir en moi. Il s'est dégagé toujours ma perruque dans sa main. J'ai tourné ma tête vers lui toute gênée avec mes nattes sur ma tête.
Moi : oli...
Olivier : rentre chez toi...tu peux aller prendre une douche si tu veux.
Moi : c'est à cause de la Perruque ?
Olivier : Pétula tu peux rentrer s'il te plaît
Moi :
...Olivier Thalmas...
J'aime ça, j'aime saisir les cheveux des filles avec qui je prend mon pied. J'aime les tenir par les cheveux, cela me procure un plaisir immense et voilà que je me retrouve avec des perruques dans ma main. De toute ma carrière je n'avais pas encore été confronté à cela. Mon envie a été coupée sur le coup.
Quand Pétula est rentrée je suis monté dans ma chambre. J'ai effacé son numéro de mon téléphone. Je ne crois pas que je l'appellerai à nouveau.
... une semaine plus tard. ...
Moi : ça va Ruth ?
Ruth : oui
Moi : je peux savoir pourquoi tu me boudes ?
Ruth : je te ne boude pas
Moi : mais si ! Tu me réponds du bout des lèvres, tu tires toujours la tronche
Ruth : Olivier quand toi même tu analyses ce que tu as fait tu trouves ça normal ? J’ai 24 ans Olivier je vais finir mon master en décembre. Quand je suis à Johannesburg tu n'es pas là-bas. Tu n'as pas tes yeux là-bas pour voir ce que je fais. As-tu déjà entendu ou t’a-t-on déjà appelé pour te dire que j’ai fais ci ou ça ? une bêtise ? Je viens te voir pour les vacances, je suis obligée de te mentir pour sortir parce que tu as un comportement de cochon. À quel moment tu as commencé à coucher les femmes ? Les filles que tu ramènes à la maison ici ce sont les sœurs d'autrui n'est-ce pas ?
Moi : tu veux me dire qu'il te couche déjà ce mec
Ruth : tu n'as rien compris de ce que je te dis Olivier. Ça ne sert à rien de discuter avec toi car c’est comme si je parlais à un mur. Je suis une femme c’est à quel moment selon toi que je dois m’engager dans une relation, apprendre à bien connaître la personne et fonder une famille ? À 50 ans ?
Elle est sortir de table me laissant seul. Je ne comprends pas pourquoi elle se fâche. Tout ce que je veux qu’elle comprenne c’est qu’on ne peut pas suivre deux lièvres à la fois. Les relations amoureuses et la vie scolaire ne vont pas de paire. Généralement la relation prend le pas sur les études. Je veux juste qu’elle se concentre, qu’elle soit indépendante d’un quelconque futur mari. Pour ça aussi je passe pour le méchant de l’histoire. Ça ne fait rien j’accepte.
... Mathilde Obrou...
Moi (ouvrant la porte) : papa tu es là ?
Papa : oui ma fille je suis au salon
Le panier en main je suis rentrée, refermant derrière moi.
Papa : oh Mathilde c'est toi ?
Moi : oui je suis venue te laisser la nourriture. J’ai fait la sauce tomate aujourd'hui avec du bon poulet
Papa : vraiment que DIEU te bénisse ma fille
Moi : amen
Papa : qu'il te donne un bon mari qui prendra vraiment soin de toi pour te faire sortir de ce quartier
Moi : amen merci papa
Papa : c’est moi qui doit te dire merci car c'est toi qui pense à moi. C'est grâce à toi que je mange. Tu t’occupes de moi comme si c’est toi ma fille ... attends je reviens
Je l'ai attendu sagement
Papa : tiens prends ces 20 milles il faut les garder pour tes petites courses
Moi : eeeh papa non je ne peux pas accepter
Papa : tu vas me frustrer dans ce cas. En plus je t'ordonne de les prendre
Moi : d'accord, merci papa. Je vais demander la route pour aller étudier.
Papa : d'accord pas de soucis. Il faut bien étudier pour nous décrocher ce BTS
Moi (souriant) : c’est compris papa
Je suis sortie de là un peu triste. À chaque fois Le père d'Olivier me couvre de bénédictions. Il me souhaite toujours un mari gentil et attentionné alors qu'au fond je meurs d'amour pour Olivier lui même. Chaque fois dans mes prières je demande à ce que ce regard de petite sœur qu'il a sur moi change et qu'il arrive à me voir comme une femme qui peut sa petite amie. Pour lui je n'accepte aucune proposition des jeunes de ma catégorie ou du quartier. Je me garde pour Olivier. Mes amies m'ont conseillée plusieurs stratégies qui sont toutes tombées à l'eau comme la dernière fois quand j'ai mis cette petite robe pour le retrouver dans sa voiture.
Il arrive qu'il vienne me remettre l'argent du mois accompagné d'autres femmes. Quand c’est Le cas, mon cœur se serre et dès que j'arrive à la maison je me mets à pleurer sauvagement. L'amour à sens unique fait horriblement mal. Je donnerais tout pour me retrouver blottie dans les bras musclés d'Olivier. Il est tellement beau et si sur de lui.
Maman : Mathilde, viens par ici
Moi : oui maman ?
Maman : je dis tu viens d'où ?
Moi : je suis allée remettre la nourriture au père d'Olivier
Maman : toujours tes deux pieds chez le père d'Olivier. Il t’a mariée cet Olivier pour que tu te comportes comme une belle fille qui s'occupe de son beau-père ? qu’en sera t-il quand on t’épousera ? Olivier un enfant impoli comme ça qui ne vient même pas prendre des nouvelles de son père. Son père peut mourir ici il ne le saura pas. Il est caché là-bas dans les grandes maisons sans penser à venir rendre visite à son père. Un enfant égoïste.
Moi : maman Olivier n'est pas comme ça
Maman : que tu le connais ? D'ailleurs même où tu enlèves tout cet argent pour préparer pour lui à chaque fois et même pour payer tes cours ?
Moi : ... ... ...
Maman : Mathilde j'espère que tu sais ce que tu fais, il ne faut pas aller prendre la grossesse, nous sommes déjà assez dans cette maison. Trop de bouches à nourrirai. Si tu te prostitues aussi ne vient pas avec le Sida, jr ne m’occuperai pas de toi quand tu passeras ton temps ici à faire la diarrhée.
Moi : maman tu ne trouves pas que tu exagères ? Juste parce que j'ai apporté la nourriture tu me parles comme ça ?
Maman : j'en ai fini avec toi
Je n'aime pas quand on parle comme ça de Olivier. Il a une mauvaise réputation dans Le quartier. Les gens vont jusqu'à dire qu'il a offert sa mère en sacrifice ce qui justifie le fait qu’il soit devenu riche après la mort de cette dernière. D'autres vont jusqu’à affirmer que le médicament qu’il a fait ne permet pas qu'il s'occupe de son Père. Souvent j'ai envie de les affronter et leur montrer que Olivier pense à son père mais il m’a fait promettre de ne le dire à personne. C’est avec grande douleur que je regarde les gens médire sur sa vie en étant impuissante.
…Olivier Thalmas…
Je suis vite aujourd’hui, je dois aller faire des courses pour la maison.
Je me suis rendu au supermarché avec la liste sur j’ai récupérée avec Nadine. J'ai rempli le cadi de tout ce qu'il y avait sur la liste avant de me rendre dans le rayon chocolat. Je sais que Ruth raffole du chocolat blanc. Elle va aimer et peut être arrêter de tirer la tronche à tout moment. Pour une fois il n'y avait pas de monde dans ce rayon mais j'ai vu cette petite fille, le doigt dans la bouche. Elle semblait perdue et en détresse. Je me suis approché d'elle et me suis baissé à son niveau
Moi : ça va ma puce ?
Elle : ... ... ...
Moi : pourquoi tu pleures ?
Elle : maman dit de ne pas parler aux tontons que je ne connais pas
Elle m’a arraché un sourire
Moi : tu es belle ma princesse ! Elle est ou ta maman ?
Elle (toujours Le doigt dans la bouche) : elle est perdue
Moi : je te fais peur ?
Elle a fait un non avec la tête
Moi (ouvrant mes bras) : tu viens on va chercher ta maman ?
Je l'ai prise dans mes bras et on a fait Le tour de tous les rayons.
"Nour ?"
La petite s'est mise à gigoter dans mes bras reconnaissant sûrement la voix de sa mère. J'ai senti la jeune femme soulagée de retrouver sa fille.
Moi : vous devriez faire plus attention à votre fille. Quand on a un enfant, on en fait sa priorité. On ne l'oublie pas partout
La femme : vous avez des enfants vous ? Les enfants ça court partout. Vous vous prenez pour qui pour me faire la morale ? Vous ai-je dis que ma fille n'est pas ma priorité ? Quand on ne sait pas quelque chose on se tait au lieu de faire des remarques idiotes qui me sont ni fondées ni vérifiées. Merci d'avoir pris soin de ma fille mais sachez tenir votre bouche.
Le temps pour moi de réaliser ce qui venait de se passer que la jeune femme était hors de ma vue